Comme ils en tuent, des femmes, ceux qui disent à leurs fils qu’ils ne peuvent pas pleurer.
(p.94)
- Posez-vous plutôt la question de savoir pourquoi ces femmes ne portent pas plainte... Elles ne portent pas plainte parce que déjà, on a vu qu'il y a une tolérance institutionnelle qui est scandaleuse, qui fait que les violeurs sont rarement condamnés : je crois qu'on est à 0.6 % de violeurs condamnés. (...) Donc elles se disent : 'De toute façon, ça ne va servir à rien, parce qu'il ne va pas être condamné.' Ensuite, effectivement, c'est devoir redonner son témoignage, revivre des choses très éprouvantes, ne pas être crue, être humiliée... Mais je le dis quand même : 'Les filles, s'il vous plaît, portez plainte ! Ne fut-ce que pour les chiffres, ne fut-ce que pour prouver que la justice est inefficace, et qu'il faut changer.'
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• L’humoriste Florence Mendez a porté la parole de nombreuses femmes qui accusent de violences sexuelles un homme connu du monde du spectacle.
https://www.youtube.com/watch?v=PG9KK2LxDmA
-J'ai fait trop de mal, je ne pourrai jamais espérer me racheter.
- Vous pourrez toujours essayer. Ce qui fait les gens bien, ce ne sont pas leur parcours sans faute, c'est leur capacité à reconnaître leurs torts, en assumer les conséquences et, si c'est possible, les réparer. Et bien sûr travailler sur soi-même pour que plus jamais cela ne puisse arriver. Avec parfois des réussites, et parfois des ratés. Le chemin est long vers qui vous êtes vraiment, mais c'est le seul qui, tout à la fin, vous permettra de n'avoir aucun regret. La bonne nouvelle et que vous avez officiellement mis un pied dessus. Vous connaissez la suite, maintenant il n'y a...
- Plus moyen de reculer.
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P122
«On ne peut pas sauver les gens, on peut seulement les aimer. » C'est Anaïs Nin qui l'a écrit. Quelle conne, elle aussi. Mais si y a une chose vraie entre toutes, c'est que, si c'est pas toi le problème, c'est pas toi la solution. Je lui écrirai ça dans une lettre, et je deman- derai à Martin de la lui donner.
Daphné, écoute-moi, la mort c'est pour toujours, les problèmes, pas.
- Vous partez du principe qu'aller mieux est linéaire. Vous vous trompez. Daphné a demandé de l'aide. C'est une route qui comporte son lot d'ornières, de descentes et de montées, mais une fois que l'on est dessus, on ne fait pas marche arrière. Peu importe l'étape par laquelle vous passez. Une fois sur le chemin de la guérison de l'âme, vous ne pouvez qu'avancer.
Page 169
Dans la bibliothèque, il y a aussi de la philosophie. Je le dis sans fard : je n’y ai jamais rien compris. C’est l’algèbre du poète. Les images sont belles, mais le message délivré exige des capacités d’abstraction bien supérieures aux miennes. Seul Sartre a su vraiment parler ma langue, « l’enfer, c’est les autres », ça je l’avais bien appris.
Nos séances m’aident un peu, c’est vrai. Je ne peux nier que chaque fois j’en ressors avec le cœur moins meurtri. Mais très vite après revient ce nuage noir sous le signe duquel il me semble être née. Il n’y a plus rien à faire, me voilà en phase terminale d’un spleen qui ne m’aura jamais lâchée.
Je voudrais lui dire, à Mona : « on ne peut pas sauver les gens, on peut seulement les aimer. » C'est Anaïs Nin qui l'a écrit. Quelle conne, elle aussi. Mais s'il y a une chose vraie entre toutes, c'est que, si c'est pas toi le problème, c'est pas toi la solution.
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J'accueille la mort comme j'accueillerais la fin du monde, de la seule façon qui convient : en dansant.
Je trouve que la danse a quelque chose d'à la fois sacré et très païen. Si elle est une prière, elle s'adresse à un dieu qui nous veut forcément du bien.