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3.7/5 (sur 25 notes)

Nationalité : Liban
Biographie :

Georgia Makhlouf est depuis 6 ans correspondante à Paris de L'Orient Littéraire, le supplément mensuel du quotidien L'Orient Le Jour. Elle a également longtemps écrit des chroniques pour le Magazine Littéraire.

Elle est membre fondateur et présidente de Kitabat, association libanaise pour le développement des ateliers d’écriture.
Membre du comité éditorial de L'Orient littéraire, elle a interviewé de nombreux écrivains pour ce supplément littéraire de L'Orient-Le Jour
Auteur de poèmes et textes pour la jeunesse, elle a déjà publié :
Les écouter écrire (2010, François Bon éditeur/www.publie.net).
Habiter Beyrouth? Parcours d’écriture. (2010, Beyrouth, Assabil)
Le Liban et la mer (2008, Aleph Editions), textes accompagnant des photos de J.Jamhoury.
Les hommes debout: dialogue avec les Phéniciens (2007, Al Manar/Alain Gorius). Prix Phénix.
Eclats de mémoire: Beyrouth, fragments d’enfance (2006, Al Manar/Alain Gorius). Prix France/Liban.
Les grandes religions (1985, Casterman) Collection Histoire des hommes.
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Source : http://www.huffingtonpost.com
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Bibliographie de Georgia Makhlouf   (11)Voir plus

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Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
Ne le sais-tu pas? Les guerres une fois commencées ne finissent jamais. Elles prennent seulement d'autres visages.
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SAYDE
D'elle, je ne peux pas parler. Les années ont passé mais le silence, le noeud à l'estomac, la voix qui s'étrangle, tout cela qui est la trace en moi de sa disparition est resté intact et les mots pour l'évoquer ne sont jamais vraiment revenus. Son absence a laissé de grands trous noirs dans mes souvenirs, puis le temps a passé, une couche de poussière s'est formée, s'est épaissie dans les coins, a estompé les reliefs et remplacé la douleur par une forme d'insensibilité à certains stimuli, comme lorsqu'un membre est durablement anesthésié. Une zone de ma mémoire dont le contour reste flou est frappée d'amnésie , amnésie que je sais fragile et vers laquelle je ne cherche que rarement à m'aventurer.
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Quand Elias a pris les armes, notre famille a été précipitée en enfer.
(...)
Quand il a pris les armes, il venait d'avoir dix-huit ans. Nous ne l'avons pas su tout de suite. Il s'absentait longuement, disparaissait des après-midi entiers, puis des soirées, rentrait à l'aube, et ma tante passait ses nuits à l'attendre, allongée dans le noir, ou affairée dans la cuisine quand son agitation l'empêchait de rester couchée et qu'elle cherchait à tromper l'inquiétude en entreprenant des tâches minuscules et inutiles telles que compter les couverts de sa ménagère en argent, frotter les cuivres, repriser des torchons ou des chaussettes.
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Je ne crois pas qu'on puisse arracher les hommes à leur terre et les replanter ailleurs sans dégâts. Il arrive que les plantes meurent de tels arrachements. Pourquoi les hommes n'en feraient-ils pas autant ?
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Elle glissa sa main dans la mienne sans dire un mot, comme elle faisait toujours, et nous sortîmes très vite. Une fois à l'extérieur de ce quartier de tôles et de boue, d'impasses lépreuses et de passages encombrés de poubelles, de pick-up et de Vespa, je me rendis vite compte que je ne savais pas où l'emmener, et je fus submergée d'impuissance. Toute à l'enthousiasme naïf de mes quinze ans et à mes rêves pitoyables de lendemains meilleurs, je n'avais pas préparé cette sortie et je me retrouvai sous une pluie battante, avec une enfant fragile qui grelottait, et à peine quelques livres en poche. Je décidai rapidement de l'emmener chez moi où il y aurait au moins de quoi lui offrir un goûter et un espace pour jouer.
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Naître femme dans ce pays est une sacrée déveine. La lâcheté des hommes y est sans fin. Leurs beaux sourires, leurs paroles mielleuses, leurs yeux de velours, la fermeté de leur étreinte, mais pfuitt, plus personne quand on a besoin d'eux, quand il faut qu'ils se comportent vraiment comme des hommes et pas seulement comme des amants ou comme des étalons. Après, on n'a plus qu'à se tenir debout sur le seuil de nos vies désertées, à porter un enfant dont on ne veut pas, à payer une sorcière qui vous fera risquer la mort avec les aiguilles qu'elle vous plante dans le ventre et ses potions plus amères que les larmes. Après, il reste nos cœurs en lambeaux, nos jambes fatiguées de courir après des chimères, nos bras lestés de regrets. Scélératesse des hommes qui vous abandonnent d'une part et crachent sur votre honneur de l'autre. Avec cette saleté de rumeur qui enfle plus vite que nos ventres !
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- Vous affolez pas monsieur, tous les étrangers qui débarquent ici sont pris de vertige. On dit que Haïti est une île, mais c'est une île qui marche et qui parfois se met même à danser. On met quelques jours à s'y tenir en équilibre.
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J'ai rencontré Simon quelques mois après avoir débarqué à Paris. Je peinais à y trouver mes marques. La Ville lumière me paraissait terriblement sombre et grise, j'avais tout le temps froid, je ne parvenais pas à trouver un logement qui soit tout à la fois suffisamment confortable et à la portée de ma bourse, et je passais beaucoup de temps à déménager avec ma valise marron en carton renforcé que je traînais dans les couloirs du métro les yeux rivés sur les panneaux de signalisation.
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Le temps ici n'a pas la même valeur que chez nous, se dit-elle, ce n'est pas une denrée rare, chacun en a en quantité, et même à en revendre, on le gaspille sans y penser, je ne vois personne en dehors de Vincent et de quelques uns de ses amis commerçants, l’œil rivé sur une horloge ou sur une montre , à compter les minutes qui passent.
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— Padi pas di ou rivé pour ça...
— Partir ne veut pas dire que tu es arrivé pour autant. Vieux proverbe... [...]
"Anvant ou monté bois, gadé si ou capab descenn li" *

* Avant de grimper à un arbre, assure-toi de pouvoir en descendre.
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