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2.88/5 (sur 65 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Winnipeg , 1959
Biographie :

Eugene Marten est né à Winnipeg, au Manitoba, de parents européens, a émigré aux États-Unis avant l'âge de deux ans et a grandi à Cleveland, Ohio, où il vit à nouveau après des séjours en Oregon, à New York, au Costa Rica (où le germe de Pure Life ), du Texas, du Dakota du Sud et de Los Angeles. Son expérience de travail comme concierge à Portland a été à la base de sa nouvelle Waste , qui a attiré l'attention de Gordon Lish, qui est devenu un mentor et un partisan. En 2014, il a reçu une bourse NEA grâce à son roman Layman's Report.

Source : Penguin
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Quand la littérature prend des détours pour évoquer des sujets qui taquinent ; il est question de mythologie revisitée, de satires ou encore de dystopies troublantes de réalisme. L'objectif ne serait-il pas de dénoncer les mutations d'un monde de moins en moins humain ? Marcial Gala, Nana Kwame Adjei-Brenyah et Eugene Marten


Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Le klaxon, les herbes, l’homme éjecté à une douzaine de mètres. Une de mes chaussures s’est détachée. La dernière fois que j’ai eu le souffle coupé comme ça, j’étais gosse. Mes poumons semblaient avoir été aplatis. J’ai tenté d’y faire descendre de l’air et j’ai entendu un bruit ressemblant à un grognement, mais à l’envers. J’avais oublié comment faire, m’y prenais de travers. Ça faisait moins mal de ne rien faire, mais dès lors que votre corps a décidé de vivre, il essaie par tous les moyens, même si ça doit vous tuer.
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Vous savez ce que mon père disait ? À propos des déchets ? De la philosophie à deux balles mais bon, il disait qu'on devrait se sentir jaloux. Il disait que les déchets étaient libres d'eux-mêmes, enfin affranchis de toute velleité humaine.
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Or Sloper était sa propre langue à lui tout seul.
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L'IMMEUBLE POSSÉDAIT SES PROPRES PARAPLUIES.Les gens en profitent.Ils oublient .Avaient pris l''habitude de ramener les parapluies à leur bureau ou dans leur box de travail au lieu de les rendre au poste de sécurité dans le hall principal.Ça devenait problématique. Au point que l'immeuble annonça qu'il paierait cinquante cents pour chaque parapluie rendu.Le lendemain ,Cooper prit son poste plus tôt. Commença par le rez-de -chaussée et gravit autant d'étages que possible avant l'arrivée des autres agents d'entretien.Lorsqu'ils le rejoignirent, il s'était fait quasiment dix dollars rien qu'en remettant la main sur des parapluies chapardés.(Page 15).
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L’œuf, dit l’homme. Il sourit. C’est l’œuf qui a éclos pour laisser sortir la poule qui l’a pondu.
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Il fallait masser les minces fibres des muscles pour eviter l'atrophie.Juste au cas où. Ne jamais prendre les escalators.Saupoudrer le bassin hygiénique de talc.
Il fallait tendre la nourriture du côté de la bouche le plus vigoureux ,sans jamais forcer.( Page104).
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Les bleus étaient problématiques.Lorsqu'elle était recroquevillé dans le frigo ses fesses viraient au violacé comme un fruit trop mûr. Sloper tenta de la retourner ,de la mettre tête en bas .Les seins se gorgeait de sang.La clavicule se brisa.
Il mit la main sur une vieille baignoire dans le garage.Il avait ramener un grand seau du boulot mais la baignoire ferait mieux l'affaire.Il l'allongea sur le dos ,la tête pendouillant du pied de lit ,plaça des oreillers sous les jambes et les fesses.Veine où artère, il ne savait plus.Quel côté, il n'était plus très sûr non plus ,du coup il ouvrit les deux,mit les dernières infos de la nuit et se dégoupilla une bière.
Il n'y avait rien d'autre à la télé.Ici-bas tout ce qu'on captait, c'était trois chaînes brouillées parfois une quatrième.Ce qui coulait était noir et grumeleux .Il entendit les éclaboussures dans la baignoire et il se reprit une bière. ( Page 56).
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Sloper veillait à ce que le carrelage soit toujours impeccable, et pour ce qui était des vitres, il était plutôt doué. Il s’accroupissait face aux portes dans le hall, penchait la tête en arrière, et ainsi il pouvait déceler la moindre coulure ou trace de main. Il utilisait un produit liquide, vert pâle, dans un spray en plastique qu’on remplissait dans le local d’entretien. Sloper ne prenait rien d’autre que du papier essuie-tout ; le chiffon laissait des traces et ça peluchait. Il cramait une caisse par mois. Se disait que ça ne devait quand même pas être si compliqué que ça, d’utiliser la poignée, la barre anti-panique ou la plaque de poussée, mais il n’en faisait pas une affaire personnelle si on procédait autrement. Faut dire aussi qu’on n’avait pas que ça à faire.
Hormis cet attachement à ce que les choses soient nettes, Sloper laissait aux femmes le soin de peaufiner les détails. Faire les bords, la poussière à fond, chasser les moindres détritus jonchant le sol. C’était entendu.
Le nettoyant pour vitres allait dans l’une des nombreuses poches du tablier plastique jaune suspendu à son chariot, avec les autres sprays et produits d’entretien. Si des poches étaient vides, tu pouvais t’en servir pour y glisser des burgers et des sandwiches. S’il n’y avait plus d’emballage autour du burger ou du sandwich, tu prenais une serviette en papier d’une autre poche située sur le tablier plastique. Et ce n’était pas un problème si un sandwich ou un burger était à moitié mangé. Les salades de pommes de terre, provenant de chez le traiteur situé dans le hall d’entrée, étaient servies dans des petites barquettes plastiques ; elles aussi entraient dans les poches. Donuts, bagels, cookies, galettes de riz, croissants et muffins, idem.
Les gens ne finissaient jamais leur salade de pommes de terre.
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À chaque fois, Sloper n’avait qu’une hâte, quitter cet étage. Les cloisons des box de travail étaient trop hautes, les couloirs entre chaque box trop étroits – si on tombait sur lui et son Rubbermaid il fallait se faire tout petit. La moquette sentait toujours le neuf et étouffait le moindre bruit à l’exception des claviers, un crépitement furtif qui évoquait à Sloper la fuite de cafards. Pour une raison qui lui échappait, il avait de façon chronique et compulsive le besoin, dès qu’il était au 23e, de s’éclaircir la voix comme en prélude à la déclaration de sa vie. C’était plus fort que lui. Les glaires s’entrechoquaient dans sa gorge jusqu’à ce qu’il se sente obligé de dire quelque chose à quelqu’un, bonjour ou pardon, ce qu’il avait une fois, l’un ou l’autre, à un gars affairé à taper sur son clavier. Le type se retourna, sourit et lui rendit la monnaie de sa pièce sans cesser de taper sur son clavier, avant de revenir à son écran et de s’arrêter, la perplexité sur son visage se muant en incrédulité, puis en quelque chose de pire encore : « J’ai fait ça moi, j’en reviens pas », dit-il, et il se mit à le répéter, ou à faire varier l’expression, encore et encore, dans un gémissement digne de quelqu’un souffrant d’une rage de dents. Sloper pouvait l’entendre jusque dans le couloir de l’ascenseur. Il n’en aurait pas fait tout un fromage si le type ne lui avait pas répondu ou s’il avait grogné un truc évasif sans lever les yeux de son écran, ce que les gens faisaient parfois.
Il arriva que lors de disputes le ton monte une paire de fois. Parmi les notes de service qui cascadaient depuis les corbeilles dans sa poubelle, certaines, pour une bande de comptables, n’étaient pas piquées des vers, même si on ne peut pas dire que Sloper était fin lecteur.
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Seul le pêcheur est en mesure de dire en quoi devrait consister sa pénitence.
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