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Critiques de Frédéric Clément (152)
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Lubie : Le peintre des fleurs et son grain ..

Comme un modeste papillon égaré sur un pétale, je me mêle discrètement au raffinement ondulatoire de vos délicieux tableaux , Frédéric, et vous transmets enfin mes impressions de lectrice, de curieuse éveillée, de peintre ému(e)........



Un jeune artiste dont l'intimité s'accointe avec le mystère, piège la beauté dans les frêles membranes de somptueux bouquets, leur accordant un supplément magique et ineffable. Les fleurs semblent porter en elle un message secret, emprunté au langage des pinceaux.

Et ces pinceaux voient rouge...

Jan entend battre le coeur d'un coquelicot, celui d'une pivoine, et, espionnées de près ses fleurs parlent et s'empourprent comme la chair d'étoffes embrasées.



Si le rouge est associé depuis le fond des âges au sang et au feu, à la vie, à la vigueur, au diable, à l'esprit, à la beauté, Lubie, cette merveilleuse petite empoisonneuse ensorcèle les pigments, chuchote au peintre ce que la beauté semble taire.

"Lubie" n'est pas un livre qui s'ouvre mais un paysage qui éclôt.

Alors commence une traversée passionnée dans un atelier, où l'ombre et la lumière se disputent les pages d'une merveilleuse histoire...

Comme une lave mouvante, elle nous coule dans un bain de couleurs éperdues.

La densité des tonalités magnifiées par la lumière, la richesse des nuances...carmin, cinabre, alizarine, vermillon, écarlate, garance, pourpre, (jusqu'aux limites du champ sémantique), parfois plus sombres, violacées, vineuses ou tirant sur le brun, plomb brûlé et bois de braise, sont des éclats de foudre attisés par la lune.

Teintes dérobées aux officines d'un magicien, d'un ciel empourpré de fin du monde, ou d'un premier matin, on se balance sur une gamme aux charmes élaborés, touche par touche, dans un laboratoire de pensées esquissées, soufflées par des flammes échevelées, dont l'incandescence ravive le feu de l'imagination.

Sensation de vertige dans la couleur !



Rouge comme sang, rouge-feu, rouge de colère, vert de rage...mais dans l'atelier du peintre, ce n'est pas de sang et de feu ou de colère dont la palette est habillée mais de pigments fous et de mots laqués, comme déroulés sur un manuscrit, dissimulé sous les ailes flamboyantes d'une âme prête à s'envoler.



J'ai posé Lubie sur mon chevalet. Et en refermant, le bel ouvrage, j'entendais encore s'ébattre les personnages de Monsieur Breughel, lilliputiens acrobatiques, petits fantômes espiègles, j'entendais encore le frou-frou des ailes cramoisies de la petite démone, je respirais encore l'odeur si familière de l'essence de térébenthine, j'imaginais encore les collines ocres dispersées dans un jadis ressuscité.



Merci cher Frédéric Clément pour ce délice pictural, ces pages enchanteresses exprimées sous les paupières des rêves.



Anne Bolenne
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Monsieur Ravel, rêve sur l'île d'Insomnie

L'oeuvre la plus connue du Maurice Ravel est le fameux Boléro.



C'est sur ce morceau précisément que Frédéric Clément a choisi de poser un texte, une histoire pour enfants, pour adultes, pour tout le monde !



Il a fait appel à son imaginaire foisonnant, à son talent de fabricant de rêves, de mots et que sais-je encore, « a déposé des feuilles sur un banc au gré du vent » et il a attendu qu'un magicien vienne souffler, un peu plus fort que le vent, pour emporter le morceau !



Monsieur Ravel se trouve sur la petite île d'insomnie "une ile toute petite, pas plus grosse qu'un caillou". Comme moi, comme vous ce jour-là, le jour de l'histoire, un jour où il y a du vent, le jour où est venu un magicien Monsieur Ravel ne peut pas dormir. Les idées tournent dans sa tête à la même cadence que nous tournons les pages de la partition. Assez lents au départ les mots s'annoncent un peu timides espérant très fort mourir voluptueusement dans les bras de Morphée. Mais non ! Impossible de dormir. Alors l'histoire prend son envol, s'épaissit au même rythme que la montée crescendo de l'orchestration.

Monsieur Ravel ne trouve pas le sommeil. Des mots merveilleux raisonnent en boucle avec le même tempo que l'évolution dynamique du fameux Boléro qui prend corps cette nuit-là. Les cymbales, les saxophones et autres instruments aux sons envoûtants et répétitifs s'animent, inspirent et soutiennent Monsieur Ravel qui, à partir d'une banale insomnie, à force de se tourner, tournebouler , tourner encore, ressasser d'autres mots charmants et poétiques, d'autres notes harmonieuses, à force de chercher le sommeil encore et toujours, vient de trouver les accords d'une symphonie aux couleurs et aux nuances tant de fois répétées et aux accents, il faut bien le dire, redondants.



Puis d'un seul coup un silence assourdissant a envahi la pièce. Plus une note, plus un mot……Chut…… monsieur Ravel s'est endormi. le boléro a survécu!



Je viens de vous livrer mon interprétation du livre. Il y a de fortes chances ou plutôt de gros risques pour que l'auteur, après avoir lu ces quelques lignes écrive un commentaire de contestation : Comment, Jolap ? vous avez pris des libertés excessives avec l'histoire que j'ai tiré de mon propre chapeau. le vent peut lui-même témoigner, les vagues qui venaient mourir autour de l'ile de l'insomnie racontaient tout autre chose. Vous m'avez trahi.



Alors chers ami(e)s babelio, secourez moi et écrivez votre façon de voir, de recevoir cette jolie histoire….Ma critique sera noyée dans l'océan de mots qui effleure l'île de l'insomnie et passera inaperçue!



Lorsque l'on veut découvrir l'histoire : lire le livre.

Lorsque l'on veut écouter l'histoire dite par Frédéric Clément lui-même, sur le boléro de Ravel : écouter le CD joint au livre.

Lorsque l'on veut empêcher ses voisins de trouver le sommeil pour qu'ils lisent ce livre à leur tour : monter le son.

Destiné à tout âge. Même en dessous de 7 ans et au-delà de 77 ans. Un très grand moment de plaisir, vraiment !



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Lubie : Le peintre des fleurs et son grain ..

On parle bien volontiers du foisonnement des tableaux de Breughel l’Ancien ou des incendies infernaux de Breughel d’Enfer. On oublie souvent le doux Jan de Velours, aux bouquets affleurant une sensibilité lumineuse. Elevé par une grand-mère miniaturiste et aquarelliste, il peinera à accéder à la reconnaissance publique.



Frédéric Clément offre à ce timide peintre de natures vives une parenthèse légendaire, sous la forme d’une petite démone, la délicieuse Lubie aux ailes d’incarnat et à la voix de crécelle, qui apparaît, à chaque anniversaire, pour tancer Jan : pourquoi diantre n’utilise-t-il pas son pot de rouge sang-dragon, pour peindre ses coccinelles, ses pivoines, ses fraises & rouge-gorge, plutôt que de se perdre dans des rouges fades ?



Et Jan de Paradis de prendre conseil, à chaque réprimande, auprès de la petite marchande de couleurs abritée dans les Jeux d’enfants de son père, jusqu’à la révélation finale…



Lire Lubie, c’est découvrir par quel travail de persévérance, de coulisses, l’on devient peintre ; c’est voir un imaginaire prendre corps, peu à peu, modelant ses imprégnations filiales (cette ombre du père Breughel qui encadre l’œuvre façonnée par Clément, qui se ravive dans les creux du texte et dans la silhouette délicate de la petite marchande de couleurs), tentant de s’en dégager pour créer du nouveau, et finissant par en tirer racines.



La suite, c'est par ici : http://www.delitteris.com/au-fil-des-pages/lubie/
Lien : http://www.delitteris.com/au..
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Bashô : Le fou de poésie

Il me faisait de l’œil ce beau livre, alors je l'ai emprunté et je me suis régalée !



Quel bel objet, quel beau grain de papier, que de choses à admirer, à déplier comme une belle lettre reçue d'un amoureux perdu...



J'ai suivi avec plaisir ce poète, à travers ses haïkus et les mots de Françoise Kerisel.



L'occasion pour moi de chercher plus de choses encore sur Bashô et de lire ses Haïkus.



Mais ce qui m'a plu surtout, c'est la très belle mise en scène de ce texte par Frédéric Clément.



Un beau mélange de dessins délicats et de photos réalistes et naturalistes ! Vous pouvez aller visiter son blog "Instants cléments "



Je ne veux pas trop vous en montrez, je ne voudrais pas déflorer, ce cheminement d'un poète à travers les saisons de la vie.



Ressentez pleinement

toute la poésie magique

d'un Haïku !



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Métamorphoses

Concours de circonstance, il se trouve que mes garçons d'âges différents ont tous les deux au programme de cette année la reproduction des insectes et des batraciens. Pendant le confinement, ils doivent donc regarder chacun des reportages vidéo, lire des entrées d’encyclopédies, remplir des fiches et des schémas et imaginer des expériences en lien avec cette thématique. J’ai eu envie de leur proposer d’appréhender le sujet différemment avec cet album qui invite à s’émerveiller des innombrables petits miracles de la nature…



Le fil conducteur est donc celui des métamorphoses, des changements de forme parfois prodigieux que connaissent certains êtres vivants : moustique, grenouille, champignon, papillon, etc.



L’auteur jubile, à l’évidence, en racontant chacune de ces transformations comme une histoire pleine de suspense ! La narration est émerveillée, le texte rythmé comme une poésie dont on a envie de faire résonner chaque mot. Surtout les termes magiques que les enfants aiment répéter rien que pour leur sonorité et leur mystère : nymphe, sporophore, mycélium, chrysalide, monocotylédone…



Cet émerveillement est prolongé par les illustrations. On reste bouche bée en voyant la nymphe de moustique s’extirper de sa carapace, le pistil d’une fleur enfler et s’arrondir pour devenir une poire, la tulipe s’épanouir à partir d’un insignifiant petit bulbe… Chaque illustration est un vrai tableau. Un hommage émouvant à une nature fascinante, frémissante de vie, mais fragile et éphémère.



Cet album est véritablement hors-classe, entre documentaire et livre d’art, récit et poésie. Un vrai spectacle qui a captivé toute la famille ! De quoi nous donner envie de découvrir Parades et Camouflages, du même auteur.
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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Bashô : Le fou de poésie

Des illustrations magnifiques, de Frédéric Clement, sur du papier épais enduit de cire d'abeille sur lequel il a collé fleurs séchées, végétaus et petits insectes morts. Les images sont poétiques et oniriques, délicates et vraiment mises en valeur par le format du livre et la grande qualité du papier.

L'éditeur, Albin Michel, a pris grand soin à la qualité de l'ouvrage en lui-même!



Le texte maintenant. Il relate la vie de Bashô, grand maître du haïku né en 1644. La biographie, un peu trop simple et sommaire pour un adulte, ne me semble pas vraiment adaptée pour un enfant, pas assez captivante en tout cas, bien qu'elle soit classée au rayon jeunesse.

Au travers d'un jeune enfant qui apprend l'art du haïku, on découvre avec une pointe d'humour les possibilités et la philosophie de cette forme très courte d'écrit.

Le texte est parsemé de haïkus dont on n'est pas sûrs qu'ils aient été écrits par Bashô mais qui sont beaux de toute manière, ou drôles.



Bref, un coup de coeur pour les illustrations, une petite déception au niveau du texte qui ne m'a pas captivé.
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Lubie : Le peintre des fleurs et son grain ..

Allez-savoir pourquoi, je ne pousse jamais mon panier à tentation au rayon jeunesse de mes librairies. Certes, je ne suis plus de première jeunesse, mais rien ne m’en empêchait….

Alors le hasard des rencontres, des amies qui partagent et vous donnent envie tout simplement de s’enfoncer un peu plus loin dans ce lieu de perdition, et d’infini plaisir qu’est une librairie. L’enthousiasme de la libraire fera le reste. « Frédéric Clément ? Ah oui, j’adore !!! Regardez, son dernier album…. »

Lubie, est donc son dernier album, une œuvre d’art à lui tout seul.

Sur une histoire librement inspirée de Jan Breughel, Frédéric Clément déploie tout son talent de peintre, et de maîtrise de la couleur, et parvient à donner du relief à ses planches. Dans des tons à dominante automnale, bouquets, parchemins, fruits, champignons, coquillages, personnages dignes de l’âge d’or hollandais peuplent ce magnifique ouvrage qui ne plaira pas uniquement à la jeunesse, mais à celles et ceux qui aiment le beau, tout simplement.


Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Le livre épuisé

le livre épuisé il est arrivé sur le sable du désert, porté par le vent. C'est son ombre qui a réveillé l'enfant. Il a pris le temps de sécher et s'est raconté.

" C'est toi, enfant des dunes, c'est toi qui tournera ma dernière page"

Et l'enfant est entraîné dans " la forêt feuillue" des images.

Neuf pages à tourner pour écouter un livre poétique ( j'aime bien cette idée que c'est le livre qui me raconte la ville, les éléments) . Neuf pages pour l'enfant mais le livre en a un peu plus...

"Regarde, enfant des dunes, regarde..."

L'illustration est faite de photos couleur sépia. Le livre voyage : marches d' escalier, bouche d'égout, bancs, flaques...Il se pose, s'envole, se chiffonne.

Et le livre fait voyager l'enfant, page après page. Mais l'enfant renâcle. Lui ce qu'il veut découvrir c'est la neige.

Alors l'enfant n'écoute plus le livre, et le vent se met en colère et effeuille le livre.



C'est étrange et beau, poétique évidemment. Un voyage immobile dans l'univers du livre. Pour expliquer tout ce qu'on peut y découvrir. Les histoires que l'on raconte... (je crois que le roi est mort, mais je n'en suis pas certaine...)

L'enfant a fermé les yeux, pleuré, ri...

Le livre est épuisé, trop long voyage, trop d'histoires... et nous on est charmé par ces mots qu'on aimerait lire à haute voix pour être dans la peau - page - du livre.

" Regarde ma dernière page..."

le rêve de l'enfant a-t-il été exaucé ?



Un livre pas facile d'accès, mais il suffit de se laisser porter par le texte. La littérature jeunesse nous propose de jolis trésors, ce livre a été découvert au détour d'une étagère à la bibliothèque.

( pourvu qu'il ne soit jamais désherbé celui-là.)

J'en sauve quelquefois du pilon. - c'est mon étagère secrète -



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Le luthier de Venise

Ce livre, qui m'a été offert par une de mes plus proches amies, qui en avait également acheté un exemplaire pour ses enfants, est une merveille de poésie et d'élégance. Moi qui ne suis pas une visuelle, j'ai été séduite par les illustrations raffinées, aux couleurs douces, sepia, associant l'histoire d'un luthier et le décor d'une Venise mystérieuse. On y trouve aussi quelques chats disséminés ça et là, une petite ligne manuscrite à chaque page de quelques mots italiens, tous ces éléments faisant vagabonder notre imagination.

Enfin, ce conte nous relate la naissance d'un violoncelle, l'histoire d'un arbre magique...

C'est un rêve que l'on a envie de prolonger dans son sommeil.
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Bashô : Le fou de poésie

Plus qu'un recueil de haïkus, ce livre est une véritable oeuvre d'art... Un plaisir à garder après l'avoir regardé! Toute la joie de lire et d'écrire des haïkus est contenue dans ce livre.

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Pommerette (Lis tout)

Voila la collection avec laquelle j'ai commencé à aimer lire... J'étais en CP, à Noël, et ma maîtresse avait comploté avec ma maman pour m'acheter la collection complète des Lis tout de chez Magnard. Réservée à l'époque aux enseignants, j'ai eu la chance de me plonger dans la vingtaine de petits ouvrages. Celui- ci est un de ceux dont je me souviens le mieux.

L'histoire d'une petite pomme qui ne voulais pas être mangé et qui deviendra un beau pommier...

Un lecture remplie de nostalgie et de doux souvenirs...
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Bashô : Le fou de poésie

Issu d une lignée de guerriers, c est la poésie qui guidera sa vie. Entre pinceaux et rouleaux de papier de riz, il fondera une école et inventera une forme poétique courte : le haïku. Puis hotte sur le dos, il ira Jusqu au nord du Japon, attiré par la neige, la glace, le blanc. Il répandra partout la poésie, dans toutes les classes, pour tous les âges.

L album qui lui rend hommage est vraiment magnifique. Des textes enchanteurs, émaillés de ces poèmes, qui n ont l air de rien, comme ça, Luis qui disent beaucoup. Et les illustrations ! Et le papier ! Quel travail ! Quelle magie pour les yeux ! Mélange de collages, de peintures, elles sont un magnifique pendant et à la poésie et à la biographie. Il y a voir, à toucher, à conte'pler et à rêver.

Un des plus beaux albums qu il m ai été donné d avoir entre les mains et sous les yeux.
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Le livre épuisé

Rarement un titre a-t-il porté autant de sens que Le livre épuisé, un magnifique album signé Frédéric Clément, que l’éditeur n’entend pas réimprimer et qui est considéré comme épuisé depuis 2004.



Or, Le livre épuisé (qu’on peut encore trouver dans certaines bibliothèques, et heureusement), qui relate la rencontre entre un livre échoué sur le sable après un long voyage et un enfant qui veut voir la neige, est un livre qui méritait meilleur traitement que celui-ci.



Comment des livres aussi beaux physiquement et faisant montre d’autant de poésie peuvent-ils tout bonnement disparaître alors que d’autres, souvent insipides mais à saveur commerciale, sont réimprimés ad nauseam? Il y a décidément beaucoup de choses que je ne comprendrai jamais. Ou que je refuse de comprendre.



Le livre épuisé, ponctué de toiles et de photos, est un livre sur un livre. Un livre qui a fait un long voyage. Un livre qui mérite qu’on le respecte. Un livre où il est question du silence, de la beauté, de la nature. Un livre qui apprend à l’enfant à regarder le monde dans ses moindres détails comme autant de richesses.



Un livre inépuisable tant il offre de possibilités. Et pourtant, Le livre épuisé… est épuisé.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Confucius 551-479 av. J-C

En voici un bien bel ouvrage ! Le titre l'indique, ce livre s'intéresse à la vie de Confucius, qui était un professeur très apprécié, dont les principes et les valeurs ont donné naissance au confucianisme.

De magnifiques illustrations signées Frédéric Clément parsèment notre chemin à la découverte de la Chine d'il y a 2500 ans.

Beaucoup de citations sont extraites d'un petit carnet qui est tout ce qui nous reste de Confucius : "Lun Yu" ("Conversations" ou "Entretiens"), qui renferme les réponses aux questions qu'on lui posait.

Ce livre est très agréable et facile à lire, parfait pour les enfants.
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Lubie : Le peintre des fleurs et son grain ..

Ni le rouge d'une pomme empoisonnée, ni celui d'une lame d'un Barbe Bleue sanguinaire, ni celui d'un chaperon rouge dévoré par le loup, aucun rouge ne trouve grâce auprès de la Lubie, cette petite muse obsessionnelle et minuscule lovée derrière le tympan du jeune Jan.



Essayant de se montrer à la hauteur de son père et de son frère, dissimulant des petites malices et diableries dont les amateurs d'art se montrent friands à leur époque, Jan Brueguel, doux et réservé, se refuse à utiliser la sulfureuse couleur enfermé dans le pot de Sang de Dragon, légué par son père.



Echappée du pot, la petite créature magique Lubie se moque de la peinture trop fade du jeune peintre timoré, rôdé à l'aquarelle mais à la passion point. Lui cédant une de ses ailes par compassion pour ce Jan « de Velours » persévérant, Lubie libérera l'âme du peintre et le talent.



Un album surprenant, poétique et d'une inspiration tout aussi passionnée que celle qui est évoquée dans l'histoire revisitée de Jan Brueguel.



En plus de présenter l'inspiration créatrice difficile à obtenir pour qui ne s'abandonne pas librement et complètement à son art, Lubie représentant la tentation permanente vers une passion dévorante parfois, Fréderic Clément nous raconte la difficulté de se montrer digne d'un héritage familial voire paternel dans une famille de « talents ». Ne cédant pas d'un pouce au début, Jan trouvera la maturité pour aller de l'avant et faire face à ses « démons », ceux de la peinture et l'absence des parents dont il aimerait se montrer digne un jour.



Les illustrations riches, mêlant les supports photographiques, peints et objets réels font de l'album un bel objet de créations artistiques. Les rouges se succèdent sur des fonds mordorés rendant hommage aux natures mortes de la peinture Flamande du XVII ème siècle et nous découvrons ou redécouvrons un genre irrévérencieux qui eut son succès pendant que le pouvoir de l'église déclinait à son époque. L'église, principal commanditaire, n'avait plus son emprise sur l'inspiration, les sujets et les peintres et cette liberté d'action était célébrée à sa façon. Brueguel le père adorait raconter des histoires qui faisait peur selon les sources, cette malice pris un sens contestataire d'une certaine manière et indiqua un tournant des mentalités. La célèbre peinture des « Jeux d'Enfants » placées en début et fin de l'album en témoigne. Les pieds de nez et les bêtises dissimulés parmi l'innocence.



Un très bel album initiatique aux allures de conte rappelant le mythe du docteur Faust, histoires à mi chemin du frisson et du merveilleux, qui donnera envie d'observer les peintures de la famille Brueguel avec plaisir et attention. Qui c'est, Peut-être que le démon des couleurs et de la peinture vous ensorcelera à votre tour pour le joli prix d'un instant créatif et récréatif.
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Le luthier de Venise

Quel beau livre que celui du tandem Claude Clément (pour le texte) et Frédéric Clément (pour les illustrations) avec Le luthier de Venise. Un luthier, un arbre et un violoncelliste forment le trio de cette histoire qui est à la fois un hommage à la musique comme à ceux qui font en sorte qu’elle puisse exister, autant l’arbre qui fournit son bois que le luthier qui fabrique l’instrument.



Il faut pour que la musique ait vraiment lieu, qu’elle se déploie et prenne son envol, pour que même les oiseaux soient émus, que chacun des trois (luthier, arbre, musicien) mette toute leur âme dans le moindre geste. C’est cela que nous raconte Claude Clément avec cette histoire qui a pour toile de fond Venise à l’heure du carnaval, des costumes et des masques, ce qui a donné l’occasion à Frédéric Clément de créer des illustrations qui sont de véritables poèmes.



Un livre dont deux grands-mamans de ma connaissance, Chantal et Margalide pour ne pas les nommer, doivent absolument noter le titre afin de pouvoir l’offrir à deux trésors quand ils seront en âge de lire.



Le luthier de Venise, un MA-GNI-FI-QUE album.
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Bashô : Le fou de poésie

Cet album est un enchantement.



Une écriture d'une beauté délicate, de mots d'instants et de mémoires, d'images et de sensations; une illustration précieuse, des peintures en camaïeux parées de végétaux séchés, le pinceau léger, précis; un format et une mise en page qui jouent de la verticalité, un haïku calligraphié.



Toute la qualité de ce livre raconte et rend hommage au raffinement de cette poésie japonaise, à cette poétique japonaise.



Un art, un regard.

Et une initiation. A travers l'histoire de Matsuo qui pouvait " vaincre dans sabre, sans épée, sans combat " , devenu Maître Bashô - et celle de son élève Kikaku qui l'accompagne - c'est l'esprit de sa poésie qu'il emporte, apporte, sa vocation de poète voyageur, celle de la voie du zen.



Quatre saisons pour quatre chapitres, des saisons de vie. Pour chacune d'elles, une page aérienne se déplie. Sur presque toutes, un poème ponctue le récit dans lequel un conte s'immisce.



Un prologue présente la conception de cet ouvrage, les techniques d'illustrations tandis qu'un paragraphe à l'épilogue livre des répères biographiques.






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La Corne magique de Berlingot

Berlingot, ce n'est pas une friandise et encore moins un emballage de produit ménager. Dans ce livre, Berlingot rime avec idiot, avec nigaud, avec zozo. En fait, c'est un roi vaniteux, qui a toujours raison et qui ni n'entend ni n'écoute ! Il est tellement sûr de son pouvoir qu'il débarque chez ses sujets et s'octroie ce qu'ils ont de précieux. Comme on s'en doute, en catimini, son peuple le persifle mais n'oserait pour rien au monde l'affronter de vive voix, même pas son ministre, le très intelligent Savarin. Dans les histoires, il faut un jour pas comme les autres, sinon il n'y pas d'histoire ! Ce jour-là, le roi sort du logis de Vacherine, la femme du bûcheron Vacherin, il vient d'engloutir la galette faite initialement pour régaler le mari et son vin, et surtout il a sous le bras la très belle chemise en tissu fin brodé amoureusement à l'intention du bûcheron. Vacherine se promet de trouver un moyen de se venger. Elle réfléchit et parvient à présenter incognito une corne "magique" au roi Berlingot, le plus nigaud des nigauds. Drôle, grinçant aussi !
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Chapellerie pour dames de coeur, chats bott..

C'est toujours avec un plaisir renouvelé que je lis, moi qui ne suis plus une enfant, les créations de Frédéric Clément. Je les garde à portée de regard, je les lis une première fois, les savoure, puis les ouvre à n'importe quelle page comme on le ferait avec un livre de chevet. C'est un hommage à la poésie, à l'imagination, au rêve. Un petit lutin invisible plane au-dessus de chaque page (illustrée par l'auteur et fabriquée avec du papier chiffon) pour nous maintenir dans un monde fantastique, irréel, recouvert d'un filtre de soie et pourtant bâti sur des fondations tout-à-fait harmonieuses. Une petite musique rythme les phrases et ponctue les événements. "Un chapeau rond roulait, tourneboulait sur le pont de la Tournelle" ainsi commence l'histoire du chapelier qui a volé le melon qui manquait à sa collection. Seulement voilà, le chapeau melon était piégé. Il a "happé, aspiré, avalé"le voleur qui n'a eu d'autres solution pour s'en sortir que de lui proposer en échange l'un des plus beaux chapeaux de sa collection. C'est ainsi que le lecteur est transporté à la Chapellerie des enfants songes, écoute le chapelier décrire ses chapeaux, toute leur magie et toute leur particularités.

J'ai acheté ce livre pour l'offrir. Je l'ai gardé. Chaque fois que des ami(e)s le regardent, ils repartent avec la ferme intention de se le procurer, au plus vite. Tout un monde que l'univers de Monsieur Frédéric Clémént.
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Le luthier de Venise

Un conte magique sur les thèmes de la renaissance, de l'humilité et du talent sans artifices, sur la Nature et la musique, sur la beauté.

Un texte où l'intrigue coule lascive comme l'eau des canaux vénitiens. On entend la musique résonner à travers les rues mystérieuses.

Des illustrations pures et poétiques à la précision picturale et au charme désuet d'un coucher de soleil en sépia. Une magnifique oeuvre d'art sur l'Art sous toutes ses formes.
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