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4.08/5 (sur 165 notes)

Nationalité : Iran
Né(e) à : Nice , le 04/02/1933
Mort(e) à : Neuilly-sur-Seine , le 03/2008
Biographie :

Freidoune Sahebjam un écrivain, romancier et journaliste franco-iranien.

Il est né d’un père diplomate issu de la haute aristocratie iranienne et d’une mère de lignée royale, à laquelle il consacrera un livre intitulé "Princesse persane" (2005).

En tant que diplomate, puis journaliste, il avait interviewé des chefs d'État et des capitaines d'industrie, des généraux et des savants, des actrices, des sportifs...

Il avait également rencontré la quasi-totalité des présidents américains depuis Eisenhower, quatre Premiers ministres britanniques, dont Churchill, et autant de chanceliers allemands.

Il avait écrit plusieurs milliers d'articles, réalisé presque autant d'interviews, parlé plus de trois mille fois à la radio, était apparu plus de six cents fois à la télévision. Il avait donné des cours, des conférences, avait écrit treize livres et même tourné dans un film.

Il a été condamné à mort par le régime islamique de Téhéran en mai 1979 pour ses articles parus dans le Monde et le Figaro sur la révolution islamique.

Il est connu internationalement pour son roman "La femme lapidée" (1990), qui a été traduit en plusieurs langues. Le roman est aussi la base du scénario du film américain "La lapidation de Soraya M." (The Stoning of Soraya M.) réalisé par Cyrus Nowrasteh en 2008 et lauréat de plusieurs prix lors d'importantes compétitions internationales.

son site : http://www.sahebjam.fr/
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The Stoning of Soraya M. (trailer)


Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
[ talibans en Afghanistan, 1994 ]
Puis le pays bascula dans la folie religieuse ; les combattants du Nord furent refoulés de la capitale, les religieux gagnèrent du terrain et de nouvelles lois furent votées par une assemblée d'étudiants en théologie qui devenaient les nouveaux maîtres tout-puissants du pays. Désormais devenait interdit tout ce qui ressemblait de près ou de loin à du plaisir, du confort, de la joie de vivre et de la détente. Dans son ensemble, la population n'eut plus le droit d'écouter la radio ni de jouer avec des cerfs-volants, de taper dans un ballon, d'aller se promener en famille au bord des rivières ou dans les campagnes, de manger de la nourriture étrangère, de parler une autre langue que le persan ou le pachtou. Les femmes et les filles furent confinées chez elles, autorisées à ne sortir qu'accompagnées d'un parent et interdites de scolarité et de travail en dehors de chez elles.
(p. 219-220)
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Un jour, un haut dignitaire religieux traversa la région. Haj Hassan Mohtachémi avait le titre de 'hojatoleslâm'. Ses prêches étaient célèbres dans toute la province, ses colères aussi. Il avait autrefois organisé des dizaines de lapidations de femmes infidèles sur les places publiques des villages, recevant même les félicitations de l'ayatollah Khomeiny pour son zèle et sa dévotion. Il fut invité dans la capitale iranienne pour le dixième anniversaire de la chute de la monarchie et y fut photographié avec le guide spirituel de la nation. Ce petit mollah de province s'était autoproclamé 'hojatoleslâm' et personne n'avait à y redire.
- Votre Eminence souhaiterait-elle prendre quelque repos ? proposa Hamid Homayounfar.
- Trouve-moi de la compagnie. As-tu une vierge ?
Hamid n'en avait pas. Il le regretta.
(p. 294)
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Nous sommes persuadés que ces hommes et ces femmes [Afghans réfugiés en Iran] souffrent de cette situation. Tous et toutes, dans leurs villes et leurs bourgades respectives, ont subi ou ont été le témoin de violences et de brutalités sur des femmes ou des fillettes et tiennent à le cacher pour ne pas avoir à s'en justifier. Des rapports des Nations Unies disent qu'au moins une famille sur deux a souffert durant l'occupation soviétique [1979-1989] de sévices de toutes sortes, tortures qui n'ont pas cessé durant la guerre civile et le règne des talibans.
(p. 28)
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[ un soldat à une jeune civile ]
- Tu as vu ? Tu as vu ?
- Oui, ça fait du bruit.
- Ça fait du bruit et ça tue ! On tue avec ça, tu comprends ce que je te dis ?
- Oui, je comprends, ça tue.
- Avec ça, je peux tuer qui je veux, quand je veux.
- Pourquoi ?
- Parce que je suis le chef ! Je suis le chef ! Je suis le plus fort ! Quand je veux quelque chose, je le prends, tout de suite.
(p. 251)
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Les deux femmes devaient dorénavant se faire confiance si elles voulaient survivre dans ce pays [Afghanistan, milieu des 90's] qui, mois après mois, basculait dans la folie et la délation. Il n'y avait pas de semaine où une veuve ou une célibataire n'était exécutée en public, d'une balle dans la tête, sur la grande place au coeur de la Citadelle, centre historique de la ville. Un époux qui voulait divorcer, et qui n'avait rien à reprocher à sa compagne, trouvaient deux témoins mâles qui certifiaient qu'elle avait des moeurs dissolues et, dans l'heure, elle était alors emmenée par de jeunes talibans qui lui faisaient faire le tour de la ville en annonçant à la population le lieu et l'heure de la mise à mort. [...] Evidemment, tous ces menus services étaient rétribués !
(p. 233)
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- Bilqis [ta fille] ne te sert donc qu'aux tâches pénibles, qu'à vivre avec les animaux, qu'à user son petit corps avant l'âge ?
- Mais son corps est déjà abîmé ! Il a été souillé, tu ne l'as pas oublié tout de même !
- Bien sûr que non, mais toi, tu as oublié une chose : ta fille s'est trouvée au mauvais endroit au mauvais moment. Ce qu'elle a enduré est horrible et impardonnable. Des milliers d'Afghanes ont subi ce sort et ont déshonoré leurs familles. Nos traditions sont ce qu'elles sont mais que se serait-il passé si ces Shoravis sans dieu ni loi nous avaient violentées toutes, toi et moi ? Comment auraient vécu nos enfants, sans père, mais aussi sans mère ? Car nous aussi, nous aurions dû aller vivre avec les bêtes, rôder comme des ombres, hurler en silence notre peine et notre chagrin...
(p. 93-94)
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[ Afghanistan, années 90 ]
Palmis devait avoir trente ans environ. Toute sa famille avait été exterminée parce que son mari, son beau-frère, ses cousins et son beau-père avaient pris les armes contre les religieux [talibans]. Et pour l'exemple, elle et ses trois soeurs avaient été livrées à la soldatesque comme un trophée de guerre.
- Je ne sais pas où sont mes soeurs, ni si elles sont en vie.
Elle se mit à pleurer discrètement ; pleurer aussi était interdit par les élèves en religion. On devait baisser la tête en silence sous les coups. La peine, le chagrin et la douleur étaient prohibés.
(p. 261)
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Bilqis, douze ans et demi, est une paysanne afghane qui aide sa mère aux champs et à la maison depuis la mort de son père. Elle est l’aînée de six enfants.
Un jour de 1989, elle est violée par des soldats soviétiques qui rentrent dans leur pays après dix ans d’occupation. Alors commence pour Bilqis une lente descente aux enfers : rejetée par sa mère puisque « souillée », elle vivra dans l’étable, avant d’être vendue à une famille d’un bourg voisin. Pendant une dizaine d’années, de bourgades en villages, elle sera bonne à tout faire, serveuse, femme de chambre, instrument de désirs et de fantasmes, battue, insultée, violentée...
Dans un bordel à Herat, Bilqis a ses protecteurs parmi les talibans. Puis on la retrouve, enlevée par des bandits, prostituée dans une caserne, favorite d’un chef de guerre unijambiste et borgne qui la martyrise, avant qu’elle ne le poignarde et s’enfuie à nouveau...
« Celle qui perd sa réputation n’est plus qu’une morte parmi les vivants.» Voilà ce que lui dit une de ses compagnes d’infortune.
La jeune femme, qui a aujourd'hui vingt-six ans, a été sauvée par une ONG européenne. Elle a appris à lire, à écrire et à calculer. Elle se reconstruit lentement.
Un document unique sur la condition des femmes en Afghanistan et dans les pays ravagés par les guerres, l’intégrisme et l’obscurantisme.
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Soraya avait été ensevelie jusqu'aux épaules, les bras a l’intérieur du trou, ses longs cheveux déployés autour d'elle, elle semblait totalement absente elle regardait sans voir, écoutait sans entendre...
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"Prie mon enfant, prie très fort, car Dieu t'attend et son paradis t'est ouvert. Prie pour nous aussi, car nous ne savons pas ce que nous faisons."
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