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4.17/5 (sur 6 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Florent Gabarron-Garcia est psychanalyste, psychologue, maître de conférences à Paris 8, chercheur associé en psychanalyse (CRPMS), chercheur associé en philosophie (ERRAPHIS), Membre de la revue Chimères fondée par Deleuze et Guattari. Il a travaillé à la clinique de La Borde.

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Olivier Brisson, Mathieu Bellahsen et Florent Gabarron-Garcia étaient réunis le 6 avril 2023 par le Cirque électrique à l'occasion des 25 ans de la fabrique Olivier Brisson, "Pour une psychiatrie indisciplinée" : https://lafabrique.fr/pour-une-psychiatrie-indisciplinee/ Florent Gabarron-Garcia, "Histoire populaire de la psychanalyse" : https://lafabrique.fr/histoire-populaire-de-la-psychanalyse/ Mathieu Bellahsen, "La santé mentale. Vers un bonheur sous contrôle" : https://lafabrique.fr/la-sante-mentale/
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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
En effet, on est en droit d'éprouver un certain vertige face à l'adaptation de certaines écoles aux "exigences" des temps modernes : elles n'ont de cesse de se faire reconnaître par l’État et de faire estampiller par l'administration des "formations" plus proches du clientélisme que des idéaux freudiens fondateurs. L'Histoire a déjà montré où conduit inéluctablement le réalisme cynique dont se soutient cette attitude qui prétend "sauver la psychanalyse".
C'est ainsi que la psychanalyse, ayant perdu sa mémoire, s'est montrée singulièrement désarmée ces derniers temps pour comprendre le malaise contemporain indissociable du monde néolibéral et pour trouver une réponse à ses multiples coups.
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Dans une société où les machines et la foi aveugle dans le progrès technoscientifique règnent en maîtres, notre précarité d'être vivant et notre humaine condition sont sans cesse niées. La psychanalyse, en puisant ses armes dans la poésie, la littérature, la pensée critique ou la philosophie, tente de restituer, à ceux et celles qui lui ont adressé une plainte, la puissance de leur impuissance : en faisant foi de leur part intrinsèque de mystère et en accordant crédit à leur capacité de déchiffrer les causes de leur malaise, elle leur offre un autre régime de vérité que celui de la Science, armée de ses instruments de mesure. L'analyste, en créant les conditions d'un espace refuge, d'un "en-dehors" à la société du spectacle et de la production marchande où puisse se révéler une parole libre et pleine, peut alors soutenir de véritables actes de subversion à l'encontre de la domination de l'argent et du règne totalitaire de l'efficacité. (Avant-propos des éditeurs)
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Florent Gabarron-Garcia
Il est vrai que ce temps où la psychanalyse fréquentait la politique, les arts, et la militance n’est plus. Mais n’est-ce pas la raison pour laquelle la psychanalyse est aussi aujourd’hui partout en déclin et que son analyse actuelle sur la société et le politique se réduit essentiellement à un discours décadentiste sur la « perte du symbolique » ou à une critique du capitalisme comme « appel à une jouissance non bordée » ? Ce désinvestissement du psychanalyste du champ du politique et de la militance entraîne donc un autre effet pervers bien plus grave et inquiétant : car c’est la possibilité même d’une capacité à penser sa situation historique et la tâche qui pourrait lui incomber et qu’il aurait à inventer pour les temps présents et à venir dont il se trouve aujourd’hui privé. (extrait de l'article "Politique psychanalytique : entre clinique institutionnelle et schizo-analyse" paru dans la revue Chimères N°71 - mars 2009)
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On comprend bien ici pourquoi le psychanalysme préfère élever abstraitement l’Œdipe en principe : pour s'économiser l'analyse de l'aliénation sociale dans ses rapports à l'inconscient. Œdipe source miraculeuse, où le psychanalysme se lave les mains des iniquités du monde. Néanmoins, le psychanalyste réactionnaire ne fait pas qu'écraser l'intelligibilité des faits sociaux pour les réduire aux certitudes de sa métaphysique pessimiste. Empêchant l'exploration psychanalytique en ne voyant pas l'étendue de sa portée, il ampute l'inconscient de sa chair.
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Comme toute pensée bourgeoise, cette psychanalyse croit dire le vrai sur la nature humaine au-delà des différences culturelles et historiques. S’agit-il encore de psychanalyse ? Rien n’est moins sûr. C’est la raison pour laquelle nous proposons de parler à son endroit de psychanalysme, en tant que discours qui participe de la domination et de la fabrication de l’idéologie comme « ensemble des productions idéelles par lesquelles une classe dominante justifie sa domination ».
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Les patients de Reich, issus de milieux déshérités, témoignaient d'une enfance et d'une « éducation » bien tourmentées. Exposés à la misère et à la promiscuité, ils avaient grandi comme ils pouvaient. Laissés à eux-mêmes, souvent victimes trop tôt d'une transgression sexuelle de la part d'un adulte, les enfants qu'ils avaient été ne connaissaient pas le bénéfice de l'interdit qui aurait dû les protéger de l'abus. Cependant, l'interdit finissait tôt ou tard par se rencontrer sous la forme de la répression sociale, voire légale (à cette époque le vagabondage par exemple est puni par la loi). Il se manifestait alors de manière brutale: l’enfant ou l'adolescent s'y heurtait violemment, sans comprendre. Comment dès lors l'accepter et intégrer la loi? En d'autres termes, la formation caractère impulsif dépendait d'un milieu éducatif particulier. […]
La contrainte sociale porte ses effets à deux niveaux. D’une part, la misère et la nécessité économique dans laquelle se trouve le sujet affaiblit le surmoi et ses inhibitions, ce qui l’expose au plus grand péril. D’autres part, les névroses de la classe laborieuse ne dispose pas du matériel culturel permettant d’emprunter les voies de la sublimation.
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Rien n'est plus faux que la fable d'une psychanalyse neutre. (12)
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Dès 1971, Lacan indique que lalangue échappe au dictionnaire et à ses définitions convenues, contrairement à la langue qui s'en soutient, car, dans ce dernier, les signifiants y sont à peu près fixés suivant l'usage en cours. On peut illustrer intuitivement cet enjeu de la "lalangue" en pensant aux parlers patois, aux chansons populaires, aux jargons des faubourgs ou des minorités opprimés, qui sont autant de manière d'habiter le langage, de l'incorporer, en rupture avec la langue bien formée des grammairiens et celle, officielle, que les États centralisateurs ont progressivement imposées aux "nations". Néanmoins, l'enjeu de la lalangue va plus loin et ne se limite pas aux "parlers" des minorités. Dans la lalangue, c'est l'accroche des mots au sens arbitrairement défini qui est impossible. C'est précisément cela qui intéresse Lacan : la lalangue n'a pas d'ordre, mais rend compte de sa possibilité.
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Récapitulons, certains des changements apportés par la pratique labordienne [issue de la clinique de La Borde] : non, seulement les psychiatres, en tant que représentants du pouvoir délégué par l’État Bourgeois, devait procéder à leur propre critique, mais les outils thérapeutiques privilégiés dont ils disposaient, comme la psychanalyse, devait être mise en commun, y compris avec ceux de leurs collègues, qui n’étaient pas légalement, ni symboliquement autorisés à s’approprier ce savoir, comme les infirmiers. Enfin, la psychanalyse elle-même devait sortir du cadre bourgeois de la cure pour s’étendre à l’ensemble de l’institution. Dès lors, elle devait être en mesure de démasquer les fantasmes de groupe, telles que l’identification au chef décrit par Freud, fantasmes qui contribuent largement à rendre l’institution malade et, par voie de conséquence, à aggraver la souffrance des patients.
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On ne peut prétendre s'occuper de "l'aliénation mentale" sans s'occuper de "l'aliénation sociale", on ne peut prétendre soigner la psychose sans soigner l'institution et ses agents. A défaut d'une telle approche, il s'agit simplement "d'imposture", car l'aliénation sociale redouble et aggrave l'aliénation mentale.
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