Si elle fut un temps tentée par la photographie, elle y renonça, car elle tenait à ce que sa capture d'un instant soit passée par le filtre de sa perception. La main qui tenait les crayons était reliée aux pulsations du cœur et aux humeurs de l'instant, contrairement au boîtier qui capturait mécaniquement une image sans lien avec l'intériorité du photographe.
De plus, elle trouvait que la photo figeait les images trop vite, c'était une perception d'un instant beaucoup trop court, si court que même la vie était coupée dans son élan. Inversement au dessin qui portait en lui la respiration du sujet et même ses changements d'humeurs.
Cette expérience m'ouvre les yeux quant à la difficulté d'être le meilleur ami de l'homme lorsque celui-ci tente à tout prix de vous transformer en objet de désir contentant toutes les frustrations et les non-dits. [...] Ayant le choix, j'ai assez vite renoncé à cette vie de chien, elle n'est pas pour moi.
Au zoo les animaux « ont le temps de s’ennuyer » ! Comment cela se traduit ? Un animal qui s’ennuie va, la plupart du temps, développer des comportements anormaux, inadaptés, non naturels et quelquefois insensés. Ainsi, il n’est pas rare d’observer des stéréotypies. La stéréotypie est la répétition d’un même mouvement n’ayant aucun sens. Ces comportements anormaux permettent, en quelque sorte, de « passer le temps ». La léthargie ou au contraire l’hyperactivité sont aussi des réponses potentielles à l’ennui.
Le mot « captivité » est synonyme de privation de liberté. Elle est en général définitive. Les animaux passent toute leur vie enfermés.
On ne parle pas d’enfermement pour les bêtes, sans doute pour ne pas donner une impression négative.
Aujourd’hui, poser la question de la fermeture des zoos est plutôt considéré comme un extrémisme ou une folie. Alors qu’enfermer 1200 animaux sous surveillance vétérinaire dans 14 ha de décor est admis comme une normalité !
Je n'ai décidément pas envie d'entrer dans cette complexité humaine, dans cette dualité si douloureuse et enivrante à la fois. [...] Mon problème est aussi cette mainmise sur la nature, le mot lui-même est dévoyé, tant chaque être vivant est aujourd'hui d'une manière ou d'une autre sous l'emprise, pour le meilleur ou le pire, de la domination humaine. Je veux naître libre. Mais est-ce possible ?
"Vous n'êtes pas un simple exécutant lorsque vous êtes musicien, vous êtes un messager, un passeur qui permet à son instrument de révéler son authenticité, son savoir, au travers dun chemin que certains appelleront "partitions", mais cela n'est qu'un détail, la musique est au-delà des notes posées, elle a pour vocation de les laisser s'envoler !"
Toutes les espèces sont devenues les ennemis de cet Homme qui pourtant porte en lui les mains du créateur. Il n'y a même plus de mise en concurrence, tellement don espèce s'est élevée au rang d'un supérieur imaginaire.
Je le perçois profondément comme un être accompli ayant atteintune forme absolue de complétude et ayant trouvé le moyen de la transmettre aux personnes le croisant.
Son guide interieur n'était plus sa tête et toutes les limites qu'elle impose, mais son cœur avec ses infinis possibles.