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Citations de George Orwell (2502)


Le monde matériel existe, ses lois ne changent pas.
Les pierres sont dures, l'eau humide, et les objets qu'on laisse tomber se dirigent vers le centre de la terre.
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« Les prolétaires et les animaux sont libres. »
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On n'essayait pourtant pas de les endoctriner avec l'idéologie du Parti. Il n'était pas désirable que les prolétaires puissent avoir des sentiments politiques profonds. Tout ce qu'on leur demandait, c'était un patriotisme primitif auquel on pouvait faire appel chaque fois qu'il était nécessaire de leur faire accepter plus d'heures de travail ou des rations plus réduites. Ainsi, même quand ils se fâchaient, comme is le faisaient parfois, leur mécontentement ne menait nulle part car il n'était pas soutenu par des idées générales. Ils ne pouvaient le concentrer que sur des griefs personnels et sans importance. Les maux plus grands échappaient invariablement à leur attention.
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Ils ne se révolteront que lorsqu’il seront devenus conscients et ils pourront devenir conscients qu’après s’être révoltés.
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Il pensa avec une sorte de stupéfaction à l’inutilité biologique de la douleur et de la peur, à la traîtrise du corps humain qui se fige toujours dans l’inertie au moment précis où un effort spécial est nécessaire.
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Winston se demanda. Comme il se l’était souvent demandé auparavant, si il n’était pas lui même un fou. Peut être qu’ un fou était simplement une minorité d’un seul individu. A une époque, il était signe de folie de croire que la terre tourne autours du soleil; aujourd’hui croire que la passé est inaltérable.
Il pourrait être le SEUL à croire cela, et si il était seul, alors il serait un fou. Mais l’idée d’être un fou ne le troublait pas beaucoup : l’horreur est qu’il puisse avoir tort.
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Parsons était le collègue de travail de Winston. C’était un homme grassouillet mais actif, d’une stupidité paralysante, une montagne d’enthousiasmes imbéciles, un de ces esclaves dévots qui ne remettent rien en question.
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TOUS LES ANIMAUX
SONT ÉGAUX
MAIS CERTAINS SONT PLUS ÉGAUX
QUE D’AUTRES.
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Celui qui a le contrôle du passé, disait le slogan du Parti, a le contrôle du futur. Celui qui a le contrôle du présent a le contrôle du passé.
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A une époque de supercherie universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire.
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"Le langage politique est destiné à rendre vraisemblables les mensonges, respectables les meurtres et à donner l'apparence de la solidité à ce qui n'est que vent"
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Les meilleurs livres sont ceux qui racontent ce qu'on sait déjà.
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L’homme habillé et l’homme nu (A Dressed Man and a Naked Man, 1933)


L’homme habillé et l’homme nu
Se chauffaient autour de l’âtre
En regardant les marmites
Qui mitonnaient sur les chenets.

Ils discutaient sou par sou,
Ils marchandaient âprement
Une peau nue contre un estomac vide,
Une chemise contre une soupe.

«Dix shillings, disait l’habillé,
Ces bottes coûtent presque une livre
Ce manteau peut te couvrir
Si tu dors sur le sol gelé. »

« Un dollar, disait l’homme nu
Et c’est bougrement trop cher ;
J’ai vu un homme vendre une chemise
Pour une sèche et un pot de bière. »

« Huit shillings et six pence, dit l’habillé,
Et je bosse pour toi jusqu’à mon dernier jour.
C’est tout ce qui me reste à la fin d’une vie
Passée à frapper aux portes des fermes.

Navets, pommes, houblons et fayots
Et l’asile de nuit en morte-saison.
J’ai trimé pendant cinquante ans
Pour les trois frusques sur mon dos. »

« Sept shillings, dit l’homme nu,
Il fait froid, l’asile est fermé
Il vaut mieux être nu ici
Qu’habillé chic comme à Lambeth. »

« Six pence de plus, dit l’homme habillé,
Six pence et on n’en parle plus,
Je te donne mon manteau de laine
Et mes pantalons de velours ;

Tu peux m’ôter ma chemise
Et me laisser nu comme un ver,
C’est la fin de cinquante années
Passées sur le trimard. »

En un instant l’affaire est faite
Et chacun a ce qu’il voulait ;
Un homme habillé et un homme nu
Qui se chauffaient auprès de l’âtre.

*

A dressed man and a naked man
Stood by the kip-house fire,
Watching the sooty cooking-pots
That bubble on the wire;

And bidding tanners up and down,
Bargaining for a deal,
Naked skin for empty skin,
Clothes against a meal.

‘Ten bob it is,’ the dressed man said,
‘These boots cost near a pound,
This coat’s a blanket of itself.
When you kip on the frosty ground.’

‘One dollar,’ said the naked man,
‘And that’s a hog too dear;
I’ve seen a man strip off his shirt
For a fag and a pot of beer.’

‘Eight and a tanner,’ the dressed man said,
‘And my life-work is yours,
All I’ve earned at the end of a life
Knocking at farmers’ doors;

Turnips, apples, hops and peas,
And the spike when times are slack,
Fifty years I’ve tobied it
For these clothes upon my back.’

‘Take seven,’ said the naked man,
‘It’s cold and the spikes are shut;
Better be naked here in kip
Than dressed in Lambeth Cut.’

‘One tanner more,’ the dressed man said,
‘One tanner says the word,
Off comes my coat of ratcatcher
And my breeches of velvet cord;

Now pull my shirt over my head,
I’m naked sole to crown,
And that’s the end of fifty years
Tobying up and down.’

A minute and they had changed about,
And each had his desire;
A dressed man and a naked man
Stood by the kip-house fire.

***
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Le livre le fascine, ou plutôt il le rassure. En un sens, il ne lui apprend rien, mais c'est aussi son charme. Il exprime ce qu'il dirait lui-même s'il était en mesure de rassembler ses idées éparses. Il est le produit d'une intelligence analogue à la sienne mais considérablement plus puissante, plus systématique, moins dominée par la peur. Les livres les meilleurs sont ceux qui disent ce qu'on sait déjà.
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« Nous ne sommes pas ainsi. Nous savons que jamais personne ne s’empare du pouvoir avec l’intention d’y renoncer. Le pouvoir n’est pas un moyen, il est une fin. On n’établit pas une dictature pour sauvegarder une révolution. On fait une révolution pour établir une dictature. La persécution a pour objet la persécution. La torture a pour objet la torture. Le pouvoir a pour objet le pouvoir. Commencez-vous maintenant à me comprendre ? »
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Pendant une minute ou deux, néanmoins, Winston n’ouvrit pas la bouche. Une impression de fatigue l’accablait. La lueur confuse d’enthousiasme fou avait disparu du visage d’O’Brien. Il prévoyait ce que dirait O’Brien. Que le Parti ne cherchait pas le pouvoir en vue de ses propres fins, mais pour le bien de la majorité ; qu’il cherchait le pouvoir parce que, dans l’ensemble, les hommes étaient des créatures frêles et lâches qui ne pouvaient endurer la liberté ni faire face à la vérité, et devaient être dirigés et systématiquement trompés par ceux qui étaient plus fort qu’eux ; que l’espèce humaine avait le choix entre la liberté et le bonheur et que le bonheur valait mieux ; que le Parti était le gardien éternel du faible, la secte qui se vouait au mal pour qu’il en sorte du bien, qui sacrifiait son propre bonheur à celui des autres. Le terrible, pensa Winston, le terrible est que lorsque O’Brien prononçait ces mots, il y croyait. On pouvait le voir à son visage. O’Brien savait tout. Il savait mille fois mieux que Winston ce qu’était le monde en réalité ; dans quelle dégradation vivaient les êtres humains et par quels mensonges et quelle barbarie le Parti les maintenait dans cet état. Il avait tout compris, tout pesé, et cela ne changeait rien. Tout était justifié par le but à atteindre. « Que peut-on, pensa Winston, contre le fou qui est plus intelligent que vous, qui écoute volontiers vos arguments, puis persiste simplement dans sa folie ? »
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Quant à la littérature du passé qui aurait survécu, il faudrait l'éliminer, à tout le moins la réécrire de fond en comble.
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Il n'est sans doute pas concevable que l'ingéniosité humaine parvienne à faire écrire les livres par des machines.
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D'une certaine manière, la vision du monde qui est celle du parti s'impose avec le plus de force à ceux qui sont incapables de la comprendre.

Il peut leur faire avaler les violations les plus flagrantes de la réalité parce qu'ils ne saisissent pas l'énormité de ce qu'on exige d eux et ne s'intéressent pas assez à la vie publique pour remarquer ce qu'il se passe.

C'est cette incompréhension qui les préserve de la folie.
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Ils n'avaient même pas l'intention de réaliser le seul plan qui fut praticable, le suicide.
S'accrocher jour après jour, semaine après semaine, pour prolonger un présent qui n'avait pas de futur, était un instinct qu'on ne pouvait vaincre.
P.192
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