Lisa Scottoline, Francesca Serritella Share Secret to Their Writing Partnership
Une autre personne avait été proche d'Eric, une autre personne avait été présente à ses côtés pendant ses années passées à Harvard, même si elle n'était pas venues aux funérailles. C'était vraisemblablement la seule personne du campus à avoir été au quotidien le témoin direct des symptômes d' Eric. Et Cady ne pouvait plus repousser le moment de la retrouver.
Voilà ce qui se passe parfois avec les premières années. Vous arrivez ici tout gonflés d'orgueil et fiers de vous. Vous étiez jusque là les personnes les plus intelligentes de la pièce, les meilleurs étudiants, les majors de promo de je ne sais quel lycée paumé. Eh bien, les enfants, vous n'êtes plus dans le Kansas. Cet endroit va vous remettre à votre place, que vous le vouliez ou non.
Pour elle, il ne s'agissait pas d'une université, mais d'une maison hantée.
Et aujourd'hui, elle s'y installait.
L'héritage, c'est différent du destin. Je choisis de recevoir son héritage, et je choisis de le porter. Le destin, ça implique une absence de contrôle. Je le reconnais, le choix peut représenter un fardeau, ce serait un poids en moins de considérer que l'avenir est déjà tracé. Mais je ne pense pas qu'il y ait quoi que ce soit d'écrit dans les étoiles. Je veux écrire mon destin moi-même. (p 427)
Elle remarquait à quel point il était facile de réviser le passé d'une personne pour faire en sorte que toutes les pièces s'emboîtent à la perfection. Les histoires simples étaient plus facile à raconter, à enseigner, à comprendre, à retenir. Le mensonge perdure sur des générations tandis que la vérité meurt avec ses victimes. Mais quelles étaient les conséquences ? (p 280)
Quand on n'a plus d'avenir, il ne reste que le passé.
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Alors on s'approprie leur passé pour en faire son propre présent, et c'est presque comme s'ils étaient avec nous.
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Les fantômes ne hantent pas les vivants.
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C'est nous qui les hantons. (p 240)
Tout le monde connaissait ces personnes de vue sur le campus, mais les ignorait dans la rue. C'étaient les feuilles mortes de la société, qui glissaient sans bruit dans les rues pavées et sanctifiées comme des déchets humains que le vent n'avait pas encore balayés. (p 463)
Est-ce qu'on ne choisissait pas tous uniquement les meilleurs clichés à classer dans nos albums mentaux en jetant les mauvais ? Tous les albums photos auraient peut-être dû porter le sous-titre "Le Passé - Sélection choisie dont on a envie de se souvenir".
Il est beaucoup plus facile et plus agréable d'imaginer les fins heureuses, même improbables, dans toute leur gloire et avec toutes leurs promesses, que d'affronter la réalité du quotidien et laisser le temps et le hasard conduire au pire. (p 464)
On dit que le destin est écrit dans les étoiles, mais l'ironie, c'est que les étoiles ne prédisent pas l'avenir, elles reflètent le passé. Quand on y pense, chaque fois qu'on regarde une étoile, on regarde dans le passé. (p 426)