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Critiques de Giampaolo Simi (41)
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La nuit derrière moi

Vous voulez la plus belle femme de la région, elle vous résiste, vous insistez et vous l'obtenez.

Vous voulez un enfant et vous donnez à votre femme un belle petite fille,ça l'occupera.

Vous voulez être le meilleur vendeur de votre boite: vous cravachez, vous éliminez vos concurrents internes et externes et vous réussissez.

Vous voulez une belle maison, la plus belle, et vous l'achetez.

Vous vouliez, vous vouliez, vous vouliez tout et vous l'avez.

You are the best.



Mais votre patron veut plus de chiffre, la pression augmente et votre belle assurance s'effrite et le chiffre ne rentre plus comme avant.

Mais les traites de la maison sont constantes et la peur s'immisce.

Mais votre femme veut bosser, elle n'est plus là uniquement pour vous, insupportable pour votre ego.



Heureusement, vous vous détendez en bichonnant votre superbe Alpha Roméo de collection mais votre fournisseur ne vous donne pas les bonne pièces.

Alors là, basta, stop: vous pétez une durite .



Et vous devenez un monstre.



Et, un monstre, à votre avis, peut-il avoir droit à la rédemption?



Roman noir psychologique plutôt atypique qui narre, de façon plus ou moins alternative,l'effritement psychique du héros et sa quête de rédemption, 10 ans plus tard.

C'est vraiment le genre de roman qui ne peut laisser indifférent soit on aime soit on n'accroche pas, ce qui a été mon cas. Ma déception provient de la caricature du métier de commercial qui est d'ailleurs appelé dans le bouquin "représentant", terme désuet qui ne s'emploie pas plus beaucoup. Mais c'est surtout la structure narrative du livre qui m'a déplu, j'ai souvent été largué entre le présent et le passé.



Mais ce n'est que mon avis.





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La nuit derrière moi

Je ne sais plus comment ce livre est arrivé dans ma PAL. Et en fin de lecture, je me pose encore la question.

Je me suis donc lancé sans apriori. J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans cette histoire. Je n'arrivais pas à me repérer. J'ai survolé, sauté des passages, et à un moment, j'ai eu un déclic et compris la structure du roman. Passé, présent, qui est qui... Sauf qu'à ce moment là, j'ai compris plus vite que prévu et l'intérêt s'est vite estompé. Quant à la fin, je reviens à ma 1ère impression d'incompréhension.

Livre fermé et dont j'aurai oublié l'histoire dans quelques jours...

Bref, un acte manqué en ce qui me concerne.
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La nuit derrière moi

Nous sommes au début des années 2000. Furio a trente ans, il est VRP dans une société d'imprimerie. Selon lui, la recette pour être un bon commercial, c'est 30% de chaussures impeccables, 30% de sourire, 30% de « faculté à construire des relations ». Et les 10% restant ? « Il reste toujours 10%. Mais je n'ai jamais compris à quoi ils correspondent. Je sais juste qu'il suffit de ces dix pour cent, parfois, pour que tout foire. » (p. 242)

De fait, ces 10% vont gagner du terrain et pourrir sa vie familiale.

Les ventes de Furio chutent, la concurrence est rude. Son équilibre précaire s'effondre, surtout que sa splendide femme Elisa manifeste des velléités d'indépendance. Ce n'est pas comme ça que Furio voyait les choses, il a en tête un schéma très classique du couple, celui en vigueur dans les classes moyennes pendant les 'trente glorieuses' : madame n'a pas besoin de travailler. « Tu as une femme et une fille à entretenir, et même à choyer, comme des princesses. Tu as un crédit sur trente ans à payer à chaque fin de mois. » (p.75)

En clair, il est persuadé d'être « le mari que toutes les femmes voudraient ». (p. 188)



Crise conjugale (et donc familiale) vue par un homme. On rencontre plus fréquemment la version féminine, dans ce genre d'ouvrage - du moins dans ceux que je lis.

Histoire effrayante d'un tyran domestique, d'un pervers narcissique ? Pas si simple... D'un homme mal en point surtout, en échec professionnel, et qui souffre de voir que l'organisation de son foyer lui échappe.

Histoire poignante d'une lose poisseuse qui rappelle celle de 'Mort d'un commis voyageur' (Arthur Miller), d'une dégringolade accompagnée d'une quête inavouable, dont on saisit très lentement la nature. Ce n'est qu'à mi-parcours que j'ai compris. Est-il normal que je me sois réveillée si tard ? Me suis-je laissée engourdir par la narration à la 2e personne un peu agaçante, et par les passages ennuyeux sur les visites chez les éditeurs Walter & Augusto ? Aurais-je loupé des indices ? Je file voir les avis des autres lecteurs...



Un grand merci à Babelio et aux éditions Sonatine pour ce thriller psychologique surprenant et vraiment atypique.



♪♫ - https://www.youtube.com/watch?v=-1pMMIe4hb4
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La nuit derrière moi

Ce que j’ai ressenti:…Une bonne pioche sur la blogosphère!



Un roman Noir, donc, où le jour et la Nuit finissent par s’entremêler jusqu’au bain de sang, où les personnalités se confrontent dans un clair obscur, où les caractères se révèlent dans les ténèbres. Je trouve cette couverture très à propos, on n’a pas idée de ce qui peut se passer derrière les rideaux d’une maison, de ce que cet homme seul, dehors et dans cette obscurité, est en train de penser….En poussant votre curiosité vers ce livre vous découvrirez, un homme au sourire et chaussures impeccables, mais qui pourrait, derrière les failles se révéler plus monstrueux que ce que vous pouviez imaginer!



A bord de la Duetto année 1970, ce VRP italien vous mènera par le bout du nez dans tous les travers du Sud, la fierté jusqu’au bout des ongles: la belle femme, la belle voiture, les belles chaussures, le père gaga, la carrière au tacle…Cette atmosphère est suffocante, mais elle ne manque pas de charme ni de richesse!



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Plus qu’un roman noir, quand le psychologique prend le pas, ça nous donne une lecture des plus réjouissante! La première personne du singulier rencontre la deuxième, rendant plus déstabilisante encore notre aversion envers un monstre caché. Quel régal ce montage de narration, et quelle tenue sur toute la ligne! On adore voir comment la lente dégringolade du quotidien parfait de cet homme, va le faire devenir un tout un autre homme…



On dit que beaucoup d’hommes ont une deuxième vie.



Je suis l’un d’eux.



Il est certain que très peu d’entre eux peuvent la raconter.



Je suis l’un d’eux.



Mon nom est Furio Guerri.



Petit plus: D’habitude, je lis des romans noirs américains, mais souvent je perds un peu de plaisir à ne pas me reconnaître dans leurs références. Ici, j’ai vraiment apprécié à sa juste valeur, et pour une fois, enfin dans mon temps, les multiples clins d’œil. Je me sentais en phase, souriant enfin de connivence avec l’humour de l’auteur!



En bref, une lecture à découvrir!!! A découvrir de nuit, de préférence, histoire de voir de vrais monstres cachés derrière la porte de votre chambre!


Lien : https://fairystelphique.word..
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La nuit derrière moi

La nuit derrière moi fait partie de ma catégorie livre "craquage" ! D'habitude quand je vais à la librairie, c'est avec une idée bien précise... Mais parfois, il y a des bouquins qui me tendent tellement les bras... Alors, je les admire, je les touche, je les retourne et je les découvre un petit peu... Puis je craque...

La nuit derrière moi peut être aussi rangé dans la catégorie "belle surprise". Dans une précédente critique, Peau d'ange de PD Viner pour ne pas la nommer, j'expliquais que la 4éme de couverture était importante pour moi, que j'avais des attentes par rapport à celle-ci. En plus, quand il s'agit d'un craquage, elles sont 2 fois plus nombreuses ! Et là, la 4éme est judicieuse, perverse, très maline. La surprise est énorme quand on découvre l'histoire. Un livre que l'on repose qu'une fois achevé.

Je recommande à tous de se laisser piéger par cet excellent thriller psychologique...

Et n'oubliez pas... Derrière le mot "monstre" se cache bien des choses...
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La nuit derrière moi

Les livres de ce genre sont une denrée rare. Roman noir, noir serré.



Le genre de lecture que l’on débute en se disant que, même s’il est bien écrit, on se retrouve face à une même et sempiternelle histoire de malade mental. Un récit, qui raconte « de l’intérieur » la double personnalité d’un homme : le commercial bon père de famille d’un coté, le monstre durant le chapitre suivant. Double vie. Une ambiance étrange flotte pourtant dès le début, comprend-on bien de quoi il retourne réellement ?



Les livres de ce genre sont une denrée rare. Vous pensez donc entrer dans une certaine zone de confort… Et puis c’est la claque, l’uppercut au foie qu’on ne voit pas venir, la mandale en pleine tronche, impossible à anticiper. Et là, votre perception du livre et du monde change. Vous avez l’air fin maintenant, avec vos grimaces simiesques face au contre-pied mémorable de Simi.



Eh oui, ce roman de Giampaolo Simi, ce n’est pas du similicuir, c’est une histoire tannée avec un savoir faire digne des plus grands. Non, malgré les (fausses) apparences, le roman noir de Simi n’est pas similaire à la cohorte de ses congénères.



Quelle construction du récit ! Une telle maîtrise dans l’art d’échafauder une histoire est tout bonnement diabolique. L’auteur italien fait montre d’une incroyable adresse à concocter une intrigue inattendue et surtout à donner vie à un personnage complexe. Son art de jouer avec les mots, les sous-entendus et les non-dits à travers une étude psychologique d’une rare finesse et d’une vraie profondeur, rend cet récit immersif. Attention à ne pas se noyer.



Le suspense vous prend à la gorge, sans qu’il n’y ait le moindre excès de violence, tout en développement psychologique.



Les livres de ce genre sont une denrée rare. 286 pages à lire en apnée, en essayant (en vain) d’anticiper les coups. Une lecture qu’on termine meurtri, émotionnellement contusionné. Une intrigue qui flotte dans votre esprit, une fois la dernière page tournée, longuement, durablement.



Bleus à l’âme à la lecture d’un livre dont le sujet et le personnage marquent l’esprit.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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La nuit derrière moi

Nom : Guerri. Prénom : Fuori. Profession : VRP pour les Industries graphiques Aggradi. Signe distinctif : un amour maniaque pour son Alfa Romeo Duetto 1300. Dans la vie de Fuori Guerri, tout est sous contrôle. Son épouse Elisa, issue d’une famille bourgeoise, a la plastique d’une Miss Italie. Ils cèdent à tous les caprices de leur fille unique, Caterina. Cette petite famille habite un pavillon neuf qui comprend trois salles de bains, de grands espaces et une température qui doit être réglée en permanence à 20.7°, ni plus, ni moins. Mais derrière ces chaussures impeccables et ce sourire de circonstance se cache une toute autre réalité : une situation financière délicate avec un emprunt sur trente ans à rembourser, un chiffre d’affaire conséquent à réaliser auprès de clients aux drôles d’exigences, des tensions au sein du couple. Le représentant va utiliser des subterfuges pour sauver la face et tenter de garder la maîtrise de la situation mais il va rapidement en perdre le contrôle. Le lecteur va alors découvrir la deuxième vie de Fuori Guerri, celle du monstre, et en apprendre plus sur cette Nuit qui est derrière lui.



Ce roman m’a plu pour plusieurs raisons. J’ai aimé le cynisme du narrateur, proche de celui ces personnages d’Hermann Koch. Il décrit son univers professionnel et ses relations familiales avec noirceur et une touche d’ironie. J’ai apprécié la trame du roman construite sur deux périodes distinctes qui ne se révèleront qu’au cours de la lecture. L’auteur distille des fausses pistes au cours du récit pour nous induire en erreur. La psychologie complexe du personnage principal est décrite avec précision et se dévoile progressivement. Le récit est animé d’une tension permanente. « La Nuit derrière moi » est un cocktail de cynisme, de suspense et d’ingéniosité parfaitement réussi.

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La nuit derrière moi

Par un récit à la première (et aussi à la seconde) personne, l'auteur nous plonge dès les premières lignes dans la peau et la confession intimiste de son héros, un VRP dans une imprimerie, à la fois mari et père idéal, qui n'en demeure pas moins compte tenu de sa double vie, un pervers machiavélique et schizophrène. La particularité de ce roman tient à sa construction : Giampaolo Simi joue avec nos émotions et nos nerfs en nous entraînant à sa guise dans un véritable engrenage diabolique où le lecteur se prend au jeu (et au piège) du scénario avec un final plutôt inattendu. L'analyse psychologique, le portait dressé de Furio Guerri "le monstre" égocentrique et narcissique liés au suspense font de "La Nuit derrière moi" sa singularité et un véritable chef d'oeuvre qu'on ne peut que recommander aux amateurs du genre ! Ce qui a été pleinement mon cas !
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La nuit derrière moi

Je ne sais pas pourquoi je m'entête à vouloir aimer un roman noir plus j'en lis plus cela me semble impossible. Alors oui je me suis fait encore avoir avec la lecture de ce livre ci des éditions Sonatine, maison d'édition que j'aime vraiment beaucoup.



Mais alors il ne se passe rien ou vraiment pas grand chose durant 230 pages et c'est très long pour moi qui suit habituée au thriller rythmée.



Et puis comme je le craignais dans le cinquante dernière page on voit ou l'auteur a voulu nous mener, je n'ai ni adhérer au style de l'auteur, ni au personnage. Je n'ai qu'une hâte me plonger dans un vrai bon livre....
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La nuit derrière moi

Si je devais faire une comparaison entre ce roman et un cheval de course, je dirais que, de prime abord, en regardant son pedigree, il ne casserait pas trois jambes à un pur-sang !



Le coup de l’homme qui est un monstre, qui nous raconte sa vie, ma foi, c’est du déjà lu et la course sera vite jouée.



C’est ce que j’ai pensé en ouvrant tout de même ce roman dont mes potes blogueurs disaient le plus grand bien. Mais bon, ils avaient pu se tromper et prendre des vessies pour des lanternes ou une rossinante pour un fier destrier Espagnol. Un bon maquignon et l’affaire est faite.



Après une cinquantaine de pages de chevauchée molle, pour moi, c’était un fait entendu que tout ceci avait tout de l’outsider tocard qui ne gagnerait jamais un Grand Prix d’Amérique ou le Grand Steeple Chase, pas même une course de village !



Je suivais, sans plus, la vie de VRP de Furio Guerri, qui, tout en nous expliquant qu’il était un « monstre » nous parlait de sa petite vie pépère, de sa femme, jolie comme tout, de leur fille, un peu trop enfant gâtée et que j’aurais bien baffée.



Certes, niveau coups bas dans son boulot, Furio, c’est un salaud, mais rien de neuf sur le champ de course et pas de quoi en faire un monstre puisque, jusqu’à présent, notre Furio n’avait rien d’un Furioso et se contentait de trotter mollement.



Sorry les gars, mais je ne l’avais toujours pas vu enlever des petites filles, torturer des jeunes demoiselles ou éventrer des putes à Whitechapel ! Ah non, nous sommes en Italie (à Pise) on dira à « Cappellabianca ».



Non, jusque là, notre tocard se contentait d’observer des jeunes adolescentes dans une cour d’école et de jouer aux réparateurs informatique non conventionné. Ça va venir, alors ? Ben non, ça venait pas…



Et puis tout à coup, tel Ourasi le roi fainéant, voilà que notre Furio mets les gaz en grand et me prends le mors aux dents pour un galop infernal, dépassant les grands champions qui pensaient avoir course gagnée. Niké ! (c’est pas un gros mot, c’est la déesse de la victoire).



Moi qui le prenait pour un tocard, moi qui croyait la course jouée – au moins cent fois, telle de la soupe réchauffée – moi qui pensait être en face d’un bête récit de serial-killer qui ne killait pas, et bien, j’en ai pris pour mon grade et je n’ai plus qu’à aller réviser mes Galops sur un vieux cheval de carrousel.



Méfiez-vous des monstres qui se cachent sous d’innocents habits de VRP avec des chaussures cirées… Méfiez-vous du tocard sur lequel vous n’auriez pas parié un kopeck et qui avait une cote de 400 contre 1, car il pourrait vous surprendre par un galop furieux, le Furio !



286 pages que je comptais lire à un train de sénateur et qui m’a fait faire des heures supp’ tant je voulais le terminer avant d’aller au lit. Le réveil fut dur le lendemain.



Le suspense est distillé avec plus de discrétion que du produit dopant dans le moteur d’un vélo au Tour de France à l’insu de votre plein gré, le tout sans débauche de violence, sans effusion d’hémoglobine, sans cadavres empilés à tous les chapitres.



Non, la violence, elle sera psychologique, larvée, sournoise. Nous avons beau être à Pise, le récit ne s’écroulera pas et ne penchera jamais vers le n’importe quoi ou le non plausible.



Pour un canter (galop d’essai) ce ne fut pas une promenade de santé… j’ai pris un coup de pied au cul alors que je ne m’y attendais pas du tout.



Allez, Furio, on rentre à l’écurie parce que là, je suis cassée à cause de toi et de la ruade que tu viens de me faire.


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La nuit derrière moi

« Ma deuxième vie est celle de Furio Guerri, le monstre » annonce Furio Guerri avant d’aller s’asseoir sur un banc pour observer des lycéennes pendant leur cours de sport tout en mangeant son sandwich, après avoir pris ses gouttes. Puis voilà la première vie de Furio Guerri, « VRP exclusif pour les Industries graphiques Aggradi ». Un monstre aussi, mais un monstre d’égocentrisme et d’égoïsme dissimulé sous une apparence de normalité : une très belle femme, une enfant de six ans capricieuse, une maison coquette et, aimée plus que tout, une Alfa Romeo Duetto arrière tronqué.

Ce qui commence par interpeler le lecteur, c’est le point de vue du récit. Si Guerri est toujours le narrateur, il alterne la première et la deuxième personne. Le monstre Guerri utilise le « je ». Le VRP Guerri, le « tu ». Premier accroc apparent : la distance qu’implique l’emploi de cette deuxième personne semble dire que le narrateur n’assume pas cette personnalité-là, celle du Guerri père de famille et ne reconnait pour réelle que celle du voyeur. Au fil de l’avancée du récit les traces d’incohérences apparentes continuent d’émerger, parfois très subrepticement, et viennent perturber le lecteur. La froideur du « tu » vient ainsi rendre antipathique le VRP aux dents longues tandis que le « je » du monstre crée une proximité qui en finirait presque par paraître moins malsaine.

C’est ainsi que Simi, à travers un redoutable choix de narration, accroche son lecteur, éveille sa curiosité et le met dans l’inconfort pendant plus de la moitié de son récit. Et quand les choses commencent à se décanter et que les préjugés induits par la manière dont Guerri a conté son histoire depuis le début viennent à perdre de la pertinence qu’on a bien voulu leur accorder, Simi se lance dans un final qui, pour être moins surprenant, se révèle à tout le moins extrêmement tendu.

Abordé avec circonspection, de crainte de se retrouver face à une énième histoire de tueur en série menant une double vie, La nuit derrière moi est apparu en fin de compte comme un roman noir intelligent doublé d’un suspense remarquablement bien mené. Portrait intime d’un monstre d’une effroyable banalité, le roman de Giampaolo Simi est une incontestable réussite.


Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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La nuit derrière moi

Furio est représentant. Après des journées passées à négocier des contrats et à rouler , il rentre chez lui retrouver sa femme et sa petite fille de 6 ans. Pourtant, tout ne va pas pour le mieux, entre des journées épuisantes, une fillette récalcitrante et une épouse qui ne travaille pas .

Dès la première page, l'ambiance est glacée. L'auteur ne fait pas dans le mystère et la dualité de Furio est clairement exposée.

J'ai trouvé ce roman passionnant, très bien construit, avec une ambiance très oppressante , une montée en puissance très bien construite du suspense. Le personnage de Furio est très bien étudié, il y a des fausses pistes , en tous les cas , moi, j'ai mis du temps à bien saisir la construction du livre et ce qui allait avec. Peut être ai-je laissé passer des indices ?

Finalement , on sort troublé de ce livre avec lequel on a passé un très bon, frissonnant certes, moment.

A recommander, une belle découverte.

PS: j'ai mis 5 étoiles , mais visiblement ai fait une fausse manip...
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La nuit derrière moi

Il m'en aura fallu, du temps, pour venir à bout de ce roman... le livre m'est tombé des mains à de multiples reprises. Si j'ai fait l'effort de le terminer, c'est uniquement parce que je l'ai reçu dans le cadre d'une masse critique Babelio. Je vous le dis tout de suite, j'ai détesté. Je me suis tellement ennuyée durant cette lecture que j'ai bien du mal à écrire cette chronique.



Par où commencer ? Peut-être par le style d'écriture. Après tout, c'est l'un des premiers éléments qui m'a frappé et qui m'a déplu. L'auteur adopte en effet un style particulier où le narrateur parle de lui-même à la deuxième personne du singulier. "Tu" ceci, "tu" cela. J'ai trouvé l'emploi de ce pronom étrange, mais surtout, très agaçant. L'auteur juxtapose des phrases commençant par "tu", donnant au lecteur une sensation de répétition, lassante dès les premières pages. C'est du moins ce que j'ai ressenti lors de ma lecture. L'auteur a sans doute voulu donner un style à son écriture, hélas, cela n'a pas eu l'effet escompté sur moi...



Venons-en maintenant à l'intrigue. Mais quelle intrigue ? Dans la première moitié du roman, on ne peut pas dire qu'il se passe grand chose. Il ne se passe même rien du tout. Et quand il se passe quelque chose, on ne voit absolument pas où l'auteur veut en venir, et en quoi cela sert l'histoire. On suit simplement le quotidien minable d'un représentant, Furio, personnage hautement antipathique et un peu dérangé, sans qu'on sache à quel point. Quel ennui...



Le résumé de la quatrième de couverture parle d'une "construction magistrale". Je trouve ça franchement exagéré. Au départ, j'ai cru que l'auteur allait développer un chapitre sur deux le Furio "normal" et le Furio "monstre", afin de montrer sa double personnalité. Mais contre toute attente, ce n'est pas du tout ce qui se passe. D'ailleurs, j'ai eu le sentiment que quelque chose clochait avec la construction, comme si les chapitres ne "s'emboîtaient" pas correctement. Ce n'est que dans les derniers chapitres que nous comprenons quel est le fameux ressort de la construction. A mes yeux, pas de quoi casser trois pattes à un canard, c'est du déjà-vu. Qui plus est, j'ai trouvé que l'ensemble manquait de cohérence. Je n'ai pas adhéré au "twist" narratif.



Comme les quatrièmes de couverture peuvent être trompeuses... Celle-ci parle de la "subtilité de l'analyse psychologique" et de "suspense oppressant". Je n'ai trouvé ni l'un ni l'autre dans le texte. La psychologie du personnage principal est à peine développée. J'ai lu des thrillers bien plus travaillés sur ce plan-là. Quant au "suspense oppressant", il est absent. Je n'ai jamais lu un thriller aussi dénué de rythme et de suspense. Je dois vous paraître très sévère mais c'est ce que j'ai ressenti pendant cette lecture.



En dépit de ma grande déception, je tiens à remercier Babelio et les éditions Sonatine pour l'envoi de ce livre. A défaut d'avoir pris plaisir à lire ce roman, cela m'aura permis d'exercer mon sens critique.
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La nuit derrière moi

La lente dégringolade d'un homme au quotidien parfait !

Un thriller psychologique diabolique et atypique
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La nuit derrière moi

Un roman qui se place du côté du “monstre”, Furio Guerri, un nom qui sent bon la furie et la guerre. Un récit qui utilise beaucoup la deuxième personne du singulier. Y avait du potentiel, quelque chose dans l'esprit des premières saisons de Dexter avec son antihéros serial killer et ses voix off, du temps où la série était potable.

Bon ben c'est ni très furieux ni très guerrier mais surtout très long et très bavard, sans tension ni suspense, incapable de jouer sur cette langueur qui occupe au final l'essentiel du bouquin. C'est un type qui se raconte et qui se la raconte, en se croyant intéressant alors qu'il n'est que théâtral, grandiloquent et poseur. Tout le monde n'a pas le charisme de Patrick Bateman...

Le gros défaut de ce bouquin, c'est d'avoir voulu marquer son lecteur AVANT de vouloir raconter une histoire, des personnages, une ambiance, une trajectoire... Il a pour lui d'être une mine de citations, de phrases qui font mouche et qui tuent prises isolément. Sauf que ça ne suffit pas, parce que mises bout à bout, elles ne racontent rien de plus que les traits d'esprit et saillies du personnage principal. Rien que de l'épate qui sonne creux.

La nuit derrière moi n'est qu'une copie carbone d'American Psycho, moins le punch et la profondeur de son modèle. Très dispensable, donc, on lui préfèrera le chef-d’œuvre de Bret Easton Ellis, d'un autre niveau et d'une autre trempe.
Lien : https://unkapart.fr/critique..
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La nuit derrière moi

Excepté l'auteur Donato Carrisi je n'ai pas lu énormément de thrillers, romans policiers, polars italiens, c'est l'heure d'y remédier avec La Nuit derrière moi de Giampaolo Simi.



Ce livre est focalisé sur le portrait de son protagoniste central : ses pensées et espérances, ses ambitions et envies, ses qualités et défauts, sa face connue de tous et sa personnalité de l'ombre. C'est un être compliqué et pourtant si simple : c'est le père d'une fille gâtée, le mari d'une femme splendide, un homme qui a réussi dans la vie. Et pourtant... Derrière cet être se cache la nuit : Furio et derrière cette façade se cachent de nombreux secrets.



Je n'ai pas l'habitude de lire ce type de romans noirs/thrillers, je préfère lorsque cela est plus "traditionnel" : une enquête, un crime; j'aime lorsque cela se passe en France, aux USA. Dès lors je peux vous dire que même si j'avais déjà lu des polars très différents, ce roman reste une exception dans mes lectures du genre. J'ai trouvé cela original et très bien écrit : j'ai aimé le fait de mélanger la narration à la première personne puise la seconde.



J'ai trouvé que la tension, la folie en crescendo du protagoniste est très bien amenée, on se demande réellement comment tout cela peut se terminer. On suit ce récit comme un vrai page turner dans l'attente d'un grand final. Néanmoins je n'ai pas été passionnée plus que ça par le développement, je ne me suis attachée à aucun personnage. Ce sont des chapitres courts et percutants qui nous amènent à poursuivre cette lecture jusqu'au dénouement.



En définitive, une lecture intrigante, originale: j'ai bien aimé !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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La nuit derrière moi

titre italien "La notte alle mie spalle" 2012



Fabio Guerri a eu deux vies. Il l'annonce d'emblée dans ce roman à deux voix alternées. Celle de Furio, le narrateur, le monstre, et celle qui s'adresse à lui à la deuxième personne du singulier, lui, le représentant efficace des industries graphiques Aggradi.

Très soigné de sa personne, il inspire confiance et a pu s'offrir une confortable villa. Un bel écrin pour sa magnifique femme, la plus belle de la classe et sa fillette archi gâtée pour laquelle il se montre très attentionné.

Alors pourquoi se dénomme-t-il "le monstre" ?

Comme je ne lis pas la quatrième de couverture, je ne savais pas ce qui allait arriver.

Cependant, après la soixantième page, je n'accrochais pas. Cela valait-il la peine de poursuivre? Une incursion dans Babelio m'a révélé nombre de quatre étoiles et une amie à laquelle je faisais part de mes doutes m'a encouragée.

En effet, je n'avais encore rien compris.

Maintenant que je sais, je ne dis surtout rien!



C'est un livre différent de ceux que j'ai lus jusqu'ici, d'une construction irréprochable, d'un intérêt croissant jusqu'au "coup dans l'estomac" final.

C'est une histoire impitoyable, un noir psychologique centré sur Furio le protagoniste , qui l'accompagne dans ses méandres les plus sombres.

Un roman que je n'ai plus lâché, qui me laisse admirative et sans voix.
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La nuit derrière moi

La nuit derrière moi appelle de nombreux sentiments contradictions parce que rien n’est vraiment tout blanc ou tout noir ? Giampaolo Simi fait un travail remarquable pour nous plonger dans la psychologie de ce caractère (jusqu’à la folie ordinaire), tout autant que nous égarer temporellement. Avec une écriture implacable, douce, ciblée et si bien réfléchie, l’auteur dresse un portrait tout en subtilité d’un homme fragile en quête de bonheur et de perfection.

Cette torsion de la réalité temporelle sonne comme un coup de génie pour que toute cette histoire se révèle aussi dévastatrice que stupéfiante et nous laisse ne sachant plus trop quoi penser de cet homme.

Si le rythme parait lent, les pages se tournent pourtant très bien, sans sentiment d’ennui, parce que tous ces petits détails que l’auteur installe forment toile qui réveille la curiosité et agrippe le lecteur. Il joue aussi beaucoup avec nos certitudes et nous entraîne doucement mais sans répit dans la vie de Furio, une vie plutôt médiocre au final, loin de celle espérée, faite de trahison, déceptions et amertumes.



La nuit derrière moi est un livre à la fois beau et violent, un rêve qui se termine en cauchemar, une lecture amère mais très réussie !.......................................
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La nuit derrière moi

Page 125, j’arrête là.Je lis bien une critique qui dit que le livre devient intéressant à partir de la page 230 ( sur 348) , une autre qui note que la fin est bien menée.Mais le minimum pour ce genre de livre est de pas ennuyer le lecteur pendant les 100 premières pages.Je viens de lire Tension Extrême de Sylvain Forge, prix du Quai des Orfèvres 2017, nettement plus passionnant dès la première page.
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La nuit derrière moi

Voici un excellent roman noir avec une dimension psychologique de tout premier ordre. "Ma deuxième vie est celle de Furio Guerri, le monstre". Ainsi commence cette histoire. La narration, la construction du récit est géniale. Giampaolo Simi nous met dans la tête du monstre et nous met à distance avec sa première vie en utilisant la deuxième personne du singulier, ainsi commence le deuxième chapitre "Ta première vie est celle de Furio Guerri, VRP exclusif pour les Industries graphiques Aggradi". De cette double narration ressort d'un côté les tourments du monstre, et de l'autre le déroulé des événements qui ont contribué à la fabrication de ce monstre. Le piège socio culturel diabolique, est extrêmement bien décrit de manière progressive, inéluctable. Grandiose! Je vais de suite partir à la recherche d'ouvrages antérieurs de cet auteur qui me fait penser à Thomas H Cook.
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