Citations de F. V. Estyer (166)
Je m’approche encore. Je veux sentir la chaleur de son corps contre le mien. Je veux le rassurer. Lui dire qu’il se trompe. Qu’il est l’homme le plus fascinant que j’aie jamais vu. Mais encore une fois, mon handicap m’en empêche. Alors il ne me reste plus qu’une chose à faire. Lui montrer
Deux jours. C'est tout ce qu'il aura fallu pour que je m'infiltre dans ses veines tel un poison.
Je suis de ceux qui se sont laissé embarquer dans les ténèbres, un sourire au lèvres, sans chercher à retourner vers la lumière.
—Je me souviens maintenant de la raison pour laquelle je t'aime autant. Ta vivacité d'esprit.
—Moi qui pensais que c'était pour mes prouesses sur la glace.
—Aussi.
—Et au lit.
—Aussi.
—Et...
—Tais-toi.
Comme quoi, parfois, il faut savoir oser. Même quand l’espoir nous a quittés. Même quand on est persuadé que c’est inutile. Parce que tout le monde peut se tromper. Tout le monde peut faire des erreurs. Le tout, c’est de savoir les réparer.
Lui aussi est en train de s'effondrer, et je me demande si, quand tout sera terminé, tout ce qu'il restera de nous seront les morceaux épars de nos âmes, jonchant le sol, sans plus personne pour les ramasser.
Parfois, aucun mot n'est assez puissant pour hurler notre peine et notre coeur abîmé.
Parfois, tout ce qu'on souhaite, c'est se rouler en boule et oublier. Tout oublier.
Se calfeutrer au plus profond de nous-même et ne plus rien ressentir.
Pour ne plus avoir mal. Pour ne plus souffrir.
Je l’aime si profondément que je n’ai de toute façon plus de place pour quelqu’un d’autre.
Qui aurait cru qu’un si petit être puisse me faire autant flipper?
Bientôt, je ramperai sous ta peau. Bientôt, je te posséderai, et tu auras beau me haïr, tu supplieras pour m'appartenir.
—C'est une merveilleuse idée. Rester rien que tous les deux, pour...
—Rattraper le temps perdu ? proposé-je.
—J'allais dire baiser, mais ouais.
Je lève les yeux au ciel en ricanant.
—T'es vraiment un obsédé.
—Pas du tout. Mais on a beaucoup, beaucoup d'heures de sexe à rattraper.
Parce que si parfois, j'étouffe de sa proximité, si je me hais chaque jour un peu plus de l'aimer si fort, sans lui, je ne parviens plus à respirer. Le manque est trop dur, trop profond. Je le ressens jusque dans mes tripes
— Un magicien révèle-t-il ses secrets ? déclara-t-il avec un grand sourire.
— Tu n’es pas magicien. Tu es un vampire, crachai-je.
— Et alors ? L’un n’est pas forcément incompatible avec l’autre.
Mais sourires n'auraient pas été factices, ne servant à camoufler le supplice que représente le fait de
continuer dans ce monde dont il ne fait plus partie.
Je refuse d'être le seul à porter le chapeau concernant nos actes, d'endosser seul la responsabilité d'avoir pu blesser consciemment ou non Sierra, même si elle ignore tout de ce qui s'est passé, et qu'elle ne
l'apprendra, je l'espère, jamais.
« On ne se rend compte de la chance qu'on a d'avoir quelqu'un de précieux dans sa vie que lorsqu'on l'a perdu. J'aurais préféré ne jamais avoir à faire cette amère constatation. »
J’aimerais qu’il arrête de nous haïr. De haïr ce que nous sommes, l’amour que nous ressentons l’un pour l’autre. J’aimerais qu’il puisse trouver l’apaisement. Qu’il comprenne que nous ne sommes simplement des hommes, qui nous aimons différemment. Je voudrais qu’il se voit comme moi, je le vois. Qu’il accepte. Qu’il cesse de se torturer pour rien, parce que nous sommes tous les deux conscients que ça ne changera rien.
Bien que je déteste l'admettre, il y a quelque chose chez Damian qui m'intrigue et me fascine. Mais le vrai problème n'est pas là. En devenant profiler, j'ai développé une certaine curiosité pour les hommes tels que lui. Pour ces esprits pervers, malsains. J'ai étudié de nombreux criminels, et si tous m'ont profondément dégoûté, voire parfois choqué, je n'ai jamais éprouvé un quelconque attrait à leur égard.
Ash et sa main dans la mienne pour parcourir mon monde de ténèbres. Si je devais réécrire notre histoire, je ne changerai rien. Pas même la fin. Notre fin. Parce qu’elle nous ressemble, elle est à notre image, et elle nous appartient.
« L'être humain n'est pas tout noir ou tout blanc, vous devriez être le mieux placé pour le savoir. »
Certes, mais parfois, quand le noir bouffe l'âme, même les nuances de gris disparaissent.