AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

2.68/5 (sur 68 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Alger
Biographie :

Geneviève Buono a grandi en Algérie, où elle a étudié la langue arabe. Elle reste toujours très attachée à sa terre natale.
Installée aujourd’hui près d’Argenteuil, elle y enseignera les mathématiques, tout en animant des atelier d’écriture.
Elle écrit de la poésie, des romans et nouvelles, etc.

Elle est l'auteure d'une vingtaine d'ouvrages.

====/==================//======

(*** cf. éditions Tangerine nights)


Geneviève Buono a passé son enfance en Algérie, enfance qu’elle évoque dans le recueil de nouvelles Les enfants de Gédéon. Son séjour à Makouda, où enseignèrent ses parents, lui inspirera les contes kabyles du Prince Musicien. L’amour de son pays natal anime la plupart de ses écrits, notamment La Reine Minouche, coécrit avec une Algérienne et les poèmes Quand j’étais petite et J’écris mon oncle, dédié à Maurice Audin.

Professeur de mathématiques, expérience qu’elle évoque dans Femmes d’Argenteuil dans leur intérieur, sa passion des maths se double de celle de la littérature. Elle produira plusieurs recueils avec son atelier d’écriture, et le poème À Gorée est aujourd’hui exposé dans la Maison aux esclaves de cette île-mémorial, au large de Dakar.

Membre fondateur – avec Gérard Noiret et Pascal Boulanger – de la revue littéraire « Arc en Seine », elle a travaillé également pour le cinéma, avec les chansons de Mission Pacifique, film de René Vautier évoquant les essais nucléaires à Mururoa et de Nuit d’Orage, clip dénonçant le malaise des banlieues.

La bibliothèque de l’Institut du Monde Arabe lui commande plusieurs mises en scènes vocales, avec le roman de Malek Haddad Je t’offrirai une gazelle, puis Les Contes des Mille et une Nuits. Elle crée la compagnie théâtrale Sophie l’a dit, écrivant alors des spectacles qui seront présentés au Festival off d’Avignon, Argenteuil, Caen, Paris, Alger, Tipaza, Sidi Bel Abbès, Tlemcen, Tizi Ouzou, Constantine… Commandée en 2012 par le FELIV d’Alger, sa pièce de théâtre La Fontaine d’or met en scène la guerre d’Algérie sans stress et pour tous les publics.

+ Voir plus
Source : www.secondemain.ca
Ajouter des informations
Bibliographie de Geneviève Buono   (24)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
L'odeur de pavé mouillé montait jusqu'à ses narines, un mélange indéfini de villes et d'humus, comme un message adressé aux humains pour qu'ils n'oublient pas la part de fin contenue dans chaque instant de vie.

( p.55)
Commenter  J’apprécie          200
-Le Général

-Ha ha ha, petite cervelle sans logique ! Qu'est-ce que tu sais de la vie ? C'est la guerre qui nous conduit. La loi sanglante, noble et virile. La vraie loi.
- L'amour! Le bel amour.Cet amour-
là qui fait les enfants.Qui entraîne le monde.C'est pour ça qu'il tourne, et que demain il sera beau.

( p.236)
Commenter  J’apprécie          170
"Petite, tu verras comme on navigue. On passe notre temps à partir et revenir, comme ce paquebot, le Ville d'Alger, si beau, si blanc... Il glisse droit devant, traverse, retraverse le fleuve intérieur. Cette mousse bleue et blanche sous la proue, c'est le ventre de la mer qui s'ouvre... Tu verras, tu verras !
Tu sais, chaque exilé possède là-bas un autre lui-même, un être qui parfois l'appelle, lui parle pendant des heures, et tous les deux pleurent, bras tendus au-dessus de la mer. Souvent ils n'arrivent pas à s'accorder. Leurs tonalités se déchirent et ce duo les fait souffrir très fort..."
Commenter  J’apprécie          150
Janine

Elle ouvre son sac, où se trouve un certain cliché dont elle ne se sépare jamais.Dans ce magnifique sourire, elle le retrouve chaque fois.C'est lui, bien lui qui lui ouvre les portes du monde.Il est son pain, son souffle vital.Cette photo, elle y retourne sans cesse pour se donner du courage.

( p.200)
Commenter  J’apprécie          120
( 1956)

Il avait demandé si elle allait à la messe, et elle avait ri de toutes ses fossettes :
" La messe ! Quelle idée !"
Il l'avait déjà rencontrée une ou deux fois dans les réunions du Parti, mais jamais en-tête à tête. Il ne savait pas grand-chose sur elle.La rumeur la disait fille d'un militant éprouvé, rien à voir avec son propre parcours.
(...)
" Comment est-ce possible ? Vous n'allez pas vous confesser ?"
En écho à son ironie, il lisait dans ses yeux une flamme inconnue, alors il avait renchéri :
" Nous sommes dimanche.Ma tante est à la messe, ma cousine est à la messe, la femme du notaire est à la messe...
Même les gitanes vont à la messe à cette heure, il me semble. "
Elle avait éclaté de rire:
- Bon, j'avoue.Je suis communiste, et donc tout sauf convenable...

( p.56)
Commenter  J’apprécie          100
Victor

Ainsi, l' incitation à la trêve civile n'avait suscité chez les ultras que la haine la plus noire.Un constat consternant pour celui (* Albert Camus) qui ne craignait rien tant que la violence et les souffrances affligées aux faibles, et qui avait dû fuir son pays sous les injures et les menaces de mort.Depuis l'autre rive de la Méditerranée, il assistait à ce qu'il redoutait par-dessus tout, une guerre civile où, dans les deux camps, l'atrocité était reine.


( p.34)
Commenter  J’apprécie          101
Une fois dans la voiture, je trouvai deux mandarines au fond de mon manteau. Au premier feu rouge, j’eus le temps d’en éplucher une et de commencer à la manger. Au moment où je redémarrais, je me fis griller par une voiture surgie je ne sais d’où. Une cinq portes de chez Peugeot. Même marque, même modèle, teinte tangerine comme la mienne, avec au volant un type un peu dans mon genre. Intrigué, j’écrasai le champignon et, au feu suivant, je me plaçai en double file à sa hauteur pour dévisager l’inconnu : tenez-vous bien, c’était moi. Oui, le type au volant, avec ses cheveux bruns dans le cou, sa barbe de trois jours, son nez droit, sa fossette au menton, bref, le type qui conduisait la même voiture que moi était moi.
Commenter  J’apprécie          10
Laury

Victor est vivant, Victor est vivant, j'avais hâte de l'annoncer à ma mère ! Je l'ai crié sur le chemin, dans la cour, je l'ai hurlé aux gens, aux oiseaux, aux acacias, aux eucalyptus, au ravin, au marécage, au train qui passait, je l'ai balancé dans l'escalier, et je l'ai même tambouriné à la porte de Fadila.


( p.229)
Commenter  J’apprécie          70
" Vous verrez, dit ma mère, Pedro est un type formidable, un grand syndicaliste. "
À entendre ce miel dans sa voix, on dirait qu'il s'agit d'un saint.Un saint communiste, ce serait bien le premier.


( p.117)
Commenter  J’apprécie          60
À travers ses passions, il avait la sensation de vivre plusieurs existences, et il aimait ça. C'était exaltant, et si douloureux parfois. En maître de l'échiquier, il déterminait le sort de chaque pièce, tout en respectant la règle du jeu et puis tac, soudain, un personnage se rebellait. Contraint de faire demi-tour, il tournait le dos à la voie prévue. À lui plus tard de recoller les morceaux, au fil de l'inspiration. Un voyage qui pouvait mener au cul-de-sac, et tout était à revoir. À trop vouloir torturer le cerveau, on en ressortait parfois épuisé du voyage.
Commenter  J’apprécie          50

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Auteurs proches de Geneviève Buono
Lecteurs de Geneviève Buono (125)Voir plus

Quiz Voir plus

Les Chefs-d'oeuvre de la littérature

Quel écrivain est l'auteur de Madame Bovary ?

Honoré de Balzac
Stendhal
Gustave Flaubert
Guy de Maupassant

8 questions
11017 lecteurs ont répondu
Thèmes : chef d'oeuvre intemporels , classiqueCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}