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4/5 (sur 1 notes)

Nationalité : Israël
Biographie :

Officier de presse à l'état-major israélien puis ambassadeur d'Israël, Freddy Eytan a côtoyé pendant quarante ans Sharon et tous les dirigeants de l’État juif. Il associe la rigueur universitaire aux anecdotes et aux enquêtes du journaliste.
Auteurs de plusieurs ouvrages en hébreu et en français, Freddy Eytan a publié une biographie de Shimon Pérès (Le Rocher, 1996) et La France, Israël et les Arabes : le double jeu ? (Jean Picollec, 2005).

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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Le sommet de Charm el-Cheikh est accueilli avec enthousiasme à Washington et dans les capitales européennes. Une semaine plus tard, Sylvain Shalom, le chef de la diplomatie israélienne, est reçu à L’Élysée après avoir longtemps été boycotté par Jacques Chirac. Lors de cet entretien qui se déroule "dans un climat positif," une dépêche de l'AFP tombe : "Attentat à Beyrouth contre Rafic Hariri ! " L'ancien Premier ministre libanais a été tué dans l'explosion avec plusieurs de ses collaborateurs et gardes du corps. Chirac est blême de colère. Il vient de perdre brutalement un ami très cher, un milliardaire qui fut souvent son visiteur de weekend. Jacques Chirac le rencontrait fréquemment et lui avait décerné, en avril 1996, les insignes de grand-croix de la Légion d'Honneur...
La filière syrienne est flagrante... L'attentat contre Hariri suscite chez Chirac de vives réactions. Il changera complètement d'attitude à l'égard de la Syrie d'Assad et mènera, avec les américains et au sein de l'ONU, une bataille diplomatique sans précédent pour faire toute la lumière sur la mort d'Hariri et s'opposer à la présence de la Syrie au Liban.
A Jérusalem, on apprécie beaucoup et Sharon décide d'accepter l'invitation de la République française de se rendre prochainement à Paris.
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Jeudi 10 novembre 2005, l'aube vient de se lever sur Tel-Aviv. Il est 5h40 du matin.
[...]
La victoire est surprenante, historique. Pour la première fois, "un Marocain," Amir Péretz, devient le chef du Mapaï, le leader d'un grand parti qui fut dirigé par les piliers de l’État juif : Ben Gourion, Lévy Eshkol, Golda Meir, Moshé Dayan et Shimon Pérès. Cette dernière figure légendaire perd une fois encore les élections. Ce leader israélien, né en Pologne avant la Deuxième Guerre mondiale, a été successivement, depuis soixante ans, député, ministre de la Défense, chef des travaillistes, chef de la diplomatie, et Premier ministre, mais n'a jamais gagné grâce aux élections. Et pourtant, il est toujours le grand favori dans les sondages... Pérès, quatre-vingt-deux ans, vient de subir sa plus grande défaite et tout semble s'écrouler autour de lui. Humilié et ulcéré, il exige une révision des résultats, une enquête sur d'éventuelles fraudes et falsifications de bulletins de vote. Cela frise le mélo et la parano ! Shilon Pérès est mauvais perdant, mauvais joueur. Il ne sait pas quitter l'arène avec dignité, dans l'honneur.
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Ariel Sharon ordonne d'éliminer le chef spirituel du Hamas, le cheick Ahmed Ismail Yassin. Le 22 mars 2004, ce paralytique en chaise roulante est tué par des missiles lancés par hélicoptères. Il était le responsable direct d'une série d'attentats. La mort brutale de Yassin provoque un déchaînement de colère dans le monde musulman et un désaveu de la part des pays occidentaux. Les membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont condamné l'attentat et, grâce au veto américain, Israël échappe de peu à une sévère résolution à son encontre. En effet, seul le président Bush justifie le droit d'Israël à se défendre contre des actes terroristes.
Trois semaines plus tard, le 17 avril 2004, Abdel Aziz Rantisi, le nouveau chef du Hamas, connaît le même sort que Yassin et trouve la mort dans l'explosion de sa voiture. C'est la panique au sein des militants du mouvement islamique et tous entrent dans la clandestinité. Sharon marque des points. Sa popularité grandit et les critiques à son égard deviennent moins sévères.
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Mardi 17 mai 1977, jour des élections législatives, sera inscrit dans les anales : "révolution dans l'histoire d'Israël." L'ouragan politique a balayé du pouvoir les travaillistes qui étaient aux leviers des commandes depuis 1948. Les fondateurs de l’État juif entrent dans l'opposition...
Mehahem Begin sera dorénavant le chef tout-puissant de l’État d'Israël. Une nouvelle page s'ouvre dans la carrière politique d'Ariel Sharon.
Begin confie, au fils de l'agriculteur agronome Shemouel Scheinerman, le portefeuille de l'Agriculture et la commission ministérielle chargée du Peuplement et de l'Aménagement du territoire. Un rêve se réalise pour celui qu'on surnomme le "bulldozer."
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Pour la première fois depuis la création de l’État d'Israël, deux anciens généraux s'affrontent dans une campagne électorale. Ehoud Barak, le Premier ministre sortant, un "faucon" représentant la camp travailliste et toute la gauche, et Ariel Sharon, ancien travailliste devenu homme de droite et chef incontesté du Likoud.
[...]
Le 6 février 2001, la victoire de Sharon face à Barak est écrasante et fait l'effet d'une bombe. Elle paraît inexplicable et bouleverse les esprit en Israël et à travers le monde.
[...]
Après avoir été écarté des commandes Sharon revient triomphant sur la scène politique, mais le grand vainqueur dissimule ses émotions.
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Sharon, limité dans ses manœuvres en raison d'une coalition intransigeante et fragile, appelle un vieil ami pour sortir de l'impasse... Shimon Pérès, reconduit à la tête du parti travailliste, entre dans le gouvernement. Il vient de célébrer en grande pompe son quatre-vingt-deuxième avec les Grands de ce monde. Les deux vieux routiers se retrouvent pour mettre sur rail leur nouveau plan.
Ils sont la même génération et se connaissent de longue date. Ils se respectent et s'estiment depuis que Ben Gourion avait pris en affection le jeune officier Ariel Scheinerman, au point de lui donner un nouveau nom hébraïque : "Sharon..."
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Dix jours seulement après sa nomination, Sharon se retrouve dans l'obligation d'accompagner Netanyahou à Wye River, dans le Maryland, pour négocier avec Arafat un nouvel accord. Le général baroudeur qui a lancé la chasse contre le chef de l'OLP et l'avait chassé de Beyrouth se trouve en face de lui. Jamais, il n'aurait imaginé, même dans le pire cauchemar, rencontrer l'homme au keffieh et négocier avec lui paix et coexistence, en lui offrant une partie de Eretz Israël, la Terre du peuple juif.
La présence de Sharon aux côtés d'Arafat stupéfie l'opinion israélienne mais prouve surtout qu'Ariel Sharon commence à changer.
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Onze mois plus tard, Sharon démissionne de la Knesset. Un cas unique en politique, rare en Israël. Le nouveau Premier ministre, Itzhak Rabin, lui propose de devenir son conseiller personnel sur les affaires de sécurité et la lutte antiterroriste. Il accepte avec joie. Il est dans son élément et Rabin lui inspire confiance par rapport aux autres généraux.
[...]
En désignant Sharon, d'une part, il barre la route à Shimon Pérès, son "éternel intriguant", selon l'expression d'Itzhak Rabin lui-même et, d'autre part, il lui confie les missions délicates avec les colons, surtout avec les partisans "du Bloc de la foi."
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Depuis la création de l’État hébreu, Pérès est au cœur des événements et derrière - plutôt que devant - les décisions cruciales des gouvernements d'Israël. Il a sans doute été son éminence grise : on adopte tôt ou tard ses idées et, finalement, on applique sa politique, sans se l'avouer. Comme il ne peut mettre en œuvre sa politique, suite à ses échecs électoraux, c'est donc Sharon qui exécutera la vision et les idées qu'il cultive depuis longtemps. Ainsi est l'homme : glacial, sans sentiments, ni regret ni remords. Il a l'épiderme d'un éléphant. Pérès ne souhaite pas quitter la scène publique.
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7 août 2005, une semaine seulement avant le retrait de la bande de Gaza, coup de théâtre : Benjamin Netanyahou, ministre des Finances, démissionne du gouvernement avec fracas. L'adversaire principal de Sharon au Likoud lance une bombe en secouant l'échiquier politique et économique et défie Sharon...
[...]
Pour certains observateurs, il s'agit "d'un véritable coup de poignard dans le dos qu'il avait porté à Sharon ! "
[...]
Netanyahou avait soutenu Sharon sur toute la ligne et avait approuvé le retrait, il lui a même accordé un budget de deux milliards de dollars.
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