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EAN : 9782234017146
Stock (01/12/1984)
3.75/5   4 notes
Résumé :
Hoffmann a réuni quelques-unes de ses inventions poétiques sous le nom de Nouvelles musicales ; à dire le vrai, elles mériteraient toutes ce nom. Elles relèvent du genre capriccio ou caprice, morceau instrumental de façon libre, spontanée, fertile en surprises et en harmonies inattendues. Le fantastique intérieur, créé par Hoffmann, doit autant à la musique qu'au rêve, autant à la fabrique de sensibilité propre à E.T.A. qu'à la vision d'ensemble du romantisme german... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce recueil regroupe cinq nouvelles se déroulant dans le milieu de la musique ou ayant un rapport avec la musique: le Chevalier Gluck, Don Juan, La Fermata (parue également sous le titre le Point d'Orgue), le conseiller Krespel (autre titre: le Violon de Crémone) et Les Automates.

J'ai été un peu déçue par cette lecture, je m'attendais à tout autre chose vu qu'on allait parler musique. Quand on en parle effectivement, c'était un peu trop pointu pour moi; quand on parle de sujets liés à l'époque d'écriture, aussi. Les intrigues en elles-mêmes ne m'ont pas paru particulièrement originales, j'ai trouvé que les éléments fantastiques, n'étaient pas assez exploités quand il y en avait. Les autres nouvelles ressemblaient à d'autres écrites par d'autres auteurs contemporains, sexisme flagrant compris.

Dans l'ensemble ça m'a semblé assez classique du romantisme allemand. Intéressant à découvrir, mais pas inoubliable. J'avoue que c'est un mouvement littéraire qui ne me parle pas trop, alors je suis peut-être passée à côté de l'essentiel ^^
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
LE CHEVALIER GLUCK

La fin de l’été a souvent de beaux jours à Berlin. Le soleil perce joyeusement les nuages, et l’air humide, qui se balance sur les rues de la cité, s’évapore légèrement à ses rayons. On voit alors de longues files de promeneurs, un mélange chamarré d’élégants, de bons bourgeois avec leurs femmes et leurs enfants en habits de fête, d’ecclésiastiques, de juifs, de filles de joie, de professeurs, d’officiers et de danseurs, passer sous les allées de tilleuls, et se diriger vers le jardin botanique. Bientôt toutes les tables sont assiégées chez Klaus et chez Weber ; le café de chicorée fume en pyramides tournoyantes, les jeunes gens allument leurs cigares, on parle, on dispute sur la guerre ou la paix, sur la chaussure de madame Bethmann, sur le dernier traité de commerce et la dépréciation des monnaies, jusqu’à ce que toutes les discussions se perdent dans les premiers accords d’une ariette de Fanchon, avec laquelle une harpe discorde, deux violons fêlés et une clarinette asthmatique viennent tourmenter leurs auditeurs et se tourmenter eux-mêmes. Tout proche de la balustrade, qui sépare de la rue la rotonde de Weber, sont plusieurs petites tables environnées de chaises de jardin ; là, on respire un air pur, on observe les allants et les venants, et on est éloigné du bourdonnement cacophonique de ce maudit orchestre : c’est là que je viens m’asseoir, m’abandonnant aux légers écarts de mon imagination, qui m’amène sans cesse des figures amies avec lesquelles je cause à l’aventure, des arts, des sciences, et de tout ce qui fait la joie de l’homme. La masse des promeneurs passe devant moi, toujours plus épaisse, toujours plus mêlée, mais rien ne me trouble, rien ne m’enlève à mes amis fantastiques. Une aigre valse échappée des maudits instruments me rappelle quelquefois du pays des ombres ; je n’entends que la voix criarde des violons et de la clarinette qui brait ; elle monte et elle descend tour à tour le long d’éternelles octaves qui me déchirent l’oreille, et alors la douleur aiguë que je ressens m’arrache une exclamation involontaire.
— Oh ! les infernales octaves ! m’écriai-je un jour.

J’entendis murmurer auprès de moi : Fâcheux destin ! encore un chasseur d’octaves !
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