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3.81/5 (sur 29 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Belvianes , le 27 /11/ 1913
Mort(e) à : Montpellier , le 04/09/ 1980
Biographie :

Gaston Bonheur, pour l'état civil Gaston Tesseyre, né le 27 novembre 1913 à Belvianes (Aude), mort le 4 septembre 1980 à Montpellier (Hérault), est un journaliste et un écrivain français.

Il est d'abord poète, proche des surréalistes. Il fonde la revue surréaliste Choc.

Il se dirige ensuite vers le journalisme. Il est engagé par Pierre Lazareff comme grand reporter au quotidien Paris-Soir.

En 1947, il est rédacteur en chef à l'hebdomadaire Paris Match.
Il en deviendra le directeur et se partagera entre Paris et sa propriété de Floure, acquise en 1945 et dont il fera un domaine viticole réputé. Personnage obligé de la vie parisienne et de la vie languedocienne il sera fêté dans chacun des deux mondes en référence à son appartenance à l’autre. Son oeuvre d’écrivain porte la marque de ce balancement. "Qui a cassé le vase de Soissons ? "exprime sa nostalgie de l’ancienne école primaire.
Si le Midi avait voulu, celle d’une autre histoire possible dont La Croix de ma mère est l’utopie romanesque. Mais c’est dans Soleil oblique, roman à clés, que les Audois, les Carcassonnais en particulier, aiment à retrouver une peinture subtile de la vie locale.

Il fut aussi auteur de chansons.
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Source : Wikipédia, encyclopédisque
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Bibliographie de Gaston Bonheur   (16)Voir plus

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Gaston Bonheur
Jacques CHANCEL s'entretient avec Gaston BONHEUR, ancien directeur du magazine Paris-Match : les souvenirs heureux de son école d'enfance, est hanté par les personnages de Don Quichotte et des Mousquetaires. L'écriture, son livre : "La croix de ma mère", parle de la presse en 1935, le style des romans populaires hérité du XIXème siècle. Parle du Paris littéraire des années 30, la...

Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Gaston Bonheur
La chanson douce

Au vent qui va rêvant
à l’eau qui va seulette
aux rayons du levant
au saule à l’alouette
demande-leur pourquoi
la chanson qu’ils ont faite
la chanson d’autrefois
mettait le cœur en fête
demande-leur pour moi

Une chanson douce
pour mettre à mon cœur
pour mettre à ma bouche
un peu de bonheur

Au talus du chemin
au ciel à la lavande
au grillon dans la main
si tu la leur demandes
aux choux qu’on va planter
au blé à l’hirondelle
à l’herbe du sentier
l’ancienne ritournelle
ils vont te la chanter

Une chanson douce
pour mettre à mon cœur
pour mettre à ma bouche
un peu de bonheur

Aux fleurs du papier peint
à la photo pâlie
à l’ombre du sapin
à ma tante Julie
Et même s’il le faut
interroge l’armoire
demande au pot à eau
il a de la mémoire
de la chanter toute

Une chanson douce
pour mettre à mon cœur
pour mettre à ma bouche
un peu de bonheur

Un air si fragile
qu’il parle tout bas
Un air si facile
qu’on le sait déjà

Une chanson douce
pour mettre à mon cœur
pour mettre à ma bouche
un peu de bonheur

(in Œuvres poétiques)
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Cependant, dans l'ombre, la République comptait les siens.
Qu'elle était belle, sous l'Empire !
C'était une voyageuse de la nuit, traquée par la police, dissimulée dans les plis de sa vieille cape élimée.
Rares les maisons fidèles qui lui ouvraient la porte et lui accordaient un peu de paille au grenier jusqu'à la nuit suivante.
C'est alors qu'elle se fit connaître sous ce mystérieux prénom qui lui est resté :
- Marianne -
Il lui servit d'état-civil dans la clandestinité.
Il fut le mot de passe de la société secrète des républicains.
Aux rendez-vous de l'ombre, il fallait échanger ces répliques qui m'enchantent :
- Connaissez-vous Marianne ?
- de la Montagne.
- L'heure ?
- Elle va sonner.
- Le droit ?
- Au travail.
- Le suffrage ?
- Universel
L'affaire était menée de Londres par un comité qu'animait Ledru-Rollin.
Comment ne pas admirer, rétrospectivement, l'endurance de ces entêtés ?
Combien de fois redirent-ils ces mêmes mots dans l'interminable nuit ?
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Le cyprès était l'arbre de prédilection d'Alban. C'est un arbre strict, réfractaire ou discipliné, suivant l'humeur, s'isolant en ermite au sommet de sa propre colonne ou s'alignant en sombres communautés qui ont la rigueur des ordres monastiques. Il livre, ici et là, un mystérieux combat contre le vent qui passe et affirme, pour qui sait voir, son extraordinaire victoire qui s'exprime dans son refus de se courber. Les autres espèces disent le vent dominant, où penche leur tête. Lui se veut droit, ne se veut que droit, tend toutes ses forces vers cette droiture et cette rigueur, ne livrant de son épuisant effort ou concourent les flammes et les fouets qu'une pensée recuite, rabougrie, en forme de boule écailleuse, qui a l'odeur amère des choses mortes.
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Voici la question : "Un français, au fond, qu'est-ce que c'est ?
De quoi a-t-il peur ? De quoi a-t-il en vie ? Quelle idée se fait-il du monde ?"
La réponse se trouve dans nos premiers livres de classe. Je vous invite à revenir avec moi à l'école enchantée des souvenirs, où ma mère était institutrice, et où vous attendent, cocasses ou attendrissants, Clovis au bras de Clothilde, Bernard Palissy brûlant sa salle à manger, Parmentier inventant la pomme de terre et le singe Joli Coeur en grande tenue de général....
(quatrième de couverture de l'édition parue chez "Robert Laffont" en 1963)
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La vie est faite.
Cette soudaine détresse qui vous étreint le cœur dément l'éclat du jour et vous annonce que c'est déjà le soir.
La fée de l'adolescence a vite usé tous ses sortilèges. Les palais s'effritent, les feuilles mortes se ramassent à la pelle, les serpentins du bal sont poussés au ruisseau, la jolie marraine de Cendrillon s'est pliée en deux et tâtonne avec sa canne.
Foin du carrosse, voici Carabosse !
On ne peut rien dire des femmes, sans parler des fées. Celles-ci se penchent sur leur berceau, sur leurs amours, sur leur ouvrage. Et puis ?
Il semble qu'une dernière métamorphose, au soir de la vie, les transforme encore. A leur tour elles se penchent sur d'autres berceaux, d'autres amours, d'autres ouvrages.
Les femmes deviennent-elles fées ?
C'est la question que nous nous posons tout au long de cet ouvrage....
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Je voudrais mettre en un seul livre tout ce qui fait qu'elle est une espèce de religion : ses textes sacrés, ses prophètes, ses apôtres, ses saints, sa liturgie.
Et qu'on puisse la voir d'un seul regard, avec ses jeunes tambours et ses vieux guerriers, comme Rude a si bien réussi à le faire.
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C'était un lieu où il se plaisait, un désert tiède où il aimait venir lézarder. Certes, l'abri de tous les jours était sur le versant Nord, derrière la muraille de cyprès, passée la porte du vent. Ici, c'était plutôt comme un dimanche. Le vaste plateau blanchâtre, incliné au Midi, avait perdu au cours des siècles sa mince couche de terre végétale et ne montrait plus que des flaques de roc, couleur d'ossement, où le peu de limon qui restait dans les pores suffisait à nourrir des plantes rares aux fleurs subtiles.
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Voici la question : " Un français, au fond, qu'est-ce que c'est ? De quoi a-t-il peur ? De quoi a-t-il envie ? Quelle idée se fait-il du monde ?"
La réponse se trouve dans nos premiers livres de classe. Je vous invite à revenir avec moi à l'école enchantée des souvenirs, où ma mère était institutrice, et où vous attendent, cocasses et attendrissants, Clovis au bras de Clothilde, Bernard Palissy brûlant sa salle à manger, Parmentier inventant la pomme de terre et le singe Joli Coeur en grande tenue de général...
(quatrième de couverture de l'édition parue chez "Folio" en 1976)
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Le français est le fils naturel d'une cigale et d'une fourmi. Son atavisme gaulois, ses moustaches conquérantes, son coup de rouge, son grain de folie, ses chansons, son esprit, sa cocarde : c'est son côté cigale. Et le cœur sur la main.
"Que faisiez vous au temps chaud ?
- Je me battais.
- J'en suis fort aise..."
C'est l'été, en effet, que, d'habitude, il va à la guerre. Mais l'hiver venu, il traîne sa jambe de bois et sa mauvaise humeur.
(quatrième de couverture de l'édition parue chez "Folio" en 1976)
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En mémoire de ma mère et de l'institutrice qu'elle fut, j'ai déjà écrit le livre de l'école communale. Je lui ai donné pour titre la question par excellence de notre catéchisme laïque : "Qui a cassé le vase de Soissons ?".
C'était le livre des souvenirs de tout le monde et beaucoup s'y sont reconnus.
J'ai déjà fait entendre, à travers la cloison de ma chambre d'enfant, la respiration de l'horloge municipale, et comme elle s'ébrouait longuement avant de sonner dans la nuit. Je vais passer de l'autre côté de la cloison pour écrire le livre de la République.
L’École et la République vivent sous le même toit.
Ce second livre s'est imposé à moi pendant que j'écrivais le premier.
Les personnages que j'avais dû appeler dans ma mémoire, pour redevenir écolier, restaient là. Les lieux aussi. Comme insatisfaits.
Et toute une partie des livres du grenier dont j'avais secoué la poussière....
(extrait de l'introduction du volume paru aux éditions "Robert Laffont" en 1965)
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