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Critiques de Giuseppe Antonio Borgese (5)
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La Ville inconnue

« Le chat a abandonné la vie sauvage, fuyant ses difficultés, ses pénuries et ses dangereuses rencontres, et il s'est associé à l'homme pour exploiter son travail sans rien lui donner en échange, si ce n'est le plaisir d'admirer son élégance physique et son caractère altier. Afin d'éviter tout risque , il a inculqué à l'homme la conviction que sa chair est médiocre et sa fourrure méprisable. Mais, comme le seul fait de passer pour un resquilleur le désole, il a conservé un vague souvenir de ses habitudes primitives de chasseur et, de temps à autre, il feint de s'occuper des souris, veillant bien à ce que ses distractions sportives soient suffisamment rares pour être chaque fois louées, sans lui valoir de tomber dans la mesquine régularité de l'emploi. »





Paru en 1925 , ce recueil de nouvelles, plombées par le soleil noir de la mélancolie, met en scène des petits-bourgeois anxieux, une comtesse terrorisée par l'amour physique, un modeste employé , une taupe qui bouleverse la quiétude d'un père de famille. Il est l'oeuvre de l'Italien Giuseppe Antonio Borgese, germaniste, critique, essayiste, nouvelliste et romancier, qui semble être tombé dans les oubliettes.

Gendre de Thomas Mann, pour l'anecdote mondaine, il fut l'un des seuls professeurs d'université qui refusa de prêter serment de fidélité à Mussolini et s'exila aux Etats-Unis jusqu'à la fin des années 40.

Ce recueil de dix nouvelles, empreint de la douce mélancolie des souvenirs, de la nostalgie des instants passés, est comme un sablier retourné. Pour les personnages de Borgese, le temps s'écoule et la vie avec.
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Les belles

Incroyable de voir un si beau livre avoir si peu de lecteurs sur Babelio! Que ma critique soit un appel au plus grand nombre! LISEZ BORGES & si vous êtes friand de nouvelles, voila le recueil qu'il vous faut lire! 10 pages par nouvelle , c'est réglé comme du papier à musique ( exercice de style sans doute) et une si belle écriture au service de belles histoires de femmes ( et d'hommes bien sur) .....Un faible pour "Valencia"....Allez ,hate de lire vos critiques sur Babelio!!!
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Les belles

Giuseppe Antonio Borgese (1882 - 1952) est un poète, romancier, nouvelliste, dramaturge et critique italien. Antifasciste virulent opposé au marxisme, il est aussi par son mariage avec Elisabeth Mann, le gendre de l'écrivain Thomas Mann. Les Belles, un recueil de dix-huit nouvelles datant de 1927, vient d’être réédité.

Amours, passions, hommes et femmes pris dans ces liens qui depuis toujours les unissent et/ou les séparent. Une femme se suicide par jalousie tandis qu’ailleurs, pour la même raison, c’est un homme qui épie sans relâche les moindres regards de son épouse ; pour une qui profite de l’absence de son mari pour tenter de retrouver un homme qu’elle connait à peine, c’est un autre qui souffre d’une épouse tyrannique. Le temps passe plus vite qu’on ne l’imagine, un homme aujourd’hui établi croise le premier amour de sa jeunesse, ou plus étrange, un autre qui tombe amoureux des mains d’une inconnue.

De beaux portraits de femmes qui le plus souvent doivent faire avec ou contre les règles de l’époque quand famille et société corsetaient les élans du cœur. On peut trouver des points communs ou un fil rouge entre toutes ces nouvelles tournant autour des jeux de l’amour et du hasard, mais le plus évident et le plus frappant, c’est l’écriture de Borgese. Une langue magnifique, toute de mélancolie, de pudeur pour évoquer des sentiments forts bien que délicatement dits, la lecture se poursuit comme dans un nuage et c’est très beau.

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Les belles

C'est un ami libraire qui m'a offert ce recueil il y a quinze ans. Intérieurement, j'avais un peu fait la grimace, parce que je n'aime pas les nouvelles. Quelle erreur! Ce sont des portraits de femme magnifiques, écrits dans une langue admirable, à la fois sobre et voluptueuse.

J'ignore pourquoi Giuseppe Borgese est si peu connu aujourd'hui. Son parcours est pourtant admirable. Critique, essayiste, romancier et nouvelliste, c'est un des rares professeurs d'université à avoir refusé de prêter serment de fidélité au régime fasciste. Il en a subi les conséquences en s'exilant aux Etats-Unis jusqu'à la fin de la guerre.

Lisez les citations et vous comprendrez pourquoi j'ai été immédiatement conquise, et pourquoi je ne cesse d'offrir ce livre depuis.
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Vie de Filippo Rubè

Le titre original du roman, Rubè, a été traduit il me semble incorrectement en Vie de Filippo Rubè : il ne s'agit aucunement d'un roman de formation, c'est tout au plus le récit d'années décisives du personnage justifiant son comportement et le menant vers sa fin inattendue et sujette à interprétation.



Rubè est un interventionniste à tout crin. Il veut que son pays entre en guerre et combatte l'impérialisme. Il voit dans la guerre l'exaltation de valeurs morales qui retrempent un pays. Comme on sait, après une période d'hésitation, l'Italie sortit de sa neutralité pour prendre le parti des alliés en 1915 et en fût guère récompensée dans ses prétentions territoriales. Notre personnage principal s'engage dans le front en lutte avec l'Autriche-Hongrie, récoltant une blessure honorable, une balle dans les poumons. À partir de là, sa vie n'est qu'une éternelle errance de trains en trains, de visites en visites, un peu comme une particule entraînée irrésistiblement par le tourbillon de l'eau qui se vide dans un siphon. D'ailleurs elle trouvera son achèvement dans une marée humaine.



Curieux livre que celui-là et singulièrement lassant. On se demande quel est le propos de l'auteur; certes il s'agit d'une errance et de rendez-vous manqués, mais pourquoi tant d'épisodes de voyages en chemin fer vers des destinations et pour des motifs vagues? Il semble qu'un paragraphe ou même une phrase aurait suffit là où l'auteur prend cinq cent pages pour nous dire que son héros est déboussolé, perdu pour cette vie. C'est beaucoup trop long pour une telle uniformité d'épisodes.
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