Dans un désert jaune, sous un ciel bleu, un camion rouge lâche des oiseaux multicolores.
"Complotistisme: les oiseaux n'existent pas!" BFMTV, le 07/07/21.
C'est un vol au dessus d'un nid de coucous en Amérique. Certains là-bas croient que les oiseaux ont été remplacés par de drôles de drones: des oiseaux mécaniques, afin de surveiller les citoyens.
C'est pour les "têtes de linotte", ce genre de complot sur les oiseaux sociaux, euh réseaux sociaux...
Je ne suis pas un pigeon, même s'il y en a un qui me suit partout et me chie dessus? Croû, croû, croû!
Et j'ai beau pousser des cris d'orfraie, d'autres font l'autruche... Une théorie complotiste qui a...du plomb dans l'aile?
Il y a une vidéo des complotistes montrant un camion libérant des milliers d'oiseaux.
Dans le beau livre de Zullo, le chauffeur s'aperçoit, qu'après l'envol des oiseaux, il en reste un qui l'observe. Un oiseau noir!
"Les petits détails sont des trésors. Il n'y a pas de plus grands trésors que les petits détails..."
La fin est vraiment poétique.
"Comme un oiseau aux yeux de lumière
Comme l'oiseau bleu survolant la Terre
Vois comme le monde, le monde est beau."
Marie Myriam.
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Un dessin par page, une femme pour commencer, et un tout petit personnage qui apparait dans ses bras, le texte, une ligne par page, l’histoire d’un amour maternel, une poésie légère. Le dessin évolue progressivement, de page en page. Un fois fini, on recommence, sans lire le texte, en faisant tourner les pages à toute vitesse, c’est un flipbook, l’image s’anime, devient une valse, l’enfant grandit à toute allure, puis tout s’inverse. Je reprends le livre dans l’autre sens, on peut le lire à l’envers, en lisant le texte puis tournant les pages à toute vitesse, une autre histoire différente et pareille à la fois, et le livre n’a plus de début ni de fin. Le dessin est au trait, silencieux, épuré, sage, les deux personnages se regardent tendrement, se tiennent les mains, s’enlacent, se délacent. C’est beau, c’est comme une naissance, une arrivée, ou un départ puisque ça se lit dans les deux sens, et je suis ému par ces quelques secondes de lecture merveilleuse.
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Etrange d'un coup, cette perte de confiance pour le jeune narrateur, lui qui était promis à un bel avenir en tant que footballeur, le voilà qui perd ses moyens et n'arrive plus à rien. A l'école, c'est pareil, les notes chutent... Est-ce le fait de ne voir sa mère que rarement ? Ou Guilana cette fille que personne ne connait ?
J'aimais le titre de ce roman jeunesse mais les sujets se bousculent un peu trop : la relation mère-fils quasiment inexistante, les premiers prémices de l'amour, le football, la perte de confiance... C'est l'arrivée de Wamai en France qui va aider le jeune adolescent à progresser mais il reste beaucoup de question ! Et la fin est assez stupéfiante. Sympa à lire mais ça manque un peu de liant dans cette vie d'adolescent. Heureusement que le côté compétition et les lectures de Giulana relèvent un peu le tout !
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Cet ouvrage plonge le jeune lecteur successivement dans un univers très urbanisé (celui de la jeune narratrice apparaissant au tout début et à la toute fin du récit) puis dans la ruralité (qui est le monde de la grand-mère de l'enfant). Le style graphique d'Albertine reste fidèle à celui des précédents albums publiés chez l'éditeur ; il est porté par un trait précis au rotring qui sait rendre l'essentiel des composantes d'un objet en y rajoutant un détail significatif et accumuler les effets quand besoin est de traduire une atmosphère. C'est toujours dans le même train que l'enfant se déplace :
« Je connais bien deux endroits du monde. Le premier endroit du monde que je connais bien, c'est chez moi, la ville. ( ...)
Ma grand-mère habite très loin. La campagne, c'est presque de l'autre côté du monde. ».
Lors de ce déplacement ses pensées défilent également très vite et elle songe à son avenir:
« Ma mère dit que je comprendrai mieux les choses quand je serai grande (…)
Je me réjouis d'être grande, car je comprends mieux les choses »:
Une phrase simple du même volume que nous avons cité accompagne chaque double-page. Un livre dont le contenu peut être adapté à l’oral (une plus ou moins grande modification du vocabulaire et simplification du sens) pour des enfants de 3-6 ans et lu de façon autonome de 7 à 9 ans.
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Une fillette prend le train pour un voyage qui l'emmènera de la ville à la campagne, là où vit sa grand-mère. Pendant ce trajet, elle s'interroge sur le monde qui l'entoure et sur ses rêves...
Un album très épuré, où seul le train est en couleur et ressort des illustrations qui fourmillent de détails à observer.
Une ambiance poétique, voire philosophique se dégage de ce texte sobre qui pousse le lecteur à une réflexion sur le temps qui passe et sur l'environnement.
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J'ai tout de suite été attirée par ce livre de par son format (très grand) et ses illustrations (un simple trait de crayon noir sur une page blanche).
Ce livre aborde les thèmes de la jalousie, de l'envie.
Au fil des pages, nous découvrons la construction un peu spécial de deux maisons où les propriétaires ajoutent des étages successivement le tout tenant en équilibre un peu miraculeusement (perso, je ne pense pas faire appel à ses architectes réputés pour construire ma maison...). De petites annotations nous permettent de découvrir des détails concernant les matériaux employés et les personnages qui apparaissent (avocat, architecte...).
Il est donc possible d'aborder ce livre de deux façons: pour les plus petits la simple observation des illustrations leur suffira à comprendre l'idée principal du livre puis avec des plus grands lire les annotations et rechercher d'autres exemples dans la littérature sur les mêmes thèmes (Fables, la tour de Babel...)
A lire avec des enfants pour connaître leur avis.
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Un après-midi. Mes élèves sont surexcités. J'arrête tout, je pioche un livre au hasard dans leurs derniers emprunts à la bibliothèque. Dès le début de la lecture offerte de cet album, je me prends une claque.
Avec ses dessins minimalistes, ses couleurs vives et ses quelques phrases (de nombreuses pages ne comportent aucun texte), cet album ne paye pas de mine. D'ailleurs des enfants non lecteurs pourraient le raconter aisément.
Tout est simple, tout est dit, tout est beau. Le très court texte et les illustrations s'appellent et se répondent. Le message est limpide, il rappelle l'importance des petites choses qui font le lien et le sens entre les êtres. Magnifique.
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Cet album et un véritable petit bijou de la littérature de jeunesse, plein de tendresse et de poésie. A la fois album et flip book, rangé dans un joli coffret orné de plantes et de fleurs, ce livre est un coup de coeur, un tourbillon d'émotions. Il m'a profondément touché.
C'est l'histoire d'un amour, d'un amour maternel, de la rencontre entre une mère et son enfant, illustrés par Albertine d'un simple trait de crayon noir. Une illustration épurée, emplie de poésie, de douceur, de beauté et d'un peu de tristesse. C'est l'histoire de la vie qui passe si vite.
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Armand travaille à la chaîne dans une usine de boîtes de raviolis. Que fait-il à dîner le soir quand il rentre chez lui après avoir pris le métro ? Une boîte de raviolis bien entendu !
Le début de ce conte moderne est triste à mourir. On éprouve un peu de la peine pour cet homme solitaire qui fait un travail si répétitif. On apprendra qu'il aime bien les fleurs. Il vit dans l'immeuble n°243 au milieu d'autres immeubles qui se ressemblent. Sur le rebord de sa fenêtre au dernier étage, il peut arroser sa fleur.
Le miracle va s'accomplir quand il rencontre le génie de la boîte de raviolis qui va pouvoir exaucer non pas trois voeux mais seulement deux. C'est difficile de choisir ce qu'on voudrait réellement.
Cela se lit en 5 minutes. C'est destiné aux plus jeunes enfants mais il y a un double niveau de lecture qu'on ressent tout de suite du fait de ce décalage entre le triste quotidien et la part de fantastique. Les dernières pages révèlent une véritable surprise digne des plus grands contes. Bref, il y a de la réflexion derrière cette anodine petite histoire de raviolis.
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Cet album est très particulier dans mon parcours de lectrice cette année.
La première fois que je l'ai vu, j'ai trouvé l'écrin magnifique (ça, ça ne change pas). Le boitier cartonné, bien solide, au blanc légèrement crémé (oui, je suis nulle pour décrire les couleurs) et aux feuillages et plantes dans des tons verts doux et naturels est tout simplement irrésistible.
A la première lecture, j'ai trouvé ce livre un peu malsain. Cette mère fusionnel à l'extrême, toute cette attente, cette tension dans le souhait d'enfant, cet étouffement presque. Et ce renversement des rôles (jusqu'à la mort?) m'a déplu.
Je suis donc vite passée sur cet album.
Puis j'y suis revenue récemment. Et là, d'abord, la simplicité, la tendresse du trait fin m'est enfin apparu. La tendresse des mots ensuite. Les mots ne disent presque rien, et en même temps presque tout : l'attente, l'histoire qui précède la naissance, son importance, le lien qui unit l'enfant et sa mère, l'amour qui la lie à lui.
Alors certaines de mes premières réticences restent valables : la relation mère/enfant semble tellement forte que j'ai du mal à voir la place que peux prendre une troisième personne (le père?). Et puis, ce livre en littérature jeunesse? Pour moi c'est plus un album pour adulte, pour futures ou jeunes maman, celles ayant vécu un parcours tout particulier pour avoir leur enfant.
De quasi rejet, je suis arrivée à une adhésion, une fois compris les limites qui me gênaient au premier abord.
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On est dans l’esprit de l’album pour enfants, dans le style de ce qui est publié au éditions du Rouergue que j’affectionne particulièrement, avec un dessin naïf et coloré, poétique et onirique. Cette histoire
revisite le thème de la lanterne magique d'Aladdin, avec son génie qui lui propose deux voeux (d’habitude c’est trois !), sauf que le héros travaille dans une usine de raviolis et le génie surgit donc d’une boite de raviolis. C’est un peu une fable écologique, le héros ne va pas désirer de la richesse, la vie éternelle, non, juste de la nature, des fleurs, et des petits plaisirs, des goûts, des saveurs et de la tranquillité… des petits moments qui font du bien, pour une histoire qui fait du bien. Cette bande dessinée a été adaptée en film d’animation en 2003 : https://www.youtube.com/watch?v=j-52DcQY-BA
Je vous conseille d’y faire un tour.
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À travers une marelle qui retrace des passages de la vie d'une fillette, on vit avec elle des moments de vie que l'on retrouve dans chaque case de ce jeu. À la fin dans une marelle figurent tous ses souvenirs. Original cette idée liée à un jeu de cour symbolique et universel !
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Les nommés aux Pépites…
“Mon tout petit”, Albertine et Germano Zullo, éd. La joie de lire est nommé aux pépites 2015 !
Cet album est un bijou… il est rempli de petits détails, de petites choses mis en avant avec puissance et sobriété. On peut parler de “minimalisme lyrique” ? De poésie pure, c'est sûr.
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