Cette bande dessinée retrace la vie du photographe Robert Capa, de la guerre en Espagne en 1936 à sa mort dans les rizières d’Indochine.
Un récit intéressant qui s’attache à suivre Robert Capa à travers les différents conflits qu’il a suivi, notamment pour le magazine américain Time : guerre d’Espagne, guerre Sino-japonaise, Seconde Guerre mondiale, guerre d’Indochine… mais aussi des reportages au Mexique, pour le Tour de France… bref, une rétrospective des « faits d’armes » de ce célèbre et fantastique photographe de guerre qui a su se trouver au bon endroit, au bon moment au péril de sa vie pour témoigner des atrocités de son époque.
Je regrette que le dessin (assez fade à mon goût) et le récit ne fassent pas ressortir toutes les émotions de ces événements que suit Capa. On ne s’ennuie pas une seconde en suivant la vie trépidante du photographe mais le récit manque indubitablement d’émotion.
Je note aussi une erreur de date (enfin plusieurs de suite, c’est ce qui est très dommageable) sur plusieurs vignettes qui parlent de 1945 au lieu de 1944 ; une faute qui embrouille un peu le récit à ce moment-là.
Au final, c’est un album intéressant pour découvrir le célèbre photographe mais je regrette le choix du dessin et ce manque flagrant d’émotion du récit.
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Florent Silloray nous livre ici une BD sur l'histoire du photographe Robert Capa. C'est toujours particulier de faire une critique sur une biographie puisque le scénario dépend de la vie du personnage, qui plus est quand il s'agit de la vie d'un photographe de guerre et qu'on l'écrit au lendemain des attentats de Nice (*tristesse immense*), mais si je ne le fais pas, j'ai peur d'oublier mes premières impressions.
Ici, je connaissais déjà l'histoire de Robert Capa, intéressante de part son parcours et le nombre de conflits qu'il a couvert dans la première moitié du 20ème siècle. Florent Silloray démarre son histoire en 1954, Capa n'est pas très en forme, il ne le sait pas mais il vit son dernier hiver. Par flashbacks il va revenir sur ses souvenirs et nous raconter sa vie. C'est, à mon sens, un très bon moyen de nous faire entrer dans l'histoire du personnage. On voit alors la vie de Capa se dérouler sous nos yeux, la naissance de son pseudo, ses premiers succès dans les journaux, les premiers conflits qu'il a couverts. Tout y passe. Par la vie qu'il a vécu, tous les conflits importants du 20ème siècle sont ici abordés, avec l'angle de vue du photographe. Jusque là, tout va bien.
Pour moi, le gros hic de cet album (il est très subjectif, je vous l'accorde), c'est le choix des teintes sépias et noir et blanc de temps en temps. Ok, ça apporte quelque chose à l'histoire puisqu'on reste tout le temps dans les teintes de la photographie. Tout le temps, et c'est bien là mon problème. J'ai plus eu l'impression de voir une succession de photos, comme dans un album, que de lire l'histoire de quelqu'un. Aux teintes ce sont ajoutées la rareté de bulles de dialogues et l'omniprésence de cadre de commentaires, comme si Capa continuait à légender des photos. Probablement que certains aimeront beaucoup ce parti pris de l'auteur, je n'ai pas du tout accroché. Honnêtement, j'ai eu du mal à aller jusqu'au bout à cause de ça.
En conclusion, un personnage intéressant par la vie qu'il a eu, un parti pris fort concernant le dessin mais qui ne m'a pas séduite. Je suis passée à côté.
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Une BD très enrichissante qui nous permet de connaitre un peu plus le photographe. Une BD qu'on ne lâche pas une fois en main!
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Ceci est mon deuxième ouvrage de Florent Silloray. Le premier était " Le carnet de Roger" que j'avais beaucoup aimé. Je partais donc avec un bon pré-avis.
Je me suis lancée dans la lecture de cette bande dessinée et j'ai découvert pas mal de choses sur Capa, que je ne connaissais pas beaucoup à vrai dire à part un ou deux clichés du débarquement en Normandie. L'histoire est bien documentée et sa vie bien retracée. Malgré tout, j'ai eu du mal à m'imprégner de cette bande dessinée.
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Nous connaissons Merian Caldwell Cooper sans le savoir. Grande figure de Hollywood, ce producteur, réalisateur, scénariste et directeur de la photographie réalisa le premier King Kong en 1933. Mais Cooper eut une vie bien remplie avant de devenir l'un des maillons de l'Usine à rêves.
Fils du Sud, élève à l'école navale d'Annapolis dont il fut renvoyé, il participa en tant que pilote à la Première Guerre mondiale, intègra l'armée polonaise pour combattre l'Armée rouge en créant une escadrille de volontaires américains. Prisonnier durant neuf mois dans un camp soviétique, il s'évada, devint espion.
Journaliste, le héros de guerre réalisa des documentaires dans des contrées lointaines, puis des films (Chang, Quatre plumes blanches…), produisit (Rio Grande, L'Homme tranquille…), collabora avec John Ford, innova, et prit sa retraite à San Diego.
Cette bande dessinée consacrée à cette figure oubliée du 7eme art débute lorsqu'une étudiante au département cinématographique de l'UCLA vient réaliser une entrevue avec Cooper. Deux époques - aquarelles pastels pour la rencontre, sépia pour les flash back- sont choisies par Florent Silloray pour narrer le parcours assez incroyable, et les mille vies d'un homme qui parcourut le monde, rencontra le Négus, voyagea en Papouasie, combattit dans le ciel français, traqua Pancho Villa…
Les anecdotes sont passionnantes, surtout pour les cinéphiles. Elle reste agréable à parcourir pour prendre connaissance d'une existence bien remplie, celle d'un homme réactionnaire qui avait un regret - « Je suis né un siècle trop tard », alors qu'il avait parcouru le globe.
Mais le ton choisi est assez monocorde et plat. L'auteur prend tellement de recul que le lecteur ressent une certaine gène. Cooper, sudiste d'un autre temps, est un homme très conservateur, et raciste, partageant les valeurs du Maccarthysme, - « C'était la Guerre Froide, mon enfant, une autre époque! »- et l'auteur passe rapidement dessus.
La bande dessinée manque de folie, de dynamisme. A trop se maintenir à distance de cette personnalité hors norme, Cooper, un guerrier à Hollywood ne donne pas à voir toute sa complexité. C'est dommage.
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Un petit roman de 63 pages, idéal pour déclencher une appétence pour la lecture. Le texte est écrit à la première personne et permet ainsi facilement au jeune lecteur de s’identifier au héros ; il comporte des dialogues qui allègent et facilitent la lecture.
Le roman est surtout très émouvant par sa façon d'aborder des questions de société malheureusement toujours d'actualité comme la perte de logement et la pauvreté.
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L'auteur raconte à partir de carnets retrouvés après la mort de son grand-père, le vécu de son aïeul soldat de l'armée française en 1939, puis prisonnier de guerre en Allemagne jusqu'à la libération. Un témoignage poignant servi par des dessins réalistes qui alternent entre les tons sépia pour le passé, et les couleurs pastels pour le temps présent qui rend compte des recherches menées par Florent Silloray sur les traces de son grand-père.
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Le témoignage, d'un prisonnier français dans des camps de travail en Allemagne, d'une grande humanité.
L'hommage, que lui rend son petit fils, des plus touchant.
Le tout, en fait un album d'une lecture passionnante, de belles illustrations, et surtout plein d'émotion.
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Florent Silloray n'ignorait pas que son grand-père avait été prisonnier en Allemagne de 1940 à 1945. Mais comme la plupart des descendants de ces détenus, il n'en savait guère davantage. C'est après le décès du vieil homme que l'auteur a pris connaissance de ses conditions de vie en Stalag, grâce à un carnet.
Silloray a travaillé cinq années pour transposer ces notes en image. Rien n'a été laissé au hasard, à l'approximation : il a effectué des recherches dans les archives, et un périple dans les pas de ce grand-père, de l'est de la France au stalag en question, situé à Leipzig.
Chaque dessin est minutieux, travaillé, riche de détails. Et le récit lui-même reste très fidèle aux écrits du jeune prisonnier d'alors : départ de Nantes, trajet en train puis à pied, travail harassant dans des mines à ciel ouvert, températures extrême, faim, rationnement et censure des échanges postaux avec la famille. Pas d'exécutions comme dans les camps nazis d'extermination, mais beaucoup de décès dûs à l'épuisement et aux épidémies.
Ce témoignage est émouvant et bien sûr instructif. Il m'a d'autant plus touchée que l'auteur restitue minutieusement les lieux - le quartier dans lequel je vis actuellement et Nantes. Et que mon grand-père, né la même année, est parti en même temps de la commune voisine.
Lors de l'entretien auquel j'ai assisté récemment, Silloray a expliqué que le tabou sur cet épisode de la seconde guerre mondiale est levé depuis peu, bien que ce sort ait été subi par 1,8 millions de jeunes Français nés au début du XXe siècle.
On peut supposer que suivront des témoignages de ce style sur la Guerre d'Algérie.
Sur le même sujet, "Moi, René Tardi, prisonnier de guerre au Stalag IIB" de Tardi, publié un an après cet album de Silloray. Jean-Luc Seigle évoque également ce sujet, et explique les raisons de ce long silence dans un superbe roman : 'En vieillissant, les hommes pleurent'.
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Alors qu’il vient de perdre son grand-père, Florent Silloray tombe sur son carnet qui relate sa vie de soldat et de prisonnier pendant la Seconde Guerre mondiale. Il entreprend alors un voyage pour relier les écrits du carnet aux lieux où son grand-père est passé : lieux de détention, stalag, mine de travaux forcés…
Un témoignage intéressant d’une partie peu connue de la Seconde Guerre mondiale, les prisonniers français. Effectivement peu connue car, comme Roger, les prisonniers de guerre ont très peu parlés de leur période de détention en Allemagne. Le carnet de Roger est donc un témoignage rare de ces soldats qui ont vécu la honte de la défaite, le désespoir et les conditions de vie très difficiles.
Même si les passages sur la recherche des indices du petit-fils sont utiles, ils coupent un peu trop le rythme de la BD et sont un peu trop importants par rapport aux parties sur la vie du grand-père en tant que prisonnier.
Le récit manque un peu d’émotion - à part l’introduction de l’album - et le témoignage reste assez succinct. Mais c’est normal, on ne peut aller au-delà de ce que le grand-père a raconter dans son carnet. Il reste un pan entier de sa vie en captivité dans l’oubli.
C’est tout de même un témoignage fort intéressant d’une partie peu connue de la Seconde Guerre mondiale.
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Plus qu'un BD, mieux qu'un documentaire !
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