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Critiques de Fabien Vehlmann (1385)
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Sept, tome 1 : Sept Psychopathes

Si le pitch de départ est une bonne idée - une sorte de 12 salopards revisités à la sauce psychiatrique- je ne suis pas vraiment conquise par ce premier tome de cette série qui compte quelques pépites.

Comme dans plusieurs tomes de cette série, un des grand défauts de ce tome est de créer 7 personnages pour rentrer dans le cahier de charge mais de très vite en négliger quelques uns.

Nous nous retrouvons donc avec des présentations fort longues pour des personnages dont les noms sont à peine cités et dont on a parfois un peu de mal à déterminer à qui on a à faire/de qui on parle.

Côté dessin, c'est efficace même si ça ne correspond pas trop à ce que j'aime.

Pas du tout le meilleur de la série malgré une bonne idée de départ.
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Le Dernier Atlas, tome 1

Ce roman graphique écrit et dessiné à quatre mains (ou plutôt huit si on suppose que chaque auteur en a deux !) est une belle réussite. Je ne m’attendais pas à une immersion aussi marquante dans cette uchronie, qui a pour particularité de ne pas expliquer toutes ses divergences d’avec la réalité. Il faudra attendre la fin du tome pour découvrir quelques clés, dans une postface qui aurait peut-être gagné à être transformée en prologue.



Dans cette situation temporelle je dirais juste que l’histoire des rapports entre la France et l’Algérie a subi de sérieuses déviations. Des robots géants, les Atlas, ont contribué à bâtir des villes entières avant d’être soudainement mis à la casse. La raison de ce revirement n’est pas très claire et j’imagine que tout cela sera explicité dans le second tome. Le dernier de ces géants d’acier, qui se trouve à Mumbai mais n’a jamais été « désossé », comme il aurait dû l’être, se révélera probablement être providentiel face à une nouvelle menace qui émerge dans ce premier tome.



Les personnages, pour la plupart des truands violents et borderline, ne sont guère sympathiques. Mais j’ai quand même éprouvé un vif intérêt pour cette histoire intrigante et bien menée. Et j’ai très envie de lire la suite qui doit paraître dans quelques semaines.



Si le scénario est très réussi je juge le graphisme un peu en deçà, pas vraiment plaisant notamment avec ces trognes d’oiseaux de proie… Indéniablement ils sont pourtant tout à fait en phase avec l’histoire qui nous est contée, pas très réjouissante.



#LeDernierAtlas #NetGalleyFrance

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Seuls, Tome 6 : La quatrième dimension et demie

Quand on est morts et qu'on a toujours l'impression d'être vivants, qu'est-ce qu'on peut faire ? Organiser des messes, tomber amoureux, s'approprier des territoires, faire la guerre...

Rien de bien original en soi, finalement...

Cet album offre une pause dans l'avancée du mystère, et s'il commence sur une note humoristique, il s'achève sur des pages qui n'annoncent rien de bon pour nos jeunes héros.
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Paco les mains rouges, tome 1

Un jeune instituteur ayant échappé de peu à la guillotine après un crime passionnel est envoyé au bagne en Guyane. Sur le bateau, malgré sa frêle constitution et son tempérament introverti, il profite de la protection d’Armand, un tatoueur, pour éviter les ennuis. Mais une fois arrivé sur place, il devient une cible de choix pour les durs à cuire de la colonie pénitentiaire. Violé par trois codétenus, il gagne le respect et le surnom de « Paco les mains rouges » après avoir égorgé l’un de ses agresseurs : « Si je réagissais pas tout de suite, j’allais devenir la pute de toute la case ou alors je me tuais tout de suite. » Prisonnier modèle, il parvient à se préserver en étant embauché comme homme à tout faire par un gardien. Mais les crises de palu et une improbable histoire d’amour vont venir bouleverser son quotidien.



Cet album, première partie d’un diptyque, est bluffant à bien des égards. D’abord le scénario de Vehlmann est un petit bijou. Parfaitement documenté, mêlant la violence brute à l’intimité la plus émouvante, il met en scène un personnage d’une incroyable justesse. La narration en récitatifs ne plombe jamais le propos, elle donne au contraire à l’ensemble une forte dimension dramatique. Ensuite, le dessin aux tons sépia de Sagot, proche de l’art naïf, s’attarde davantage sur les atmosphères moites et oppressantes du bagne que sur une représentation ultra réaliste des lieux et des hommes. Tout en suggestion, il brosse avec maestria l’ambiance crépusculaire dans laquelle évolue prisonnier et matons.



Un album ambitieux, mêlant la rigueur historique à une romance homosexuelle aussi surprenante que crédible. Finalement, le récit de Paco possède la force du témoignage et le charme de la fiction. Du très grand art dont il me tarde de lire la suite et la fin.
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Paco les mains rouges, tome 1

Paco est une magnifique BD notamment par l’intensité de son scénario. La Guyane des années 1930 était un territoire carcéral. Le destin de Paco, condamné au bagne, est raconté en ménageant des éléments clairement énoncés et d’autres que le lecteur doit imaginer. Le dessin est au service du texte. Les tons sépias impriment une atmosphère singulière dont on pressent qu’elle correspond aux rudes conditions de l’île. Le Tome 1 est assez court : le carnet graphique qui termine cet ouvrage ravira sans doute les aficionados du 9ème Art. N’étant qu’un consommateur épisodique, cette partie ne m’a pas intéressé outre mesure.

Sitôt la dernière page tournée, une seule envie : découvrir le tome 2. Comme cette BD date de quelques années et que ma bibliothécaire préférée a la bonne idée de ne pas dissocier les deux tomes, ce sera pour ce soir. La pluie digne des climats équatoriaux mais avec 20° de moins incite à la lecture.
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Spirou et Fantasio, Tome 51 : Alerte aux Zo..

Après Morvan et Munuera, la série passe dans les mains de Yoann et Vehlmann. Quand j’avais lu le premier tome des aventures de Spirou et Fantasio par… ce duo m’avait convaincu.

À chaque fois que de nouveaux auteurs s’attaquent à la série Spirou et Fantasio, ils ont droit à leur volée de bois vert, ou au mieux, à quelques avis pincés, comme s’il fallait absolument brider son enthousiasme. Je comprends concernant la période Nic et Cauvin qui fut un désastre, mais cela était en partie dû aux règles éditoriales, privant ce duo de tous les personnages créés par leurs prédécesseurs hormis Spirou, Fantasio et Spip. Je ne suis pas un inconditionnel de Tome Et Janry et j’ai accueilli Le premier tome de Morvan et Munuera avec enthousiasme. Pour Yoann et Vehlmann, c’est pareil, Alerte aux Zorkons m’a beaucoup plu.



Niveau graphisme, il s’agit du plus beau, du plus coloré, du plus inventif, de tous les albums de la série.

Les décors de la forêt devenue folle sont foisonnants, colorés, vivant et fantastiques, Yoann, connu pour son talent de coloriste avec sa série Toto l’ornithorynque apporte à son univers une luminosité explosive. Cet album est tout simplement beau.



De son côté, Vehlmann parvient à exploiter les personnages en respectant leur caractère, il apporte quelques clins d’œils aux divers épisodes de la série, l’humour est présent, le rythme soutenu, dynamique et l’intrigue se tient parfaitement avec un bon suspense. Pour ce qui est de l’extravagance, il y en a dans de nombreux épisodes de la série, celui-ci ne dénote absolument pas. On a peut-être l’impression d’aller un peu vite, mais ça reste une lecture jeunesse, et sa pétillance nous offre un joyeux moment de lecture.
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Seuls, Tome 7 : Les terres basses

Avec ce tome 7, j'ai envie de dire qu'on rentre dans le vif du sujet !

Finie la petite guéguerre entre clans, il va falloir s'unir pour affronter des dangers bien plus terribles que ceux imaginés par ces chers ados..

La zone rouge s'étend et avec elle, de mystérieux changements apparaissent.

Un album, un peu flippant, qui donne à cette série un caractère beaucoup plus "science-fiction" que les autres et un peu moins "bon enfant".



Cette BD pour la jeunesse a le mérite de me tenir en haleine. Elle se lit facilement et se distingue par son rythme trépidant et par son mélange subtil de suspense et d'humour.

La fin du tome 7 marque indéniablement un tournant certain dans le scénario. Espérons que ce dernier ne s'englue pas trop dans de sombres limbes ...

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Dieu qui pue Dieu qui pète : Et autres petite..

Il serait si mal élevé que ça, le Très-Haut ? Il n'a pas eu de parents pour lui apprendre l'hygiène et la politesse, certes. Il n'a pas pu se former en autodidacte aux 'convenances et bonnes manières' : trop tard pour changer ses habitudes de vieux garçon quand la Baronne de R. a publié ses manuels. Et puis de toute façon, il ne vit pas en société, alors...



Trêve de blasphème, ce titre est purement racoleur. La BD risque d'attirer les petits en pleine période scato, ou d'être choisi par leurs (grands) parents pour cette raison, alors que ce titre générique est celui d'une histoire très courte parmi les huit de l'album.

En fait, la typographie minuscule, le propos et les enseignements à tirer de ces récits ne sont guère accessibles avant 8-10 ans.



Vehlmann et Duchazeau reprennent quelques contes africains et le résultat est convaincant, ce qui me semble rare dans ce genre d'exercice.

Histoires inégales, certaines (sur)prenantes, d'autres trop prévisibles. Les trois dernières se démarquent des précédentes par un ton familier qui surprend d'abord, mais qui, loin d'être incongru, s'avère amusant.



On retrouve dans ces décors africains les thématiques universelles des contes : l'arrogance de l'être humain, sa soif de pouvoir et de richesse, la sagesse des anciens, la crainte et le respect qu'inspirent les divinités. Et, incontournable : le parcours initiatique.
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Paco les mains rouges, tome 2

Ce deuxième opus confirme l’excellente impression laissée par le premier. Le scénario reste passionnant d’autant que l’intrigue est plus vitaminée. Sans dévoiler des pans de cette histoire et ménager le plaisir de la découverte, une petite frustration réside dans le relatif emballement qui conclut le destin de ce Paco. J’aurais aimé en connaître davantage sur les liens entre le narrateur et son interlocutrice et de façon plus large sur la réinsertion de Paco et de son compagnon. J’avais accueilli le carnet graphique du premier tome avec désintérêt, le second m’a davantage agacé. J’aurais préféré, à sa place, des précisions historiograhiques puisqu’il est vraisemblable que cette aventure originale s’appuie sur des lectures ou des recherches.
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Seuls, Tome 3 : Le clan du requin

En quittant la ville poursuivis par une meute de chiens, notre petit groupe tombe sur plusieurs dizaines d'enfants dans un ancien parc d'attractions.

Mais le Saul, jeune garçon qui dirige ces enfants ne parait pas très sympathique... Enfin, une rencontre avec d'autres enfants même si celle-ci ne se passe bien comme prévu. La fin laisse ouverte à plusieurs perspectives sur la suite de l'aventure de notre petit groupe.
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Jolies ténèbres

Ne vous fiez pas à cette magnifique couverture aux allures enfantines, cette BD n'est vraiment pas à mettre entre toutes les mains.

C'est très très glauque.

Mais qu'est-ce que c'est bien fait!

(En en discutant avec mon cher et tendre, je me rends compte qu'il n'a pas interprété les choses comme moi, ce qui suit est donc ma vision de l'histoire).

Des créatures magiques, issues de l'imagination d'une petite fille, s'échappent d'elle alors qu'elle gît, morte, dans la nature.

Prises de panique, les créatures fuient ou restent ensemble, tentent de s'organiser et de survivre...ou pas.

Ces créatures sont à l'image de celle qui les a créées et sont donc mues par des motivation enfantines et, on l'oublie parfois, les enfants sont souvent peu empathiques, égoïstes et parfois même cruels.

C'est, pour moi, le sens de ce conte très réussi mais d'un réalisme dérangeant (le corps de la gamine se décomposant petit à petit à grand renfort de mouches et d'asticots est assez troublante).

Côté dessin, c'est très très bon et très efficace, les artistes jouant avec brio le contraste entre le réalisme du monde réel et le graphisme plus enfantin des créatures.
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Spirou et Fantasio, tome 54 : Le groom de S..

Nyaba, Province nord de l’Agwana.

Une région désertique. Une masure de pierres. Un puits.

La porte de la cabane s’ouvre. Un homme aux pieds nus, hirsute, portant un uniforme dépenaillé de militaire de haut rang, bardé de médailles, jette des regards anxieux autour de lui. Ne voyant rien d’inquiétant, il se rue vers un buisson pour soulager un besoin pressant, puis s’en retourne à vive allure vers son abri de fortune. Il s’apprête à fermer la porte lorsque soudain…



Une prison de type américain. Le prisonnier N215 choisit des livres dans la bibliothèque tout en écoutant de la musique à la radio. Soudain, la chanson est coupée pour un flash info qui annonce la mort de l’ex-dictateur Aljâfa et la fin de la guerre en Aswana. Cette nouvelle réjouit notre prisonnier qui, aussitôt, utilise son portable pour joindre son neveu…



Critique :



Vehlmann nous concocte ici en scénario digne d’Indiana Jones mâtiné d’histoire car cette aventure n’est pas sans rappeler la Deuxième Guerre du Golfe. Le scénario est riche en péripéties et on y assiste au retour de personnages que Spirou et Fantasio ont déjà croisé dans des aventures précédentes. L’histoire est truffée d’allusions à des films et à la Guerre du Golfe. Spip est plus présent que jamais et redevient vraiment un héros presque aussi important que Spirou et Fantasio.



Yoann (que Babelio semble ignorer, comme souvent beaucoup de dessinateurs de BD au seul profit des scénaristes) commence à maîtriser davantage le dessin de Spirou et nous offre quelques décors de toute beauté.



Vehlmann démontre qu’il est un grand scénariste malgré les remarques que j’ai lues ici et là pour en dire le plus grand mal. Il assure une BD « tout public » avec de l’humour à différents degrés pour répondre aux besoins d’un lectorat hétéroclite. Je suis un fervent admirateur de Franquin. Je me réjouis que ce dernier n’ait pas empêché que le personnage de Spirou soit repris par d’autres avec plus ou moins de succès. L’équipe Yoann et Vehlmann semble avoir trouvé ses repères et prendre une excellente voie pour tracer de nouvelles aventures à Spirou, Fantasio… et Spip !

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Sept, tome 1 : Sept Psychopathes

Une BD folle.

Au Royaume-Uni, pendant la seconde guerre mondiale, un professeur, hôte forcé d'un asile d'aliéné, parvient à convaincre un agent des services secret de monter un commando de psychopathes pour tuer Hitler.

Évidemment l'histoire rappelle un peu les 12 salopards, en nettement plus délirant et avec une bonne grosse trouvaille finale.

Même si Sean Phillips, le dessinateur s'en sort avec les honneurs grâce à quelques trouvailles graphiques, l'histoire reste trop dans le n'importe quoi pour enthousiasmer.
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Le Marquis d'Anaon, Tome 2 : La Vierge Noire

On quitte la Bretagne pour un deuxième épisode qui se passe cette fois-ci en Auvergne profonde. On est au XVIIIe siècle et Jean-Baptiste Poulain, dis Marquis d’Anaon enquête sur une histoire de jeunes filles éviscérées à la période de Noël, avec en arrière plan, magie noir, satanisme, religion… C’est une lecture plaisante, avec une ambiance réussie, des personnages bien campés, du suspense… Beaucoup de qualités. Le dessin c’est affirmé par rapport au premier tome. Il y a cependant un bémol : avec 46 pages pour développer un sujet qui aurait mérité bien plus d’envergure, je suis resté sur ma fin, le dénouement arrive trop vite, 20 pages de plus n’auraient pas été superflues.
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Seuls, Tome 4 : Les cairns rouges

Un très bon quatrième tome des aventures de nos héros, solitaires bien malgré eux.Ils se sont réinstallés en ville avec quelques membres du clan du requin. (Voir le tome précédent).



Ils sont maintenant en totale autonomie. Dodji est le chef de ce nouveau groupe, mais ils rencontrent toujours de nombreuses difficultés, cette fois des animaux du cirque, loin d'être amicaux, nos héros vont devoir une fois de plus faire preuve de courage et prendre les bonnes décisions. Une vie est en jeu.



BD qui se lit avec toujours autant de plaisir, plaisir que j'essaie de faire durer car le tome 9 n'est prévu que pour septembre 2015. Je vais donc tranquillement lire les 5-6-7- et 8.
Lien : http://livresque78.over-blog..
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La Cuisine des Ogres : Trois-fois-morte

Quelle joie de lire une lecture de ce niveau ! Sur le papier, le duo Vehlmann et Andreae est plein de promesses et en effet, leur collaboration envoie du lourd !



Bien que je ne souhaite pas les comparer, l'univers ogresque m'a forcément fait penser à la saga des Ogres-Dieux que j'avais beaucoup aimée à l'époque.

Et bien cette nouvelle proposition se défend très bien face au mastodonte du genre !



Nous découvrons l'intrigue grâce au personnage de Blanchette, jeune fille chétive et secrète dont les cheveux auraient soudainement blanchi une nuit suite au décès de sa mère. On comprend que Blanchette porte en elle un lourd et probablement terrible secret, dont on aura l'explication à la fin du récit.

Blanchette, donc, fait partie d'une bande de gamins qui survivent comme ils le peuvent. La jeune fille n'est pas vraiment acceptée par les autres enfants qui la trouvent étrange et trop réservée. Cela ne l'empêche pas de tenter de voler à leur secours lorsqu'ils se font tous enlever, sauf elle, ce qui l'amène à pénétrer sur les terres de ogres...



Je garderai cette critique sans spoiler pour ne gâcher le plaisir de personne, car ce serait trop dommage de connaître les détails de l'intrigue et sa fin. Ne passez pas à côté de ce superbe album, de cet excellent conte pour adultes.

Tout est bien pensé, réfléchi, c'est fin et intelligent en plus d'être très très beau. L'univers est étonnant, décalé et fantastique (dans tous les sens du terme) ; les personnages quant à eux sont attachants et amènent beaucoup à l'intrigue déjà maîtrisée.



Je conclurai en précisant que d'autres tomes sont prévus, mais cette histoire est auto-conclusive donc vous ne resterez pas sur votre faim (ce qui aurait été un comble pour un ouvrage autour de la cuisine hihi) !
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Jolies ténèbres

C'est un conte bien morbide que voilà ! Il faut vraiment aimer ce genre. Le graphisme est enfantin alors que l'histoire est glauque. Ce mélange de style entre candeur et cruauté pourra rebuter plus d'un lecteur. Les enfants ne doivent pas lire ce conte sous peine de faire d'affreux cauchemars. Il devrait y avoir un avertissement.



Après un début de lecture plutôt difficile, je me suis accroché à l'histoire de cette petite Aurore qui tente d'organiser la survie autour d'un cadavre humain qui lui ressemble. Il y a plein de questions qu'on se pose sur ce corps humain en décomposition qui va demeurer jusqu'à la fin un élément du décor. On n'aura pas de réponses sur le pourquoi. C'est bien dommage car l'idée en soi était plutôt originale.



Le détachement par rapport aux scènes cruelles m'a littéralement rebuté. Cette absence de justification peut interpeller à juste titre. Une œuvre bien singulière mais à l'esprit un peu tordu. Effectivement, soit on aime, soit on déteste. Au moins, cela ne laisse pas indifférent.

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Seuls, tome 2 : Le maître des couteaux

Dans ce second tome, le danger arrive sous une forme mystérieuse : une personne masquée recouverte de couteaux. Notre petite équipe n'est donc pas seule à être restée sur Terre depuis l'Evenement. Le problème est que celui-ci n'est du même côté.

L'entente est dilettante au sein du groupe, certains n'aiment l'autorité et refusent celle que semble proposer Dodji. Il y a l'envie de jouer, très présente chez les plus jeunes. Une série sympa mais qui manque un peu d'épaisseur dans leurs aventures... A la fin, il reste une inconnue sur le masqué : quel est donc son but ? pourquoi fait-il cela ? A suivre dans le prochain tome...

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Jolies ténèbres

Olala, c’était vraiment une lecture bizarre et déstabilisante !… Cette bande dessinée m’a été recommandée par un lecteur de la bibliothèque qui m’a affirmé que « c’était super ! ». J’ai donc laissé sa chance à « Jolies ténèbres » et j’en ressors assez sceptique ainsi qu’étonnée car, contrairement à moi, la plupart des lecteurs sur la toile ont adoré ce conte cruel. Je vous recommande donc de ne pas vous fier uniquement à mon avis et d’aller jeter un coup d’œil auprès des critiques plus enthousiastes… Dans cet ouvrage, j’ai bien perçu l’humour noir et le sadisme des auteurs. D’habitude, je suis très friande de ce genre de chose, malheureusement cela n’a pas fonctionné ici ! C’est sans doute dû au fait que je me demandais réellement comment l’histoire pouvait finir ou s’il y avait une morale… Perdue à essayer de chercher un sens (qu’il n’y a pas), je suis passée à côté de l’humour et des situations cruelles… Certes, j’ai souri à quelques morts inattendues comme la béquée sanglante ou l’enterrement improvisé de Zélie, mais c’est tout…



C’est vraiment un récit très spécial où l’on va suivre un petit groupe de personnages minuscules rappelant des lilliputiens ou des petits êtres de conte de fées. Le groupe va vivre autour et dans le cadavre d’une fillette abandonnée au milieu des bois. C’est étrange car, à aucun moment, on va savoir ce qu’elle fait là, ni qui elle était. La bambine fait partie du décor et se décompose progressivement au fil des pages ainsi que des saisons… La dépouille se fait également manger l’intérieur par une petite lilliputienne avide de chair humaine avariée et d’insectes nécrophores. (Hein ? Quoi ? Vous mangiez devant votre ordinateur ?) Pour une raison inconnue, il y a aussi les personnages qui vont périr de plusieurs façons : dévorés, assassinés, emportés par des éléments naturels, etc. Le pire, c’est qu’aucun d’entre eux ne réagit. Tout est pris à la dérision, comme s’il s’agissait d’un jeu. L’absurde est au rendez-vous ! On a une sorte d’« Alice au pays des merveilles » en version gore et toute mignonne ! Parce que oui, malgré la situation, les dessins sont colorés, en rondeur, expressifs et attendrissants. C’est aussi morbide qu’adorable ! Cela m’a rappelé les petits dessins animés d’« Happy Tree Friends » qui me faisaient rire lorsque j’étais adolescente… On retrouve cette idée de violence et méchanceté gratuite derrière un coup de crayon angélique.



La fin de cette BD est plutôt plaisante, car je m’attendais à un retournement de situation de ce genre, cependant je n’ai pas été conquise par le reste de l’intrigue. Un sentiment de malaise m’a saisi pendant la majorité de ma lecture. Même si j’ai repéré plusieurs clins d’œil à des univers ou des artistes comme Miyazaki, je n’ai pas du tout adhéré à cette BD cruelle, intrigante, jolie, sans pitié, enfantine et sinistre. En revanche, j’ai bien aimé la gestion des couleurs, le dynamisme des planches ainsi que le réalisme des animaux… Pour moi, c’est donc un ouvrage décevant, mais dont l’absurdité et l’ambiance peuvent plaire à d’autres lecteurs. Au risque de me répéter : il en faut pour tous les goûts…


Lien : https://lespagesquitournent...
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Le diable amoureux et autres films jamais t..

Ceci n’est pas un documentaire ou une biographie sur Georges Méliès, c’est une suite de contes fantastiques avec comme personnage central Georges Méliès, l’inventeur du trucage au cinéma. Ces contes tournent évidemment autour de la magie mais bien plus encore du fantastique, on retrouve l’ambiance de Paris de 1900 aux années 20, avec un graphisme simple, comme un crayonné rapide et brut en noir et blanc, ou les costumes et les décors d’époque créent une atmosphère bien caractéristique. J’ai aimé cette suite de récits, laissant entendre que le trucage au cinéma n’en est pas forcément, redonnant sa place au rêve et au merveilleux, même si c’est parfois assez glaçant. Il est permis de rêver...
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