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Critiques de Grégoire Carlé (28)
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Le Lierre et l'Araignée

Club N°56 : BD sélectionnée

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Sacrée histoire des alsaciens ballottés pendant des siècles d'un pays à l'autre.



BD très bien documentée, on apprend plein de choses...



Le dessin est difficile, la couleur aussi.



Croyant savoir pas mal de choses sur cette période de l'histoire on prend une bonne claque à la lecture de ce texte.



PS : Des notions d'allemand ne sont pas superflues pour la compréhension.



Un sacré travail.



JB

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Une BD très bien documentée et exceptionnelle sur des évènements qui sont peu relatés - la résistance alsacienne à Strasbourg en 1940.



Prenant, intime, réaliste, terrible.



Lorenzo

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Bouquin intéressant sur le parcours des résistants et la relation entre un petit garçon et son grand père.



HJ

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Le Lierre et l'Araignée

Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée Le Lierre et l'Araignée de Carle Grégoire.

Automne 1940, alors qu'Hitler annexe l'Alsace, un groupe d'adolescents s'empare de l'arsenal abandonné par l'armée française dans les forts qui entourent Strasbourg. Ils prennent pour emblème la Feuille de Lierre et entrent en Résistance.

Été 1995, un enfant pêche des truites sous le regard bienveillant de son grand-père. L'eau pure des montagnes ravive les souvenirs et délie les langues.

Le Lierre et l'Araignée est une bande dessinée très intime car pendant quatre ans, Grégoire Carle a enquêter pour reconstituer le parcours de son grand-père durant la seconde guerre mondiale.

Il nous fait découvrir quelques instants de sa propre enfance, qu'il fait dialoguer avec l'adolescence de son grand-père. C'est original, et c'est très réussi.

Le fil rouge de cette bande dessinée est l'eau, qui coule de la rivière de son enfance :)

Amatrice des ouvrages se déroulant pendant la seconde guerre seconde, celui-ci m'a beaucoup plu.

J'ai tout de suite apprécié les illustrations et la colorisation. Les passages se déroulant à Strasbourg sont magnifiquement croqués. On reconnait bien la cathédrale, il y a de nombreux détails, c'est bluffant.

Les dessins de la rivière, des insectes, de la nature, sont eux aussi superbes. Là encore, on s'y croirait.

Quand à la colorisation, elle est parfaite aussi bien de la nature que pendant la seconde guerre mondiale.

Le scénario est solide. J'ai suivi avec beaucoup d'intérêt le quotidien de cette région marquée par les traumatismes de la guerre.

En fait, dans cette bande dessinée j'ai retrouvé ce que l'on nous a expliqué quand nous sommes allé à Strasbourg sur le sort de la ville pendant la seconde guerre mondiale, sur le sort aussi de l'Alsace.

Cela a fait écho avec ce que j'avais appris lors de la visite guidée de la ville et j'ai trouvé ça passionnant. Une piqure de rappel qui ne m'a pas déplu, loin de là :)

La lierre et l'araignée est une bonne bande dessinée que je vous recommande sans aucune hésitation, je suis ravie de l'avoir découvert en avant-première.

Ma note : 5 étoiles.
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Le Lierre et l'Araignée

Grégoire Carle retrace le parcours de son grand-père pendant la seconde guerre mondiale, adolescent, mais surtout résistant au sein de La Feuille de lierre, section de la résistance strasbourgeoise.

J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire. L'auteur parle pendant une bonne cinquantaine de pages de son enfance de pêcheur et on le voit toujours une canne à la main, entrecoupée de l'arrivée des nazis à Strasbourg. Le récit devient prenant quand on rentre dans le vif du sujet. Là se dessine le parcours de ses jeunes, révoltés par la présence nazie, qui vont entrer en résistance, avant d'être envoyés dans un camp pour les rééduquer, pour finir sur le front russe.

Côté dessins, je suis partagée. J'aime beaucoup les planches et la palette utilisée, mais les traits des personnages sont parfois difficiles à reconnaitre et tombent dans un flou qui les fait se confondre.

Un album intéressant qui est un devoir de mémoire important, alors que certains jeunes semblent tout ignorer de cette époque.
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Le Lierre et l'Araignée

Cette bande dessinée a le mérite de parler d'un fait de résistance peu connu (du moins, je ne le connaissais pas) celui de la feuille de lierre (en opposition à l'araignée nazie) composé du personnel de la Société Alsacienne de Constructions Mécaniques (SACM) contre la campagne de regermanistion de la région par le régime nazi. Cet ouvrage est très pédagogique, et aussi historique, qui illustre une noble cause, cependant, le graphisme ne m'a pas attiré (les dialogues non plus d'ailleurs) d'où la note moyenne que j'attribue à cet ouvrage, même si je suis admiratif que ce fait valeureux soit mis en valeur...quelque soit le sujet, une bd doit avoir un graphisme qui provoque quelque chose en moi et une narration qui me plaît...ici bah je n'y trouve pas trop mon compte...
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Le Lierre et l'Araignée

Été 1994, "les souvenirs jaillissent des profondeurs"... ces moments à la pêche partagés par un grand-père avec son petit-fils sont l'occasion de révéler un passé douloureux, qui commença le 1er septembre 1939, lorsque le tocsin retentit en Alsace. L'ordre d'évacuation est donné pour 210 000 lorrains et 380 000 alsaciens.

C'est une histoire intime que nous conte Grégoire Carle. Celle de son grand-père, Bernard, qui avec quelques autres jeunes camarades, résista à l'araignée nazie qui pris possession de force l'Alsace, cette région ballottée malgré elle d'un côté du Rhin à l'autre. Appuyé sur une grosse documentation historique, il raconte les alsaciens virés de chez eux, privés de leur maison, puis dressés, mis au travail pour le Reich et résistants avant d'être enrôlés de force dans la Wehrmacht.

Côté graphisme, les planches visibles à l'exposition "Adolescents en guerre" au Musée du papier à Angoulême rendent grâce à l'impressionnant travail de Grégoire Carle. Encre, aquarelles donnent une épaisseur et une lumière bien particulière au récit. L'auteur se joue aussi des cases qui se tordent, se distendent, explosent...

Très bel hommage à ces adolescents qui, formant des réseaux (La feuille de lierre et la main noire) forcent le respect par leurs actions de résistance dans une région traumatisée par ses questions d'identité, "Le lierre et l'araignée", album à la fois intime et universel, lutte contre l'oubli en les mettant en lumière.
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Le Lierre et l'Araignée

Grégoire Carle s’est inspiré de l’histoire réelle de son grand-père : un très jeune résistant alsacien du groupe « la feuille de lierre », opposé à l’araignée allemande, sournoise et prédatrice.



Été 1995 – Un enfant pèche la truite avec son grand-père. Paysages sublimes de nature, de rivière. Une bulle de beauté aux coloris lumineux, aux traits précis et travaillés.

Tous les deux sont des pécheurs passionnés : « Ma canne oscille d’un battement régulier. Une énergie fluide circule de mes reins jusqu’à la soie et propulse cette minuscule mouche sur la rive opposée...Mais la truite n’en veut pas !

Je dois encore apprendre à lire la rivière, ce livre écrit dans une langue secrète et dont le courant tourne les pages »



Au fil de l’eau comme au fil des souvenirs….

Pépé se souvient : 1er septembre 1939, l’évacuation de Strasbourg - vidé de 200. 000 habitants

Le contraste est marqué graphiquement entre la paix, la fluidité de la rivière et les souvenirs du vieil homme à Strasbourg. Un fond toujours clair mais personnages sombres.



22 juin 1940 – l’armistice et le retour des alsaciens qui ont fui le conflit. Un seul objectif pour les occupants : rendre les alsaciens, allemands, à tout prix. « Mais si, en dépit du rouleau compresseur de l’appareil nazi, survivait une étincelle de rébellion, alors le Gauleiter disposait d’un outil particulier. Un camp de rééducation des récalcitrants.

Ce camp fonctionnait comme un organe de propagande.

On y « reprogrammait » les rebelles à coup de travaux forcés, de jeûnes et de châtiments corporels. Au bout de quelques mois, les prisonniers étaient relâchés et leur aspect fantomatique suffisait à dissuader quiconque de braver les autorités allemandes. »



Une situation complexe et douloureuse pour cette région, écartelée entre deux pays, familière aux habitants, dès 1870, puis 1918 et maintenant en 1940. Chacun veut rendre allemands ou français cette population d’Alsace / Moselle. Qu’il s’agisse de l’Allemagne nazie mais aussi de la France, la situation des alsaciens et mosellans a toujours été difficile.

« Quand Clemenceau et Poincaré sont arrivés à Strasbourg, ils ont refusé de recevoir les élus du Conseil, pire, ils ont mis en place l’épuration ethnique.

L’Alsace et la Moselle ont été les seuls territoires de France métropolitaine où l’état appliqua la loi du sang, comme dans son empire colonial…

Certes les allemands font pareil, mais eux ne se réclament pas des Lumières. »

Beaucoup d’alsaciens se sont alors davantage tournés et reconnus dans le communisme.



Le sentiment de ne jamais être à sa place. Trop français pour les allemands et trop allemands pour les français.



Les jeunes alsaciens, dont le grand père de Grégoire Carle, travaillent à l’usine de constructions mécaniques ( SACM) qui fournit l’armée allemande. C’est encore des ados, 15, 16 ans et ils adorent pécher. Pour manger, vendre leur poisson, mais aussi se retrouver loin des oreilles indiscrètes.

Ils trouvent un fort de défense, abandonné à la hâte par les soldats français en 40 et bourré de munitions : « Il est hors de question que ces armes aillent dans les mains des boches. »



La résistance s'organise alors avec le sabotage des lignes électriques, les tracts antinazis et l’aide aux prisonniers de guerre français évadés des camps allemands. Y compris les sabotages des pièces dans la SACM.

Ils constituent un groupe « la feuille de lierre ». Un nom chargé de sens : « toujours vert, toujours fidèle ».



Ils seront arrêtés et envoyés au camp de travail de Schirmeck : « Ce jour-là les nazis ont tabassé et torturé 14 gamins de 15 ans sans réussir à leur arracher le moindre aveu. »



J’ai particulièrement apprécié cette histoire quotidienne, au plus proche des habitants. Une BD richement documentée, foisonnante de détails précis, ceux du quotidien des alsaciens et mosellans.



J’ai simplement regretté quelques longueurs, et l’anonymat relatif des personnages. Difficile de différencier les jeunes résistants les uns des autres, et je n’ai pas reconnu, parmi eux, qui était le grand-père de l’auteur…



Cela n’empêche, c’est une BD passionnante et magnifiquement dessinée.



Merci à Netgalley et aux Editions Dupuis de m’avoir permis de découvrir ce groupe de résistants, très jeunes, de « la feuille de lierre. »


Lien : https://commelaplume.blogspo..
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Philoctète et les femmes

Des pages superbes au coeur d’un album surprenant et envoûtant, de bout en bout un plaisir des yeux et des sens.
Lien : http://www.bodoi.info/philoc..
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Le Lierre et l'Araignée

Gregoire Carle nous raconte ici l'histoire de son grand-père. Il part à la recherche de son histoire familiale. Amoureux de la nature et de la pêche, il nous livre ici cette histoire d'une façon originale.

Le titre est énigmatique, le début trompeur.

Par le titre, j'aurais pensé à une légende voir à une conte moderne.

En me basant sur les cinquante premières pages, j'aurais pensé à un graphique contemplatif voir écologique peut-être.

Je l'avoue, j'ai pris du temps à comprendre le cœur de cette histoire et à en expliquer le titre.

Les dessins sont très beaux, en revanche les traits des personnages sont flous. Difficile de les identifier. L'utilisation des couleurs est originale, ce n'est ce que je préfère mais je la trouve jolie et appropriée.

L'histoire se situe en Alsace, et il y a des aller retour entre les années 1995, lorsque Grégory était enfant, et les années 1940 quand son grand-père avait 15 ans. Début 1940, l'Allemagne décide de récupérer l'Alsace et la Lorraine, qu'elle estime être son territoire légitime. La population subit donc l'invasion nazie de plein fouet. Le grand-père de Grégory va faire partie d'un groupe de résistants de quinze ans, amoureux de la pêche. Des adolescents très courageux qui vont résister aux interrogatoires allemands et survivre à de terribles tortures et aux camps de travail.

Certains passages sont pas faciles, voir très durs.

Attention à ceux qui ont peur des araignées, certains dessins mettent le frisson.

C'est un très bel album sur la seconde guerre mondiale que je recommande.
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Le Lierre et l'Araignée



A travers la relation entre un enfant et son grand-père qui partage le goût de la pêche, la transmission de l’histoire du vieil homme lié à celle de sa terre de naissance, l’Alsace va se faire au travers de non-dits. L’auteur est cette enfant devenu adulte qui à travers une enquête sur le passé de son grand-père va faire le récit dans cet album.

J’ai découvert l’histoire complexe de ce territoire je ne connais pas, l’Alsace, qui a subi un traitement particulier au fil de l’histoire, et des combats entre l’Allemagne et la France. Cette histoire complexe est difficilement lisible dans cet album où je me suis souvent perdu dans la narration. Des retours dans le passé nécessaires à la compréhension de ce qui est arrivé au grand-père lorsqu’il était jeune et la complexité de la situation administrative du territoire à l’époque ont rendu la lecture difficile. Dans la mesure où je lis surtout pour trouver des ouvrages adaptés aux collégiens et collégiennes, ce livre n’est décidément pas accessible à ce public.
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Il était 2 fois Arthur

C’est un ouvrage qui retrace le parcours de Johnson, un boxeur d’excellence aux États Unis au début des années 1900, on le voit en homme fier et heureux de vivre, naviguant dans un monde raciste ou sa couleur de peau est un crime.

Puis ça devient un ouvrage qui suit Arthur un « boxeur » qui n’en a jamais été un et croise Johnson lors d’un combat, et a partir de ce moment c’est son histoire à lui…



Globalement j’ai aimé lire l’ouvrage c’était fluide, les dessins m’ont plu, l’angle par le quel sont abordés les sujets raciaux et sociaux est intéressant mais je n’ai pas bien compris le revirement de situation quant au personnage principal, les 2 boxeurs ne se recroiseront plus après leurs unique combat, et je reste un peu perplxe face à ce choix.
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Le Lierre et l'Araignée

Deux adolescents ont appris à dompter les poissons du fleuve, leur technique est similaire, mais l'un est en vacances chez son grand-père dans les années 90 et l'autre revend les fruits de ses menus larcins au marché noir, pendant l'occupation nazie de Strasbourg. Le dialogue entre les deux époques se fait par la transmission d'un récit, celui du grand-père à son petit-fils. On y découvre la formation du groupe résistant Feuille de Lierre, qui sera amené à travailler avec les adolescents de La Main noire.



Une BD historique qui relate cette grande aventure, nous en apprend beaucoup sur la vie à Strasbourg pendant cette période troublée. Une très belle surprise.
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Le Lierre et l'Araignée

Même si toutes les comparaisons ne sont pas parfaites (mettre en vis-à-vis 39-45 avec la destruction des écosystèmes et la pollution ne coule pas forcément de source), Le Lierre et l’Araignée s’avère être un album d’une tenue parfaite et à l’imagerie débordante d’inventivité. À lire, relire et à partager autour de soi, assurément.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..
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Le Lierre et l'Araignée

J'ai apprécié lire ce roman graphique, plongeant dans une partie de l'Histoire que je ne connaissais pas. J'ai donc appris beaucoup de choses.

En ce qui concerne la trame, j'ai eu beaucoup de difficultés à rentrer dans le récit; débutant sur l'enfance d'un personnage, au bord d'une rivière, en train de pêcher. Après plusieurs pages, j'ai été happée par l'histoire.

Je n'ai pas aimé le dessin, ni la couleur. Tout était dans les mêmes nuances. Bien que les traits, reflétant une certaine violence rappelant celle vécue à l'époque, portent le récit, j'ai été perdue dans certaines juxtapositions de cases.

Je recommande néanmoins ce livre, témoignage intéressant de l'Histoire et portant le devoir de mémoire.

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Il était 2 fois Arthur

L'ouvrage se passe au début du 20ème siècle, essentiellement aux Etats Unis. On suit un boxeur noir, Jack Johnson, qui subit évidemment le racisme sous toutes ses formes. En parallèle, Arthur Cravan, boxeur blanc qui écrit sa propre légende.



A la 4ème de couverture, je m'attendais à une oeuvre classique où l'on apprend à notre grande surprise que les Etats Unis n'étaient pas un paradis pour les noirs en 1900. Mais l'écriture est bien plus fine que ça, on s'attache à un personnage hautement detestable mais tellement atypique. Il ne cherche pas à défendre la cause des noirs américains ni aucune cause. Il aime l'argent et être aimé. Et, comme tout personnage de ce genre, réel ou fictif, il a une vie pas des plus raisonnables qui le conduit lentement à l'abime.

Seulement, au 2/3 de l'ouvrage, on passe sur le boxeur dandy, et franchement je ne comprend pas l'intérêt. D'accord les deux boxeurs se sont rencontrés mais à part être excentriques (je doute que ce soit les 2 seuls boxeurs excentriques de l'histoire), il n'y aucun parallèle à faire. Donc on se retrouve avec 2 ouvrages en une bd, sans avoir de chronologie bien claire, et quand on en vient à se résoudre à avoir 2 histoires courtes pour le prix d'une, on se met à faire des aller retours d'un personnage à l'autre, sans que l'histoire le justifie le moins du monde.



A lire pour les 2 premiers tiers.
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La nuit du capricorne

Les souvenirs existensiels d'adolescents sont souvent ringards er redondant, içi ce n'est pas le cas, Carlé nous emmène dans son monde paradoxalement très poètique servi par un dessin remarquable d'inventivité. Notons aussi la qualité du texte avec ses nombreuses références littéraires ou philosophiques. Un très, très bon et original album !
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La nuit du capricorne

Le capricorne dessiné sur la couverture indique d’emblée le ton kafkaïen de cette BD de Grégoire Carlé, publiée par L’Association.



Il est vrai que l’adolescence est l’âge où, pour beaucoup, la sensation d’être éphémère est la plus intense. Autour de dix-sept ans, l’adolescent est comme un acrobate évoluant sans filet. Tout peut arriver à cet âge, les plus belles prouesses poétiques comme le pire : être écrasé comme un moucheron en un instant par la tapette géante du destin : slash ! Aucun principe de précaution ne peut rien contre ça. Hasard et mort sont la providence des adolescents modernes.



Cette période de métamorphose est une sorte de « no man’s land » ou de terrain vague ; G. Carlé le fait bien sentir, à l’aide d’un dessin difforme fantastique, qui permet à son flash back sur cet épisode crucial de sa vie d’éviter la platitude.



C’est le risque de l’autofiction, puisque en société tout le monde feint de se passionner pour autrui, mais que chacun ne s’intéresse vraiment qu’à soi. Il faut éviter de tomber dans une sorte de pornographie de l’âme à l’attention d’un public de voyeurs trop émotifs pour mater des corps. Et Voltaire, Rousseau ou Céline, chacun de ces maîtres du genre a un truc pour éviter ça.



Son truc, à G. Carlé, est de suggérer pourquoi le terrain vague de l’adolescence fascine, malgré ses contours indéfinissables et ses relents macabres. L’existence, après la mue, semble aussi palpitante qu’un horaire de chemin de fer ; tout semble joué d’avance : l’heure de départ, le parcours du train jusqu’au butoir, et le défilement morne d’un paysage qu’on n’a même pas le temps d’admirer. L’existence paraît ainsi à l’adolescent en train de muer, et plus encore parfois à l’adulte blanchi sous le harnais. L’adolescence a plus de charme que ce programme.



« Il paraît que dans son labyrinthe, Dédale fit en sorte, non pas que l’on ne puisse pas, mais que l’on ne veuille pas en sortir. »



Ici, on pense encore à Kafka, à l’avilissement que les arcanes oppressants de la technocratie lui font subir. En effet, le monde moderne se présente comme une devinette, à la manière du Sphinx devant Œdipe - une devinette qui laisse penser que le tour de force du monde moderne est de ne pas se laisser percer à jour.
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Le Lierre et l'Araignée

L’araignée, ici symbole démoniaque du nazisme, envahit certaines pages comme dans un film cauchemardesque.
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Le Lierre et l'Araignée

Un hommage aux adolescents résistants qui seront pour la plupart arrêtés, torturés, certains mêmes déportés ou envoyés sur le front. Le parallèle établi entre l’araignée nazie et la destruction de la forêt longeant le Rhin, qui avait permis aux jeunes de lui résister, est graphiquement très réussi.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Le Lierre et l'Araignée

Splendide retranscription du courage de la jeunesse et de la Résistance, dans une région qui a bien connu les conflits entre France et Allemagne (Prusse incluse), Le Lierre et l’Araignée est un roman graphique fort et digne du devoir de mémoire.
Lien : https://www.avoir-alire.com/..
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Le Lierre et l'Araignée

Le Lierre et l’Araignée est le meilleur ouvrage en BD pour comprendre ce qu’a été l’annexion de l’Alsace par l’Allemagne impériale en 1870 puis nazi en 1940. Sa complexité à plus d’un titre, ses blessures encore ouvertes, parfois une certaine ambiguïté.
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