AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Eva García Saenz de Urturi (189)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Aquitania

Aquitania, Prix Planeta 2020, le prix le plus fortement doté en euros de la péninsule ibérique. Bien mérité selon moi, après une lecture trépidante.



C’est un roman historique qui raconte une partie de la vie d’Aliénor d’Aquitaine, une femme exceptionnelle (1122-1204), deux fois reine, une des femmes le plus convoitées du Moyen Âge par sa beauté de type méridional et sa richesse, une femme cultivée et préparée pour régner, une maitresse-femme en somme et qui vécut jusqu’à 82 ans, ce qui est une exception pour l’époque, surtout qu’elle a enfanté 10 fois (sans compter les fausses couches).

La temporalité du récit se situe au XII siècle entre les 13 années d’Aliénor jusqu'au retour de la deuxième croisade en 1149 qu’elle a suivi avec l’entourage du roi de France. Une croisade désastreuse pour le Royaume.

Le récit est truculent et très agile. Quelques faits de ce livre ne figurent pas sur la biographie officielle d’Aliénor. L’auteure a-t-elle voulu pimenter son histoire? En tout cas, c’est réussi.



Le livre commence avec la mort très suspecte du Duc d’Aquitaine à Saint Jacques de Compostelle. Le Duc était un personnage très relevant du Royaume, très apprécié par ses dons de commandement et de gestion de ses terres. Il était riche, on dit qu’il était plus riche que le roi de France, un capétien et sa cour était plus brillante, plus cultivée, plus hygiénique. alors que Louis VI vivait en Ile de France dans une quasi pauvreté, dans un palais délabré où l’hygiène n’était pas pratiquée.

Après la probable mort de son père par empoisonnement, la très convoitée Aliénor a été mariée au successeur de Louis VI le Gros, mort aussi par empoisonnement. Elle a été marié à Louis VII le Jeune, âgé de 21 ans, qui souhaitait devenir moine et surtout ne pas monter sur un trône. Ainsi, à treize ans la Duchesse d’Aquitaine devient reine consort de France.

Aliénor a apporté beaucoup d’améliorations à la cour, elle a changé la mode vestimentaire et le « look » de l’époque ainsi qu’elle a contribué à l’assainissement du palais. Aussi elle avait amené avec elle quelques irréductibles aquitains qui la protégeaient ainsi qu’un véritable réseau d’espions appelés « les chats », très ramifié et très au courant de tout ce qui se passait au royaume.

Son mariage avait des hauts et des bas, mais le roi s’est avéré un bon compagnon, agréable, aimable et qui l’écoutait. Malheureusement Aliénor n’a pas pu lui donner un héritier mâle, mais une fille.

La reine était mal acceptée à la cour, toujours critiquée, voire vilipendée, diffamée. Les intrigues étaient monnaie courante, les monarques n’avaient pas de privacité, les complots se suivaient et les décès étaient banals, fréquents. Le poison était très utilisé (et moi qui croyais que le poison en France était arrivé avec les Médicis…). La médisance, même inventée n’a pas épargné Aliénor qui fut haïe, détestée car différente, indépendante, têtue et autosuffisante.

Très vite des histoires d’adultère commencèrent à circuler.

Ce que l’Histoire a retenu, c’est la relation spéciale qu’elle a eu avec son oncle paternel Raymond de Poitiers et ce, dès son jeune âge.

Aliénor a revu son oncle à Antioche sur l’Oronte où il régnait pour défendre les Terres Saintes. Et c’est là bas, en 1149, lors de la catastrophique deuxième croisade qu’Aliénor aura le toupet de répudier son roi de mari arguant que leur mariage était nul du fait de leur consanguinité au 4ème degré.

Et elle va réussir. Elle va faire annuler son mariage pour convoler, deux mois après avec un Plantagenet, futur roi d’Angleterre, lequel était davantage consanguin que Louis VII et a qui elle donnera 8 enfants !

Pendant 10 ans Aliénor se donnera tous les moyens pour éclaircir la mort de son père et ceci lui a permis de découvrir beaucoup d’aspects très scabreux au sein du royaume, notamment de la part du clergé.



Un texte assez « cru » comme était crue cette époque de ténèbres que fut le Moyen Âge, une époque sans nuances et très chrétienne s’il en faut.

Un livre riche en détails qui ravivent le souvenir de cette reine hors normes que fut Aliénor d’Aquitaine.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
Commenter  J’apprécie          10
Aquitania

Le duc d'Aquitaine part en pèlerinage à Compostelle. À son arrivée, il est empoisonné et décède. Aliénor hérite du duché. Persuadée que le roi de France, Louis VI , a assassiné son père, elle épouse son fils . Mais le roi meurt également empoisonné. Louis VII et Aliénor vont devoir apprendre à se connaître malgré les démons qui les hantent.



Eva Garcia Saenz de Urturi nous trace la vie de quelques années de Aliénor. Oui, seulement quelques années de la longue vie d'une grande dame devenue reine deux fois. Et c'est bien dommage que l'autrice ne continue pas jusqu'à la mort d'Aliénor tellement l'écriture est belle.

Eva Garcia Saenz de Urturi arrive, avec brio, à nous entraîner dans l'intimité de cette reine avec une écriture entraînante et efficace.

Ce roman nous fait voir le point de vue de plusieurs personnages différents dont un est plutôt intrigant. Je me suis même demandé ce qu'il allait apporter à l'histoire. Mais son rôle est important.

Je redoutais de lire une énième biographie d'Aliénor d'Aquitaine. Mais c'est plus fort que moi, ma curiosité et ma passion pour cette reine l'emportent toujours. Je remercie donc #NetGalleyFrance et les éditions Fleuve d'avoir accepté ma demande de lecture. Ce roman est une véritable merveille et je ne regrette aucunement sa lecture.
Commenter  J’apprécie          80
Aquitania

De tout temps, l’Aquitaine a fait de l’ombre au Royaume de France, car elle était plus puissante et à la mort du père d’Aliénor, Guillaume X, en 1137, dans des conditions plus que louche sur le chemin de Compostelle, les appétits se sont aiguisés. Elle est l’héritière, petite fille du redoutable Guillaume le Troubadour et nièce de Raymond de Poitiers.



Le roi de France Louis VI le Gros, a envoyé des parents (à sa place) pour violer Aliénor qui n’est encore qu’une enfant pour pouvoir mettre le grappin sur ses possessions sans passer par le mariage. Son oncle Raymond a fait justice en les exécutant.



Aliénor décide de se venger en épousant le roi de France, Louis le Jeune, pour lui faire des enfants et ainsi perturber la lignée ; pour cela, il faut prouver que c’était la volonté de son père. A cette époque, un testament doit être tatouer sur la peau du défunt. Qu’à cela ne tienne, elle fait réaliser un faux testament par un taxidermiste avec le sceau Semper Sursum (toujours viser plus haut), deus S entrelacés.



Tout au long du récit, on suit les traces des espions du duché d’Aquitaine, qu’on appelle les chats aquitains qui veillent ainsi sur Aliénor, sur les inimitiés, voire les haines qui l’entourent à la cours de France, de l’Abbé Suger au Troubadour qui mettra fin à sa première grossesse, sur la dévotion de Louis qui frise à l’idolâtrie, avec ses bains de sel pour nettoyer les fautes dont il se sent coupable, et aussi sur les liens qui unissent Louis et Aliénor qui ne se détestent pas autant qu’on ne pourrait le penser.



J’ai beaucoup aimé suivre à nouveau les traces de ma chère Aliénor, sa relation incestueuse, avec son oncle Raymond de Poitiers, prince d’Antioche, qu’elle vénère et qui lui sert de mentor, dans ses déplacements « sous haute surveillance » comme on dit, de nos jours, dans des marchés, plus ou moins nets, se renseignant sur les poisons, en quête de la vérité sur l’assassinat de son père.



Eva Garcia Saenz de Urturi donne la parole, tour à tour, à Aliénor ou a Louis, fait des allers et retours entre le présent et le passé, ce qui permet de bien cerner la psychologie des personnages, et ce qui les a poussé à commettre telle ou telle action.



L’auteure nous propose au passage une réflexion sur la vengeance, la loi du Talion, les rancunes tenaces, nous conduisant sur le chemin des croisades. Tout son récit est vivant, haletant ; elle réussit aussi bien dans le domaine du roman historique, où entre parenthèses, on ne l’attendait pas que dans ses polars historiques ou mythologiques, dont je vous rabats les oreilles depuis quelques temps : j’ai découvert Eva Garcia Saenz de Urturi avec Le Secret de la ville blanche et je suis tombée sous le charme à tel point, que dès qu’on me propose un titre de l’auteure je fonce, sans même lire le résumé.



S’il fallait choisir un évènement en particulier, j’opterai pour l’enlèvement d’Aliénor par le traitre Galeran, ou encore la culpabilité de Louis VII après la tragédie de Vitry-le-Brûlé qu’il a conquise mais près de 1500 personnes vont mourir brûlées dans l’église, où elles s’étaient réfugiées, drame qui va le hanter durant toute sa vie, malgré flagellations, silice, bains de sel qu’il va s’imposer pour expier…



Un grand merci à NetGalley et aux Fleuve éditions qui m’ont permis de découvrir ce roman et de retrouver la plume de son auteure dont j’attends avec impatience le prochain opus.



#Aquitania #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
Commenter  J’apprécie          320
Aquitania

Ce livre a obtenu le Prix Planeta 2020.



Aliénor d'Aquitaine, reine mythique, femme de pouvoir forte à une époque dure où les hommes règnent par la violence, le XIIe siècle. 



Aliénor, héritière du duché le plus riche de France, reine de France puis d'Angleterre. 



Eva Garcia Sáenz de Urturi s'attache ici à l'enfance de l'héroïne puis aux premières années de son mariage avec Louis VII le pieux.



Bordeaux, été 1137. Aliénor raconte ses amours incestueuses avec son oncle Raymond de 9 ans son aîné (elle en a 13... autres temps autres moeurs). Éduquée,  cultivée, elle doit brusquement assumer l'héritage de son père mort tragiquement à Compostelle. Meurtre ? Qui est responsable ?  Et pourquoi cette mort atroce ? Promise en mariage à un Capétien, un "blond Français du Nord", elle a failli épouser le repoussant Louis VI le gros pour se retrouver dans les bras du sensible Louis VII, plus religieux que roi et qui n'aurait jamais dû régner. S'ensuivent alors quelques années où entre son devoir de donner un héritier et se venger en détruisant les Capétiens, elle devra lutter pour survivre, affirmer son pouvoir, résister à la haine d'un chef de la Garde Royale, aux médisances et aux manoeuvres de l'abbé Suger dont l'unique préoccupation semble être de rendre sa splendeur à la basilique de Saint-Denis, nécropole royale.



L'auteure donne successivement la parole à chacun des protagonistes, sauf à un mystérieux "Enfant". Elle a visiblement beaucoup approfondi le sujet pour être crédible (voir les annexes bibliographiques commentées) mais pour les besoins de l'intrigue elle se permet quelques entorses à la vérité historique, c'est tout à fait normal. Parce qu'on connaît extrêmement bien la vie de la terrible duchesse.



Une croisade catastrophique, un enlèvement, des meurtres, des poisons, un "aigle de sang", on ne s'ennuie pas bien que cela manque un peu de souffle à certains moments. Je préfère notre auteure dans sa trilogie de thrillers ibériques. Mais si la belle Aliénor vous intéresse, si le Moyen-Âge a votre préférence, vous trouverez là tout ce qu'il faut. Voilà une bonne introduction à la vie de cette femme extraordinaire aussi forte (et parfois plus) que les rois.Venger ce qu'on lui a fait, venger son père, venger ses proches morts pour elle, la conclusion du livre répond à tout cela et la punition est à la hauteur du/des crime (s).



Un bon roman historique bien documenté, avec une héroïne au fort tempérament. Aliénor 1ère féministe... un "me too" au XIIe siècle... et une justice à l'époque sans pitié ! 
Commenter  J’apprécie          20
Aquitania

Attention coup de coeur : j’a a-do-ré ce roman ! Aquitania est un roman historique, mais aussi et surtout un excellent divertissement avec pour fond le mariage entre Aliénor d’Aquitaine et Louis VII, deux souverains passionnants à découvrir : un roman historique intéressant, page turner que j’ai dévoré !



Je précise bien que ce livre est un roman historique; il ne faut pas prendre pour argent comptant tout ce que l’autrice nous y raconte. Je n’ai pas l’habitude de lire un livre historique contemporain dont le côté romanesque est autant développé, et cela m’a un peu perturbé au début de ma lecture. Mais je m’y suis rapidement habituée, et ai pris ce livre comme il doit l’être : un divertissement susceptible de m’apporter quelques connaissances sur l’Histoire de France. Ce fut le cas, et j’ai adoré le voyage ! On parle souvent d’Aliénor d’Aquitaine à travers son second mariage avec Henri Plantagenêt et sa relation avec son fils Richard Coeur de Lion, et j’ai apprécié que ce livre se concentre uniquement sur son mariage avec Louis VII, trop peu exploité et objet de beaucoup d’interrogations. L’autrice a très bien su exploiter les mystères autour de l’échec de ce mariage, et instaurer une légende autour de ses personnages.



J’ai adoré le ton très rock n’roll adopté par l’autrice. Elle n’a pas la prétention de fabriquer de la dentelle littéraire; le roman n’est pas très riche en descriptions, et ne souffre d’aucune longueur. Eva García Sáenz de Urturi insiste sur la profondeur des personnages, sur les grands moments de leur mariage, et sur la légende qu’il est possible d’en tirer. Et elle réussit parfaitement le challenge ! Le roman est trépidant, extrêmement romanesque et chevaleresque, et donc très divertissant ! Certaines choses sont vraies, certaines fausses, certaines imaginées, mais le tout fonctionne parfaitement bien en termes de divertissement !



J’espère très très sincèrement que le roman bénéficiera d’une suite, qui sera traduite en France, car je me jetterai dessus, c’est une certitude ! Si vous cherchez un roman historique, au ton rock et contemporain, avec des personnages charismatiques et beaucoup de rebondissements, foncez !
Lien : https://matoutepetiteculture..
Commenter  J’apprécie          20
Aquitania

Ceci n’est pas une biographie…. c'est une œuvre de fiction historique !! Fan d’Aliénor et connaisseurs de l’Histoire (comme moi, donc), respirez un bon coup et appréciez juste cette fiction…

Il faut le dire en préambule, l’auteure a pris de très larges libertés avec l’Histoire d’ Aliénor, Louis VII etc.

Une fois que vous acceptez cela, le roman est sympa à lire mais comme le dit une lectrice avec qui j’ai lu ce roman « c’est pas fifou »….

On suit une épopée moyenâgeuse, portée par une jeune femme fougueuse, revancharde, belle, désirable et hautement pourvue en atouts de toutes natures !

Aquitania nous conte, avec deux personnages principaux (Aliénor et Louis VII) qui nous expliquer leurs points de vue… entre mariage arrangé, vie commune, jeux de pouvoir, jeux de guerre, jeux d’amour…

Ladite Aliénor a 13 ans et est sûre que la mort de son père Guillaume, duc d’Aquitaine, rival de Louis VI n’est pas naturelle et de l’implication du roi de France. Elle ourdit alors une vengeance dont le dauphin est son point de mire. Pourtant son cœur appartient à un autre, son oncle, Raymond de Poitiers, futur prince d’Antioche…

Entre coups bas et trahisons, Aliénor et Louis VII sont dans leurs jeunes années et ces deux êtres si différents, œuvrent pour un but, souvent peu semblables…

Surtout que la rivalité entre les Capétiens et les Aquitains est à son firmament et que de nombreux personnages s’engouffrent dans les failles de part et d’autre : Abbé Suger, Bernard de Clairvaux, etc…

D’Aquitaine en France, de Poitiers, Bordeaux et Paris puis en croisade, Aliénor trace son destin, son chemin et sa vengeance. Peu survivront à son ire ou auront à prêter à l’allégeance à la Reine de France.

Le style de l’auteure est assez rock n’roll, très cru – mais l’époque s’y prête bien ; Aliénor a souvent la cuisse légère (oui, on sait, elle était belle, séduisante, courtisée, et prête à tout… c’est répété assez régulièrement).

J’ai assez apprécié ce roman moyenâgeux car j’ai décidé, une fois pour toute, de ne pas ruer dans les brancards à chaque invraisemblance…

Cela se lit bien, vite, et on passe un moment sans réellement se prendre la tête. La langue est aisée – moderne – et sans être adaptée aux us et coutumes de l’époque. L’art du trobar n’est pas au rendez-vous mais qu’importe, cette Aliénor, de fiction ou pas, est une figure majeure de cette époque où les femmes étaient d’une puissance à tous les niveaux.

Je regrette juste que certains lecteurs, dans leurs commentaires, prennent pour argent comptant ce bon roman comme étant la vérité historique (ou omettent de le signaler).

Enfin, je n’ai pas compris l’engouement et la « hype » sur ce roman…
Commenter  J’apprécie          02
Aquitania

Énième livre sur Aliénor d'Aquitaine ? Non. On est bien au-delà de ça.

Roman historique reposant sur de solides bases officielles sans pour autant s'alourdir de ces sources et de vérités bien connues. Au contraire, on prend un rare plaisir à (re)découvrir cette histoire si familière.

C'est presque dommage que ça s'arrête à la cour de France tant est palpitant ce qui a suivi en Angleterre.

Mais c'est déjà amplement suffisant à une excellente lecture.
Commenter  J’apprécie          10
Aquitania

Roman historique et thriller médiéval, Aquitania, signé Eva García Saenz de Urturi,(Le Silence de la ville blanche, Les Rites de l'eau), nous plonge dans la vie de la jeune Aliénor d’Aquitaine.

Son père Guillaume X , duc d'Aquitaine décède un Vendredi Saint de l’année 1137 lors d’un pélerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle, et son corps porte les marques de la torture dite de «  l'aigle de sang ". Sa fille qui l’adorait décide de se venger et épouse le futur Louis VII le Jeune, le fils de celui qu’elle estime être son meurtrier, Louis VI le Gros. Alienor ne songe qu’à annihiler la lignée des Capétiens au profit des Aquitains. Eduquée dans le raffinement de la cour d'Aquitaine , la jeune fille doit composer avec les us de la cour de France, où elle déplait. Mais, le jour du mariage, Louis VI est assassiné à son tour, et dans des circonstances similaires. Aliénor et Louis VII doivent désormais oeuvrer pour faire la lumière sur ces deux morts mystérieuses.



Aquitania est un récit polyphonique dans lequel trois voix, celle Aliénor, de Louis, et del Niño, un mystérieux personnage dont on saisira l’importance au fil des pages, livrent leurs pensées et leurs desseins durant 12 années. La rivalité entre Capétiens et Aquitains ne fait pas de quartier, et si le roman prend de grandes libertés avec l’Histoire, il fait aussi la part belle aux personnages comme Raymond de Poitiers devenu prince d'Antioche, Louis VI le Gros, Guillaume IX Le Troubadour, Guillaume X, l’abbé Suger, Saint Bernard de Clairvaux … Les puristes prendront leurs jambes à leur cou ( mort de Louis VI le Gros le jour du mariage de son fils, mort de l'abbesse de Fontevrault, l’Aigle de sang…) , les autres apprécieront cette intrigue parsemée de coups bas et de trahisons, qui a pour originalité de dépeindre Aliénor et Louis dans leur prime jeunesse, et surtout de faire revivre l’une des figures féminines européennes les plus marquantes, de Bordeaux à Antioche . Il ressuscite aussi un classique de la littérature galicienne, le Romance de don Gaiferos (XIIème siècle) qui narre le pélerinage d’un homme à Santiago de Compostela.

« ¿Adonde irá aquel romero,

mi romero a donde irá?

Camino de Compostela,

no sé si allí llegará.

Los pies lleva ensangrentados

¡desdichado! ¡pobre viejo!,

no sé si allí llegará. »
Commenter  J’apprécie          5910
Aquitania

Ce livre vient de gagner le prix Planeta en espagnol en 2020. La 9e édition est en cours et des nombreuses traductions en différentes langues se préparent. Un livre intéressant qui mele l'histoire d'Eleonor d'Aquitaine pendant quelques années de sa vie. Des descriptions riches et des personnages enigmatiques. Je l'ai lu en espagnol et il a été un bon moment de lecture, de plus plusieurs endroits cités se trouvent dans la région où j'habite. Cette lecture me laisse avec l'envie de connaitre plus sur ce personnage.
Commenter  J’apprécie          30
Aquitania

Petite fille de Guillaume IX le Troubadour, Aliénor a treize ans lorsque son père Guillaume X décède mystérieusement à Compostelle le jour du Vendredi Saint en 1137. Sur son corps s’affichent les marques d’une horrible torture nommée l’aigle de sang. Aliénor n’accepte pas les causes probables de cette mort étrange et décide de venger son père.

Pour cela, elle n’hésite pas à faire bouger les lignes. Elle obtient le droit d’épouser le futur Louis VII, fils de Louis Le Gros, le rival de son père. Le descendant de la lignée des capétiens est aussi l’héritier du royaume de France.

Quand le jour de la noce Louis VI dit Le Gros décède à son tour, le mystère s’épaissit. Les sentiments d’Aliénor pour son époux changent au fil des ans. C’est donc avec lui qu’elle va tenter de faire la lumière sur ces deux morts suspectes. Pendant toutes ces années, rien ne lui sera épargné. La jeune femme n’arrive pas à donner un héritier aux capétiens, ni à se faire une place au Conseil, et ses manœuvres ne sont pas toujours de francs succès.

Tour à tour, Aliénor, Louis, et l’enfant vont exposer leur vision des faits tout au long de ces années. De 1137 à 1149, de Bordeaux à Poitiers, de Normandie à Paris, et jusqu’en terre sainte lors de la croisade menée par Louis VII, Aliénor sait tenir sa place et son rang. Issue de la région la plus prospère du territoire, sa richesse lui donne un pouvoir et un attrait irrésistibles. Le royaume de France cherche à faire les alliances et à gagner les guerres qui lui permettront de gouverner les Comté et Seigneuries dont il a besoin pour étendre son pouvoir. Douze années pendant lesquelles aquitains et capétiens luttent pour le pouvoir. Aux côtés d’Aliénor et de Louis, apparaissent son oncle Raymond de Poitiers devenu prince d’Antioche, puis l’abbé Suger en sa basilique Saint Denis, Bernard de Clairvaux, et quelques chats aquitains qui rôdent dans les couloirs des sombres châteaux parisiens.



chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2022/11/25/aquitania-la-vengeance-dalienor-daquitaine-eva-garcia-saenz-de-urturi/
Lien : https://domiclire.wordpress...
Commenter  J’apprécie          162
Aquitania

Après la mort du duc d’Aquitaine, la jeune Aliénor, portée par sa soif de vengeance, épouse alors le fils de celui qu’elle croit être le meurtrier de son père – Louis VI le Gros, roi de France. Son objectif : décimer la lignée des Capétiens et imposer le sang aquitain. Mais, le jour des noces, Louis VI est assassiné à son tour. Aliénor et Louis VII vont donc devoir apprendre à se connaître pour tenter de démasquer l’instigateur de cette machination.



« Aquitania » est un livre très prenant qui se situe entre le roman historique et le roman policier. Il nous fait découvrir Aliénor d’Aquitaine, figure mythique déjà largement exploitée dans le domaine de la littérature, sous un angle original. Il s’intéresse en effet aux jeunes années d’Aliénor et de Louis. On y découvre une jeune fille forte et résiliente qui tente de s’émanciper et de tisser sa toile et qui doit apprendre à faire face aux conséquences de ses actes. Et de l’autre côté un Louis hypersensible qui se retrouve à une place qu’il ne voulait pas, lui qui n’avait aucune envie de régner, et cherchant désespérément un pardon pour ses actes qui semble impossible. Le livre est basé sur un important travail de recherche et de documentation mais demeure un roman avec sa part d’invention et d’accommodation du matériau historique existant aux besoins de l’intrigue.



La narration parvient remarquablement à nous immerger dans la tête des différents personnages pour mieux partager leurs émotions. L’intrigue et l’enquête sont très prenantes et nous tiennent en haleine tout au long du livre sans qu’on puisse déterminer à l’avance qui est à l’origine de cette machination. Une superbe découverte !
Lien : https://mangeurdelivres.word..
Commenter  J’apprécie          30
Aquitania

Je connaissais Eva Garcia Saenz de Urturi dans le registre du thriller avec ses deux romans du Pays basque espagnol et elle met autant de qualité dans ce roman historique, qui a un petit goût de thriller malgré tout !



Aliénor d’Aquitaine va chercher pendant des années le meurtrier de son père, assassiné alors qu’il était en pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle. Dans un esprit de vengeance, pensant le roi de France coupable, elle épouse son fil le futur Louis VII. Le roi est assassiné à son tour et de la même manière que son père ! Elle devient Reine de France et elle n’aura de cesse avec Louis VII de savoir pourquoi et par qui.



Trois récits se relaient pour dérouler l’histoire, romancée, de la passionnante Aliénor, de la couronne de France, du duché d’Aquitaine et des événements politiques de cette époque.



J’ai beaucoup apprécié la façon de mener cette histoire polyphonique avec beaucoup de descriptions des lieux, des habitudes régionales et culturelles, la France n’était pas un territoire uni sous une même autorité.



C’est tellement agréable à lire avec une Aliénor aussi flamboyante qu’elle a pu l’être, tout en étant plus accessible, que je passe par-dessus les libertés prises sur l'Histoire sans être trop anachroniques.



#Aquitania #NetGalleyFrance



Challenge ABC 2022/2023

Challenge Multi-Défis 2022
Commenter  J’apprécie          335
Aquitania

cela faisait longtemps que je n'avais pas lu de livre historique médiéval, je suis ravie d'avoir repris ce genre que j'affectionne beaucoup.

Nous faisons connaissance avec Aliénor, duchesse d'Aquitaine et reine de France. En 1137, son père Guillaume d'Aquitaine meurt sous l'effet d'un poison et dans d'étranges circonstances. Pour faire la lumière sur ce meurtre, car c'est bien de cela dont il s'agit, Aliénor décide de se marier avec le fils de Louis VI le Gros, dont elle pense être à l'origine de la mort de son père. Elle compte ainsi décimer la lignée des Capétiens et imposer le sang aquitain.

Mais le jour du mariage, Louis VI est assassiné à son tour. Aliénor comprend alors qu'une tierce personne tire les ficelles et doit découvrir, à l'aide de son époux (fils de Louis VI) qui est derrière tout ça.

Cette épopée nous plonge directement dans le Moyen-Age, pour mon plus grand bonheur. Les chapitres sont courts et percutants. Les voix s'alternent: nous avons tour à tour les points de vue d'Aliénor, de son époux Louis, et d'autres personnages, on ne s'ennuie donc jamais. Aliénor est une héroïne combative pour qui l'Aquitaine est la priorité, malgré son statut de reine de France. Maligne, intuitive, elle est une meilleure reine que Louis, qui n'est vraiment pas voué à régner malgré tous ses efforts.

L'intrigue est passionnante, nous alternons entre passé et présent afin de comprendre ce qui est véritablement arrivé au père d'Aliénor. La fin apporte toutes ses réponses et nous fait découvrir la véritable nature de certains personnages.

Je recommande.

" Il n'y a aucun mérite à tuer, à faire souffrir. Nous en sommes tous capables. Le mérite consiste au contraire à avoir de bonnes raisons de le faire, mais à s'en abstenir."
Commenter  J’apprécie          50
Aquitania

je crois que je vais devenir une inconditionnelle des livres sur les femmes au Moyen âge ( quand il sont bien écrits bien sûr).

Celui ci est top. On découvre la vie d'Aliénor d'Aquitaine durant ses premières années, au début de son accession au trône de France. Une tranche de vie romancée, qui permet d'être complètement englouti dans l esprit médiéval.

J'aurais envie de dire 'à quand la suite '?
Commenter  J’apprécie          11
Aquitania

Alienor est une fière héritière, une louve jeune et intelligente. Mais lorsque son père est tué à Jérusalem, durant une croisade, elle doit apprendre à positionner ses pions dans une partie d’échecs aux lourdes conséquences.



Bien décidée à préserver son Aquitaine indépendante du royaume français, elle prend la décision d’épouser l’héritier de Louis VI, roi de France. Une décision qui n’est pas sans danger.



La cour abrite de nombreux intrigants dont la jeune fille ne fait pas les affaires. Surtout qu’elle n’a pas froid aux yeux, et ne se montre pas malléable.



Aliénor est une femme qui a marqué l’histoire, à de nombreux points de vue. Elle est fascinante, et j’avoue avoir un faible pour cette femme intense.



Aussi, lorsque je vois qu’un roman aborde ce personnage, j’ai toujours tendance à craquer.



Cette fois, nous la rencontrons bien avant qu’elle soit mère d’une famille nombreuse, cherchant à placer chacun de ses fils sur un trône. Ici, elle est adolescente, pas encore mariée, et déjà dotée d’un esprit analytique et politique hors pair.



Grâce à cette qualité, cette jeune fille comprend les tenants et les aboutissants de chacune des décisions qu’elle décide de prendre. Elle sait déjà comment faire pour avoir plusieurs coups d’avance. Et même si elle n’obtient pas à tous les coups ce qu’elle espérait, elle a suffisamment d’énergie et d’esprit pour pouvoir rebondir rapidement.



Ce roman est intéressant. On nous montre les débuts du parcours si particulier d’une figure historique dont beaucoup connaissent le nom, mais dont on a souvent oublié les actions.



J’ai apprécié ce voyage dans ses jeunes années.




Lien : http://au-fil-des-pages.be/
Commenter  J’apprécie          00
Le silence de la ville blanche





De Eva Garcia Saenz de Urturi /Le silence de la ville blanche. (620 pages)



Ce thriller se déroule au pays basque espagnol à Victoria ville natale de celle-ci.



_Victoria, cathédrale Santa Maria, deux corps nus et bâillonnés sont retrouvés dans la crypte, un garçon et une fille avec une mise en scène macabre.



_Vingt ans plus tôt une série de crimes ont été commis suivant le même processus.

Le coupable arrêté par son frère jumeau est sous les verrous et doit sortir prochainement.

Qui reproduit ces meurtres ?



_L inspecteur Ayala et sa collègue Estibaliz sont chargé de cette nouvelle enquête.



Belle decouverte pour moi que ce très bon thriller, bien construit et d'une écriture agréable.

Je vais suivre cette auteure.

















Commenter  J’apprécie          40
Le silence de la ville blanche



Rien à dire, ce thriller est d’une efficacité redoutable et coche toutes les attentes du lecteur amateur de ce genre :



- des crimes rituels surprenants : un homme et une femme du même âge retrouvés morts tendrement enlacés alors qu’ils ne se connaissaient pas, nus, tués par des piqures d’abeilles placées dans leur bouche scotchée … ceux-là ont 20 ans.



- un course contre la montre pour empêcher d’autres crimes, le décompte morbide semblant irrémédiable, bientôt ce sera un couple âgé de 25 ans puis 30 ans, puis 35 ans si personne n'arrête le tueur …



- un coupable désigné … sauf qu’il est déjà en prison … condamné pour des meurtres suivant le même protocole … sauf que c’était il y vingt ans et que la série avait commencé avec des nouveaux-nés, puis des enfants de 5 ans, 10, ans, 15 ans … sauf qu’il doit sortir bientôt et qu’il a un jumeau inspecteur de police qu'il a lui-même confondu et arrêté, sauf qu'un compte twitter à son nom envoie des messages ) l'enquêteur principal.



- un tueur en série absolument remarquable d’intelligence et de détermination, capable de contrôler ses pulsions sur une période de latence de vingt ans.



- un expert en profilage criminel qui mène l’enquête, il cache une fraîche tragédie personnelle qui ne lui permet pas d’aborder l’affaire comme à son habitude, ce qui rend son travail très délicat.



Malgré quelques lourdeurs au départ ou détails capillo-tractés, ce récit à l’intrigue sophistiqué est tissé de main de maître. On est complètement happé par le double arc narratif temporel enchâssé, procédé classique mais qui fonctionne de façon très pertinente ici : le récit présent de l’enquête et un récit qui débute dans les années 1970 et achève de ferrer le lecteur avec le mystère qu’il distille. Le dénouement, c’est-à-dire l’identité du tueur, est quasi impossible à trouver et ça, j’ai adoré, d’autant plus qu’il est archi crédible au vu du cheminement construit par l’auteure, j’ai adoré me faire balader par ce thriller hautement excitant pour les méninges.



Surtout, j’ai apprécié l’ancrage de l’intrigue dans une ville riche d’histoire et légendes : Vitoria-Gasteiz, capitale de l’Alava, une des trois provinces de la Communauté autonome du Pays Basque. C’est une véritable visite littéraire que propose l’auteure. D’ailleurs, l’office du tourisme de la ville, face au succès colossal du livre en Espagne, a lancé un itinéraire spécial « Le Silence de la ville blanche » . Il faut dire que Eva García Sáenz de Urturi met le paquet puisque chaque duo morbide est retrouvé dans un lieu emblématique de la ville blanche selon un parcours chronologique associé à l’âge des victimes, passant par le dolmen Sorginetxe à Arrizala , la cathédrale gothique Santa Maria ou encore la Casa del Cordon.



On se régale et pas uniquement parce que le roman est parsemé de références à la cuisine basque. Très réussi, divertissant et addictif au possible !

Commenter  J’apprécie          14526
Le silence de la ville blanche

Il y avait bien longtemps que je ne m’étais pas plongée dans un thriller ! Pour novembre, j’ai décidé de lire ce roman policier qui se passe dans le pays basque espagnol. Le silence de la ville blanche est un roman ambitieux et addictif qui nous plonge dans la ville de Vitoria, son folklore et son histoire.



Évidemment, le fait de placer l’action dans le pays basque espagnol apporte une vraie touche d’originalité. Nous sommes dans Vitoria, la capitale culturelle. La lecture permet de nous plonger dans ses ruelles, ses fresques, mais aussi ses bâtiments historiques. En effet, l’enquête de Kraken se concentre sur un tueur fasciné par le folklore local, qui possède une grande érudition de la culture et de l’histoire de la région. Nous sommes donc également plongés dans les légendes et symboles qui font la spécificité du Pays Basque Espagnol. Que ce soit à travers la particularité des noms des personnages (oui, beaucoup ont des noms très longs même pour des standards espagnols), la présence de symboles comme les Eguzkilore…



L’autrice est vraiment passionnée de culture basque, ça se sent. De plus, on a vraiment l’impression de traverser la ville de Vitoria. Le roman est bien travaillé à travers différentes références qui se font écho. Comme par exemple le prénom Blanca, qui évoque également la Virgen Blanca, une place centrale de la ville. Le motif des Eguzkilore est également très présents, qu’il soit en tant que symbole ou surnom. Le récit est emprunt de beaucoup d’ésotérisme, ce qui rappelle un peu les thrillers des années 2000, mais l’autrice en tire les bons éléments en ne tombant que rarement dans le ridicule.



L’autrice prend le partie de créer une enquête qui prend la forme d’une course contre la montre. Classique mais diablement efficace. En effet, le meurtrier semble prendre ses victimes au hasard hormis leur âge et le fait qu’il tue toujours un homme et une femme du même âge. On gagne encore en complexité car des crimes similaires ont déjà été commis il y a quelques années et le coupable semble avoir été arrêté et croupit en prison depuis quelques années. Est-ce un copycat ? Ou bien une grave erreur judiciaire ?



De plus, les pistes se multiplient. On se demande aussi bien s’il s’agit d’une histoire de famille, de vengeance en lien avec le passé, ou d’un illuminé qui frappe au hasard. Le récit se montre, malgré quelques exagérations propres au genre, assez sophistiqué et complexe dans son déroulé. D’autant plus que certains passages ont lieu dans le passé. Les rebondissements sont nombreux, et à certains moments de l’enquête on sent très bien les doutes qui traversent Kraken, qui a l’impression d’être un pion dans un jeu très subtil. La fin est particulièrement haletante par ailleurs et vient couronner le tout.



Les personnages du livre sont assez nombreux. J’ai apprécié le fait qu’ils soient assez variés, notamment dans les personnages secondaires. Si Unai, l’enquêteur principal, est un peu classique avec son passé sombre et son côté détective de roman hanté par un passé dramatique, il est assez bien écrit pour qu’on s’y retrouve. Son entourage est une bonne surprise et permet d’apporter un peu de fraîcheur, comme un frère de petite taille ou un grand-père très attachant. J’aime beaucoup aussi l’idée d’avoir créé une détective, Esti, qui est également sa meilleure amie. Leur relation sans ambiguïté est assez rare pour être soulignée.



J’ai cependant plus de réserves sur la relation entre Unai et son intérêt romantique, qui donne naissance à quelques passages un peu trop clichés à mon goût. Heureusement, l’aspect romantique n’est pas le plus essentiel dans ce type de thriller qui se veut assez sombre. L’objectif est plutôt d’instrumentaliser les sentiments du personnage principal pour ajouter de la dramatisation et de l’enjeu. J’ai également eu un peu de mal avec la gémellité. Je comprends le symbole mais c’est un vraiment un cliché usé jusqu’à la corde qui, à mon goût, ne réalise pas assez son potentiel pour avoir un poids suffisant dans l’histoire.



Haletant, complexe et bien pensé, Le silence de la ville blanche ravira les fans de policier sombres avec des intrigues ésotériques alambiquées. Sa force est de savoir maîtriser les de ce type d’œuvre avec assez de subtilité pour ne pas créer de sensation de déjà vu. C’est notamment réussi grâce à l’implantation d’éléments historiques et culturels du Pays Basque espagnol, qui sont vraiment le centre de l’enquête. Les personnages sont variés et globalement attachants, bénéficiant d’une histoire toujours sombre mais qui apporte de la solidité dans leur construction. J’ai cependant des réserves sur certains clichés autour de leurs relations (romance un peu accessoire, gémellité peu creusée…), mais ce n’est pas assez pour ternir ce qui est, globalement, un excellent roman policier.
Lien : https://lageekosophe.com/202..
Commenter  J’apprécie          80
Le silence de la ville blanche

Loin de Madrid et de Barcelone où se déroulent le plus souvent les fictions en provenance de nos voisins hispaniques, Eva Garcia Saenz de Urturi a situé son intrigue à Vitoria, capitale du pays basque espagnol, terrain de jeu d'un serial killer qui donne du fil à retordre à la police locale.

Il s'agit d'un euphémisme car, d'emblée, on apprend que l'inspecteur Unai Lopez de Ayala, alias Kraken, a pris une balle dans la tête tirée par l'assassin.

Fin juillet 2016, Vitoria s'apprête à fêter le « Dia del Blusa » qui précède les « Fiestas de la Blanca ».

Flanqué de son équipière et amie Estibaliz, Unai se rend à la cathédrale, lieu d'un crime épouvantable concernant un garçon et une fille qui rappelle quatre séries de meurtres accomplis vingt ans plus tôt. Les nouveaux martyrs, occis par des piqûres d'abeilles introduites dans leur bouche, sont eux aussi trouvés dans une posture étrange « la paume de l'un posée sur la joue de l'autre ». Le coupable étant en prison, qui a commis cet acte abject ? En 1996, Tasio Ortiz de Zarate avait en effet été arrêté par Ignacio, son frère jumeau qui était alors policier.

Pour le binôme de flics aux méthodes parfois borderline, l'enquête s'avère complexe. D'autant plus que les mises en scène macabres se poursuivent dans des endroits toujours aussi incongrus et selon un rituel très précis.

Voilà résumées les premières pages de ce thriller virtuose qui mêle secrets de famille plongeant dans le passé et psychologie avec, en arrière-plan, la belle région de Vitoria, son histoire et son patrimoine, habitée par des personnages singuliers et attachants avec leurs fêlures. On aimerait bien les croiser de nouveau.
Lien : http://papivore.net/litterat..
Commenter  J’apprécie          40
Le silence de la ville blanche

L'intrigue peut intéresser les amateurs d'histoire et de détails très précis mais le fait qu'il y ait des détails vraiment en surabondance rend le récit lourd lent à démarrer et le suspens n'est pas présent. Néanmoins il y a une grande qualité d'écriture beaucoup de vocabulaire intéressant qui rend le discours riche. Mais ce qu'on attend d'un thriller c'est plus de suspense de rebondissements et de dynamisme. Dommage
Commenter  J’apprécie          61




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Eva García Saenz de Urturi (605)Voir plus

Quiz Voir plus

La femme de ménage

Qui fait passer l’entretien d’embauche à Millie Calloway ?

Andrew Winchester
Nina Winchester
Andrew et Nina Winchester

17 questions
29 lecteurs ont répondu
Thème : La Femme de ménage de Créer un quiz sur cet auteur

{* *}