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Critiques de Fabienne Ferrère (26)
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Car voici que le jour vient

"Car voici que le jour vient" a tout ce qu'il faut pour plaire aux amateurs de polars historiques. Surtout que Gilles Bayonne, l'émissaire du chancelier du roi, lorsqu'il enquête nous promène sans ménagement dans le Paris du 16 e siècle.

Des crimes horribles sont commis ainsi que des vols chez certains notables du quartier de la Grande Boucherie et Bayonne est chargé de les résoudre . Ce n'est pas tant l'intrigue policière qui m'a plu mais justement ce portrait du quotidien des gens en 1595 et la langue fleurie avec laquelle nous est raconté ce récit. Pour moi c'est une découverte, une belle découverte qui m'a réellement amenée ailleurs. Les personnages, les plus petits ou les plus vils, sont pimpants, gaillards et toujours élégants même dans le sordide.

Intelligente, enrichissante et bien documentée une lecture des plus intéressantes.
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Un chien du diable

Il pleut sur Rouen, une pluie monotone, assommante, têtue mais qui ne parvient pas pour autant à étouffer les haines religieuses qui déchirent la ville. En cette belle année de 1594, alors que le roi Henri IV (copain !) vient enfin de parvenir à asseoir son derrière fatigué sur le trône de France, un petit seigneur catholique a été découvert crucifié sur l’autel d’une église, la bouche débordante d’hosties. La population férocement bigote de la ville gronde : une telle ignominie ne peut être que l’œuvre d’un protestant ! De peur que la ville ne sombre dans le chaos, voire peut-être que ce chaos se propage au reste du royaume si difficilement pacifié, le roi envoie l’un de ses chevau-légers enquêter, le sieur Gilles Bayonne. Soldat bourru et un brin caractériel, Gilles Bayonne est surtout un investigateur extrêmement compétent, un limier obstiné qui ne lâche jamais une piste quand il l’a trouvée. Epaulé par son ami musicien Pellegry et par un gamin des rues à la langue aussi vive que l’esprit, Pique-lune, il va patiemment retourner la boue et la fange de Rouen pour dénicher l’assassin. Mais sous la boue et la fange, ce cachent de très sordides et empoisonnées secrets, car si l’on en croit les soupçons du chancelier du roi, ce meurtrier sanguinaire, ce « chien du diable » pourrait bien être le propre frère de Bayonne, Renaud.



Bien qu’étant assez peu amatrice de récits policiers, je me suis laissée appâtée par les très élogieuses critiques récoltées par le premier roman de Fabienne Ferrère. Et je ne regrette pas du tout d’avoir tenté le coup ! Le contexte historique – principal attrait du roman en ce qui me concerne – est très brillamment exploité, la romancière sachant rehausser son histoire de plein de petits détails passionnants et immersifs : les puces grouillants dans les matelas des chambres d’auberges, les repas chauds et graisseux, les odeurs gentiment frelatées du port de Rouen… Le style d’écriture est très élégant, sans lourdeurs, avec de beaux dialogues ciselés et spirituels qui rappellent les romans historiques du XIXe siècle. Côté personnages, Gilles Bayonne est un compagnon agréable à suivre auquel on s’attache vite malgré – ou plutôt grâce à – son caractère bien trempé : une poigne de fer dans un gant d’acier, mais le cœur un peu trop tendre pour faire un bon tortionnaire. Les protagonistes secondaires sont bien campés et intéressants, même si la geek historique que je suis confesse avoir surtout couiné aux apparitions en guest-stars d’Henri IV, Villeroy et Sully.



Dommage que l’intrigue policière reste un peu trop classique et balisée pour hisser ce livre au niveau des coups-de-cœur. Et puis, sans me vanter mais un peu quand même, j’avais deviné le coupable une centaine de pages avant la fin, si, si ! (même si la romancière m’a un peu embrouillée à un moment, la sournoise, en lançant une fausse piste particulièrement inattendue…) Mais ne crachons pas dans la soupe : « Un chien du diable » reste un roman policier ET un roman historique fort réussi, exploit qui n’est pas donné à tout le monde d’accomplir.

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Un chien du diable

10/18 a encore frappé... Un excellent roman se déroulant dans une époque troublée - sous le règne d'Henri IV. L'intrigue est captivante, les suspects nombreux. Quant à la conclusion... étonnante ! Mais que d'eau sur la ville de Rouen au long de toutes ses pages ! Heureusement, le soleil pointe son nez lorsque toute la lumière est faite sur les crimes qui jalonnent ces 315 pages.

Un polar historique a conseiller !
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Un chien du diable

La pluie tombe sur Rouen en cette charmante année 1594, et il faut bien ça pour tâcher d'apaiser les caractères: sortant des guerres de religion, le pays est en encore plein de tensions, et voilà qu'on vient de retrouver le comte de Bleuse crucifié en pleine église, les bénitiers emplis de sang et les hosties blasphémées.

Autant vous dire que si le pouvoir royal ne veut pas que ça dégénère, l'histoire a intérêt à être démêlée fissa. Henri IV expédie donc le sieur Gilles Bayonne, chevau-léger de son état, sur la piste du principal suspect....son propre frère!



Voici le début d'un polar historique qui m'a enthousiasmée. Trop souvent, les auteurs de ce genre particulier ne savent pas mesurer la part historique de l'intrigue et tartinent d'interminables tirades destinées à l'édification des lecteurs, ou au contraire nous laissent sur notre faim de dépaysement temporel. Rien de tout cela ici et j'ai autant apprécié l'ambiance de l'époque que l'enquête.

Parlons en de l'enquête: j'ai été baladée d'un bout à l'autre et j'ai soupçonnée... tout le monde, en fait, mais vraiment tout le monde, aucun personnage n'étant épargné par ma suspicion, sauf le coupable!

Le personnage principal m'a beaucoup touchée dans son humanité et sa détresse et il est mis en valeur par ses multiples rencontres avec toute une flopée de personnages secondaires très humains dans leurs turpitudes et secrets.



Ce roman fait définitivement partie des coups de coeur du début d'année et je me procurerai certainement la suite.





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Un chien du diable

Roquebrunne, personnage malfaisant mais catholique, est assassiné à Rouen. on l'a crucifié dans l'église. On pense alors à une mise en scène des protestants. De plus, Henri IV a écrit une lettre compromettante et celle-ci a disparu. le chancelier envoie dès lors un chevau-léger, Gilles Bayonne, sur la trace de la lettre et du meurtrier de Roquebrunne. Malheureusement, tous les indices qu'il réussit à réunir progressivement le pousse à croire que le meurtrier est son propre frère. Il aurait trahi le roi pour se rallier à Philippe II, fervent catholique. Il continue pourtant son enquête en espérant pouvoir innocenter son frère.

Le rythme est rapide, on ne s'ennuie pas. On reste dans le doute jusque la fin et l'intrigue est donc bien menée. L'écriture reste agréable même si l'auteure n'hésite pas à utiliser les termes de l'époque. De superbes métaphores enjolivent le texte.
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Car voici que le jour vient

Un printemps de canicule à Paris, sous le règne d'Henri IV.

Sur le point de partir à la guerre, Gilles Bayonne, chevau-léger de la Maison du roi, est mandé par le chancelier Cheverny pour enquêter sur le meurtre d'un prêtre. Enduit de miel et enfermé dans un tonneau avec six rats affamés. Dévoré vivant. Quelques jours plus tard, un quasi inconnu trouve la mort au fond d'un couvent - mordu et remordu par des vipères. Bayonne ne met pas longtemps à faire le lien entre les deux crimes, et entre les deux hommes que rapprochent une semblable absence de passé, et comme l'obstination d'une faute à expier. L'assassin est-il seulement le monstre qu'il paraît... ou lui-même victime de la noirceur humaine ?



Une enquête passionnante à travers les rues du vieux Paris, où se croisent des personnages riches en couleurs autant qu'en ombres. Bayonne, hanté par la mort de son frère, qui tente de croire encore en ses semblables et sait mieux que quiconque débusquer la part obscure en leur âme. Pique-Lune, son jeune page, lutin insaisissable qui cache ses propres deuils sous ses espiègleries. Une vieille femme qui parle de fantômes. Un homme défiguré aux yeux verts de loup et aux silences éloquents. Un assassin trop humain horrifié par sa colère... Bien d'autres encore, victimes et bourreaux. Des duels, des embûches, des errances, dans un style savoureux, stylé et percutant.



Fabienne Ferrère dépasse haut la main les autres auteurs de polar historique que j'ai pu lire jusqu'alors. Un gros coup de coeur !
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Car voici que le jour vient

le chevau-léger Gilles Bayonne avec l'aide de son page et serviteur Pique-Lune est chargé par le chancelier Cheverny de découvrir qui commet des vols chez des notables du quartier de la Grande-Boucherie et qui à occis de si horrible façon le père Vuillard... et quelques autres... ça sent la vengeance bien recuite au fil du temps... Et si l'assassin n'était pas un monstre, mais un être humain meurtri, que l'on aimerai presque ne pas trouver ni le voir se balancer au bout d'une corde ?



Des personnages bien campés, une visite d'un quartier de Paris au temps du bon roi Henri IV, parmi les marchands et les misérables, les trahisons et les mensonges des uns et des autres, font de cette enquête bien embrouillée un magnifique polar-historique. La découverte du coupable est loin d'être facile... des soupçons tout au long de l'histoire... et pourtant, la surprise est au bout du chemin.



Juste un regret : pas d'annexe ni d'index en bas de page ou en fin de livre... et ça manque.
Lien : http://mazel-annie.blogspot...
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Car voici que le jour vient

Gilles Bayonne (que l’on a déjà rencontré dans Un chien du diable) ronge son frein dans le Paris du début du règne d’Henri IV, alors que la guerre fait rage ailleurs. C’est que le chancelier l’exige. Il finit de contraindre par la force le chevau-léger d’entreprendre une double enquête dans la « Vallée de la misère », le quartier de la Grande boucherie et du Châtelet, surnommée ainsi à cause du passage des bêtes qui allaient finir leur vie dans la rue de l’Écorcherie. (Voir un site consacré à ce quartier au moyen âge)

D’un côté des vols mystérieux : la plupart des artisans et commerçants du quartier se sont vu dépouiller : les coffres ont été vidés, pourtant personne ne paraît être entré ou sorti ! Les voleurs connaissaient leur affaire, les lieux et les habitudes du logis.

De l’autre, un crime affreux : le père Vuillard, curé de la paroisse a été retrouvé dévoré vif par des rats dans une barrique de sa cave. Depuis des jours, il se barricadait chaque soir, avait engagé un veilleur… et pourtant l’assassin est entré et sorti sans laisser aucune trace !

Bref, tout cela ressemble bien à des diableries ou à l'intervention de fantômes!

Pour mener à bien sa quête, Gilles doit affronter les sbires du chancelier, les commissaires du Châtelet jaloux de leurs prérogatives, le conseil de la paroisse suspicieux, la méfiance générale des habitants du quartier mais surtout le fantôme de son frère qui le hante. Heureusement, il peut compter sur Pique-lune, le petit tire-laine qu’il a recueilli et qui fait preuve d’une inventivité qui n’est pas sans risque!

Donc, un roman policier historique de plus, qui nous entraine dans ce quartier de Paris dont Jean-François Parot a également fait le cadre de plusieurs chapitres de l’Honneur de Sartine, dernier volume à ce jour des aventures de Nicolas Le Floch, commissaire au Châtelet près de 200 ans plus tard.

Le roman de Fabienne Ferrère est remarquable dans son genre : l’intrigue policière est bien menée et m’a gardée en haleine jusqu’au bout, les rebondissements, les réflexions sur la place de la mort dans notre vie (et surtout de la mort de ceux qu’on aime) et les descriptions à caractère historique sont remarquablement équilibrés et amenés tout naturellement.

Il est très difficile, je l’ai déjà dit, de réussir ce pari du roman policier historique : le danger est grand de développer le caractère historique au détriment du récit. L’auteur évite brillamment cet écueil. On ne s'attarde pas sur des informations générales sur le Paris du début du XVIIe siècle ou sur les démêlés d'Henri IV avec la pape - qui sont pourtant présents au second plan - mais le roman reconstitue la vie grouillante de ces quartiers pauvres où, à trois ans, un enfant doit déjà subvenir aux besoins des siens, où la misère animale – représentée par exemple par Mouche, la chienne aveugle – rejoint la misère humaine dans une fraternité émouvante, où la puanteur et la crasse envahissent le monde, où voler un agneau vous expédie aux galères pour dix ans, à la potence en cas de récidive…



Bref un très bon moment de lecture, « de la belle ouvrage » comme aurait dit ce petit peuple de Paris qui hante le roman.



Et, malgré tout, malgré surtout le drame atroce qui sous-tend tout le texte, une note d’espoir pour finir "Car voici que le jour vient"…
Lien : http://artetlitterature.blog..
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Un chien du diable

Un roman policier qui nous transporte au siècle d'Henry IV. Au delà de l'histoire assez complexe, c'est toute la vie du XVI ème siècle qui nous est dévoilée et c'est là le réel intérêt de ce livre, plonger quelque 500 ans en arrière, découvrir la vie du petit peuple, découvrir ce que l'on ne nous a jamais appris en histoire.

L'auteur connaît bien son sujet et l'intrigue apporte le "vivant" qui manque à tous les livres d'histoire. J'ai aimé et j'en redemande.
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Car voici que le jour vient

Deuxième volume des aventures & enquêtes d'un chevau-léger à l'époque d'Henri IV, "Car voici que le jour vient" tient les promesses du roman précédent, et les dépasse même. Il reste indispensable de les lire dans l'ordre, tout du moins de les lire dans l'ordre si on a l'intention de lire les deux: la fin d'Un chien du Diable hante le héros du présent livre et est évoquée plusieurs fois, dévoilant des éléments importants de la chute de la première enquête. Voici Gilles Bayonne sur les traces d'un meurtrier aux méthodes des plus originales (rats, vipères, vermines,tellement plus simple qu'un coup de poignard rapide, n'est-ce pas?) et nous l'accompagnons dans les rues de Paris, démêlant une affaire vieille de plus d'une décennie pour trouver la raison de cadavres des plus récents.

Ce héros, le lecteur s'y attache vite, sa tristesse, ses taquineries avec son page, sa volonté d'accomplir son devoir, tempérée par une bonté un peu désabusée... Ceci, sans compter l'équilibre parfait entre enquête et histoire, fait de ce roman une excellente lecture.

Reste à espérer que l'auteur écrira un jour un tome 3!

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Un chien du diable

Voilà le troisième auteur de romans policiers historiques qui sait me convaincre. Fabienne Ferrère sait, elle aussi, planter le décor et immerger le lecteur en un lieu et à une époque donnés. Par exemple, elle montre bien comment les nobles agissaient, comment ils usaient du peuple, comment ils exerçaient leur puissance. Cela n'a pas vraiment changé, aujourd'hui... c'est plus discret, voilà tout.

Détail amusant (si on veut): j'avais oublié que la vermine faisait rage à cette époque, sûrement à cause du manque d'hygiène. l'auteur rappelle cela: on dort dans des auberges où on est dévoré par des punaises, on a des poux...



L'intrigue policière est quelque peu classique, mais Fabienne Ferrère ne laisse pas son lecteur tomber dans l'ennui. Le premier chapitre m'a semblé un peu lent, mais ce reproche est davantage du pinaillage qu'autre chose. Ses ficelles ne sont pas trop grosses, et elle manœuvre habilement pour que le lecteur ne sache pas vraiment qui soupçonner. À l'inverse d'auteurs indélicats, elle propose de menus indices, sans affirmer que telle personne est coupable pour changer de proie cinq pages plus loin. Elle entraînera bien sûr le lecteur sur de fausses pistes, mais sa façon de faire est subtile, et je suis contente de m'y être laissée prendre.

Quant à savoir qui est coupable, toutes les hypothèses étaient cohérentes et crédibles.

[...]

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Car voici que le jour vient

Si la quatrième de ce roman m'a véritablement alléchée, je dois avouer que j'ai été moins charmée que ce que je pensais. L'intrigue est pourtant intéressante et très bien menée, et les personnages sont bien esquissés, mais il a manqué à cette lecture une étincelle qui m'aurait définitivement conquise.

Le Paris de la fin du XVIe siècle est pourtant très bien retranscrit et permet une véritable immersion dans cette époque. J'ai aimé suivre cette enquête sous le règne d'Henri IV et en attendre le dénouement avec impatience.

Mais une fois la dernière page tournée, mon sentiment sur ce roman demeure assez mitigé. Peut-être l'ai-je lu à un moment où j'attendais autre chose d'une lecture ? Je n'en sais rien. Mais cet avis en demi-teinte n'amoindrit en rien la qualité de ce roman policier et la justesse historique de son intrigue.
Lien : http://bouquinbourg.canalblo..
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Un chien du diable

Si l'auteur sait bien tenir en haleine côté intrigue, j'avoue cependant que la fin m'a déçue. C'est trop rapide, et je regrette qu'on ne sache pas réellement comme le héros est parvenu à ses conclusions.



J'ai pris plaisir à la lecture, bien que j'ai trouvé les ficelles un peu trop grosses, les personnages pas très subtils ni attachants, et la fin bâclée. C'est agréable, mais pas transcendant.
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Car voici que le jour vient

je l'avais lu quand il est sorti en grand format, comme il est aussi bien que le premier ( un chien du diable) je l'ai acheté en poche cette semaine. Voilà un auteur à suivre dans la même catégorie que J.C Duchon-Doris avec les enquêtes de Guillaume de Lautaret .
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Car voici que le jour vient

un début de lecture assez ténébreux et séduisant pour ce polar historique.
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Un chien du diable

1594, le roi Henri IV vient juste d'être légitimé. En butte à l'hostilité des uns et la haine des autres son pouvoir est fragile. Entre catholiques et protestants il lui faut maintenir la paix et déjouer un complot visant à l'évincer du trône. Un chevau-léger, Gilles Bayonne, est chargé de l'enquête. Truculent, passionné, en un mot...gascon comme son maître, il est entouré d'une galerie de personnages tout aussi hauts en couleur. Savant mélange de polar, d'histoire, de politique et de religion voilà un premier roman digne d'Alexandre Dumas .
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Car voici que le jour vient

J'ai préféré cette seconde enquête. D'abord, j'ai trouvé le début du roman moins lent que celui de «Un chien du diable». De plus, si l'énigme est «classique», les thèmes abordés sont toujours actuels... malheureusement. Quant au déroulement de l'énigme, l'auteur a utilisé des ficelles connues. Cependant, elles ne sont pas trop grosses, parce qu'elle a su creuser ses personnages. Cela fait la différence. Comme dans le tome 1, le lecteur méprisera les victimes (car le prêtre n'est pas la seule) dont Gilles devra élucider la mort. Ils sont l'exemple parfait de la bêtise, et de la noirceur dont est capable l'âme humaine. J'ai beau avoir lu beaucoup de romans décrivant cette bêtise, je n'ai pas pu lire leurs actes sans dégoût. Comment ne pas approuver leur bourreau? Je les aurais même fait davantage souffrir... cela aurait été difficile. Il était tout de même inutile que le «bourreau» sacrifiât des gens innocents. Il explique ses raisons, mais je trouve que l'auteur aurait pu agencer son histoire de telle façon que seules les monstres auraient été punis. Elle fait sûrement cela pour montrer que le «meurtrier» souffre tellement, est si aveuglé par son besoin de vengeance, qu'il N'a pu agir autrement, tout en sachant (car il le dit lui-même) que c'était «mal».

Quant à l'identité du coupable, je ne l'ai pas devinée, même si j'aurais dû m'en douter. Là encore, la ficelle est classique, mais l'auteur a su la faire passer.

[...]

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Un chien du diable

Un excellent roman policier se déroulant à Rouen, dans une époque troublée, sous le règne d'Henri IV. Le roman commence par le récit du meurtre d’Ambroise Roquebrune et nous suivons les pas de l’assassin, mais sans le voir. Vicieux !



Ensuite, nous faisons la connaissance de Gilles Bayonne, un soldat du roi un peu bougon. Le voilà chargé d'enquêter sur la mort particulièrement atroce de Roquebrune qui a été découvert, crucifié, dans l'église Saint-Nicaise. Rien que cela.



Son frère aîné, avec lequel il n’a plus que quelques contacts, est le principal suspect et il a disparu dans la nature ! Voilà notre Gilles qui doit remonter la piste de son frère, aidé pour cela par un ami Lucas Pellegry et un gamin des rues nommé Pique-Lune. Mention spéciale à ce gamin débrouillard qui sait vous répondre de manière à vous laisser sans voix. Je l’adore. Quand à son ami, Pellegry, dragueur de femmes et coureurs de jupons, il est amusant, marrant et compense le côté « sérieux » de Gilles.



Par quelques aspects, Gilles m’a fait songer à Sherlock Holmes sur une enquête, ne laissant rien au hasard et menant son enquête avec sérieux, remontant la piste et récupérant toutes les preuves, chaque petits détails ayant de l’importance.



L'intrigue est captivante, les suspects aussi nombreux que les pistes et les pièces à convictions (ceux qui l’ont lu verront un jeu de mot dans « conviction »).



Les morts, c’est pareil. Quelques cadavres supplémentaires parsèmeront cette enquête menée de main de maître. Quand à la pluie, à croire qu’elle était en invitée spéciale tellement elle tombera durant ces quelques jours.

L'intrigue est particulièrement bien construite et bien rythmée. Pas un seul moment d'ennui (314 pages, c’est plus facile), pas de bâillements de ma part, pas de digression inutile ou pédante qui ne servirait à rien, sauf à ralentir l’enquête, et surtout un vocabulaire riche et très imagé. Quant à la conclusion, elle est... étonnante ! Là, je dis « magnifique ». L’auteur a bien travaillé.



En conclusion ? Un excellent moment de lecture, malheureusement trop bref (hé, on ne peut pas tout avoir). En espérant que l'auteur reprendra sa plume pour créer d'autres aventures de Gilles Bayonne...




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Un chien du diable

Il y avait un certain temps que je n'avais lu une histoire se déroulant sous le règne d'Henri IV, ma favorite pourtant durant de nombreuses années. C'est par hasard que j'ai découvert ce livre, en me disant, pourquoi pas, craignant une déception tant que je connais et apprécie cette époque. Et bien quelle surprise ! et quelle bonne surprise ! j'ai retrouvé tous les éléments qui font que j'aime tant cette période. L'histoire est en elle même prenante, mais que dire de la narration et surtout de la connaissance de l'auteur ! tout est parfaitement et richement décrit, j'ai été projetée à Rouen durant le 17ème siècle en quelques secondes. Pas de temps de mort, pas d'ennui, on tourne les pages avec plaisir. Un vraiment très bon moment. J'ai lu que Mme Ferrère avait sorti un second roman avec ce héros qu'est Bayonne, mais il faut absolument qu'elle en sorte encore des dizaines !
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Un chien du diable

En 1594, à l'avénement d'Henri IV, un noble catholique se fait sauvagement assassiner dans une église de Rouen avec une mise en scène macabre particulièrement immonde. Dans le contexte des guerres de religion et dans une ville très catholique (ce n'est pas pour rien que la capitale normande est surnommée la ville aux cent clochers), c'est très facile de faire porter le chapeau aux protestants. Ce que le roi veut éviter à tout prix. Le chancelier d'Henri IV envoie donc un membre de la garde royale, Gilles Bayonne, pour résoudre cette affaire. Problème : son frère est un espion royal et est impliqué. Il va donc s'attacher à trouver l'assassin et innocenter son frère.

J'ai bien aimé sans plus. Les personnages sont sympas, l'écriture est plutôt agréable avec l'emploi bien senti d'expressions d'époque, mais je n'ai pas été passionné par l'histoire. J'ai trouvé ça assez classique et je trouve en plus que l'auteure s'est trop focalisée sur l'enquête sans trop mettre en place le cadre historique. Bref, c'était bien mais pas mémorable.
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