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Critiques de Gene Colan (22)
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Docteur Strange intégrale 1968-1969

Ce 3e et avant-dernier tome de l'intégrale, passe en revue les années 1968-1969 (épisodes 164-178). Au scénario nous avons Roy Thomas, Jim Lawrence, Denny O'Neil et Dan Atkins. Et au dessin, nous avons Gene Colan, Dan Atkins, John Buscema, Tom Palmer et George Tuska.



Dans l'ensemble, j'ai à nouveau passé un bon moment de lecture. Strange est confronté à Yandroth (qui a enlevé la belle Victoria Bentley), Voltorg (pas aussi gentil que Nono le petit robot d'Ulysse 31), le vilain pas beau Cauchemar, Dormammu, les fils de Satannish et d'autres. Quelques retrouvailles sont aussi au programme.



L'épisode 169 raconte le passé de Stephen Strange, son accident de voiture. Comment il a perdu ses mains de chirurgien et sa rencontre avec l'Ancien et Mordo.



Le dernier épisode de l'album est en fait l'épisode 61 des Avengers (1963) avec un sympathique crossover.



Le 4e tome m'attend donc à la bibliothèque…







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Howard the Duck, tome 7

L'exploration de mon "bazar bouquinesque" semble sans fin, mais c'est (hélas ?) une illusion ; c'est simplement que quand on est plus un perdreau de l'année, on a accumulé un stock de trucs qui a bon an mal a résisté aux déménagements et "grands rangements"..!

C'est ainsi que je suis retombé sur ce comic de 1980 de la série "Howard the duck".

Howard est un personnage de la firme Marvel qui est loin d'avoir connu le succès d'autres créations (Hulk, Spiderman, etc...)

Pourtant, comme le démontre cet oppuscule, Marvel avait misé gros sur la série avec un magazine grand format, chose rare, et des artistes maison de renom, à savoir le grand Gene Colan au dessin et Bill Mantlo au texte pour cette aventure du canard (toujours flanqué d'une jolie demoiselle !) qui dans les bayous rencontre "The man-thing" autre personnage secondaire de Marvel.

Ajoutons que la couverture couleur de John Pound est superbe.

La nostalgie ne serait pas compléte si je ne me souvenais pas que j'avais acheté ce comic en VPC à la librairie "Temps Futurs".

Ce libraire spécialisé m'avait ouvert des horizons inspoupçonnés en me donnant accès à des imports : comics et revues spécialisées telles que "Starlog" et "Fangoria"...Toute une époque !

Voilà, c'est tout, merci d'avoir supporté jusqu'au bout ma crise de "nostalgia-bookanica" !
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Essential Dr Strange, tome 2

Début nostalgique de ma (re)collection de comics américains de l'époque héroïque des années 70-80. C'est l'époque où je découvrais les illustrés Lug (Strange, Titan,...) et Arédit/Artima (Eclipso, Etranges Aventures,...).



A l'époque Docteur Strange était édité chez Arédit dans des livres noir et blanc au format poche; de ce fait je ne suis guère gêné par cette édition américaine, de la série "Essential" elle aussi en noir et blanc. Et c'est avec plaisir (et un indispensable dictionnaire anglais/français) que j'ai retrouvé ce magicien quelque peu décalé dans l'univers Marvel.



Stephen Strange est un ancien chirurgien réputé et imbu de lui-même qui a perdu l'usage de ses mains à la suite d'un accident. A la recherche d'un moyen de guérison, Stephen rencontre l'Ancien, un sage maître de la magie blanche qui décèle en lui les qualités nécessaires pour lui succéder. L'Ancien parvient à faire jaillir de lui la bonté et la compassion et le prend comme apprenti. Stephen deviendra le Docteur Strange, le maître des arts mystiques, protecteur de notre univers des puissants démons extérieurs qui cherchent à l'envahir.



Le présent volume est le 2eme de l'intégrale. Il se divise en deux parties: la première est composée des épisodes du comics éponyme. Les dessins de Gene Colan lui vont comme un gant. Les histoires nous font visiter des mondes oniriques et fous aux décors inspirés de Dali où Strange affronte avec courage des ennemis surpuissants. La deuxième partie regroupe les épisodes qui ont suivi l'arrêt du comics et ont été édités dans divers autres titres comme Marvel Premiere. Dessinateur et Scénariste varient, la série se cherche avant de se stabiliser au cours d'un arc qui fait intervenir des personnages ressuscités de l’œuvre de Robert E. Howard. Cette partie est d'un intérêt moindre hormis pour sa fin qui verra la mort de l'Ancien et l'accès de Stephen au titre de Sorcier Suprême.
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Décennies: Marvel dans les années 70 - La légion ..

Ce tome est le quatrième dans la série d'anthologies publiées pour célébrer les 80 ans d'existence de l'éditeur Marvel Comics. Il comprend le magazine noir & blanc Legion of Monster numéro 1 (62 pages), le numéro 8 de Marvel Preview, sous-titré The legion of Monsters (56 pages, noir & blanc), Marvel Premiere 28 (The Legion of Monsters, couleurs, 18 pages), Marvel Spotlight 2 (Werewolf by night, 26 pages), The tomb of Dracula 1 (couleurs 22 pages), Marvel Spotlight 5 (Ghost Rider, couleurs, 22 pages), The monster of Frankenstein (couleurs, 20 pages). Il commence par une introduction d'une page écrite par Jess Harold évoquant le principe de l'anthologie, le succès des monstres à la sauce Marvel dans les années 1970, et commentant de manière littérale les différents épisodes.



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Magazine Legion of Monsters - Le monstre de Frankenstein se retrouve à participer à un bal masqué. Manphibian se retrouve à l'époque contemporaine sur un puits de pétrole. Le simplet du village est ami avec les mouches alors que les autres garçons leur arrachent les ailes. Lucy Westerna souffre d'une anémie qui l'oblige à rester au lit, mais le docteur Abraham van Helsing finit par se douter de ce qui cause sa maladie. Marvel Preview 8 - Michael Morbius rend visite au professeur Ronson Slade en espérant qu'il pourra l'aider à guérir sa soif inextinguible. Blade (Eric Brooks) pénètre dans un vieux manoir pour enquêter sur une série de disparition d'enfants. Jefferson Cort doit témoigner contre une grande multinationale dans un procès, mais renverse une jeune femme de nuit sur la route et sa voiture finit dans le fossé. En 1922, une équipe d'égyptologues supervisent des locaux en train de creuser pour une fouille qui met à jour un tombeau, mais l'un d'eux ayant été mordu par un serpent, les égyptiens décident d'abandonner les blancs.



Alors que les précédents tomes se focalisaient sur la production de comics de superhéros de Marvel Comics (précédemment Timely, puis Atlas Comics), celui-ci rend hommage à une partie de la production de l'éditeur différente des superhéros. L'introduction ne donne pas d'explication sur ce choix assez singulier. Il est possible de trouver d'autres histoires de ce type dans des recueils comme Marvel Horror: The Magazine Collection ou les 3 tomes de Vampire Tales. En parcourant les noms des auteurs, le lecteur retrouve Doug Moench, Marv Wolfman, Gerry Conway, Roy Thomas, Don McGregor et Russ Jones, c’est-à-dire des scénaristes de séries de superhéros Marvel pour les 4 premiers. En particulier, il ne peut pas s'empêcher de noter que Roy Thomas se livre à son exercice favori : adapter une nouvelle de Bram Stoker, en conservant un maximum du texte original pour une lecture très pesante. Doug Moench se montre plus inventif pour l'histoire mettant en scène le monstre de Frankenstein qui se retrouve à danser dans un bal costumé, et beaucoup plus classique pour son histoire de Morbius chassant le monstre sur la lande brumeuse. Moench exagère le drame de Morbius, avec une narration très emphatique.



Marv Wolfman se montre lui aussi très classique et empesé pour l'histoire de Manphibian, beaucoup plus retors pour l'histoire de Blade, avec une chute plus horrifique. Sur le plan de l'horreur, Gerry Conway est plus convaincant avec un récit à base de justice immanente, fondé sur la cruauté des enfants, et le rejet de l'idiot. Don McGregor raconte un récit qui relève plus du thriller psychologique, avec un jeu sur ce qui relève du réel et de l'imagination, et une chute très noire. Russ Jones raconte une histoire de malédiction cousue de fil blanc, à la manière d'un récit d'aventure de la fin du dix-neuvième siècle. Étant en noir & blanc, ces récits exigent une mise en images un peu différente avec des dessins possédant plus de textures. Les différents artistes impressionnent par leur aptitude à nourrir leurs cases, même si certaines représentations restent parfois naïves. Val Mayerik représente une demeure peu vraisemblable, mais il parvient à rendre plausible le monstre de Frankenstein au milieu des invités costumés. Dave Cockrum donne à voir toute l'étrangeté de Manphibian. Paul Kirschner et Ralph Reese dessinent dans un registre plus réaliste avec un fort impact pour l'idiot du village. Dick Giordano est en phase avec la narration un peu romantique de Bram Stoker. Sonny Trinidad reprend les clichés sur les villages d'Europe Centrale, mais une belle texture pour la lande, et des gestes vifs et agressifs. Gene Colan est un maître de la narration en mouvement et suggestion. Mike Ploog est parfait pour le thriller avec de petites cases et un marais gluant. Val Mayerik donne une consistance étonnante aux personnages et aux décors.



Cette première partie du volume permet de (re)découvrir une partie atypique de la production Marvel, presque dépourvue de superhéros, avec des scénaristes plus ou moins inspirés, tous utilisant de copieux encarts de texte, et des dessinateurs qui maîtrisaient parfaitement l'art de noir & blanc avec des nuances de gris.



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Marvel Premier 28 (Bill Mantlo et Frank Robbins) - Une nouvelle montagne pousse en quelques instants au milieu de Sunset Boulevard à Los Angeles. Par un concours de circonstances, ce phénomène met en présence Morbius (Michael Morbius), Man-Thing (Ted Sallis), Werewolf (Jack Russell) et Ghost Rider (Johnny Blaze). Marvel Spotlight 2 (Gerry Conway et Michael Ploog) - Au centre-ville de Los Angeles, un individu couvert de poil s'en prend à son agresseur armé d'un couteau. Puis il s'enfuit et Jack Russell se réveille en sueur dans son lit le lendemain. The tomb of Dracula 1 (Gerry Conway et Gene Colan) - Frank Drake, Jeanie et Clifton Graves se rendent en voiture à un château en Transylvanie qui constitue tout ce qui reste de l'héritage de Graves. Sous une pluie battante, ils arrivent dans un village et se rendent dans la taverne pour se renseigner : ils y sont renseignés par le bourgmestre et d'autres habitants qui les mettent en garde contre la réputation du château et de son ancien occupant. Marvel Spotlight 5 (Gary Friedrich et Mike Ploog) - À New York, un motard avec un crâne enflammé à la place de la tête circule dans les rues. Sans s'en rendre compte, il passe devant deux hommes qui viennent d'en tuer un autre. Ils le prennent en chasse car ils ne veulent pas laisser en vie ce potentiel témoin. The Monster of Frankenstein 1 (Gary Friedrich et Mike Ploog) - En janvier 1898, une équipe d'explorateurs a découvert le corps du monstre de Frankenstein figé dans la glace en Arctique.



Dans cette deuxième moitié, le lecteur retrouve le format comics habituel avec des récits d'une vingtaine de pages en couleurs. Pour une raison de logique, il retrouve d'abord la Légion des Monstres, avant de découvrir les épisodes de leur origine individuelle. Cette première histoire est aussi vite oubliée que lue, Bill Mantlo faisant du remplissage avec des combats pendant les 2 tiers des pages, sur la base d'un extraterrestre bienveillant incompris. Frank Robbins effectue une mise en image un peu datée avec des personnages grimaçants, et des décors basiques. Puisque la mode est aux monstres, l'éditeur Marvel se devait de posséder son propre loup-garou et d'en faire un anti-héros. Gerry Conway ne lésine pas sur le pathos et le drame. Le lecteur découvre donc Jack Russell victime d'une malédiction passée par son père, et il se demande bien comment le scénariste arrivera à faire fonctionner une série dans laquelle le (anti-)héros ne maîtrise pas ses transformations (liées à la pleine lune qui plus est) et est pris d'une rage violente tout aussi incontrôlable. Mike Ploog se montre plus convaincant que Frank Robbins, même si les personnages continuent de grimacer et que leurs visages continuent d'afficher une terrible souffrance psychologique ou physique.



Tomb of Dracula est une série qui a compté 70 épisodes de 1972 à 1979, ayant connu un essor au bout de quelques épisodes, une fois le tandem Marv Wolfman (scénario) & Gene Colan (dessins) formé à partir du numéro 7. Dans ce premier épisode, le lecteur peut déjà apprécier les dessins de Gene Colan (1926-2011) pour la fluidité des déplacements des personnages, l'art du cadrage suggestif, des aplats de noir laissant de la place aux ténèbres, même si la mise en couleurs s’avère parfois trop vive. Avec Ghost Rider, il découvre un autre superhéros sous le coup d'une malédiction avec des effets qu'il ne maîtrise pas complètement. À nouveau, l'origine du personnage révèle une tragédie puisque d'une certaine manière Johnny Blaze a causé la mort de sa mère adoptive. Gary Friedrich arrive à combiner une forme de satanisme avec invocation de démon et acrobaties à moto, pour un résultat sortant de l'ordinaire des superhéros Marvel. Mike Ploog fait à nouveau ressortir en quoi Ghost Rider est plus un monstre qu'un être humain déguisé, même s'il semble un peu plus pressé que pour l'épisode de Werewolf by night. Enfin, le même duo redonne vie au monstre de Frankenstein, bouclant la boucle en revenant au personnage de la première histoire. Là aussi la mise en couleurs pique un peu les yeux, mais le scénariste connaît bien le classique de Mary Shelley, et les dessins apportent de la consistance aux personnages et aux paysages, sans utiliser les clichés visuels propres aux superhéros.



Ce quatrième tome de la série Décennies Marvel sort du moule des 7 autres puisqu'il met à l'honneur une phase particulière de la production de l'éditeur, à savoir les magazines noir & blanc, et les histoires de monstres. Même si le Fils de Satan manque à l'appel, la période est bien représentée, et le lecteur (re)découvre d'étranges personnages, dans des histoires pour partie inspirées, pour parties très conventionnelles, des dessins en noir & blanc impressionnants, et des dessins en couleurs plus classiques.
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Daredevil - Intégrale, tome 2 : 1966

• « Daredevil - Intégrale 02 : 1966 » de Stan Lee, publié chez Panini France .



• J'ai repris cette lecture à la suite du défi lecture de BD de Babelio de Mars, cherchant une BD avec un titre commençant par la lettre D, dans le but d'étendre ma "culture" BD.



• Aaaaaah.. Ces comics vintage, aux charmes inimitables des années 60, les années où les super-héros en était encore à leurs débuts, pleine d'intrigue complétement loufoques et tirer par les cheveux.. Un parfum délicat pour les amateurs comme moi.



• J'avais commencer cette série après avoir vu l'annulation de la série "Daredevil", adaptation de Netflix avec les droits de certains univers Marvel pour une durée limitée.. étant tombée à échéance, pour le plus grand malheur des fans ! On reste dans l'attente et l'espoir de revoir notre cher Matt Murdock, interpréter par le talentueux Charlie Cox.. Bref, arrêtons de parler de ces adaptations, et revenons-en aux comics !



• Le triangle amoureux entre nos trois collègues continu, la belle Karen toujours représentée par le cliché de la jeune femme niaise et amoureuse du héros, sans autre fonctions possible pour le moment, restant l'objet du désir des deux hommes.. Les aventures de Daredevil, ainsi que les situations attenantes sont toutes plus loufoques les unes que les autres, allant parfois jusqu'au grotesque.. Les années 60 !



• Dans cet album, on aura également d'autres intrigues intéressantes, avec par exemple l'apparition de Spider-Man et Ka-Zar, légèrement entachées par le classique scénario de l'époque qui veux que les héros qui se rencontre se battent entre eux, toujours à cause d'un malentendu qui pourrait être éviter si seulement ils s'étaient écoutés l'un l'autre.. Autre intrigue saugrenue, Foggy se faisant passer pour Daredevil, offrant ici, des situations cocasses, drôles et totalement improbable. Cette intrigue entière vaut le coup d'être lue, rien que pour voir Foggy dans le costume de notre héros !



• Globalement ça donne quoi ? Et bien, pour ma part, j'apprécie ce côté vieillot des histoires Marvel, c'est sans prise de tête et ça ne se prend pas vraiment aux sérieux. Beaucoup n'aimerons pas et trouverons tout ça brouillon, trop prévisible et sans réelles saveurs, mais il ne faut pas oublier l'époque où ces histoires ont été publiées ! Stan Lee a ici intégré l'un des premiers héros handicapé de l'histoire, et sous ces airs kitsch, il faut y voir les prémices de ce héros qui deviendra quelques années plus tard, une icône dans le monde des comics super-héroïques. À l'époque où le jeune Stan Lee proposait son idée, très peu y croyait, et pourtant..



• J'aime beaucoup me plonger dans ces petits morceaux d'Histoire, Histoire avec un grand H, car oui, ces comics traversent le temps, nous rappelant qu'à une époque, des hommes et des femmes ont investies énormément de travail et de temps dans ces comics, en des années où très peu croyait en la qualité de ceux-ci.
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Daredevil - Intégrale, tome 3 : 1967

• « Daredevil - Intégrale 3 : 1967 » de Stan Lee et Gene Colan, publié chez Panini France.



• J'ai commencer cette lecture à la suite du défi lecture de BD de Babelio d'Avril, cherchant une BD dans laquelle on y rencontre un personnage important de l'intrigue avec un handicap, dans le but d'étendre ma "culture" BD.



• Troisième intégrale des premières aventures de Daredevil, regroupant les chapitres vingt-quatre à trente-cinq, ainsi que le premier Annual du héro.



• Après la folle intrigue mettant en scène un Foggy voulant se faire passer pour le fabuleux Daredevil aux yeux de la belle Karen Page, que l'on pouvait lire dans le deuxième intégrale, on se retrouve ici encore avec une intrigue folle.. mais clairement moins jubilatoire. Cette fois, Matt prend la décision de se créer une troisième identité.. en la personne de .



• Si la mise en scène du collègue et ami de Matt Murdock était saugrenue, elle avait au moins le mérite de faire sourire et d'être relativement courte, cette nouvelle intrigue est malheureusement beaucoup plus longue, et très lourde au fil du récit.. Peu convaincante et offrant des situations grotesques , cette nouvelle identité créer plus de malaise que de rire, Matt Murdock se perd complétement en jouant ce personnage, lui donnant bien trop d'importance et d’intérêt. Si j'apprécie les comics de cette époque où les intrigues sont tiré par les cheveux et gaguesques, il y a une limite à ce genre.



• Globalement les chapitres ne sont pas incroyables, en grande partie à cause de cette sous-intrigue de troisième identité, mais aussi car les vilains rencontrés deviennent peu remarquables.. Les derniers chapitres remontent grandement le niveau, offrant des intrigues et des combats plus intéressants que ces prédécesseurs. On y appréciera une superbe intervention de Foggy, inattendue, et qui nous refait apprécier le personnage qui était depuis quelques temps catalogué à son rôle d'amoureux jaloux. Karen Page n'évolue pas et reste un personnage très fade dans sa personnalité. Les apparitions de super-héros sont plutôt nombreuses, elle reste néanmoins anecdotiques, peu intéressantes, si ce n'est celle de Ka-Zar, qui est un personnage intriguant tant il a évolué tel un électron libre, inexplicable, à cette époque. Entre Daredevil et les X-Men, je l'ai régulièrement retrouvé dans mes lectures et je pense que je finirais par tenter d'en lire indépendamment les aventures pour connaître ses véritables débuts et ses dernières itérations.



• Nouveau dessinateur en vue ! Et celui-ci nous offre des dessins d'une très bonne qualité, avec des visuels superbes. Chorégraphies parfaitement exécutés, paysages et panoramas magnifiquement travaillés.. c'est vivant et coloré à souhait ! Certains visuels sont particulièrement appréciables.



• Le premier chapitre annuel est plutôt sympa, pas grandiose, mais divertissant. La ré-apparition de vilain ayant croisé la route du justicier sans peur nous rappel tout de même que certains d’entre eux sont vraiment oubliables, d'autres un peu moins. J'ai été déçu de revoir , je trouvais sa dernière apparition et ses choix intéressants et aurait apprécié de ne pas le revoir avec ce syndrome du méchant qui revient pour sa revanche sans réel approfondissement ou avoir une intrigue plus originale à son sujet. C'est une situation classique des comics de ces années là, que je déplore tant on y perd un certain potentiel..



• Petit clin d’œil avec l'apparition de Stan Lee, et la mention de Gene Colan dans l'un des chapitre !



• L'intégrale reste lisible, mais deviens suffoquant à chaque apparition de ce personnage créer par Matt Murdock, et j'espère vraiment le voir disparaitre prochainement.. Les deux derniers chapitres redonnant espoir, j’attends de lire la suite des aventures du justicier !
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Tomb of Dracula: Day of Blood, Night of Red..

Ce tome contient une histoire complète mettant en scène des personnages étant apparus dans la série initiale de 1972. Il contient les 4 épisodes doubles, initialement parus en 1991, écrits par Marv Wolfman, dessinés par Gene Colan, encrés par Al Williamson et mis en couleurs par Lovern Kindzierski. Il comprend également le texte de 2 pages écrit par Peter Sanderson et paru dans Marvel Age 105, contextualisant le récit par rapport à la série originelle, avec quelques phrases de Marv Wolfman. Il se termine avec la reproduction de 4 planches originales en noir & blanc, et des couvertures des épisodes 2, 3 et 4, sans logo, ni texte.



En Enfer, Asmodeus reprend le contrôle et met en œuvre les conditions de retour du mal incarné sur Terre. Dans la région de Washington D.C., sous un pont, Rebecca Glass (Becky) se déshabille sous les yeux de sa copine Lila. Elle a décidé d'accomplir le rituel étudié avec un de leur professeur. Lila ne souhaite pas y participer et la laisse seule. Le rituel aboutit à sa possession par une entité démoniaque. Dans son esprit, Marlene McKenna voit Quincy Harker attaquer Dracula, avec un épieu effilé en argent. Dracula le saisit dans son fauteuil roulant et lui plante son épieu dans le crâne, le tuant net. Dans les rues d'une autre ville, Dracula traque Marlene, l'accule dans un coin, lui fait goûter le sang séché sur l'épieu, se coupe une veine du poignet et fait dégouter son sang dans la bouche de Marlene. Puis il se penche pour l'embrasser. Marlene se réveille sur un lit d'hôpital dans un laboratoire, où elle est monitorée par le docteur Gregor Smirnoff et son assistante. Elle lui raconte le contenu de son cauchemar. Il la raccompagne jusqu'à sa voiture, lui rappelant que cela fait 40 ans qu'il étudie les rêves paranormaux, et lui conseillant de parler de ces séances à son mari. En conduisant, l'esprit de Rachel van Helsing lui apparaît : Marlene perd le contrôle de sa voiture et percute un camion.



Frank Drake se rend à l'hôpital en urgence pour voir sa femme Marlene après son accident de voiture. Une infirmière indique à Frank qu'il faut du repos à Marlene, et des bains chauds pour se détendre. Il faut également qu'il se rende à l'accueil pour accomplir les formalités administratives. Enfin, Frank Drake emmène Marlene en fauteuil roulant jusqu'à sa voiture. Sur la route, elle lui raconte ses réminiscences lors des expériences avec le docteur Smirnoff. Drake regrette de lui avoir parlé de son passé. Arrivés chez eux, Frank va se faire couler un bain, en indiquant à Marlene que ce sera son tour après. Pendant ce temps-là, elle consulte l'album photo souvenir de Frank, regardant les photographies de Blade, Taj Nital, Quincy Harker, Rachel van Helsing. Quelques jours plus tard, les époux Drake participent à une soirée donnée chez Gregor Smirnoff. Marlene fait un malaise, et voit Rachel van Helsing tuer Dracula.



Dans les années 1970, l'éditeur Marvel Comics lance plusieurs titres d'horreur avec succès, dont la première série de Tomb of Dracula. Celle-ci compte 70 épisodes publiés de 1972 à 1979. À partir du numéro 7, l'équipe artistique est composée de Marv Wolfman (scénario), Gene Colan (dessins) et Tom Palmer (encrage). Au fil des histoires, la distribution se compose des personnages principaux qui sont Vlad Dracula, Quincy Harker, Rachel van Helsing, Blade (Eric Brooks), Frank Drake, Hannibal King, Taj Nital, Lilith, Deacon Frost, Harold H. Harold, Janus. Les fans de cette série attendaient donc beaucoup de cette nouvelle histoire réalisée par le scénariste original et le dessinateur original, l'encreur et le coloriste étant 2 professionnels chevronnés. Par la force des choses, le lecteur se demande si les créateurs vont revenir avec une approche inchangée, voire passéiste, ou s'ils vont essayer de moderniser leur narration, soit parce qu'ils ont eux-mêmes évolué, soit pour être dans l'air du temps ou répondre aux exigences des responsables éditoriaux.



Au bout de quelques pages, le lecteur constate que Lovern Kindzierski utilise régulièrement des couleurs vives (vert, rouge, jaune) en cohérence avec le beau temps, mais en décalage avec la nature gothique du récit, et les situations horrifiques. S'il a eu l'occasion de lire des épisodes de la série originelle, il remarque également qu'Al Williamson ne restitue pas aussi bien que Tom Palmer la fluidité des courbes de Colan, qui donnent toute la fluidité aux mouvements. Au cours du premier épisode, il se retrouve également déconcerté par le placement de quelques phylactères. Ça commence lors du rituel sous le pont, avec 2 bulles qui masquent la poitrine dénudée de Kelly. Ça recommence lorsque Frank retire la chemise de Marlene pour l'aider à entrer dans la baignoire, et lors d'une cérémonie où tous les participants sont nus. Ce qui surprend réside dans le fait qu'à l'époque cette histoire est publiée par Epic Comics, la branche adulte de Marvel, et qu'à l'évidence les phylactères ont été positionnés a posteriori pour masquer cette partie du dessin, comme si les responsables éditoriaux étaient revenus en arrière, sans vouloir faire retoucher les cases. Cette caractéristique disparaît dans les 3 épisodes suivants, la consigne ayant été passée à l'artiste de ne plus représenter la nudité.



Dès la deuxième séquence, celle du suicide, Marv Wolfman installe une ambiance malsaine : des individus tombent sous la coupe de l'influence de Dracula, et leur vie s'en trouve affectée pour le pire, sans que leurs efforts n'y puissent rien changer. Marlene McKenna se retrouve aspirée dans le sillage de Dracula sans avoir rien demandé. Frank Drake replonge dans le chaos de son ancienne vie, ses amis pouvant se retrouver à la merci de Dracula d'un instant à l'autre, sûrs de payer le prix fort, souvent une mort atroce. Le premier cauchemar de Marlene McKenna s'avère effectivement immonde, avec cet échange de fluide corporel (le sang) qu'elle est obligée d'avaler, les dessins montrant son impuissance, la force exercée par Dracula au point que les cases s'en retrouvent inclinées, avec des gros plans plaçant le lecteur au plus près de des visages habités par des émotions intenses, la bestialité de Dracula, la souffrance de Marlene. La simple idée du retour de Dracula provoque des actes autodestructeurs et agressifs. L'artiste montre une femme se mutilant le visage avec un rasoir devant son miroir. Il ne se focalise pas sur une description gore : il montre les expressions démentes du visage, la trace de sang attestant du résultat, plutôt que la peau tranchée. D'ailleurs quand il s'essaye à une horreur plus corporelle, Gene Colan n'est pas très convainquant donnant plus un résultat grotesque qu'effrayant (l'œil hors de son orbite de la stripteaseuse).



Dracula revient et il incarne toujours une bestialité brutale, une virilité qui s'impose aux femmes, une séduction vénéneuse et animale, un égocentrisme nourri par un sentiment de supériorité légitimé par une existence de plusieurs siècles, une infestation de l'âme. Gene Colan le dessine dès la page 2, avec son costume bleu nuit intemporel et son grand manteau faisant penser à une cape. Il faut attendre la fin du premier épisode pour qu'il revienne, avec sa langue allongée et obscène, des vers tombant de ses mains et de son visage, évocateurs de la putréfaction des chairs à laquelle son corps a été soumise pendant ces années passées en terre. Gene Colan se lâche à plusieurs reprises avec un visage déformé, des yeux habités par des flammes intenses, des canines allongées et acérées au point de ne pas pouvoir tenir dans la bouche, la chair du visage en putréfaction après un combat terrible. Plus que jamais ce personnage apparaît comme un croisement entre une force de la nature et une entité maléfique souillant tous ceux qui sont touchés par sa sphère d'influence. Il n'y a que son costume que l'artiste a du mal à gérer entre celui qu'il portait dans les années 1970, et un costume moulant totalement hors sujet dans le dernier épisode.



Dans un premier temps, Marv Wolfman déploie des efforts importants pour pouvoir présenter ses personnages, informer les lecteurs qui ne les connaissent pas, installer la dynamique du récit. Il semble hésiter entre les conventions habituelles du genre, et une interprétation un peu différente. Il y a donc un professeur d'université en provenance de la Russie qui se livre à des expériences plus ou moins consenties, dans la mesure où il manipule ses élèves et il ment par omission à Marlene McKenna. Il y a des pratiques occultes, avec cérémonie de type sataniste, le château de Dracula, le cercueil avec de la terre natale au fond, et Blade qui continue de pénétrer dans chaque pièce en défonçant la porte à coup de pied. Ce mode d'ouverture fait penser au lecteur que Blade est bloqué dans le passé, incapable d'évoluer, reprenant la lutte contre Dracula comme il la menait 12 ans auparavant. Dans le même temps, le scénariste montre que les choses ont changé. Pour commencer, Dracula se heurte à la libération des mœurs et à la libération des femmes, même si sa puissance de séduction reste toujours autant abjecte. Il a du mal à croire qu'autant de personnes puissent consommer des drogues récréatives. Il est écœuré par la société de divertissement. Il ne comprend pas comment l'information est devenue si facilement accessible. Dans le même temps, ses ennemis profitent de l'accroissement de la connaissance pour utiliser des méthodes scientifiques afin d'analyser ses effets, en particulier les transformations dans le sang provoquées par ses morsures. Le lecteur sent que l'auteur souhaite confronter le personnage à la modernité, et que l'apparence plus radicale de Dracula (à commencer par sa langue) constitue une adaptation à des temps nouveaux.



Alors que Dracula se nourrit de ses victimes, pas seulement de leur sang, mais aussi leur force vitale, la corruption déjà présente dans l'humanité semble à son tour le dévorer. Du coup, le récit correspond bien à une version en évolution du personnage qui doit s'adapter à une nouvelle époque, à des nouveaux us et coutumes. Cependant, la narration semble hésiter entre une version tout public, et une version plus adulte, graphiquement, mais aussi dans les phrases d'exposition. L'approche adulte souffre régulièrement d'un mode narratif laborieux, diminuant d'autant son impact. Pour autant, il y a de nombreux moments mémorables : Dracula faisant couler de son sang dans la gorge de Marlene, l'automutilation devant le miroir, la langue obscène de Dracula, les individus présents dans la boîte de striptease s'en prenant à Dracula, Lila s'unissant à Dracula, le visage de Dracula dans la pénombre (malgré un vert vif totalement déplacé). Le lecteur ressort de cette lecture, mis mal à l'aise à la fois par l'intensité du mal qui émane de Dracula et la manière dont il contamine les individus, à la fois parce que des maladresses le tirent de sa lecture de manière chronique (les couleurs, des phrases datées, quelques visuels à la limite du ridicule). Cette évolution du personnage fonctionne parfois terriblement bien, et parfois retombe 20 ans en arrière.
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Iron Man - Intégrale, tome 2 : 1964-1966

J'ai commencé à lire les aventures d'Iron Man dans le désormais mythique magazine Strange. J'aime à y revenir de temps en temps grâce aux intégrales Panini. Ce présent opus contient des épisodes antérieurs à ceux que j'ai lus, de ce fait l'effet nostalgie ne joue pas à plein et je n'ai pas complètement pu l'apprécier. Les dessinateurs ne sont pas les meilleurs de la série: Don Heck a un trait assez grossier; Gene Colan est excellent mais son style est plus adapté à Daredevil. Les histoires se complexifient par rapport aux débuts mais on est encore loin de l'Age d'Or peint (toujours subjectivement) par George Tuska puis le génial John Romita Jr. Mais foin de critiques négatives, je n'ai pas boudé mon plaisir et j'en redemanderai à l'occasion.
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La malédiction de Dracula

Encore un petit bijou ! Edité en France en 1999 ( Vertige Graphic ) quelle bonne idée... Aux dessins, une de mes idoles : Gene Colan. Au scénario : le grand Marv Wolfman. Tous deux ont œuvré sur Dardevil dans Strange à différentes époques ( les anciens et fins connaisseurs savent de quoi je cause ;-) et le super duo a rendu fou les mordus des histoires du Comte des Carpathes avec " Tomb of Dracula ".

Ici, l'aventure nous transporte à San Francisco. Ressuscité, Dracula, inlassablement prêt à tout pour régner et pour saigner qui bon lui semble, se mêle à la politique et aux élections sénatoriales. Mais, Jonathan Van Helsing a lui aussi la dent dure et ne laissera pas faire le Comte, et voudra lui régler son compte... :-( Oui je sais, pauvre jeu de mot... Cet Album est magnifique ! Tout au crayon noir, et le découpage des cases et juste inventif et sublime... pour ceux qui aiment le genre, allez-y. Mangez-en c'est du bon...
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Tales of the Batman: Gene Colan Vol. 2

Ce tome fait suite à Tales of the Batman - Gene Colan Vol. 1 (Batman 340, 343 à 345, 348 à 351, Detective Comics 517, 520, 523, 528, 529) qu'il n'est pas nécessaire d'avoir lu avant. Il contient les épisodes 373 de la série Batman, 530 à 538 et 540 à 543 de la série Detective Comics, ainsi que 297 & 299 de la série World's finest Comics, initialement parus en 1983/1984, tous dessinés par Gene Colan. Ces épisodes ont été écrits par Doug Moench, à l'exception des 2 épisodes de World's finest Comics écrits par David Anthony Kraft. L'encrage est réalisé par Dick Giordano (Detective Comics 530), Alfredo Alcala (Dectective Comics 531, 534, 543, World's finest 297, Batman 373) Bob Smith (Dectective Comics 532, 533, 535 à 538540 à 542), Steve Mitchell (World's finest 299).



Le principe de ces anthologies est de réunir des épisodes dessinés (ou écrits) par un même artiste, sans se soucier d'avoir des histoires complètes. Au gré de ces 16 épisodes, Batman (Bruce Wayne) et Robin (Jason Todd) sont confrontés à différentes menaces. Jason Todd a décidé de s'enfuir du manoir Wayne, se sentant regardé avec condescendance, pendant que Jason Knight passe au tribunal et que Nocturna (Natalia Knight) continue de dérober des bijoux. Jason a rejoint le cirque alors qu'y opère un criminel qui se fait appeler Chimera. Joker a décidé de fonder son propre pays dans la jungle du Guatemala et il a réussi à capturer Vicki Vale. Batman vole à son secours. Un gang de 4 cambrioleurs s'est introduit dans l'hôpital où se trouve alité James Gordon suite à de graves blessures : Barbara Gordon s'y trouve aussi. Batman et Superman doivent lutter contre des envahisseurs venant d'une autre dimension. Poison Ivy a réussi à créer des hommes plantes dotés de conscience et entièrement à ses ordres.



Crazy Quilt a réussi à blesser Robin, et Batman est bien décidé à l'arrêter pendant que Alfred Pennyworth accueille Julia Remaque (sa fille) au manoir Wayne. À Montréal, Batman se heurte à une cellule terroriste et à Deadshot (Floyd Lawton), pendant que Julia Remarque se lance à la recherche de celui qui l'a élevée. À Gotham, Batman suit Sixto dans les égouts pour retrouver un cadavre. Dans la prison de Gotham, Collins se rend compte que Thomas Blake est en liberté et qu'il va s'emparer du butin de son dernier casse ; il décide de s'évader et de revêtir le costume de Catman. Scarecrow (Jonathan Crane) a construit un nouvel appareil pour instiller la peur ; il compte bien s'en servir pour assassiner Joker dans sa prison. Batman et Robin vont devoir affronter leurs peurs. Penguin (Oswald Cobblepot) a réussi à dérober les plans d'une arme secrète de l'armée américaine qu'il compte revendre aux russes : Batman le poursuit jusqu'en Antarctique. Amanda Croscz est une assistante sociale et elle a conclu des signalements du collège que Jason Todd doit être retiré de la responsabilité de Bruce Wayne. Un contrat a été passé sur la tête d'Harvey Bullock. Vicki Vale ne sait plus trop où elle en est dans ses sentiments pour Bruce Wayne. Nightshade (Sturges Hellstrom) a pris la place de Jason Knight auprès de Nocturna, et a décidé d'organiser un vol à une soirée dans une maison hantée.



En commençant ce tome, le lecteur sait qu'il ne doit pas s'attendre à des récits complets, puisque les épisodes sont piochés dans chaque série sur le critère qu'ils sont dessinés par Gene Colan. Ils sont présentés par ordre chronologique de parution et il finit par se dessiner un tableau de la continuité de Batman à cette époque. Il est possible de mettre de côté les 2 épisodes de World's Finest, les seuls à ne pas être écrits par Doug Moench. Ils s'intègrent dans une histoire plus longue, qui se conclut dans l'épisode suivant (numéro 300) de la série. Le scénariste a imaginé une intrigue qui fonctionne bien, et les très brefs rappels en début d'épisode suffisent pour comprendre la situation de départ et les enjeux. Le lecteur apprécie le naturel avec lequel Kraft sait faire en sorte que Batman apporte de l'aide à Superman, malgré le différentiel de pouvoirs entre les 2. Il se laisse prendre au jeu jusqu'à connaître la résolution, même si les cartouches de texte et les bulles de pensée ont tendance à être un peu trop explicatifs. Le reste est donc écrit par Doug Moench, ce qui assure une forme de cohérence à la situation générale. Le lecteur retrouve plusieurs personnages habituels de la série.



Au début du tome, James Gordon est dans le coma, sur son lit d'hôpital, à la suite d'une grave blessure. À la fin du tome, il a retrouvé un état de santé normal. Harvey Bullock apparaît dans quelques épisodes, à la fin, victime d'un contrat passé sur sa tête, mais sans beaucoup de réelle personnalité. Alfred Pennyworth a été rejoint par sa fille qu'il avait abandonnée pour être élevée par un autre homme. Ils se conduisent en adulte, Julia faisant contre mauvaise fortune bon cœur et acceptant de voir les qualités dans son père biologique. Vicki Vale joue le rôle de demoiselle en détresse au début, puis de jeune femme ne sachant plus trop que penser de Bruce Wayne sur le plan affectif. Sans surprise, ce sont donc Bruce Wayne et Jason Todd qui bénéficient de plus de place pour exister. Wayne est surtout cantonné à son rôle de superhéros. Il n'y a que lorsque la garde de Jason lui est retiré qu'il a une réaction émotionnelle plus vive. Au début du tome, Jason est encore novice dans le rôle de Robin et il éprouve des difficultés à se positionner par rapport à la tutelle de Wayne, sa réticence à le mettre en danger, son cadrage assez directif dans ses activités. Par la suite, il se coule dans le moule de la fonction de Robin sans faire montre de beaucoup de personnalité.



Du fait de la nature de l'anthologie, il arrive que le lecteur n'ait pas la fin de l'histoire, mais ça reste assez rare, car il n'y a finalement que l'histoire de World's Finest qui reste sans clôture. En revanche, il arrive régulièrement qu'un fil narratif secondaire sur la relation entre 2 personnages aboutissent dans un épisode non contenu dans ce tome. En fonction de sa familiarité avec les personnages secondaires des séries Batman, le lecteur peut se trouver décontenancé s'il y en a un qu'il n'a jamais croisé. Parmi tous les personnages, il n'y a que Bill Modell qui arrive comme un cheveu sur la soupe et pour lequel l'épisode correspondant (Detective Comics 541) ne contient pas assez d'information pour comprendre pleinement ce dont il retourne. Pour le reste, Doug Moench écrit essentiellement des histoires policières avec leur quota d'action fixé pour chaque épisode de superhéros, avec souvent un combat final pour dénouer les fils de l'intrigue et amener une résolution définitive. Lui aussi inclut de copieuses explications pour être sûr que les lecteurs les plus jeunes comprennent tout. En fonction de son état d'esprit, le lecteur peut être sensible à l'inventivité de certaines histoires : Joker fondant son propre pays, l'histoire personnelle de Sixto, l'ange gardien de Collins qui s'est habillé en Catman, le décalage d'une aventure de Batman au pôle Sud, le retrait de la garde de Jason.



Bien évidemment, le lecteur est plus venu pour les dessins de Gene Colan, que pour une éventuelle histoire extraordinaire. Il apprécie de pouvoir découvrir à quoi ressemblait les histoires de Batman peu de temps avant Crisis on infinite Earths (1985, par Marv Wolfman & George Perez), mais il est surtout intéressé par Batman mis en image par le maître du mouvement qui a marqué à tout jamais le personnage de Dracula avec la série écrite par Marv Wolfman : Tomb of Dracula. Il observe que l'encrage n'est pas réalisé par Tom Palmer, mais Bob Smith et Steve Mitchell sont les encreurs attitrés de Colan pour les récits DC. Ils encrent de manière un peu sèche ses dessins, sans magnifier les aplats de noir comme pouvait le faire Palmer, sans leur donner la même fluidité. Les dessins de Colan prennent tout de suite beaucoup plus d'épaisseur quand ils sont encrés par Alfred Alcala, le roi de la texture, dont l'encrage complémente bien les dessins de Colan. S'il a découvert Gene Colan avec la série Tomb of Dacula, le lecteur espère une même interprétation teintée de gothique pour Batman qui est également un personnage de la nuit. Il découvre ou se rappelle que la mise en couleurs de l'époque utilisait des teintes encore assez vives pour les comics mensuels de superhéros, ce qui va à l'encontre d'une interprétation d'une créature de la nuit.



Au fil des épisodes, le lecteur retrouve les postures de personnage propres à Gene Colan, souvent dans le mouvement, avec le pli des vêtements accentuant chaque geste. Il retrouve son utilisation des cases biseautés ou un petit peu de travers pour également accompagner un mouvement. Il apprécie sa capacité à intégrer quelques accessoires pour donner vie à un bureau ou à un aménagement intérieur. Les scènes en civil sont remarquables de vie, avec un art du placement des personnages sur la scène et de d'angle de prise de vue pour donner largement à voir au lecteur. Il retrouve quelques cases composées d'images juxtaposées ans bordure entre elles pour transcrire un état d'esprit. Les prises de vue des affrontements physiques sont conçues de manière à montre l'enchaînement des coups. Il est visible également que Gene Colan se coule dans le moule pour respecter les conventions visuelles des comics de superhéros. Il ne s'agit pas d'un comics d'horreur comme celui de Dracula, et l'attendu du lecteur est différent. Du coup, il a mis la pédale douce sur les éléments horrifiques à commencer par la dimension gothique, au profit de poses plus superhéroïques, avec parfois des postures pouvant évoquer Jack Kirby (le choc des coups portés), Neal Adams pour les angles de vue, ou Jim Aparo. Le lecteur éprouve la sensation que Gene Colan met un point d'honneur à réaliser des planches répondant aux critères attendus pour les comics de superhéros, évitant sciemment de reproduire les effets de Tomb of Dracula.



Ce recueil tient les promesses de son titre : que des épisodes de Batman dessinés par Gene Colan. La presque totalité des épisodes étant écrite par Doug Moench (sauf 2), leur lecture donne une impression de cohérence globale, même si certains fils narratifs secondaires se perdent en route. Le lecteur peut donc se faire une idée des histoires de Batman peu de temps avant la grande remise à zéro de l'univers partagé DC en 1984. S'il connaît bien les planches de Gene Colan, le lecteur regrette au moins un peu qu'il se soit montré trop professionnel, se conformant aux conventions des superhéros, au point de perdre un peu de saveur dans sa personnalité graphique. 3 étoiles pour un lecteur de passage, 4 étoiles pour un lecteur qui avait besoin de sa dose de Gene Colan car le travail de reprographie est d'excellente qualité. Pour DC Comics, Gene Colan a également réalisé les 14 épisodes de la série Night Force by Marv Wolfman and Gene Colan: The Complete Series écrits par Marv Wolfaman, reformant ainsi le duo créatif de la série Tomb of Dracula.
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Je suis Captain America

Dans ce recueil d'histoires retraçant les principales aventures de Captain America, on découvre que ce héros, apparu pour la première fois en 1940, a su devenir un véritable porte-étendard des super-héros américains, mais surtout qu'il a su se moderniser pour garder ce côté populaire et attractif.



Né sous l'égide de l'éditeur Timely comics, un jeune juif, Joe Simon décide de créer un héros combattant l'oppresseur nazi. Aidé de Jack Kirby, il ne sait pas encore que ce personnage atteindra des sommets de popularité et fera vendre des millions de titres. Né durant l'époque dit de l'âge d'or, on sent déjà le potentiel de ce héros au service de la liberté et pas seulement à la bannière étoilé.

Les différentes histoires sont entrecoupées d'explication sur l'univers de la Légende Vivante, de son implication dans les Avengers, de ses histoires amoureuses et également de ses changements de costumes/aventures.



Une anthologie plutôt bien faite (surtout pour les néophytes) qui rend hommage à cette icône américaine et permet de retracer son parcourt au travers des différentes époques (ah les années 80 !)
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Howard the Duck: The Complete Collection Vo..

Ce tome fait suite à Howard the Duck: The Complete Collection Volume 1 (épisodes 1 à 16, annuel 1, et autres) qu'il n'est pas indispensable d'avoir lu avant. Il comprend les épisodes 17 à 31 de la série mensuelle, ainsi que Howard the duck magazine 1, initialement parus entre 1977 et 1979. Steve Gerber a écrit les épisodes 17 à 27, et 29. L'épisode 28 a été écrit par Marv Wolfman, avec des dialogues de Mary Skrenes. L'intrigue de l'épisode 29 a été imaginée par Mark Evanier. Les épisodes 30 et 31 et le numéro 1 du magazine ont été écrits par Bill Mantlo. Les épisodes 17 à 20 et 25 à 27 ont été dessinés par Gene Colan et encrés par Klaus Janson. Carmine Infantino a dessiné les épisodes 21 (encré par Klaus Janson) et 28 (encré par Frank Giacoia). Val Mayerik a dessiné les épisodes 22 (encré par William Wray) et 23 (encré par Mayerik). L'épisode 24 a été dessiné par Gene Colan et encré par Tom Palmer. L'épisode 29 a été dessiné et encré par Will Meugniot. Enfin les épisodes 30 et 31 ont été dessinés par Gene Colan et encrés par Al Milgrom. Le magazine 1 est en noir & blanc, avec des dessins de Michael Golden encré par Klaus Janson, puis de Gene Colan encré par Bob McLeod, puis par Dave Simmons.



Le docteur Bong est apparu sur un navire de croisière et a enlevé Howard et Beverly Switzler pour les emmener dans son château perché sur une montagne rocheuse. Il prend Beverly à part pour lui raconter l'histoire de sa vie, et il confie Howard aux bons soins de Fifi, une cane anthropomorphe, mais avec une taille d'humaine et de belles courbes. Le docteur Bong confie à Beverly sa réelle identité Lester Verde et comment il en est venu à adopter cette étrange identité masquée. Howard réussit à s'enfuir du château avec l'aide de Fifi, mais il a été transformé en un véritable humain, avec seulement quatre doigts à chaque main.



Ayant retrouvé sa forme de canard, Howard va se retrouver à faire la plonge dans un bar, et à affronter un nettoyant pour toutes les surfaces, ayant une forme anthropomorphe. Par la suite, il est enlevé par l'esprit de Dakim, et il accompagne Jennifer Kale et Korrek dans une aventure spatiale. En revenant d'avoir sauvé l'univers, il se demande ce qu'il va bien pouvoir faire de sa vie. Il va encore se retrouver enrôlé de force dans le Crique du Crime de Maynard Tiboldt (Ringmaster). Enfin le docteur Bong va revenir à la charge et Howard va se voir doté d'une armure technologique, aux options pas tout à fait comparables à celle d'Iron Man.



Le premier tome de ces rééditions avait permis au lecteur de découvrir les obscures origines d'Howard le canard, dans les pages de la série Man-Thing, puis la première partie de ses aventures écrites par son créateur Steve Gerber. Ce deuxième tome contient la deuxième partie des épisodes écrits par Gerber, avant qu'une dispute entre lui et les responsables éditoriaux ne l'amène à claquer la porte, abandonnant sa création contre sa volonté, et la laissant entre les mains de Bill Mantlo. En regardant qui a fait quoi dans les pages de titre, le lecteur se rend compte (ou se souvient) qu'à l'époque certains scénaristes de Marvel pouvaient être leur propre responsable éditorial sur leur série. Cela explique comment Steve Gerber a pu réaliser des épisodes aussi atypiques par rapport à la production de cet éditeur. Lorsque Jim Shooter a pris les responsabilités d'éditeur en chef de Marvel, il a rétabli la fonction de responsable éditorial sur chaque série, en leur fixant des directives, ce qui a participé au départ de Steve Gerber de sa série.



Effectivement dans cette dizaine d'épisodes écrits par Steve Gerber, il continue à réaliser une œuvre très personnelle avec un canard anthropomorphe et en respectant les spécificités des comics de superhéros, enfin quelques-unes. Howard n'a pas de superpouvoirs de type offensif, mais il dispose d'une langue bien pendue et d'un regard décillé sur le monde qui l'entoure. Il y a bien un supercriminel, le docteur Bong, et de la technologie d'anticipation peu crédible. Mais le docteur Bong est déjà une parodie bien décalée, un supercriminel à tête de cloche (une vraie cloche dans les 2 sens du terme), qui se tape sur la tête pour déclencher ses superpouvoirs, ces derniers ne semblant pas connaître de limite. Les supercriminels du cirque du Crime sont traités de manière plus classique, mais il y en a quand même un qui arrive à se plaindre de la situation économique. La dame persuadée d'une conspiration pour voler les reins des humains est de retour, et Howard se retrouve embringué dans une parodie de Star Wars qui n'en est en fait pas du tout une.



Comme dans le premier tome, Steve Gerber se sert de la série comme d'une thérapie pour exposer quelques-unes de ses opinions et de ses états d'âme, non pas à l'état brut du ressenti, mais avec une réflexion. La récupération de quelques éléments visuels de Star Wars (le premier Épisode IV : Un nouvel espoir, 1977) commence en fait avec le retour de personnages issus de Man-Thing by Steve Gerber: The Complete Collection Vol. 1, rappelant le lien entre Howard et cette série. Bien vite, l'histoire se transforme en une métaphore sur la commercialisation outrancière des produits dérivés, avec une pique supplémentaire contre les californiens qui incarnent une race d'êtres humains uniquement dans le paraître, se soumettant sciemment aux diktats de l'apparence, sans aucune réflexion quant au système auquel ils participent et qu'ils entretiennent. On est loin de la simple récupération d'un succès populaire pour profiter de sa notoriété.



Alors même que le lecteur suit les aventures du canard, avec des affrontements physiques et des ennemis, il plonge dans les dialogues et dans les pensées d'Howard, découvrant un personnage (et donc un auteur) qui s'interroge sur la condition humaine, sur l'absurdité de son existence, sur la bizarrerie de tout ceux dont il croise le chemin, sans parler de la sienne (un canard prisonnier d'un monde qu'il n'a pas créé). Le lecteur découvre l'origine secrète du docteur Bong, à la fois très en phase avec le pauvre individu méprisé qui cherche à prendre sa revanche sur le monde, à la fois une critique acerbe contre le journalisme sensationnaliste, déconnecté des faits, et une attaque en règle contre les individus qui se font mousser en calomniant les autres. Le scénariste en rajoute une couche plus discrète avec les formes de Fifi, calquées sur une silhouette féminine parfaite, en décalage avec la forme de canard d'Howard, plus animale, comme si les femmes devaient conserver leur beauté physique quelle que soit leur nature. Au fil de ces épisodes, Steve Gerber donne son avis sur les ligues morales tentant d'aseptiser la réalité et donc d'imposer une norme à laquelle tout individu doit se plier, sur les mécanismes du show business et sur la réalité derrière l'image d'une star, sur la manière de transformer une cause charitable (une maladie incapacitante) en spectacle éhonté. Il se pose des questions existentielles comme celle d'être un individu dans une société consumériste, de savoir quoi faire après avoir accompli un acte remarquable ou atteint un objectif essentiel, ou encore d'être considéré par son entourage comme quelqu'un avec une attitude trop souvent négative.



En même temps, Steve Gerber ne donne jamais l'impression de se prendre au sérieux. Pour commencer, il a choisi un canard anthropomorphe comme personnage principal, ce qui constitue une image irréaliste, enfantine, et donc pétrie de dérision. Ensuite, ce scénariste se montre régulièrement très drôle, que ce soit de manière visuelle (un face à face entre Howard et Bong dans une minuscule salle de bain avec un joli rideau de douche), ou avec un produit nettoyant multi-usage qui acquiert une forme humaine et une forme de conscience. Les récits comprennent également des éléments plus réalistes, comme les prostituées ou les revendeurs de drogue dans un quartier mal famé, ou encore le choix très pragmatique de Beverly Switzler quant à son mariage arrangé. La personnalité de Steve Gerber s'exprime en toute liberté dans ces épisodes, et il est à nouveau possible de dire qu'Howard le canard c'est lui.



En consultant rapidement la page de garde, le lecteur est rassuré de voir que Gene Colan a illustré 8 des épisodes écrits par Steve Gerber. Il retrouve ces formes aux contours pas toujours très bien finis, ou en tout cas présentant des angles inattendus, des détails de forme pas forcément réalistes. Il retrouve également cette propension à utiliser des cases en trapèze pour accentuer les mouvements des personnages. Pour une raison non explicite, Gene Colan en diminue leur proportion pour presque ne plus les utiliser arrivé à moitié du tome. À l'exception du docteur Bong et des criminels du Cirque du Crime, les personnages ont une morphologie réaliste. En particulier il croque quelques rombières très convaincantes. Le dessinateur a également décidé de donner une taille de vrai canard à Howard, ce qui donne lieu à quelques gags visuels du fait de sa petitesse. Grâce à l'implication de Gene Colan, le lecteur promène son regard dans des endroits spécifiques et reconnaissables : les rues de New York, le château médiéval du docteur Bong, plusieurs établissements de restauration, et même leur cuisine, un magasin de vêtements, une banlieue dortoir, un chapiteau de cirque. Étrangement, l'encrage de Klaus Janson convient mieux que celui de Tom Palmer pour donner une apparence légèrement plus dure aux dessins de Gene Colan.



Les dessins de Val Mayerik présentent une esthétique plus classique pour un comics, avec des détails de temps à autres, mais une sensation plus descriptive, et moins vivante que les dessins de Gene Colan. L'épisode 28 est un épisode bouche-trou. À l'époque, les responsables éditoriaux demandaient à une autre équipe artistique de réaliser une histoire en 1 épisode (inventory issue), indépendante de la continuité, susceptible d'être publiée si l'équipe en place sur le titre prenait trop de retard sur les délais. Sur cet épisode 28, Carmine Infantino se montre très convaincant, avec des personnages étonnants (en particulier cette espionne du troisième âge), même si ses décors sont dessinés de manière plus enfantine que ceux de Gene Colan. Marv Wolfman ne s'en tire pas trop mal pour une histoire bien loufoque sous forme de comédie de situation à base d'espionnage, mais dépourvue de l'implication personnelle de Steve Gerber.



L'épisode 29 marque donc le début de la fin pour la carrière de Steve Gerber chez Marvel. Il utilise une intrigue conçue par Mark Evanier, le coscénariste et dialoguiste de Groo de Sergio Aragonés. La narration conserve le mordant et les sarcasmes de Steve Gerber, avec un jeu sur la dualité de l'apparence et de la réalité d'un individu. Will Meugniot (un collaborateur régulier de Mark Evanier sur d'autres séries) réalise des dessins plus descriptifs et plus tassés, plus denses en informations visuelles. Steve Gerber claque alors la porte de Marvel et Bill Mantlo lui succède.



Dans ces 2 épisodes (30 & 31) et le premier numéro sous format magazine, Bill Mantlo ne démérite pas. Il hérite d'une série qui était l'extension de son créateur originel, ainsi qu'une forme de bande dessinée dans laquelle il abordait les sujets qui lui tenaient à cœur. À l'évidence, Bill Mantlo n'est pas Steve Gerber, mais il ne peut pas non plus s'éloigner trop de la dynamique de la série. Il conserve donc ce canard qui parle, ainsi que ses sarcasmes. Il ramène le docteur Bong comme ennemi principal, et il en profite aussi pour rapatrier Beverly Switzler, toute désignée comme second rôle régulier. Il conserve le principe d'intrigues farfelues, Howard héritant d'une armure conçue sur mesure par un inventeur s'appelant Stark, mais très farfelu et sans aucun lien de parenté avec Tony Stark. Ces 2 épisodes se lisent avec plaisir, grâce à l'humour ironique et aux dessins de Gene Colan toujours en forme. Mais le cœur du récit n'y est plus, car Bill Mantlo s'accroche à l'intrigue et aux gags, en s'affranchissant de toute vision personnelle du monde qui entoure Howard. L'histoire en 3 partie racontée dans le magazine relève de la même eau, avec des dessins très agréables. En lisant l'introduction, le lecteur apprend qu'à l'époque il s'agissait d'une forme de consécration pour un personnage d'accéder à un magazine de BD en noir & blanc, car ils étaient destinés à un lectorat plus adulte.



Ce tome se termine avec 6 pages de gags extraits de Crazy Magazine (un décalque du magazine MAD, à la sauce Marvel), une interview de 4 page de Gene Colan & Steve Gerber réalisée en 2008 à l'occasion de la parution de Howard the duck Omnibus et de nombreuses publicités internes dans les comics de Marvel, pour la série et le magazine Howard the duck avec des dessins de Gene Colan, Frank Brunner, Marko Djurdjevic et Frank Cho. La suite des épisodes écrits par Bill Mantlo a également bénéficié d'une réédition dans Howard the Duck: The Complete Collection Vol. 3 (contient Howard the duck Magazine 2 à 7).
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Captain America - Marvel Deluxe, tome 6 : U..

Ce tome constitue une transition entre l'intronisation de James Barnes comme nouveau Captain America et (comme son titre l'indique) le retour de Steve Rogers dans Captain America: Reborn. En plus il contient plusieurs éléments plutôt hétérogènes.



La première partie se compose de 14 pages mélangeant textes et illustrations de Marcos Martin et constituant un rapide historique de la carrière de Steve Rogers. Le texte est très concis et il s'adresse aux lecteurs qui n'ont jamais entendu parler de Captain America. Les illustrations sont dans un style naïf avec une mise en page très élaborée.



Vient ensuite l'épisode 49 de la série mensuelle. Cette partie se concentre sur Sharon Carter dont les souvenirs commencent à remonter à la surface consciente et sur Sam Wilson (Falcon) qui est la recherche du Captain America des années 50 (Bad Cap). On passe ensuite à l'épisode 50 de la série continue qui se focalise sur James Barnes (ex-Bucky, maintenant Captain America) et sur plusieurs de ses anniversaires au travers des années. Les 2 épisodes sont écrits par Ed Brubaker qui maîtrise son sujet et qui sait remettre en valeur Sharon Carter en lui faisant reprendre en main sa vie et laisser derrière elle son statut de victime. Les illustrations sont signées de Luke Ross qui réussit à égaler Steve Epting en terme de composition et qui a trouvé en Rick Magyar un encreur qui sait mettre en valeur ses dessins.



Marvel ayant décidé de reprendre la numérotation originale de la série, on passe ensuite au numéro 600 de la série mensuelle qui se décompose en 3 parties. Tout d'abord, Ed Brbubaker et Jackson Guice nous emmène faire le tour des personnages qui rendent un hommage à Steve Rogers à l'occasion du premier anniversaire de sa mort. L'intrigue générale continue à avancer de manière captivante au fur et à mesure des remémorations de Sharon Carter. Ensuite, Roger Stern a droit à 10 pages pour évoquer les personnages qu'il avait introduits quand il écrivait les scénarios de Captain America. Cet historique mettant en scène Bernie Rosenthal ne parlera pas à tout le monde, mais il est agréable à lire et il dévoile un pan du passé de Steve Rogers sortant de l'ordinaire (Captain America concourant à la présidence des États-Unis). Cet épisode se termine par 10 pages écrites par Mark Waid qui met en scène une vente aux enchères d'objets ayant appartenu à Captain America, avec une apparition de Stan Lee en guest star. Cet intermède est agréable à lire, sans être indispensable.



Et le tome se termine sur l'épisode 601 de 40 pages illustré par Gene Colan. Captain America et Bucky sont confrontés à des vampires dans un village belge en février 1945. Gene Colan est la référence en matière de vampires : jetez un coup d'oeil sur Essential Tomb of Dracula 3. Il signe là des dessins au crayon, sans encrage. Sa mise en page est toujours aussi inventive, sa capacité à rendre le mouvement est de l'ordre du surnaturel. Et Ed Brubaker en profite pour rappeler que pendant la guerre il y a des morts, que James Barnes sait se servir d'une arme à feu et que le Baron Blood fait toujours partie de la continuité de Captain America.



Alors même si ce tome s'apparente à un patchwork, cet état de fait n'a en rien gâché ma lecture grâce au développement de l'intrigue globale réalisé par Ed Brubaker et aux différents illustrateurs très compétents.
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Nous sommes les Gardiens de la Galaxie

Avant d’aller voir les films qui les mettent en scène, je ne connaissais pas ces super-héros devenus aujourd’hui très célèbres. Vous vous en doutez, j’ai adoré les longs-métrages de James Gunn ! 🙂 Du coup, j’avais envie d’en savoir un peu plus sur les héros des films sans pour autant devoir me farcir l’intégralité de leurs aventures – celles-ci remontant à 1969, autant dire que j’en avais pour un moment…



Fort heureusement, les éditions Panini Comics et Marvel proposent une collection d’anthologies qui réunissent plusieurs aventures centrées autour d’un personnage emblématique. Les Gardiens de la Galaxie n’ont pas échappé à cette rétrospective. Avec Nous sommes les Gardiens de la Galaxie, c’est tout un historique de ce groupe si éclectique qui nous est offert.



L’anthologie alterne les aventures dessinées avec des articles, ces derniers permettant d’en savoir plus sur les évolutions qu’ont connu ces super-héros et ainsi d’approfondir sa connaissance du sujet tout en reliant les points entre deux aventures – certaines étant séparées de plusieurs années, on pourrait y perdre le fil sans ces explications complémentaires ! Il faut dire qu’entre leurs débuts et leurs aventures actuelles, les Gardiens de la Galaxie ont connu des compositions très différentes. Ainsi, leur toute première aventure ouvre le bal du volume. On y découvre quatre personnages très différents : Vance Astro, un Terrien du XXe siècle qui a hiberné pendant mille ans pour effectuer un voyage spatial ; Charlie-27, un être génétiquement modifié pour être adapté au climat de Jupiter et qui s’avérera être le costaud de la bande ; Martinex, lui aussi modifié pour être adapté à Pluton et qui a l’apparence d’un être cristallin et enfin Yondu, un alien à la peau bleue et à la crête rouge qui maîtrise des flèches réagissant au son. Ces quatre personnages hétéroclites vont unir leurs forces pour lutter contre les Badoons, des extraterrestres à l’apparence reptilienne qui tiennent l’empire humain (et bien d’autres) sous leur joug.



Comme on peut le voir, de ces quatre membres de base des Gardiens, seul Yondu est encore connu aujourd’hui mais dans un autre rôle ! Au fil de la lecture, j’ai également pu découvrir que, lors de sa première apparition, Groot était loin d’être aussi adorable que dans les films – c’était même un vilain au sens « comics » du terme – mais aussi que Rocket a officié sur un monde où des industriels du jouet se livraient une guerre sans merci (et que Rocket avait une petite copine aussi mignonne que lui puisqu’il s’agit… d’une loutre ! ^^). Le groupe des Gardiens va connaître de nouveaux membres, d’autres vont partir, entre-temps, il y aura eu de nombreux cross-over avec d’autres personnages issus du vaste monde des super-héros. Mais ce n’est qu’arrivée aux dernières aventures contenues dans cette anthologie que l’on découvre enfin Star-Lord et les autres Gardiens actuels. La boucle est bouclée ! 🙂



Nous sommes les Gardiens de la Galaxie est donc, à mon sens, une excellente lecture pour tout fan des films qui n’aurait pas forcément la passion du comics au point de se plonger dans toutes les aventures dessinées de ces super-héros. L’anthologie, en alliant sélection avisée d’aventures dessinées et articles complémentaires, permet de balayer toute l’histoire des Gardiens – de leur création à nos jours, en passant par leurs tribulations éditoriales. De fait, je recommande aussi la lecture de cette anthologie à tout curieux du sujet. Les passionnées de comics tout court pourraient éventuellement être intéressés, eux aussi – peut-être y a-t-il dans la sélection des aventures désormais introuvables sur le marché.



En tout cas, pour ma part, j’ai été ravie de pouvoir découvrir les Gardiens de la Galaxie avec un seul volume – certes conséquent, mais bien plaisant ! 🙂 Seul bémol, s’il faut en donner un, l’anthologie ne permet pas de donner l’intégralité de certaines aventures qui se suivent, donnant ainsi une certaine frustration pour quelques arcs narratifs restés inachevés dans ce volume. Mais, dans le même temps, il fallait bien que l’épaisseur de ce livre conserve des proportions raisonnables donc ce bémol est, au final, aisément pardonné ! 🙂



En bref : I’m hooked on a feeling… 😉 [Lire la critique sur le blog]
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Nous sommes les Gardiens de la Galaxie

Les gardiens de la galaxie, deux films événements, une bande originale qui déchire. Et maintenant un superbe comic qui relate les aventures des touts premiers gardiens de la galaxie qui étaient composées de plusieurs personnages pour certains inconnues de notre génération ainsi que de notre équipe de choc préférer.



Cette anthologie est une mine d'or pour tout fan de l'univers Marvel. Nous apprenons par exemple comment Groot, Rocket et la toute première équipe des gardiens ont été créés. On voit réellement les avancées faites sur le style d'écriture des scénarios et surtout sur le coup de crayon. À la mode à l'époque, criard et de mauvais goût maintenant. J'ai adoré lire ces anciens comics, découvrir les aventures de bon nombre de personnages que l'on connais depuis une dizaine d'années. Capitaine America, La chose, Iron Man...



J'ai réellement savouré ma lecture à partir du comic Gardians of the galaxie : la guerre des étoiles. Le dessin me correspondait mieux et les personnages étant ceux que l'on connais depuis les films, cela a été un véritable plaisir de suivre leurs aventures, retrouver l'humour de rocket, la spontanéité de Drax avec cette phrase culte "On a failli mourir, j'ai vu une lumière... Et dedans il n'y avait personne que je voulais voir". Vraiment un réel bonheur de lecture.



C'est donc un comic que je compte découvrir dans d'autres versions, X-Men en autres. Un livre à offrir à tout fan de Marvel. Pour un prix de 22 euros, nous avons le droit à un comic cartonné travaillé et d'une grande qualité visuelle. Une réelle bible, à lire et relire.
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Captain Marvel - Intégrale, tome 1

Ses débuts ne sont donc pas exceptionnels, loin de là, les scénarios restent dans du Marvel Style très classique, comme on en voyait à cette époque [...] Malgré tout, ce Captain Marvel va vite devenir une figure de proue de cet univers Marvel, gagnant en puissance, en profondeur, au fil des années.
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Captain Marvel - Intégrale, tome 1

En 1977 donc, en pleine période de féminisme, décision est prise par Stan Lee de ramener le personnage au devant de la scène, mais dans un contexte complètement différent. Il s’agit d’une femme, appelée d’abord Miss Marvel. L’idée est originale, car ce personnage, qui a gagné ses pouvoirs lors d’une fusion avec Mar-Vel quelques années plus tôt, dans l’épisode de Novembre 1969 « The Ennemy is Mine », n’a pas conscience de son alter ego terrien, qui n’est autre que la journaliste…Carole Danvers. Si Miss Marvel, scénarisée par Gerry Conway et dessinée dans les premiers épisodes par John Buscema est cependant plutôt sexy dans son costume moulant et largement ouvert, c’est parce que c’est surtout la grande journaliste indépendante blonde et au fort caractère, son alter ego, qui est mise en avant pour apporter le crédit féministe au comics. Et bien que la série continue à développer cet aspect spécifique, que l’on retrouve avec grand plaisir (et beaucoup d’humour) dans le film aujourd’hui, les choses vont, cela dit, connaître pas mal de bouleversements…
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Nous sommes les Gardiens de la Galaxie

Les Gardiens de la Galaxie existent depuis 50 ans puisqu’ils ont effectué leurs débuts en 1969. Et certains de leurs membres sont même antérieurs : le célèbre Groot est ainsi apparu dans les pages de « Tales to Astonish » en 1960 sous la forme d’un végétal extra-terrestre décidé à envahir la Terre.

Les Gardiens eux-mêmes sont rassemblés à la toute fin des années 60 pour combattre les envahisseurs reptiliens Badoons dans le lointain futur, aux alentours de l’an 3 000. A cette époque ils sont les derniers survivants de diverses colonies terriennes et l’équipe comprend Charlie 27, un colosse originaire de Jupiter, Martinex, un plutonien à la peau cristalline, l’archer Yondu et, enfin, un astronaute venu du XXème siècle et ayant passé 1000 ans en hibernation, Vince Astro. D’autres membres, comme l’étrange Star Hawk (surnommé Celui qui sait) vont les rejoindre et les Gardiens, voyageant dans le temps et l’espace, feront des apparitions ponctuelles dans plusieurs publications Marvel, en particuliers lors de la Saga de Korvac où ils sont associés aux Avengers (et réédité dans LES GARDIENS DE LA GALAXIE – INTEGRALE 2).

L’anthologie doit donc effectuer de grands bonds temporels tant les Gardiens ne furent, durant près de quatre décennies, que des vedettes invitées dans les pages de Marvel Super-Heroes, Marvel Two-in-One, Marvel Presents. La plupart des récits dans lesquels ils interviennent constituent, en outre, de grandes et longues sagas, d’où la difficulté coutumière du recueil à sélectionner des histoires qui se suffisent à elles-mêmes. Cependant, dans l’ensemble et grâce aux textes d’accompagnement plutôt bien écrits et éclairants, le lecteur parvient à suivre ces récits dont certains n’ont plus aujourd’hui, il faut bien l’avouer, qu’un intérêt historique pour les plus curieux.

La relance de 2008 sera donc une bénédiction pour les Gardiens qui intègrent à cette époque Star Lord, Drax le destructeur, la dangereuse Gamora, Adam Warlock, Quasar et le mignon Rocket Raccoon, par la suite rejoint par Dragon Lune, Mantis, Groot et même Vance Astro qui assurera une certaine continuité avec la première équipe. Les intrigues sont meilleures, l’action fonctionne, tout comme les notes d’humour, ce qui n’empêche pas cette seconde mouture des Gardiens de ne durer que deux ans, fréquentant les excellents crossovers cosmiques ANNIHILATION.

Il faut attendre 2013, sous la plume de Brian M. Bendis, le scénariste star de la Maison des Idées, pour que les Gardiens trouvent leur formation la plus connue, celle illustrée dans les longs-métrages récemment sortis. D’où quelques plaisants épisodes racontant les origines de Star Lord ou invitant Iron Man a un petit tour de l’univers.

Toute cette histoire, franchement méconnue (peu connaissait ces personnages avant la sortie des films, encore moins étaient au courant de leur passé), donne un copieux album de plus de 300 pages proposé à un prix modique (22 euros). Evidemment, il y a à boire et à manger mais, globalement, NOUS SOMMES LES GARDIENS DE LA GALAXIE réussit son pari de défricher un demi-siècle d’aventures spatiales.


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Nous sommes les Gardiens de la Galaxie

Un excellent comic avec des dessins magnifiques! Une première partie moins lumineuse avec des dessins assez soft je dirais mais la deuxième partie relève tout ça les dessins sont d'un autre genre bien meilleur selon moi et meme les histoires sont plus poussées j'ai passé un excellent moment on en apprend vraiment plus sur nos gardiens
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Je suis Captain America

Cocktail d’action et de principes moraux qui méritent d’être défendus, les aventures de Steve Rogers continuent de faire jusqu’à nos jours leur effet sur les lecteurs.
Lien : http://www.actuabd.com/Je-su..
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