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Du noir à l'italienne
Liste créée par Pecosa le 16/09/2015
59 livres. Thèmes et genres : polar noir , italie , littérature italienne

Et des polars... Parce que l'(e grand) arbre Camilleri cache souvent la forêt.

Conseils de lecture bienvenus.



1. Almost blue
Carlo Lucarelli
3.63★ (47)

Lucarelli a fondé le « Groupe 13 », association d'écrivains de romans policiers. Simon, l'aveugle, " sent " et scrute la vie de Bologne la nuit, reconstituant sa propre géographie du monde à travers les scanners sur lesquels il est branché : taxis de nuit, voitures de police, CB de routiers, téléphones portables. Il reconnaît les voix, attribue à chacune une personnalité, une couleur : une voix douce et chaude sera bleue, une voix acre et rude rouge, etc. Grazia, une jeune inspectrice, enquête sur des crimes en série qui sèment la panique à Bologne. L'assassin opère dans le milieu étudiant. Il est insaisissable : il tue ses victimes chez elles, les laisse entièrement nues et horriblement mutilées. Mais l'ordinateur révèle que chaque nouvelle victime dont la mort remonte à plusieurs mois ou à plusieurs années est en fait la même que la précédente. La jeune femme comprend que l'assassin est un loup-garou, un " iguane " qui chaque fois prend la peau de sa dernière victime... En dépit de ses transformations, une seule personne dans la ville est capable d'identifier l'iguane à la voix verte : Simon l'aveugle...
2. L'hiver du commissaire Ricciardi
Maurizio de Giovanni
3.76★ (308)

Nous sommes à Naples en 1931. En cette fin du mois de mars, un vent glacial souffle sur la ville et une nouvelle choquante frappe les esprits : le grand ténor Arnaldo Vezzi, voix sublime, artiste de renommée mondiale, et ami du Duce a été retrouvé sans vie dans sa loge du Théâtre royal San Carlo, juste avant le début d?une représentation du Paillasse de Leoncavallo. Sa gorge a été tranchée avec un fragment acéré de son miroir qui a volé en éclats. Un crime aussi spectaculaire et aussi sensible sur le plan politique doit être élucidé au plus vite ; l?affaire est donc confiée à un enquêteur hors du commun : le commissaire Luigi Alfredo Ricciardi, de la brigade mobile de la police royale. Mal accepté par ses supérieurs à cause de sa désinvolture face à la hiérarchie et fui par ses subordonnés qui n?apprécient pas son caractère introverti, Ricciardi est un homme tourmenté ; traumatisé dans l?enfance, il est depuis lors hanté par les morts qu?il « voit » passer de vie à trépas tout en éprouvant leur souffrance, en une forme extrême d?empathie. Harcelé par le divisionnaire qui exige des résultats, Ricciardi devra se fier à son sens de la justice pour découvrir l?identité du meurtrier.
3. La Forme de l'Eau
Andrea Camilleri
3.69★ (831)

A Vigàta, Sicile orientale, pour s'en passer, il s'en passe des choses au Bercail, mi-terrain vague, mi-décharge publique, hanté par les couples en mal de sensations fortes, où dealers et prostituées font leurs petites affaires. Un type qui trépasse entre les bras de sa dulcinée d'un moment, ce n'est pas monnaie courante mais ça arrive. Mais lorsque le type s'appelle Luparello et que c'est le parrain politique local, tout le monde s'affole. La Mafia, les politiques, les autorités religieuses... Seul le commissaire Montalbano, un homme bourru, flegmatique et terriblement "sicilien", garde son sang-froid, habitué qu'il est à louvoyer dans des zones grises et glauques où la loi et son contraire ont tissé des liens étroits...
4. Bologne ville à vendre
Loriano Macchiavelli
3.33★ (27)

Dans les années 70-80, la ville de Bologne, fleuron de l'administration du parti communiste italien, est secouée par des manifestations orchestrées par l'ultragauche. Au cours de l'une d'elles, Vincenzo Clodetti, coureur de jupons à l'apparence tranquille, est retrouvé mort. Accident ? Conspiration politique ? On soupçonne l'extrême gauche activiste et on charge le sergent Sarti Antonio de mener l'enquête. L'auteur nous montre ici tout le vice d'un monde obscur et souterrain : les tabassages d'indics, les mythiques expropriations prolétaires et les scandales immobiliers, les man?uvres tortueuses des hommes de pouvoir. Il nous place au c?ur des combinazioni qui régissent la vie politique du pays depuis de nombreuses années. Aucune concession pour affaiblir le propos de cette comédie policière menée tambour battant et dominée par le personnage de Sarti Antonio, complice depuis trente ans de tous les combats de l'auteur, partagé entre son chef qui lui impose la solution officielle du système et l'intellectuel Rosas, qui lui enseigne les raisons politiques sous-jacentes de cette Bologne sensuelle et hypocrite, vénéneuse et belle. Le style si particulier de Loriano Macchiavelli crée une tension dramatique que soutient son écriture éminemment théâtrale.
5. New thing
Wu Ming 1
3.71★ (31)

Par le collectif Wu Ming!
6. Vénus privée
Giorgio Scerbanenco
3.84★ (196)

Promu ange gardien d'un jeune délinquant milliardaire, Duca Lamberti tente de faire la lumière sur le suicide mystérieux de la petite amie de son protégé et, chemin faisant, tombe sur une histoire infecte qui évoque irrésistiblement l'affaire Montesi. Avec cette Vénus Privée, Scerbanenco, en 1966, entrait au royaume des maîtres du roman noir.
7. Le matériel du tueur
Gianni Biondillo
3.40★ (69)

Pourquoi un détenu, petit délinquant apparemment sans histoire, est-il libéré dans des conditions particulièrement sanglantes par un commando mafieux ? La commissaire d?une unité d?élite, Elena Rinaldi, se lance à ses trousses, assistée de mauvaise grâce par l?inspecteur Ferraro, un de ses ex. Avec l?aide de Lanza, hurluberlu génial de l?Agence européenne, ils découvrent qu?ils pourchassent en réalité un tueur redoutable, échappé des brûlantes brousses d?Afrique et des camions du trafic d?esclaves. Il poursuit seul une vengeance implacable et toute personnelle. Haile l?Érythréen a tout pour inquiéter : l?anonymat, la cruauté, l?intelligence et une volonté de fer, spartiate, militaire. Le matériel du tueur. Gianni Biondillo, maître du roman noir, nous emmène dans un road-movie haletant, d?un bout à l?autre d?une Italie violente, nerveuse, divisée, pétrie de peurs anciennes et nouvelles, accablée par un ciel de plomb, où défile toute une humanité improbable mais bien réelle. Le lecteur se laisse emporter, étourdi et reconnaissant.
8. L'immense obscurité de la mort
Massimo Carlotto
3.92★ (170)

Il s'est enfui avec le butin, sain et sauf - ça ressemble à miracle. Un miracle cher payé: il laisse derrière lui deux morts innocents et son coéquipier Raffaello, qui écope de la perpétuité. Quinze ans plus tard, Raffaello formule un recours en grâce et demande le pardon de Silvano, père et mari des victimes. Ce dernier, fou de douleur, accepte de pardonner pour mieux se venger.
9. Les Italiens
Enrico Pandiani
3.17★ (47)

«...La première balle traversa la fenêtre d'un coup sec, déchira le ventre de Brunazzi. avant de ressortir sous son omoplate gauche. Puis elle se planta dans le mur. La deuxième et la troisième pulvérisèrent une pile de CD et la tour Eiffel posée sur l'ordinateur de Servandoni. La quatrième transperça en un bruit sourd le thorax de la femme assise en face de moi...» En quelques secondes et treize impacts, un sniper décime une brigade de flics à part, les «Italiens», dans leurs bureaux du Quai des orfèvres. Entendue au même moment à la brigade criminelle, Moët Chambérat, jeune artiste peintre troublante et ambiguë pourrait être au coeur du carnage. Des personnages étonnants, une histoire d'amour très inédite, une écriture coup de poing qui bouleverse les codes du roman noir.
10. Le respect : Pino Pentecoste contre les camorristes
Giuseppe Ferrandino
2.60★ (16)

Il y a, entre autres, Giorgina la Pezzaiola qui hurle sous ses fenêtres qu'il est " le plus grand merdeux de la ville ". Il y a ce commissaire, petit et grassouillet, venu en personne le dérouiller à son domicile. Il y a surtout le mafflu Tulio Regina à qui il n'aurait jamais dû refuser cette affaire... Tout cela pour l'honneur ! Pino Pentecoste, détective privé à Naples, spécialiste des affaires d'adultère peut le dire : " Dans le cocuage, j'étais grand. " Pour le reste... Peppe Ferrandino, avec Le respect, mélange de portes et de baffes qui claquent, de commedia dell'arte et de roman noir, a été notamment salué par Andrea Camilleri comme " un créateur de personnages extraordinaires ".
11. Bus de nuit
Giampiero Rigosi
3.62★ (12)

Leila est jeune et jolie. Pour vivre, elle drogue les hommes qu'elle a dragués et les dépouille. L'ennui, c'est que son dernier client, un petit braqueur sans envergure, s'est emparé sans le savoir d'un document qui compromet gravement un ponte politique prêt à tout pour le récupérer. Traquée par les hommes de main du politicien et deux agents des services secrets d'une rare sauvagerie, elle rencontre Francesco, conducteur de bus et joueur invétéré qui, lui, passe son temps à fuir l'Ours, une brute terrifiante qui a racheté toutes ses dettes de jeu et qui compte bien se faire payer. Commence alors une course poursuite hallucinante à travers Bologne. L'enjeu ? Le fameux document, mais aussi les deux valises pleines de dollars contre lesquelles il devait être échangé. Valises et document changent de mains à un rythme effréné sur fond de morts et de dents cassées et sous le regard blasé d'un commissaire de police qui, en fin de carrière, s'est forgé sa propre conception de l'ordre.
12. Mémoire du vide
Marcello Fois
4.04★ (38)

On l?appelait le tigre d?Ogliastra : Samuele Stocchino fut le plus redoutable bandit sarde du siècle dernier. Marcello Fois bâtit autour du destin de ce personnage à la fois historique et légendaire un récit ample et limpide, époustouflant de beauté. Libéré de toutes les contraintes de genre qui pouvaient desservir ses qualités littéraires, Fois s?affirme maintenant comme le très grand écrivain que l?on attendait. Mémoire du vide est un roman historique, le récit de la vie d?un redoutable bandit sarde ayant réellement existé, Samuele Stocchino, marqué dès son enfance par un terrible destin de vengeance pour un verre d?eau refusé. Fils d?une famille de bergers, il s?engage à l?âge de seize ans et part lutter contre les Turcs en Libye, puis contre les Autrichiens pendant la Grande Guerre, et rentre à chaque fois en héros dans son village sarde. Mais rien n?y fait, le voilà définitivement rattrapé par son destin : pour venger la mort de son frère et sa famille humiliée, il devient le bandit sur la tête duquel pèse la rançon la plus élevée jamais promise, sur l?ordre du Duce en personne. Seul l?immense amour que lui porte depuis toujours Mariangela le soulage parfois, adoucissant un peu la violence qui domine toute sa vie. Dans ce roman d?une très grande puissance, Fois manie à la perfection les différents points de vue, celui de Samuele, celui des habitants du village, sorte de voix populaire, et celui d?une instance narrative supérieure, voix d?une sagesse ancestrale.
13. Nous ne sommes rien soyons tout !
Valerio Evangelisti
4.09★ (89)

Evangelisti. Inclassable. Un géant. Dans l?Amérique troublée des années vingt s?est développé un puissant mouvement syndical. Eddie Lombardo, jeune Italo-américain d?abord tenté par le proxénétisme, entame une carrière de mouchard au service du patronat. Violent, totalement dépourvu de morale, Eddie ? qui se fait appeler Florio pour rompre avec sa famille « communiste » ? gravit rapidement les échelons de l?International Longshoremen?s Association, organisation du port de New York bien connue pour ménager les intérêts des armateurs plutôt que ceux des dockers. Maître ès chantage et extorsion, aussi doué pour déclencher une grève que pour y mettre fin, il n?hésite jamais à rendre « service » à ses puissants protecteurs mafieux ni à utiliser les femmes pour satisfaire ses pulsions perverses, quitte à s?en débarrasser ensuite le plus cyniquement du monde.Mais avec la guerre, l?Amérique change, et le syndicat du crime avec elle. Eddie a beau avoir passé sa vie à étouffer les « rouges », le délire maccarthyste ne le sert pas. Devenu encombrant, trop voyant du fait de ses moeurs effrayantes, il perd la confiance des parrains. Or dans ce monde-là, mieux vaut ne pas se retrouver seul.Livre ambitieux sur l?ascension et la chute d?un odieux second couteau de la mafia, fresque dépeignant des décennies de luttes sociales récupérées par les criminels, Nous ne sommes rien, soyons tout ! renoue avec l?essence même du noir : l?Amérique de la Dépression, du syndicalisme gangrené, des politiciens véreux et des immigrés qui feront le lit du gangstérisme.
14. Piste noire
Antonio Manzini
3.75★ (425)

Séducteur, corrompu, sarcastique, Schiavone est aussi antipathique qu?attachant. Le genre de héros qu?on adore détester? Le commissaire Rocco Schiavone est romain jusqu?au bout des ongles : snob, macho et ronchon, il est doté d?un humour noir dévastateur. Muté à Champoluc dans le val d?Aoste, il vit son départ en province comme un exil. À son corps défendant, il doit quitter sa paire de Clarks adorée pour porter de répugnants après-ski et considère ses nouveaux collègues comme des ploucs. Peu après son arrivée, on trouve le cadavre d?un homme sur une piste de ski, écrasé sous une dameuse. Accident ou meurtre? Quand le médecin légiste découvre un foulard dans la gorge de la victime, le doute n?est plus permis. Schiavone se plonge alors dans une enquête rocambolesque, freiné par son ignorance, voire son mépris, de la région et de ses usages. Mais certains habitants de cette vallée hostile et glaciale trouvent grâce à ses yeux.
15. L'étrange histoire de l'ours brun abattu dans les quartiers espagnols de Naples
Antonio Menna
3.67★ (34)

Un scoop, la une... Tony Perduto en rêve. Trente-cinq ans, célibataire tendance pas de veine, il doit pour l?instant se contenter de jobs alimentaires et de piges insignifiantes dans la rubrique faits divers du journal local. Mais la chance pourrait bien tourner cette nuit de juin lorsqu?il sort de chez lui au petit matin pour tromper une insomnie. Il manque de trébucher sur un corps affalé en travers du macadam. Un ours. Abattu comme un mafieux en plein c?ur des quartiers populaires. Cette fois, Tony tient son histoire. À condition qu?il parvienne à affronter les deux faces de Naples ? bruyante et lumineuse en surface, secrète et sombre sous terre. Ce roman d?ambiance, rythmé et plein d?humour, est aussi un hommage à Naples et à ses habitants.
16. La Revanche du petit juge
Mimmo Gangemi
3.83★ (122)

La Calabre, de nos jours. Giorgio Maremmi, substitut du procureur, est assassiné peu après qu'un prévenu l'a menacé de mort en plein prétoire. Son ami et collègue Alberto Lenzi, dit « le petit juge », décide de le venger. Mieux connu pour ses conquêtes féminines et sa gourmandise que pour son ardeur au travail, Lenzi se révèle un enquêteur tenace et audacieux. Son principal indicateur, don Mico Rota, boss local de la 'Ndrangheta, est emprisonné à vie mais rien ne lui échappe. De sa cellule, il continue à défendre l'honneur de la « famille ». Il s'exprime curieusement, par le truchement de symboles obscurs et de paraboles colorées, mais pour qui sait entendre entre les lignes... Lenzi le peut, apparemment, et, mettant sa carrière en péril, il s'acharne à faire la lumière sur un scandale qui dépasse de loin la criminalité mafieuse habituelle.Gangemi a été comparé à Camilleri pour sa recréation du dialecte local, et à Cataldo pour son portrait de la 'Ndrangheta, la mafia calabraise. Violent et pittoresque, noir et plein d'humour, La Revanche du petit juge est une découverte délectable.Mimmo Gangemi, né en 1950 en Calabre, où il vit toujours, est ingénieur. Les critiques italiens l'ont surnommé « le Sciascia de l'Aspromonte ». La Revanche du petit juge est son premier roman policier. La deuxième enquête du juge Lenzi, Il Patto del giudice, est en cours de traduction.Traduit de l'italien par Christophe Mileschi.
17. L'homme noir
Luca Poldelmengo
3.00★ (24)

Fabiana, directrice d'un hôtel à Rome, roule en scooter sur une petite route de campagne lorsqu'elle est heurtée de plein fouet par une Punto conduite par un dénommé Filippo, manifestement en état d'ivresse avancée. L'accident se produit sous les yeux d'Alida, une enfant Rom de 10 ans. Il se trouve que Fabiana était la soeur de Marco, inspecteur de police sans gloire qui rêve de fuir le monde sur l'île de Pâques. Voulant prouver à son père, haut placé dans la hiérarchie policière, qu'il est capable de faire la lumière sur ce qui se révèle être un crime, Marco mène l'enquête.
18. À mains nues
Paola Barbato
4.09★ (251)

Il a seize ans, une gueule d'ange, un avenir tout tracé. Un jour, il se rend compte qu'il peut tuer sans le moindre scrupule. Un monde nouveau s'offre à lui. Davide a eu une enfance choyée et sans histoires. Un soir, lors d'une fête, il est kidnappé et enfermé à l'arrière d'un camion. Tapi dans le noir, un inconnu lui saute dessus et tente de le massacrer. Terrorisé, Davide agit par réflexe et tue son adversaire. Il est alors conduit dans une cave, où il rejoint d'autres prisonniers. Comme lui, ils sont là pour s'entraîner à combattre et intégrer un jour l'élite des tueurs. Abasourdi, Davide comprend que son seul moyen de survie est de tuer. Il remporte chacun de ses combats. Un jour il décide de s'enfuir, mais l'organisation ne l'entend pas de cette oreille. Naît-on assassin ? C'est la question que se pose Davide tout au long du roman lorsqu'il découvre qu'il peut tuer avec ses poings sans le moindre scrupule. Analyse psychologique très fine sur les rapports entre kidnappeur et otage, A mains nues raconte l'éducation par la violence d'un gladiateur des temps modernes.
19. A chacun son dû
Leonardo Sciascia
4.02★ (238)

Ce vertigineux polar livre un point de vue implacable sur la société sicilienne et ses impasses. Sciascia y reprend un thème qui lui est cher : démystifier l'organisation criminelle, son prétendu code d'honneur et sa noblesse, pour la montrer sous son vrai jour, celui d'un réseau crapuleux et violent. Roman noir s'il en est, A chacun son dû est une charge féroce contre les trois intouchables qui asphyxient la société sicilienne des années 60 : la mafia, la bourgeoisie et l'Eglise. Ironie du sort : quarante ans plus tard, la vision du pourfendeur Sciascia n'a rien perdu de sa pertinence.
20. Romanzo criminale
Giancarlo De Cataldo
3.88★ (419)

Le Libanais, le Froid, le Dandy, le Buffle, Patrizia : une belle brochette de malfrats a fait main basse sur Rome à la fin des années 1970. Pendant vingt ans, la "bande de la Magliana" mettra la capitale en coupe réglée. Loge P2, terrorisme noir, assassinats, corruption de politiciens, services secrets - rien ne lui échappe. Un roman épique passionnant sur l'une des plus puissantes organisations criminelles jamais démantelées en Italie.
21. Repenti
Arturo Buongiovanni
4.00★ (6)

Fernandino est un tueur de la mafia napolitaine. Impliqué dans de nombreux meurtres, il finit par être arrêté. Ce roman retrace son histoire. Comment ce jeune homme paisible, travailleur, exemplaire dans l'entreprise familiale et amoureux fou d'Anita, la future institutrice, a-t-il pu devenir un criminel endurci ? Seule une collaboration avec la justice peut arrêter cet engrenage infernal. Mais Fernandino est-il assez courageux ou inconscient pour devenir un repenti ?
22. À mon juge
Alessandro Perissinotto
3.95★ (29)

Récit de vengeance enlevé qui nous promène de Milan à Amsterdam, À mon juge est aussi une critique implacable de la finance internationale, du blanchiment de l'argent sale et de la piraterie informatique. Dans ce monde désenchanté où le cynisme est roi, politique et économie s'infiltrent partout et exercent leur influence sur la vie, sur les corps. Elles seules ont le pouvoir de "faire vivre et laisser mourir".
23. Qui est Lou Sciortino ?
Ottavio Cappellani
3.75★ (7)

Petit-fils de don Lou, chef de clan mafieux sur la côte Est des "States", Lou Sciortino a appris très tôt ce regard triste qu'il faut montrer à tous au moment de tuer, mais ce qu'il préfère, c'est produire d'invraisemblables films de série B. Tony est lui aussi parent de mafieux, mais ses vraies passions sont les tenues voyantes et les babbequiou, les grillades-parties dans son jardin. Valentina, Mindy et les autres, jeunes femmes médisantes et impudiques, ne rêvent que de contrarier les desseins des parents et les lois de la famigghia, le clan. La situation est grave: considérant que Cosa Nostra n'est plus capable de faire régner l'ordre, le vieux don Mimmo, qui tient une échoppe minuscule, s'est acheté une arbalète... La guerre menace entre les cousins de Sicile et ceux d'Amérique, entre la mafia des villes et celle des champs. Il faudra rien moins que l'alliance des grands-pères et des petits-enfants pour que la paix revienne et que les amours fleurissent... Une tragicomédie hilarante et terrible comme la vie même.
24. Témoin involontaire
Gianrico Carofiglio
3.81★ (203)

A trente-huit ans, Guido Guerrieri, avocat à Bari, ne sait plus où il en est : sa femme l'a quitté, ses amis lui paraissent superficiels et son métier l'ennuie. Il reçoit un jour la visite d'une jeune femme noire dont le compagnon, un vendeur ambulant nomme Abdou Thiam, a été arrêté pour le meurtre d'un petit garçon. Tout incrimine Abdou, en particulier le témoignage accablant d'un patron de bar. Comment défendre un homme condamné d'avance ? Lorsque la visiteuse quitte son cabinet, Guido ne sait pas pourquoi il a accepté cette cause perdue. Ce qu'il ne sait pas encore, c'est que cette affaire va radicalement changer sa vie. Passionnante enquête qui se clôt par une mémorable joute au tribunal, ce premier roman frappe fort. Mais témoin involontaire est aussi une déambulation existentielle, un livre pudique, émouvant et drôle qui installe d'emblée Carofiglio - lui-même magistrat - comme un auteur important. Ses romans, tous de grands succès en Europe ont été traduits en treize langues.
25. Dernières cartouches
Cesare Battisti
3.50★ (52)

A vingt-deux ans, Claudio a déjà un lourd passé : vols à main armée et séjours en prison. Nous sommes en 1976, dans la région de Rome. Un grand mouvement politique et culturel secouant l'ltalie va prendre la forme d'une lutte armée menée contre l'Etat. Désormais clandestin, Claudio sera entraîné dans un tourbillon qui le portera en première ligne des combats. Comme son personnage, Cesare Battisti a un peu plus de vingt ans lorsqu'il rejoint la lutte armée. Condamné à perpétuité pour son activisme, il s'évade, s'exile au Mexique où il rencontre Paco Ignacio Taibo et fait l'apprentissage de l'écriture.
26. Savana Padana
Matteo Righetto
3.80★ (15)

San Vito, cette bourgade miteuse perdue au milieu de la campagne padane, pourrait être un lieu paisible où l'on trompe son ennui en regardant pousser les mauvaises herbes, une bouteille de grappa à portée de main. En réalité, San Vito connaît une concentration assez remarquable de truands minables à la gâchette facile, Italiens d'un côté, Chinois de l'autre et Gitans en périphérie, qui se partagent le territoire et les trafics en tout genre, surveillés du coin de l'œil par des flics véreux. La routine, en somme. Jusqu'au jour où des Gitans fraîchement débarqués ont la mauvaise idée de cambrioler la demeure d'Ettore Bisato et, surtout, de lui voler ce qu'il y a de plus précieux à ses yeux : sa statue de saint Antoine. Or, quand on commet l'erreur de s'en prendre aux biens de quelqu'un que l'on surnomme la Bête, les choses risquent de mal, vraiment très mal finir.
27. Sandrone & Associé
Sandrone Dazieri
4.25★ (24)

Sandrone, ex-videur, ex-chef gauchiste est recruté par son amie Valentina pour assurer la sécurité d'une réception dans la haute bourgeoisie milanaise. Ce soir là, la fille de la maison fugue et son corps est retrouvé peu après. Un jeune punk est accusé du meurtre. Pour découvrir l'horrible fin mot de l'histoire, Sandrone sera aidé par ses amis Alex, le génie informatique, Marco, dit l'Eléphant, mais aussi et surtout son Associé. Avec l'apparition de l'Associé, double de Sandrone qui surgit quand il s'endort, ce qui était déjà une excellente fiction policière bascule dans une dimension étrange et émouvante, où le Dr Jekyll et Mr Hyde se retrouveraient détectives privés et où la principale enquête serait peutêtre celle sur leur propre personnalité.
28. Les âmes noires
Gioacchino Criaco
3.41★ (40)

Natifs des âpres montagnes calabraises de la Locride, trois adolescents, bons élèves et bons fils, choisissent la voie du crime pour échapper à la misère. Mais ils auront beau refuser l?embrigadement de la ?Ndranghetta ­? la mafia calabraise ? pour partir à la conquête du monde, devenant braqueurs à Milan puis trafiquants de cocaïne aux contacts des réseaux planétaires, islamistes compris, ils reviendront toujours sur ces hauteurs d?où l?on aperçoit deux mers mais où les porcheries cachent parfois des victimes d?enlèvement crapuleux, où les forêts sont hantés d?âmes noires, fugitifs recherchés par la justice étatique ou la vengeance mafieuse. C?est là, dans la grandiose cruauté des parties de chasse, dans les prodigieux banquets paysans et les beautés violentes de la nature, que les trois amis trouveront leur destin, comme ce taureau sauvage qui continue à galoper vers son tueur parce qu?il ne sait pas encore qu?il est mort.
29. L'affaire Kodra
Renato Olivieri
3.73★ (25)

Une femme est renversée par un chauffard à milan. Elle meurt peu arrès à l'hôpital. Un nom étranger : Anna Kodra stuparic. Un passé mystérieux : Elle avait peut-être une fille, sûrement des amants. Le commissaire Ambrosio s'intéresse à cette mort brutale car l'accident s'est produit via porpora, dans un quartier qu'il fréquentait du temps de sa jeunesse. Et bientôt, il s'intéresse à cette femme énigmatique, encore belle à cinquante ans, morte trop tôt, probablement assassinée. Le commissaire Ambrosio aime les rencontres plus que les rapports administratifs. Il déambule dans la ville, sonde les lieux et les c?urs à la manière d'un maigret lettré et rêveur. Voici la première enquête de ce personnage au romantisme désenchanté.
30. Île noire
Piergiorgio Di Cara
3.58★ (29)

Sous l'écrasant soleil de l'été, à Lipanusa, débarque Salvo, un policier de la Brigade antimafia de Palerme. C'est le narrateur, gravement blessé, qui vient pour un séjour de convalescence chez Mario, un vieil ami médecin. Peu après son arrivée, Toni, marginal odieux et violent est assassiné. Salvo ne peut s'empêcher d'intervenir dans l'enquête du maréchal des carabiniers qui concluait un peu vite à un accident. Puis il rencontre la belle Iasmina et il ne tarde pas à se demander s'il veut vraiment connaître la vérité. D'autant que son ami a un comportement étrange. Le récit allie la nervosité laconique des maîtres du noir, avec des dialogues qui restituent à merveille la saveur de ces parlers siciliens auxquels Camilleri nous a habitués.
31. Passes noires
Giosuè Calaciura
3.29★ (27)

Passes noires, conte des mille et une nuits de brutalité et de solitude, donne à voir l'apocalypse des femmes venues au monde pour l'esclavage et l'injustice. Arrachée à son Afrique natale par des négociants de chair fraîche, la jeune Fiona échoue dans un port italien où elle rejoint l'Amie chère, Cendrillon et la Boiteuse pour vendre son corps dans les obscénités et les humiliations des soldats, étudiants, pères de famille, magistrats, marchands de fritures et prélats qui dévorent les filles à vil tarif, sous l'?il mort de la sainte patronne de la ville.
32. L'Homme de dos
Giacomo Cacciatore
2.50★ (8)

"Un mois de cohabitation, et sa compagne ne lui plaisait toujours pas. Elle n'était pas jolie, même pas intelligente. C'avait été un moyen pour partir. La clé pour sortir de chez sa mère." La vie ne sourit guère à Giobbe : pas de boulot, pas de vraie femme, rien. Il n'aime que ses livres. Du coup, il est l'otage de sa mère, une veuve tyrannique et castratrice qui lui fait un ffreux chantage : pour accéder à ses chers bouquins, ceux de son enfance qu'elle conserve à la maison, il doit venir manger chez elle et lui faire la conversation. En même temps, dans ses rêves, Giobbe voit, de dos, un homme qui marche dans une rue sous des arcades. L'homme semble lié à sa mère comme à son goût compulsif pour les livres. Giobbe connaît cette rue, alors il y traîne sans grand espoir, bien conscient d'avoir le contact avec l réalité. Seul moyen de réagir : rompre enfin avec sa mère. Giobbe élabore un plan simple et efficace, mais la situation lui échappe et bascule dans l'horreur.
33. Que justice soit rendue
Giorgio Fontana
3.60★ (21)

À soixante-cinq ans, Roberto Doni est substitut du procureur général à Milan et il aimerait finir sa carrière en beauté : issu de la bonne bourgeoisie, passionné de musique classique et grand amateur des tableaux de Georges de La Tour, sa vision de la justice n?admet aucun compromis. Jusqu?au jour où Elena Vicenzi débarque dans son bureau, lui apportant les preuves qui innocentent un jeune Maghrébin, accusé d'un procès en appel où Doni est procureur. Convaincu par l?enthousiasme et la fraîcheur de cette journaliste free-lance qui réveillent en lui d?anciennes passions, le magistrat accepte de sortir des sentiers battus. Son enquête le conduira dans un monde qui lui était inconnu, celui de la banlieue milanaise multiethnique, débordant d?une vitalité parfois désespérée. Après bien des détours et de multiples conversations avec la journaliste et avec les témoins qu?elle lui a présentés, le jour du procès arrive enfin.Efficace et élégant, ce roman nous offre aussi une réflexion très originale sur les rapports entre Justice, Loi et Vérité.Giorgio Fontana, né en 1981, vit et travaille à Milan. Que justice soit rendue est son troisième roman, le premier traduit en France et dans d?autres pays. Il a obtenu le prix Racalmare-Leonardo Sciascia 2012.François Bouchard enseigne la littérature italienne des XIXe et XXe siècles à l'université de Tours. Il a traduit entre autres Pietro Verri, Vittorio Imbriani, Alberto Savinio, Massimo Bontempelli, Franco Cordelli et Giuseppe Pontiggia.Traduit de l'italien par François Bouchard
35. L'épouse égyptienne
Nino Filasto
3.33★ (14)

" Le scénario de ce procès, poursuivit Scalzi, a été bricolé avec deux lettres, mais ça ne suffit pas, il en aurait fallu cinq : en effet, je ne vois aucun des cinq points essentiels qui constituent la trame de tout homicide. Un, le temps : quand le fait se serait-il produit ? Deux, le lieu : on dit en Egypte, mais l'Egypte est un vaste pays, il s'étend sur une bonne partie du cours du Nil. Trois, le mobile : dans quel but Verena Mammoli aurait-elle été assassinée ? Quatre, le moyen : avec quel instrument aurait-elle été tuée ? D'une balle de revolver ? D'un coup de couteau ? ou aurait-elle été empoisonnée ? Personne ne le sait, personne ne le dit, personne ne tente donc de prouver ce qu'il ne sait pas et qu'il ne dit pas. Cinq, les cadavres ".
36. Mal'aria
Eraldo Baldini
3.54★ (27)

1925, le recul du paludisme en Italie du Nord est l'une des fiertés du nouveau régime de Mussolini. Mais il est une région, une zone marécageuse dans le delta du Pô, où le taux de mortalité n'a cessé de grimper. La direction de la Santé dépêche d'urgence sur place un médecin, Carlo Rambelli, chargé d'éclaircir le mystère qui entoure les décès suspects. Il n'est guère facile d'enquêter dans une région où les chemises noires locales, les grands propriétaires terriens et les habitants respectent tous la loi du silence. Un brouillard épais baigne autant les consciences que les rizières, et voile de bien terribles secrets... Vérité et superstition, passé et présent se mêlent pour donner à ce roman une atmosphère saisissante.
37. La Faute
Laura Grimaldi
3.57★ (29)

Le cadavre de Carolina est retrouvé horriblement mutilé et violé, cette avocate féministe aimait les femmes, mais avait un amant. Et c'est lui qui est soupçonné et emprisonné. Au-dehors, son frère est le seul à essayer de l'aider, à croire à son innocence malgré leurs rivalités. Au-dehors, la belle Maria Anna envoie des messages que personne ne comprend. Les enquêteurs veulent condamner très vite un coupable. Avec le même talent pour le suspens psychologique que dans ses précédents livres, Laura Grimaldi démonte les mécanisme sociaux, les transformations des sentiments et tient le lecteur emprisonné dans son intrigue jusqu'au bout. Qui a dit que les reines du suspens étaient toutes anglo-saxonnes ?
38. Avant la bataille
Bruno Arpaia
3.57★ (15)

Alberto Malinconico, le narrateur, ancien contestataire des années 70, a été paradoxalement nommé une dizaine d'années plus tard commissaire de police à Naples. Sa toute première affaire le conduit à un accident de la route sur le périphérique. La victime est Rispoli, un romancier marié à une femme captivante, Micaela. Par elle, il apprend que l'écrivain sillonnait les bas-fonds de la ville afin de se documenter pour son prochain roman. Et que dans son dernier ouvrage, il mettait en scène un accident étrangement semblable au sien. Quelques noms évoqués par la jolie veuve poussent Malinconico à aller à la pêche aux renseignements dans les quartiers malfamés. Il se forge alors la conviction que l'accident était un assassinat. C'est au moment où il essaye d'avancer sur cette piste qu'un parrain de la Camorra s'évade de prison et, du jour au lendemain, il est envoyé au Mexique où Interpol a repéré le fugitif. D'étranges rencontres vont émailler sa traversée du pays à la recherche de l'insaisissable mafieux. Course-poursuite inutile, qui s'avérera montée de toutes pièces pour l'éloigner de son enquête initiale. Dans ce faux « noir », Bruno Arpaia retrouve la ville qu'il a quittée sans la quitter : Naples. Une ville faussement solaire, régie par les combines et la Camorra. Il revient sur la génération des années 70, celle qui a dû s'engager dans la vie au prix d'un difficile exercice : tenter de concilier le quotidien avec ses convictions.
39. Sous un ciel de plomb
Giuseppe Genna
4.75★ (12)

L'Auteur : Giuseppe Genna est né à Milan en 1969. Il a été rédacteur en chef de la revue Poesia, a collaboré avec le Président de la chambre des députés italienne et dirige aujourd'hui la section littéraire, Societa delle menti, du groupe médiatique Clarence. Il est l'auteur d'Au nom d'Ismaël (Grasset, 2003). Le Livre: Ciel de plomb sur Milan. Goudron collant et fumant dans l'exténuante banlieue de la ville. Entre les logements sociaux de Calvairate, la cité dortoir de Quarto Oggiaro, et la prison d'Opera, d'étranges événements se produisent : un homme se suicide, laissant un mensonge pour explication ; un réseau de pédophiles est découvert ; et un ancien terroriste s'évade... Au coeur des services secrets - pris entre des vérités inavouables et d'inquiétants mots d'ordre, tels l'indulto, cette loi d'amnistie attendue par les prisonniers politiques, vingt ans après l'affaire Aldo Moro - l'inspecteur Guido Lopez pressent un complot. Mais sait-il seulement sur qui ou sur quoi il enquête ? Pour découvrir ce qui se trame, Lopez va être contraint d'exhumer ses vieux souvenirs et des connaissances du passé... Un polar explosif dont le scénario plonge dans l'histoire récente de l'Italie, et restitue une ville de Milan intense, poétique et trouble.
40. Kadhafi, le foot et moi
Luca Masali
3.82★ (26)

Début des années 80. Dans une Turin dominée par la Fiat, où les Brigades rouges tirent leurs derniers coups de feu, Giovanni Oddone, petit dealeur et demi-maquereau que seuls le football et les grosses voitures passionnent, est arrêté à la suite d'un imbroglio qui lui vaut d'être accusé de terrorisme. Mais, du fond de sa prison, il va se lancer dans une entreprise à la mesure de son hilarante mégalomanie : monter une arnaque grandiose impliquant la Fiat, la Toro ? l'autre équipe de foot turinoise ? et Kadhafi. Pour cela, il va utiliser les charmes plastiques de Cosetta, sa petite amie pas vraiment soumise, et les folies cocaïnées d'une héritière fantasque de l'empire Agnelli, mais il lui faudra compter sur de nombreux adversaires : les bureaucrates du foot, une policière amoureuse de Cosetta et surtout la mafia, qui tire les ficelles. Roman d'une époque qui brasse aussi bien l'histoire des luttes sociales que celle de la mondialisation industrielle, la géopolitique de la Méditerranée et la catastrophe du stade Heysel, ce livre est habité d'une allégresse désespérée. Il nous fait vivre au rythme fou d'un petit délinquant qui se heurte à bien plus gros que lui et dont les rêves consuméristes résument assez bien l'histoire de la fin du siècle. Si on rit souvent, on ne peut s'empêcher aussi d'être ému, à la fin, par cette version défoncée du pot de terre contre le pot de fer.
41. Le sens de la formule
Andrea G. Pinketts
3.92★ (37)

" Je ne sais pas skier, je ne joue pas au tennis, je nage couci-couça, mais j'ai le sens de la formule. " Il s'appelle lazare Santandrea, il s'est rasé la moustache et a célébré son non-anniversaire pour conjurer le sort : il vient d'avoir trente ans et commence à perdre ses illusions. Il perd aussi de vue certaines personnes qui ont croisé sa route, dont une certaine Nicky, la fille la plus laide du monde, qui a mystérieusement disparu... Qui est vraiment cette Nicky dont les sosies semblent soudain surgir dans milan à tous les coins de rue ? Pour tenter de la retrouver, Lazare compte sur sa fameuse intuition mais aussi sur quelques copains pittoresques : pogo dit " Le Juste " et son taxi, Enrico Alias Bidoche, dévoreur de panini, caroli, un acteur qui ne tourne jamais et... La redoutable Leone. Quelque part entre Charyn et Benacquista, Andrea Pinketts se taille avec ce roman une place de choix au panthéon des inclassables du roman noir et prouve qu'il a non seulement le sens de la formule, mais aussi le sens de la fiction.
42. Vite et nulle part
Grazia Verasani
3.56★ (21)

Dans la chaleur étouffante du mois d?août à Bologne, une ville où, comme le dit la chanson des Smiths, tous foncent ?vite nulle part?, l?enquêtrice privée en surpoids Cinzia Cantini s?occupe d?une nouvelle affaire sans cesser de penser que ?la toxicité de l'amour commence toujours comme ça : tu rencontres quelqu'un, tu couches avec, et en un tournemain tu es déjà prête à donner un autre nom au sexe. Comme si un organe dans un autre suffisait pour construire un roman.? La disparition d?une prostituée de luxe, fille d?un ex-partisan, lance la ?privée? à l?humour hilarant et dépressif dans un lent travail de reconstruction à travers les poésies de la femme disparue et les rencontres avec son enfant de dix ans? L?intrigue policière classique, menée de main de maître, approfondit deux portraits en miroir, celui, désenchanté, d?une ville qui perd son identité populaire pour devenir une métropole européenne, et celui, extraordinairement attachant, d?une solitaire de 40 ans qui regarde le temps passer en refusant autant le cynisme que la normalisation.
43. Les crimes de la via Medina Sidonia
Santo Piazzese
3.67★ (16)

Un pendu dans le Jardin Botanique de Palerme : suicide ? crime ? Lorenzo La Marca, biologiste par obligation et " gentilhomme sudiste " par vocation, cinéphile et gourmet, mène l'enquête avec l'aide d'une étudiante venue d'Iowa et d'une médecin légiste surgie de son passé. On assomme et on tue, on se croirait dans un polar classique, et puis non. Car cela se passe dans une ville mélancolique et gaie, où la vulgarité mafieuse n'a pas effacé la trace des très anciennes civilisations, où le sirocco apporte les rugissements du lion d'Afrique, où la saveur de la pannella ferait presque oublier le goût amer de la mort...
44. L'or sarde
Giulio Angioni
3.75★ (10)

Fraus: sa Maison de l'Ogre et ses sorcières, mais aussi son terrain de sport et son grand magasin d'équipement ménager. Le maire, professeur de philosophie, mari malheureux, père inquiet d'un garçon de onze ans, livre un récit fiévreux des derniers événements survenus depuis quelques mois dans sa ville. Benvenuto, neveu d'un riche parvenu, a été enlevé. Demande de rançon, débats au sein de la coalition des femmes, rumeur enfantine d'une intervention des Envahisseurs de l'Espace, tout est balayé par la découverte du corps de l'enfant, violenté, au fond d'un puits préhistorique. Mariano, le joueur d'accordéon, communiste et homosexuel, est arrêté. Il se suicide en prison. Le maire, qui ne croit pas à sa culpabilité, poussera sa quête de la vérité jusqu'au fond des galeries désaffectées de la mine de talc : l'or sarde. Dans les nuages blancs que soulève sa marche, des menaces sourdent du passé comme de l'avenin Alternant lyrisme et fines notations psychologiques, le récit nous entraîne à sa suite, à mille lieues des plages, au plus profond d'une belle et dure "Sardaigne intérieure".
45. Corps à l'écart
Elisabetta Bucciarelli
3.95★ (39)

Dans une gigantesque décharge, en Italie, un groupe d'adultes et d'adolescents survivent en triant des déchets qu'ils recyclent, réparent et vendent. Il y a Iac, en rupture avec sa famille, Lira Funesta qui parle trop, Saddam le Turc qui lance l'appel à la prière du sommet d'un monticule de déchets, et Argos, le géant zimbabwéen. Il y a aussi le Vieux, toujours endormi sous sa couverture. Autour d'eux gravitent Silvia, fille d'un grand chirurgien esthétique, et Lorenzo, le pompier qui veut le bien de tous. La survie de la petite communauté va être mise en péril par la découverte de déchets toxiques, qui n'auraient jamais dû se trouver là... Véritable microcosme, la décharge, lieu de vie, de transit et de trafics, est un personnage à part entière de Corps à l'écart.
46. Celui qui ne dormait pas
Alessio Viola
3.46★ (27)

Nous sommes en 1999. Le lieutenant Roberto de Angelis est flic à Bari. Divorcé, il a dépassé la cinquantaine et mène une vie de célibataire, entre planques et nourriture de fast-food. C'est un bon flic qui a la confiance de ses supérieurs. Il a participé à un grand coup de filet contre des politiciens corrompus et mêlés aux trafics mafieux locaux. Cependant, ces inculpations n'ont pas abouti, aucune condamnation n'a été prononcée. Aujourd'hui, le lieutenant est un homme désabusé. Sa vie va basculer à l'occasion de la filature de Giacinto, un petit dealer de 28 ans qui prend de l'importance au sein d'un gang. Se faisant passer pour un fonctionnaire à la recherche de substances " relaxantes ", Roberto de Angelis entre en contact avec Giacinto. Mais assez vite, une amitié trouble se noue entre les deux hommes, en un rapport père-fils assez ambigu. Parallèlement, Roberto rencontre une femme médecin aux besoins sexuels particuliers : elle ne connaît le plaisir que dans la douleur et cherche un maître plutôt qu'un amant. Pris entre ces deux relations délétères, le " bon flic " va se trouver happé par une spirale infernale de drogue et de violence...
47. La ville rouge
Paolo Roversi
3.27★ (40)

Le 27 février 1958, via Osoppo à Milan, des malfaiteurs dévalisent les fourgons de la Banque d'Italie. Parmi les passants qui assistent à la scène, deux jeunes garçons vont être marqués à jamais : Antonio, 13 ans, décide qu'il entrera dans la police ; Roberto, 8 ans à peine, choisit de devenir bandit. Chacun met tout en oeuvre pour réaliser sa vocation, et bientôt l'affrontement est inévitable... Sur plus de deux décennies, de braquages sanglants en arrestations musclées, des hôtels de luxe aux barricades étudiantes et aux couloirs de la préfecture, s'élevant dans les hiérarchies de la pègre et de la police, Antonio et Roberto vont se chercher, se trouver, se perdre à nouveau pour mieux s'affronter, dans une ville ou le noir du charbon et le gris des murs sont peu à peu remplacés par le rouge, celui des ambulances dans la nuit, des banderoles des manifestants, du sang sur le pavé...
48. La dent du narval
Piero Colaprico
3.25★ (21)

L'inspecteur Francesco Bagni s'était endormi dans les bras d'une ex-top model aux charmes voluptueux. Malheureusement la sonnerie de son portable le rappelle à de dures réalités une jeune et jolie aristocrate a été retrouvée gisant sur son lit, une dent de narval plantée dans la gorge. Pour résoudre la mort très énigmatique de Micaela Imbriani, fille d'une comtesse et d'un agent secret, la brigade criminelle compte sur un tandem de choc : l'inspecteur Bagni et son collègue des stups Marulli, un adepte du culturisme sapé Dolce & Gabanna. Dans un Milan protéiforme, le tandem va faire des découvertes pour le moins surprenantes. Dans ce premier volume de sa trilogie milanaise, Piero Colaprico - auteur du remarqué Kriminalbar - donne vie a une cité palpitante, contradictoire, irritante et attachante, loin des traditionnels clichés. Moderne, rythmé, imagé, la dent du narval se lit d'une traite.
49. Le fleuve des brumes
Valerio Varesi
3.55★ (543)

« Ses recherches le conduisaient toutes vers le Pô, sur cette terre plate où l'on ne voyait jamais le ciel. Et lui ne croyait pas aux coïncidences. » Dans une vallée brumeuse du nord de l’Italie, la pluie tombe sans relâche, gonflant le Pô qui menace de sortir de son lit. Alors que les habitants surveillent avec inquiétude la montée des eaux, une énorme barge libérée de ses amarres dérive vers l’aval avant de disparaître dans le brouillard. Quand elle s’échoue des heures plus tard, Tonna, son pilote aguerri, est introuvable. Au même moment, le commissaire Soneri est appelé à l’hôpital de Parme pour enquêter sur l’apparent suicide d’un homme. Lorsqu’il découvre qu’il s’agit du frère du batelier disparu, et que tous deux ont servi ensemble dans la milice fasciste cinquante ans plus tôt, le détective est convaincu qu’il y a un lien entre leur passé trouble et les événements présents. Mais Soneri se heurte au silence de ceux qui gagnent leur vie le long du fleuve et n’ont pas enterré les vieilles rancœurs.
51. Rome noir
Chiara Stangalino
3.42★ (20)

Rome Noir ne met pas en scène la ville éternelle figée dans la splendeur de son passé. Elle nousdonne plutôt à voir ce qu?est la vie et la ville de Rome aujourd?hui. Les seize auteurs, connus dansle milieu du polar et du thriller, n?hésitent pas à aborder les travers et contradictions de la sociétéromaine sous l?ère Berlusconi. Exclusion, immigration, racisme quotidien sont des thèmesrécurrents de l?anthologie, sur fond d?histoires toujours noires, contemporaines et engagées. Lesnouvelles oscillent entre fantastique, atmosphère romantique et questions sociales et témoignentde la vitalité du genre noir en Italie.Avec la participation de Boosta, Gianrico Carofiglio, Marcello Fois, Cristiana Danila Formetta, Enrico Franceschini, Giuseppe Genna, Maxim Jakubowski, Nicola Lagioia, Carlo Lucarelli, Francesca Mazzucatto, Antonio Pascale, Tommaso Pincio, Evelina Santangelo, Antonio Scurati, Diego de Silva et Nicoletta Vallorani.
52. La nuit derrière moi
Giampaolo Simi
3.21★ (196)

J'ai une deuxième vie : celle de Furio Guerri, le monstre. ". C'est ainsi que commence la confession du héros de ce livre, commercial dans une société d'imprimerie, bien sous tous rapports. Soigner son sourire et ses chaussures, tel est le secret, selon lui, du bon vendeur. Il a une belle maison dans la province de Pise, une femme qu'il aime, une fille pour qui il s'efforce d'être un père présent et compréhensif. Un modèle. Mais, derrière les apparences, il y a la face obscure de Furio, qui passe certaines de ses journées sous une identité d'emprunt, rôde pour une raison obscure près d'un lycée, et épie les jeunes filles. Quand il commence à connaître quelques soucis professionnels et qu'il découvre que sa femme, Elisa, lui cache des choses, son " vernis de respectabilité " commence peu à peu à se fissurer. La tension monte, jusqu'à devenir insupportable. Va-t-il parvenir à se contrôler encore longtemps ? Avec ce roman à la construction magistrale, Giampaolo Simi entraîne le lecteur dans un engrenage diabolique où abondent les secrets inavouables, jusqu'à un final inoubliable. La subtilité de l'analyse psychologique dont il fait preuve, alliée au suspens oppressant, place d'emblée La Nuit derrière moi parmi les incontournables du genre
53. L’offense
Francesco de Filippo
3.05★ (65)

Gennaro, 21 ans, voudrait gagner sa vie dans les quartiers populaires de Naples sans devenir mafieux. Pourtant, Don Rafaele, le parrain du quartier, le convoque. Gennaro, sous la surveillance de Paolino connaît rapi dement de près les trafics mondiaux de drogues, d’armes et d’êtres humains. Il se détache de sa famille, et quand éclate la guerre des clans, il se transforme en monstre mafieux.
55. Malerba
Giuseppe Grassonelli
3.65★ (28)

Grassonelli, né dans la province d'Agrigente, mène la vie d'un jeune délinquant. Dans les années 1980, son père - un maffieux sérieux - l'envoie à Hambourg où il a de la famille. Là, il va découvrir un autre monde, apprendre les secrets du poker et les différentes manières de tricher au jeu. Il se met à gagner de l'argent, se fait des amis. Mais quelques années plus tard, il doit effectuer son service militaire à Rome. Le service militaire terminé, il va passer l'été dans sa famille et avant de repartir le 21 septembre 1986, son billet d'avion pour Hambourg en poche, il va prendre un dernier verre avec sa famille. Soudain une série de coups de feu s'abat sur la table qu'il vient de quitter. Le grand-père adoré, les oncles, les cousins sont tués. Un des tueurs le remarque et lui tire dessus. Blessé, il s'enfuit et en réchappe. Après avoir vécu discrètement quelque temps en Allemagne, il revient en Sicile et organise la Vengeance. Et c'est une véritable guerre qui s'installe entre les deux maffias : Cosa Nostra et la Stidda. Il tuera ceux qui ont tués les siens. Une des rares personnes à savoir où il vit le donnera à la police. « Je n'avais que vingt-sept ans, j'avais déjà dévoré mon existence. »
56. Portes d'Italie : Dix-huit nouvelles noires d'Italie
Serge Quadruppani
4.00★ (15)

Petit panorama du noir à l'italienne. Indispensable.
57. Autobiographie d'un Sicilien
Frédéric François
3.00★ (4)

Suggestion de Chirimoya. A dix-neuf ans, il enregistre son premier disque. A vingt et un ans, il connaît son premier gros succès avec je n'ai jamais aimé comme je t'aime, couronné par un disque d'or. Le succès ne se démentira plus : Laisse-moi vivre ma vie, Viens te perdre dans mes bras, Chicago, Mon c?ur te dit je t'aime, je t'aime à l'italienne, L'amour s'en va, l'amour revient... Qui pouvait prédire un tel destin à un gamin issu de l'immigration italienne ? " Ciccio Barracato nasci ! " Ainsi fut annoncée dans les rues de Lercara Friddi, petit village sicilien, la venue au monde de Frédéric François, un 3 juin 1950. L'enfant n'aura pas le temps de goûter au soleil brûlant de son île natale. Alors qu'il n'a qu'un an et demi, sa mère l'emmène avec son jeune frère en Belgique pour rejoindre Peppino, le père, qui ne connaît pas encore son petit dernier. Comme des milliers d'Italiens, il a émigré, attiré par les emplois que promettent les mines du plat pays. C'est à Tilleur, banlieue industrielle de Liège, que les Barracato s'installent. Dans leur baraquement de fortune, les conditions de vie sont terribles, mais les mélodies napolitaines que fredonne sans cesse le padre et les plats de pasta de la mamma mettent du baume au c?ur. Francesco grandit, déraciné mais heureux, au sein d'une fratrie qui ne cesse de croître : ils ne seront pas moins de huit enfants. Toutefois, il se distingue de plus en plus de ses frères. Il se révèle timide, rêveur et ne se sent à l'aise que lorsqu'il chante. Et son père l'encourage de toutes ses forces. Après l'heure des premiers groupes et des premières compositions, vient vite le temps des enregistrements et des concerts. On serait tenté de dire " comme par enchantement ", s'il n'y avait, derrière cette impressionnante réussite, des heures de travail, d'entêtement, et la confiance inconditionnelle d'un père. Ainsi Frédéric François impose-t-il son style, loin du rock et du disco. Se retournant sur ses trente-cinq ans de carrière, Frédéric François rend un hommage vibrant à son père et à sa mère, à qui il doit tout. Il n'oublie pas sa femme, bien sûr, son premier amour, son grand amour, qui lui a inspiré de nombreuses chansons. Il nous emmène en pèlerinage à Lercara et nous raconte ses plus belles émotions, ses plus belles rencontres d'artistes : Adamo, Dalida, Aznavour... On découvre ainsi un homme chaleureux, un homme fier de ses origines et de ses idéaux, un homme généreux.
58. L'île des âmes
Piergiorgio Pulixi
3.92★ (2381)

Les chansons du mal, tome 2 Depuis plusieurs décennies, la Sardaigne est le théâtre de meurtres rituels sauvages. Enveloppés de silence, les corps de jeunes filles retrouvés sur les sites ancestraux de l’île n’ont jamais été réclamés. Lorsque les inspectrices Mara Rais et Eva Croce se trouvent mutées au département des “crimes non élucidés” de la police de Cagliari, l’ombre des disparues s’immisce dans leur quotidien. Bientôt, la découverte d’une nouvelle victime les place au centre d’une enquête qui a tout d’une malédiction. De fausses pistes en révélations, Eva et Mara sont confrontées aux pires atrocités, tandis que dans les montagnes de Barbagia, une étrange famille de paysans semble détenir la clé de l’énigme. La première enquête de Mara Rais et Eva Croce nous plonge dans les somptueux décors de la Sardaigne, au cœur de ténèbres venues du fond des âges.
59. Noir d'encre
Sara Vallefuoco
4.58★ (17)

1899. L’unité de l’Italie existe dans les cartes mais pas dans les cœurs des habitants. Un groupe de carabiniers venus des quatre coins du pays est envoyé pour combattre le banditisme en Sardaigne, un lieu où il y a beaucoup de crimes mais aucune dénonciation. Affecté dans un petit village sarde superstitieux et féroce, le jeune vice-brigadier turinois Ghibaudo est très surpris par une plainte pour vol. Il l’est moins lorsque, en examinant les lieux du larcin, il découvre le cadavre d’un des carabiniers. Il est accompagné par le brigadier Moretti, romain, fervent catholique et enfant de la haute société, adepte d’une nouvelle méthode qu’il essaie d’imposer avec enthousiasme : les empreintes digitales. Ghibaudo, lui, veut résoudre l’enquête en racontant les histoires et donc en découvrant les failles du récit. Et on le suit. La présence d’un poète vagabond ne va pas rendre la situation plus claire. Les poètes al volo, au vol, improvisateurs virtuoses, sortes de bardes, vont de village en village pour raconter sous forme de satire les dessous des puissants et les cancans des villages. Mais tout le monde a-t-il vraiment envie de tout savoir ? Une enquête historique prenante avec des bandits, des poètes, des lettres anonymes et beaucoup de meurtres.
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