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Citation de santorin


Sur cette île j'avais appris la liberté face à la vie close de la ville, pauvre liberté d'un corps enfin à l'air libre. Vous avez planté l'amour dans ma chair, vous me lancez dans le monde comme une balle perdue. L'amour renferme aussi la colère, le déclic qui fait se lever de sa chaise, comme tu me l'as montré. Tu m'as appelé hors de moi-même, Haia. Ce qui n'était possible que par toi, par toi qui te nommes vie.
Le vent emportait les mots avec lui, je ne sais si elle les entendait, si elle voulait les entendre. Elle me prit par le bras qui ne portait pas sa valise, le serra contre elle. Nous marchâmes lentement avec le vent qui venait de la mer. Mon corps maigre ne suffisait pas à l'abriter. Tu n'as vraiment rien mis dans cette valise. Elle s'arrêta un moment, puis avec un écho de métal, un fil d'argent dans la gorge, elle finit par dire : Je pense que nous sommes très courageux de ne pas pleurer.
Toi, qui avais déjà versé d'avance jusqu'à la plus petite goutte, moi, j'attendais un feu au bout de la nuit de ton départ. Même le sirocco qui rougissait nos yeux ne pouvait rien tirer de nous.
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