AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Florian Ferrier (46)


La moindre fantaisie alourdit nos paquetages. On abandonne nos rêves, nos fanfreluches et notre maquillage dans cette merveilleuse demeure. Adieu escarpins, robes et parfums. On ne va pas à la guerre avec du rouge à lèvres.
Commenter  J’apprécie          30
Attention,
Dernière page du roman:

J'ai été aussi loin qu'on peut aller à vingt ans, j'ai perdu toute joie, tout espoir, toute envie de vivre. Je ne connais pas l'amour. II ne me reste rien, même mon sang s'écoule hors de mon corps, il me fuit, s'en va se reposer. J'ai mal.
Je vais mourir, et c'est peut-être mieux comme ça. Comment aurais-je vécu après la guerre ? Moi, qui ai tué tant de monde.
Commenter  J’apprécie          00
"Bonne chasse, Krasnaïa ? " me demande Nina, le binôme de Tania.

Je hausse les épaules tout en y inscrivant mon seul tir de la journée. J'en ai tué vingt-huit depuis trois mois que je suis arrivée sur le front, c'est un bon palmarès. Krasnaïa zvezda est un de mes surnoms ici, ça veut dire Etoile rouge, en hommage au journal des forces armées du même nom qui m'a consacré un article. Tolstoï lui-même a publié dans ses pages, ce n'est pas rien. J'ai d'autres surnoms, comme la Mort invisible, ou la Faucheuse, ceux-là, paraît-il, sont ceux que me donne la presse fasciste. J'en suis fière, je les porte comme des médailles.
Commenter  J’apprécie          00
Incipit :

C’est lorsqu’un livre est tombé tout seul de l’étagère que j’ai su que ma sœur était morte.

Pour être honnête, c’est plutôt lorsqu’un second livre est tombé, quelques secondes après le premier, que j’ai compris que quelque chose de grave s’était produit. Une main invisible les avait poussés l’un après l’autre pour attirer mon attention. C’est à ce moment-là que j’ai ressenti un vide intense. Peu avant cet événement, les rossignols avaient cessé de chanter. Les oiseaux avaient-ils annoncé la nouvelle avant les livres ? Est-ce seulement possible ? Je ne sais pas. Une chose est certaine, je me souviens avoir eu froid, comme en ce moment.
Commenter  J’apprécie          120
- Quelqu'un vient !
- Qui ?
- Celui avec un drôle de chapi ! crie Heidi.
- Son drôle de chapa ! crie Heida.
- Son drôle de chapeau ? demande Kaki.
Commenter  J’apprécie          30
Tout livre pour enfant devrait posséder une voie où l'écrivain s'arrête et où l'enfant continue. Une menace ou une joie qui ne peut jamais être expliquée.
Un visage jamais complètement révélé.
TOVE JANSSON
Commenter  J’apprécie          10
- C'est vrai que Monsieur Hiver n'a pas bonne réputation.
- On dit qu'il change en glace ceux qui osent le déranger...
- Personne ne peut être aussi méchant.
Commenter  J’apprécie          60
Là où l'on brûle des livres, on finit aussi par brûler des hommes
Commenter  J’apprécie          20
Tu ne dois pas déranger tes parents sans une bonne raison. Tu n’es pas une sauvage n’est-ce pas ? Tu es allemande, ça suppose un certain comportement en toutes circonstances.
Commenter  J’apprécie          10
La Luftwaffe a disparu du ciel. Une blague circule d’ailleurs à ce sujet : Comment distingue-t-on un avion allemand d’un avion ennemi ? S’il est noir il est anglais. S’il est argenté, il est américain. S’il est invisible, il est allemand
Commenter  J’apprécie          10
- Personne n'est jamais venu ici.
- Je ne sais pas pourquoi je vous écoute. Vous me faites tourner en bourrique.
Les petites bêtes échangent des regards incrédules, puis l'écrevisse dit en agitant ses longues antennes :
- Vous êtes la première bourrique qu'on voit.
- Mais non ! Vous ne comprenez rien à rien. Bourrique, c'est une expression.
- On n'a jamais vu d'expression non plus, fait remarquer une crevette à la carapace tachetée.
- Vous le faites exprès ?! Une expression, c’est une manière de dire ! C'est euh, comme... « un rat de bibliothèque », ou « une tête de linotte ». C’est une image.
[…]
- Oh, puis j'en ai marre. Vous allez me rendre chèvre.
- On ne peut pas dire, des chèvres, on n’en a jamais vu non plus
Commenter  J’apprécie          31
Elektra s'arrête un instant pour admirer le ballet des infirmières au travail. elles sont extenuees, et pourtant gardent la tête droite et des tenues impeccables, refusent de montrer aux blessés si affluent par centaines qu'elles se sentent impuissantes à dissiper les malheurs que la guerre occasionné. Cette pudeur, cette retenue les honorent.
Commenter  J’apprécie          130
Elektra prend conscience que la folie destructrice qui sévit ici la rend coupable de complicité, ainsi que l’ensemble du peuple allemand. Et lorsque viendra l’heure des comptes, personne ne sera épargné
Commenter  J’apprécie          30
c’est une guerre feutrée que se livrent les services français et allemands autour du livre, dont l’enjeu est la préservation de l’histoire et de la culture
Commenter  J’apprécie          20
Voilà que Pétain et ses partisans tentent d’être plus allemands que les Allemands eux-mêmes
Commenter  J’apprécie          30
Oh, elle se moque bien de la détresse des Français, ils ont assez affamé son pays pour ne pas s’apitoyer sur leur sort.
Commenter  J’apprécie          30
Dans son esprit, le capitaine devait être debout, agrippé à sa barre, quelles que soient les conditions météo. Ici, piloter un voilier n’avait rien de différent d’une voiture. Il en éprouva une sorte de déception.
Commenter  J’apprécie          20
Roxane fut réveillée par le bruit d’un enrouleur. Ouvrant un œil, elle aperçut un homme d’une trentaine d’années affairé sur le pont. Surprise, elle tira instinctivement la serviette sur elle.

— Pardon, dit l’homme en lui tendant la main. Désolé de vous avoir dérangée.

Elle le salua.

— Vous devez être Roxane ?

— C’est bien moi. Et vous êtes ?

— Stephen Nolan, le skipper.

Roxane le détailla. Il était grand, bronzé, sportif et portait une barbe blonde de quelques jours. En fait, il correspondait en tout point à l’image que Roxane se faisait d’un skipper.

— C’est moi qui vais piloter le Cyrano jusqu’à destination.

Ne pouvant contenir une soudaine angoisse, Roxane demanda :

— Et vous vous y connaissez en navigation ?

— À votre avis ?

— Pardonnez-moi, c’était une question idiote.

— Pas de mal. Rassurez-vous, j’ai convoyé de nombreux voiliers à travers le monde. C’est mon métier. Et je connais particulièrement bien le Pacifique.
Commenter  J’apprécie          10
Les Becker s’avancèrent sur le quai. Les voiliers dansaient doucement sur la faible houle, faisant grincer leurs amarres. Le père s’arrêta devant un ketch rutilant où s’étalait un nom en lettres d’or : Cyrano. Roxane siffla entre ses dents.

— C’est un Amel 54, fanfaronna M. Becker en montant à bord. Un peu plus de dix-sept mètres, deux mâts. Tout est électrique, même les enrouleurs ! Il y a la clim, du cuir, de l’acajou...

— C’est bon, papa, l’interrompit Christo, on ne veut pas l’acheter, ton rafiot.

— Et attendez de voir l’intérieur, poursuivit son père comme si de rien n’était, c’est tout bonnement fabuleux !
Commenter  J’apprécie          10
Christo recula d’un pas pour faire un panoramique sur son père. Il était vêtu à la façon d’un marin, tee-shirt à l’effigie de son yacht-club, casquette rouge enfoncée sur le crâne où s’accrochaient d’ordinaire de rares cheveux gris. Un short blanc et des mocassins bleu marine complétaient sa tenue.

— Toujours avec cette fichue caméra, s’amusa Patrick Becker en tendant la main pour l’empêcher de cadrer.

— Qu’est-ce que c’est que ces fringues ? répliqua Christo sans arrêter de filmer. Il ne te manque qu’un foulard en soie !

— Attends de voir le voilier avant de taquiner ton père, intervint sa mère. C’est une merveille. Tout confort. Je suis sûre qu’il va te plaire.
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Florian Ferrier (395)Voir plus

Quiz Voir plus

Le Huitième continent

Quel est le nom du bateau ?

Titanic
Cyrano
Figaro
Pédalo

10 questions
23 lecteurs ont répondu
Thème : Le huitième continent de Florian FerrierCréer un quiz sur cet auteur

{* *}