Une statue à double visage représentant Pythéas le massaliote est érigée sur la place de la Mairie centrale, non loin du Vieux-Port à Marseille. Avec cette enquête, François Herbaux vient consolider le socle de pierre qui soutient cet astronome grec lancé dans l'exploration maritime du Nord ouest de l'Europe quatre siècles avant notre ère et dont les scientifiques tentent d'en reconstituer l'itinéraire depuis l'Antiquité. En vain.
Il a dû pour cela gratter quelque peu les pierres de l'édifice pour le débarrasser de toutes les légendes et hypothèses scientifiques non vérifiées qui s'étaient greffées sur sa fine colonne vertébrale. Car en l'absence de documents complètement exploitables, les découvertes de Pythéas, dont la mystérieuse île de Thulé que l'on n'a jamais pu identifier, ont échappé à ce savant reconnu pour ses calculs de latitude affermissant l'hypothèse de la sphéricité de la Terre.
L'enquête rigoureuse menée par François Herbaux ne résout pas les mystères entourant cet illustre inconnu, elle demeure insoluble malgré la traduction récente de textes antiques. Mais le journaliste effectue un travail remarquable d'historiographie, épuisant toutes les sources qui tentent de reconstituer l'expédition maritime dans le Grand Nord. Il restitue les conditions de production, les usages et l'influence des témoignages, polémiques, récits qui entourent les observations réalisées par le savant pour donner à lire une synthèse d'une grande richesse.
Si face à l'approche exégétique des sources antiques, j'ai eu la sensation que ce livre me demanderait un investissement allant au-delà de mes compétences, très vite la limpidité du propos a fait que je me suis passionnée pour cette étude qui montre combien incidemment l'histoire est une matière molle, susceptible d'être contournée, adaptée, reconfigurée selon les obsessions et préoccupations des époques traversées. Notamment lorsque l'astronome et géographe devient un explorateur marchand à l'heure des grandes expéditions commerciales du XVe siècle...
Après avoir découvert Pythéas à travers le regard du romancier François Garde, ce livre est bienvenu : face à un personnage de l'histoire qui a beaucoup mobilisé l'imaginaire et parfois l'hostilité de ses pairs, le regard scientifique de l'auteur nous offre quelques certitudes.
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Ce nouvel ouvrage sur Pythéas le Marseillais nous transporte par son écriture fluide et descriptive dans une analyse fine et étayée du premier explorateur scientifique, loin des poncifs habituels. Une mention particulière pour la superbe couverture des Éditions Les Belles Lettres. À lire absolument.
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Pourtant amateur d'histoires d'explorateurs et d'Antiquité, je n'avais jamais entendu parler de Pythéas de Marseille, cet astronome grec qui fut l'un des premiers explorateurs scientifiques à parcourir l'Europe du Nord, poussant son voyage jusqu'à la légendaire Thulé.
Cet ouvrage d'historien m'a accroché, et même si je n'ai pas tout retenu ou même compris, j'ai apprécié cette lecture car celle ci fut fluide et intéressante. Ce livre est un documentaire, nous retraçant les voyages de l'astronome Pythéas dont il ne nous reste que peu de traces, et il s'agit donc beaucoup de suppositions et interrogations liées aux citations d'autres auteurs et travaux d'historiens, de l'antiquité à nos jours. Une enquête qui nous permet de mieux comprendre le monde à travers les yeux de ceux qui l'ont découvert. L'auteur fait un travail impressionnant mais il est dommage qu'il se répète énormément dans la deuxième moitié du livre... j'ai eu l'impression que le manque d'information sur le sujet, et donc de matière pour l'écrivain, a forcé ce dernier à faire trop de retours sur certains points déjà bien appuyés.
Pythéas est un personnage presque « mythique » au vu de l'importance de ses accomplissements et de ses travaux malheureusement perdus dans les limbes du temps… J'ai vu que l'auteur a également écrit des romans sur ce personnage et je pense que cela devrait plus me plaire, car je préfère ce format, romançant bien sûr les éléments manquants de sa vie et personnalité, mais qui permet d'embarquer plus facilement dans les aventures de ce fameux marseillais !
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En premier lieu, je tiens à remercier vivement Babelio pour les Masses critiques, ainsi que les Éditions Les belles lettres, pour m'avoir permis de découvrir ce très bel ouvrage !
J'ai découvert Pythéas de Marseille avec le roman de François Garde : À perte de vue la mer gelée. Ce personnage m'a intrigué et il m'a tout de suite marqué. Alors, quand j'ai eu connaissance d'un nouveau livre sur cet explorateur, je n'ai pu m'empêcher de souhaiter le lire.
Dans ce livre, François Herbaux fait une mise à jour des toutes dernières recherches et hypothèses sur les connaissances actuelles de Pythéas et son ou ses voyages. J'ai beaucoup apprécié le ton de l'auteur, qui expose les fait tels qu'ils sont sans chercher à détenir la vérité absolue sur cet explorateur antique.
Dans sa construction, le livre est tout à fait clair et précis. Rien n'est laissé au hasard. L'auteur nous fait voyager entre les siècles. Il nous fait lire ce livre comme si nous suivions une enquête. Et d'ailleurs, les pages se tournent et s'enchaînent presque sans s'en rendre compte tellement le sujet est passionnant. C'est un bon dans l'antiquité que le lecteur fait pour petit à petit arriver à nos jours et la conclusion sur le dossier Pythéas.
Je trouve cela tellement incroyable, après des siècles et des siècles, d'avoir pu garder traces, et cela de manière indirecte, d'une telle aventure pour l'antiquité !
Imaginez un peu combien d'autres explorateurs possibles ne nous sont pas connus et ne le seront sûrement jamais.
Alors, avec ce cher Pythéas, c'est tout un pan de l'exploration qui est mis en avant. D'ordinaire, les récits que l'on lit, se passent vers la fin du moyen-âge jusqu'au siècle dernier. Et c'est une grande chance, une grande richesse historique et culturelle, de pouvoir parler d'un explorateur Grec ayant navigué voilà plus de 2000 ans.
Un récit qui va nourrir votre curiosité et votre imagination !
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Un beau panorama de la préhistoire en Provence, sous forme de carnet de reportages qui se lit comme un roman.
J’ai particulièrement apprécié le surprenant récit de la découverte de la grotte Cosquer, toujours d'actualité.
Les propos sont clairs, valorisés par une écriture fluide et dynamique. J’ai été sensible également à la mise en page soignée et raffinée.
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Zététique est un terme moderne pour désigner "l’art du doute", qui est lui-même à l’origine du raisonnement scientifique.
Par les temps qui courent, il n’est pas inutile de rappeler que la science, c’est l’état actuel des connaissances : des connaissances, et non des croyances. La zététique s’attache, justement, à démêler les unes des autres.
Le ou la scientifique qui échafaude une hypothèse, son premier taf c’est d’expérimenter, et même d’essayer de démontrer qu’elle pourrait être fausse (et pas d’accumuler les pseudo-preuves en sa faveur… !). S’il s’avère impossible de démontrer que l’hypothèse est fausse... c’est qu’elle doit être juste, et qu’elle peut alors être livrée à l’examen de ses collègues.
Mais cette démarche scientifique, elle a une Histoire.
Les merveilleux vulgarisateurs que sont Richard Dawkins et Étienne Klein ; l’excellent Jamy Gourmaud ; la nouvelle génération avec Léa Bello, Valentine Delattre ou Defakator, ont eu d’éminents prédécesseurs. Et ce sont eux qui figurent dans ce livre : Aristote, Empédocle… Tous ont leur petit chapitre de deux pages, leur titre humoristique et leur calembour de circonstance. Mais sous cette forme plaisante, Herbaux a réalisé un solide – et passionnant - travail documentaire sur leurs hypothèses, leurs expériences et leurs conclusions (C'est un peu répétitif toutefois, et à la fin on s'embrouille un peu sur qui a fait quoi.)
Et puis il manque Ératosthène, mon préféré, celui qui a calculé la circonférence de la Terre à l’aide d’un bâton et d’un dromadaire, avec une marge d’erreur de 400 kilomètres seulement – au 3ème siècle avant J-C.
It works, bitches.
Challenge Départements
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En Diogène Laërce moderne, François Herbaux nous rend contemporains des penseurs grecs de l'aube sans lesquels science et raison n'auraient pas existé.
La fraîcheur des anecdotes favorisent une mnémotechnie pour tous les publics. A lire et à poursuivre!
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Un ouvrage de découverte qui allie science et philosophie des origines, facile d'accès, multigénérationnel, que je recommande aussi bien aux jeunes de terminale qu'à leurs parents ou grands-parents. Chacun appréciera le style et l'humour qui caractérisent les livres de François Herbaux. Petits chapitres courts aux titres aussi alléchants qu'énigmatiques tels qu' "Empédocle et le boeuf végétal" ou "Xénophane et la cuisson à l'eau froide", etc. qui se laissent piocher et relire au gré des envies, sans nuire à la compréhension d'ensemble.
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Un formidable livre de vulgarisation scientifique. Pédagogique et étayé de nombreuses anecdotes sur les plus grands philosophes, l'ouvrage permet un éclairage sur ce qu'est la "philosophie du doute" dans l'antiquité.
Une "galerie de portraits" qui comblera tous les lecteurs; des plus érudits aux néophytes de la zététique.
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Je conseille vivement ce livre qui dresse de façon très instructive le portrait de grands philosophes. Dans chaque chapitre on retrouve un trait d'humour et des jeux de mots qui rendent ce livre distrayant en plus d'être très enrichissant. Il est parfaitement accessible à tous, même aux néophytes!
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N'étant pas coutumière de ce genre de livre, il m'a fallu un peu de temps pour rentrer dans cette enquête. Néanmoins, la plume de François Herbaux étant limpide avec un brun d'humour elle devient vite rafraîchissante. Ce fut alors un plaisir de découvrir la légende de Marie Madeleine d'un point de vue historique. Une recherche minutieuse partant de brèves références dans les Evangiles, passant par les origines des différents textes faisant référence à Marie Madeleine, et en démêlant le vrai du faux et mettant en exergue les facteurs qui ont influé sur le culte. L'auteur revient sur l'expulsion de Marie Madeleine de la Terre Sainte, sa relation avec Jésus, sa vie en ermite dans les grottes de la Sainte baume, le mystère entourant le lieu de sa sépulture, les miracles ...
On découvre l'origine de la fête de Marie Madeleine du 22 juillet, des différents pèlerinages existants en son honneur ainsi que du culte des saintes Maries de la mer. On y apprend également au passage l'origine de l'expression pleurer comme une madeleine.
C'est aussi une enquête qui nous fait voyager au travers des différents lieux de culte mêlant l'atmosphère des édifices religieux aux paysages de Provence, Bourgogne ou Camargue.
Ce livre est très instructif et vraiment accessible à tous. On ne peut que saluer le travail de rechercher et la plume de l'auteur rendant le tout agréable à lire. L'auteur nous démontre comment une légende se construit et devient la base d'un culte.
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Marie Madeleine, mais qui est elle ? A t-elle réellement existé ? Est elle seulement une seule et unique femme ?
L'enquête de l'auteur nous amène à creuser les différents écrits, les différentes théories sur l'existence et le bien fondé de cette femme, de ces légendes.
J'ai beaucoup aimé l'aspect purement historique/scientifique du process d'écriture et de narration. Chercher les faits, les énoncer, les mettre en lien avec d'autres éléments présentés précédemment, et ajouter une touche d'humour pour couronner le tout.
Toute personne étrangère à la religion catholique peut être intéressé par ce livre sans soucis, on y parle plutôt de coutumes et traditions que de réelle religion.
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Roman estampillé comme tel sur la couverture mais aussi, et plutôt, une biographie romancée pour ce navigateur de Massalia qui était aussi explorateur, astronome et philosophe au IVe siècle av. J.-C.
Ce grand navigateur pour cette époque où les navires sont bien rudimentaires est qualifié par Winston Churchill comme le découvreur de l'Angleterre. Après un premier voyage d'initiation maritime jusqu'en mer noire, rencontrant (peut--être ?) un ambassadeur d'Alexandre le Grand il va préparer son grand voyage pour aller au cercle polaire, en Islande, Norvège, mer Baltique motivé par son désir de prouver que la terre est ronde grâce à ses multiples mesures de latitude avec un simple gnomon. Personnage intéressant par ses multiples qualités; l'auteur nous le décrit comme grand aventurier lettré, qui a subi jalousies, animosités car ne croyant pas "bêtement" aux dieux de la mythologie comme certains de ses condisciples.
Un bon roman d'aventures maritimes pour cette période de la Gaule antique, des Ligures, Phocéens.
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A lire
D’une histoire d’occulte à une affaire de culte
Devant ma réticence de mécréant, François Herbaux m’avait prévenu : ce livre, Marie-Madeleine, une femme culte, n’est pas du tout un livre calotin, il est lisible par les plus grands sceptiques. Je l’ai lu avec délectation et y ai même trouvé de quoi alimenter un peu plus mon anticléricalisme primaire et mon athéisme secondaire.
Marie-Madeleine apparait en quelques mots laconiques dans les Évangiles. Rien de plus qu’une brève mention. Il faut donc déjà accorder du crédit aux Évangiles comme source historique, pour donner un semblant d’existence à Marie-Madeleine. Et pourtant ce personnage fantomatique errant à la porte d’un tombeau ouvert où le surprend le spectre du Christ ressuscité va connaître une renommée phénoménale et devenir le symbole des pleureuses, des putains respectueuses, des chevelures abondantes, faisant tourner une phrase célèbre entre toutes : Noli me tangere. Elle va alimenter les arts, mais surtout la bigoterie faisant au passage la fortune de quelques moines avisés économistes, mais aussi de potentats locaux ou de rois, de curés et d’évêques, jusqu’à un créateur de jeux du cirque qui va porter l’affaire à son sommet médiatico-culturel dans le monde des gitans. Bref tout le monde trouve son compte en banque à mettre la main au culte de Marie-Madeleine. Une belle bande de proxénètes.
Pour qui s’intéresse aux médias et à la politique, cette histoire de Marie Madeleine montre à l’envi que la manipulation n’est pas une affaire contemporaine. Dès le Haut Moyen-Âge, les gens d’église qui détenaient la diffusion de l’information, vont se montrer de redoutables experts dans la création de preuves pseudo scientifiques, de la manipulation des mêmes preuves et de l’utilisation des médias dans une vaste opération d’endoctrinement et de conditionnement. Et ceci dans un but purement commercial car le commerce des reliques et des pèlerinages rapportait gros. Et dans de sordides luttes commerciales et de pouvoir. Le facebook de l’époque était aux mains des moines copistes, seuls capables de diffuser leur bonne parole, qui ajoutaient, à leur gré et au fil de leur fantaisie, anecdotes sur anecdotes pour rendre l’histoire à chaque fois plus crédible. Et dans la quête au merveilleux, le peuple en redemandait tandis que les puissants jouaient comme aujourd’hui de la crédulité.
François Herbaux, d’une plume alerte et agréable, nous fait suivre le parcours de Marie-Madeleine de la Judée à Vézelay dans une première étape, ses morceaux d’os et de cheveux se déplaçant avec les reliquaires au fil de nouveaux épisodes de l’aventure. On en trouve jusqu’à Cysoing dans la banlieue lilloise ; une petite, mèche de ses cheveux comme chantait Claude François. En bon journaliste scientifique, il a enquêté pour comprendre comment, ensuite, la Provence a ravi le culte de Marie-Madeleine à la Bourgogne jusqu’à en faire une affaire strictement locale mais d’envergure nationale, et comment les Gitans ont adopté la pécheresse, ou plutôt sa servante Sara, comme patronne quasi exclusive dans une ultime pirouette au XIXe siècle. Car il a fallu plus de mille ans pour bâtir cette histoire invraisemblable, enrichie sans cesse. Comme le dit une maxime le tout c’est d’y croire et surtout d’y faire croire. Avec cette femme culte, les mécréants ont une raison de plus d’alimenter leur scepticisme, tant la démonstration est limpide et incontestable de la fantaisie totale de cette grande histoire. Et le plus drôle de cette épopée mystique et fabuleuse, est que Marie-Madeleine est l’étrange fusion de trois femmes aussi fantasmatiques que le personnage qui en découle. Une sorte de mystère de la trinité, version MLF. Tout cela est bellement dit et raconté, avec ce qu’il faut d’humour pour que nous prenions encore plus de recul, et ce qu’il faut de sérieux pour nous convaincre de ne plus y toucher.
Marie-Madeleine, Une femme culte
Enquête sur l’histoire et les légendes de Marie-Madeleine
Par François Herbaux édition Gaussen, 270 p. 18 €
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On m'appelle Spoutnik par François Herbaux
Ne pas hésiter parfois à sortir de l'ombre un livre qui date un peu car on découvre un bel ouvrage n'ayant rien perdu de la fraîcheur de sa jeunesse. Ainsi, je viens de lire avec plaisir et d'une traite (de vache évidemment !) le beau livre de François Herbaux, On m'appelle Spoutnik, souvenirs d'une enfance dans une ferme de la banlieue lilloise, à deux pas de Roubaix, mais bien autre chose qu'un regard mélancolique sur une jeunesse enfuie. Rien de nostalgique ou d'ethnologique, mais beaucoup de tendresse et d'amour pour une société disparue, absorbée par la métropole. François Herbaux ne nous entraîne pas en voyeur dans ce petit monde qui parle encore couramment le patois tout en découvrant l'élevage intensif des poules pondeuses qui finissent égorgées dans la cour pour être vendues aux citadins attirés par la bonne affaire, ou en lot à la ducasse de l'amicale laïque. Jamais pontifiant ou moralisateur, François Herbaux pose un regard acidulé sur une petite société bigote méfiante des laïcards du quartier d'à côté. On respire le grand air de la plaine flamande et on hume le parfum exotique de la Belgique. Les animaux fréquentent les humains et finissent parfois écrasés par imprudence en traversant la départementale ou castrés quand ils sont trop indépendants pour le petit cavalier qu'on leur colle sur le dos. Entre fossés et taillis, les enfants découvrent la vie à petites touches.
C'est merveilleusement écrit et plein de trouvailles qui nous font entrer dans un monde merveilleux. Une très belle écriture, alerte, ciselée, fine et légère mais élaborée qui suscite un grand plaisir au lecteur. Alors procurez vous au plus vite On m'appelle Spoutnik. Si vous êtes du Nord, vous redécouvrirez avec affection votre pays, si vous êtes d'ailleurs, François Herbaux vous fera aimer ce pays, car ce n'est surtout pas un roman régionaliste mais une jolie oeuvre littéraire.
On m'appelle Spoutnik par François Herbaux, éditions Nord-Avril, 324 p., 14 €; 2010
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Très bon ouvrage, une enquête scientifico-ironique aux racines du culte. Alors ces reliques, elles sont où ? Et celles qui sont là, à qui appartiennent-elles ? A Marie-Madeleine "naturellement". Un ouvrage à conseiller, lumineux pour les gens qui comme moi n'ont pas de culture religieuse et s'interrogent parfois sur la puissance et l'origine des cultes. Si les interrogations existent et persistent pour ce qui concerne les reliques, les faits avèrent de la puissance du culte qui a engendré la construction de quelques bâtiments religieux hors norme et a ancré profondément des traditions et des rites marquant fortement la vie socio-culturelle des territoires concernés. Après la lecture de cette femme culte, une nouvelle visite à St Maximim et dans la forêt de la sainte-baume s'impose, et pas que pour cueillir quelques champignons au vol !!!! Et la découverte de Vézelay est désormais au programme d'une remontée dans l'Est. Et pas que pour les caves...
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Marie-Madeleine : qui est donc ce personnage biblique à la fois très connu mais aussi si mystérieux ?
C’est à cette découverte que nous invite François Herbaux dans un voyage dans le temps sur les traces de Marie-Madeleine. A travers une véritable enquête historique et scientifique, entre Bourgogne et Provence, entre légendes et preuves scientifiques, après avoir rencontré historiens et religieux, il nous entraîne dans un récit passionnant et accessible à tous qui permettra à chacun de mieux s’approprier le personnage de Marie-Madeleine.
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