Fiona Buckley

C’est étonnant qu’on l’ait découvert, vous savez. La Tamise est parcourue par de profonds courants. Les victimes d’une noyade sont souvent emportées jusqu’à la mer sans refaire surface. Néanmoins, on l’a trouvé, ce qui a donné lieu à une enquête. On a conclu à une mort accidentelle, toutefois…

Mourir noyé est une fin plus douce, beaucoup plus douce, que de périr sur le bûcher. Mais il n’était guère plaisant de l’imaginer se débattre, suffocant, dans l’onde amère tandis que le navire s’éloignait sous le ciel étoilé.

La plupart des gens craignent l’obscurité : la nuit, les spectres et les assassins sortent de leur retraite. Même à l’intérieur, dans les pièces éclairées par des lampes et des chandelles, les coins recèlent des ombres aux formes inquiétantes.

Le désir était plus fort que la peur. Eh bien ! Je me sentais prête à veiller la nuit entière, puis à apparaître au matin fraîche et pimpante, comme si je n’avais pas le moindre souci au monde.

Nul n’est à l’abri d’une épidémie.

Tous deux ne pouvaient croire que le pain et le vin se transforment en chair et en sang, par pur mystère. Ils le dirent sans imaginer que leur franchise pût leur nuire. Pour eux, feindre n’eût pas été honnête.

Qu'as-tu jamais été dans cette maison, hormis le symbole de la disgrâce de ta mère ?

Chapitre XIV

Ce matin brumeux et mélancolique recelait la promesse de l'automne. Au loin, les collines se fondaient dans la grisaille ; les arbres découpaient l'horizon de leurs silhouettes fantomatiques.

Chapitre XIII

J’avais peur de tous les obstacles entre nous, peur de réveiller le passé et très peur du présent. Je m’étais tant languie de lui, et voilà que je redoutais d’être seule en sa présence.
Pourtant, je le désirais aussi. Dès que mes yeux s’étaient posés sur Matthew, chaque parcelle de mon corps avait tendu vers lui.

Les hérétiques sont voués aux flammes éternelles, à moins que l’on ne veille à ce qu’ils expient leur faute en ce bas monde. Ils doivent brûler, pour leur propre bien.

Notre souveraine devrait se marier sans tarder et suivre votre exemple. Plus vite elle aura un descendant, et mieux nous nous en trouverons.

On ne mène plus la guerre avec un arc et des flèches, mais c’est excellent pour muscler les bras et améliorer l’adresse.

Certains me promettent monts et merveilles, me confia-t-il un jour, mais les serments obtenus sous la contrainte ne comptent pas. Je ne m’attends jamais à ce qu’ils se sentent liés par leur parole.

L’argent ne dure jamais longtemps.

Quand on se frotte l’œil pour se débarrasser d’une poussière, on le fait de manière instinctive, parfois assez rudement. Le geste est différent, plus doux, lorsqu’on essuie une larme.

On n’étouffe pas les bébés illégitimes, on les élève comme des domestiques. On aime Dieu, et l’on est prêt à infliger la mort la plus atroce à quiconque ne partage pas ses opinions sur d’infimes points doctrinaux. On n’étrangle pas une nièce encombrante, on la livre à quelqu’un qui le fera ou ne le fera pas, mais d’une façon ou d’une autre on s’en lave les mains.

Les gens de qualité doivent mener un certain train de vie s’ils veulent être respectés, répliqua Marguerite. Les sœurs vous ont appris à lire, à écrire et à broder, mais vous devez aussi apprécier à leur juste valeur les meubles et les bibelots raffinés.

La vraie foi d'un homme était l'hérésie d'un autre.

Chapitre XIV

Elle portait le même intérêt avide aux affaires de coeur qu'une commère de village, dont l'occupation favorite est de se répandre en ragots autour du puits.

Chapitre 3

Le conflit entre catholiques et protestants était un fait que nul, noble ou humble, ne pouvait ignorer. Du temps de Marie, ç'avait été une question brûlante, au sens le plus littéral et atroce du terme.

Chapitre 1