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4/5 (sur 17 notes)

Nationalité : Argentine
Né(e) à : Mendoza , le 9 mai 1936
Biographie :

Né à Mendoza, Gregorio Manzur s'est installé à Paris en 1965 après l'instauration de la dictature militaire en Argentine. Journaliste, écrivain, il a effectué de longs séjours en Inde et en Chine.
En Chine, il a été initié à une expérience qui a changé sa vie : le taï-chi, véritable enseignement de l'antique tradition taoïste pour laquelle le corps et l'esprit sont mus par le chi, cette énergie qui est également à l’origine du mouvement de l’univers.
Il nous raconte cette quête dans son dernier livre paru chez Albin Michel : Les mouvements du silence : vingt ans d'initiation avec les maîtres de tai-chi en Chine .

Source : /www.radiofrance.fr
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L'art du combat avec son ombre Présentation du livre "L'art du combat avec son ombres" de Gregorio Manzur, maître de Tai-Chi et de Chigong. Par Marc de Smedt.


Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Je vois le colibri crever à coups de bec les yeux du peuple de Huanacochi, j'entends chanter le petit oiseau brillant tandis que le sang jaillit des pupilles des hommes et des femmes de Huanacochi... Avec ce sang s'efface la mémoire de la race mapuche.
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Gregorio Manzur
Chacun de nous est essentiellement vrai. C'est comme notre impulsion de vie. elle a été active lorsque nous habitions dans le ventre de notre mère, et elle vivra lorsque notre mère à tous, la Terre, nous conviera au calme.
Tout se passe donc dans l'intensité de ce présent unique, plein, libéré de l'emprise du passé et des illusions de l'emprise du passé et des illusions de l'avenir.
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Les règles dans notre discipline sont là, non pas pour nous accabler mais pour nous guider, nous aider.
Et l’instructeur qui les connait, qui a su les intégrer en lui-même, les enseigne, non pas en les imposant de façon autoritaire mais en les laissant « émaner » de lui-même. Telle l’eau de la rivière « accueillant » la pirogue. Il doit être lui-même l’expression la plus fidèle des règles qu’il transmet. À chaque coup de sa rame, il oriente, stabilise, fait glisser l’embarcation.

L’enseignant doit avoir réalisé pertinemment, sa véritable nature. Ce n’est plus untel ou unetelle qui enseigne. C’est cet anonyme nous, ce précieux trésor impersonnel que nous sommes, sans mérite, sans affaires, sans nom, sans visage, à qui nous devons ouvrir nos portes afin qu’il puisse déployer les ailes de son savoir, plonger dans le corps subtil de son élève et l’imprégner tout entier.
Non pour s’imposer à lui comme son maître, mais pour éveiller en lui le même Moi qui à son tour le guidera. Et ainsi pendant de longues années, jusqu’au jour où le disciple aura pu s’identifier au vrai Moi de son maître, vibrer dans la même intensité et ainsi ne plus dépendre de lui. Et enfin l’aimer sans calcul, sans motif, sans le moindre intérêt. Parce que son amour et celui de son ami de bien ne font qu’un seul et même sentiment.
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Nos dialogues avaient le don de me secouer jusqu'aux entrailles. Pas moyen de tricher avec lui, pas moyen de s'escamoter derrière des simulations stupides. Venir le voir voulait dire se mettre en danger de mort. Car il n'y a pas que la mort physique dans la vie. Nous pouvons mourir de l'intérieur. Mourir de honte de nous-mêmes. Et cette mort-là n'effrayait point mon maître. Valait-il la peine de vivre une vie superficielle, faite de spéculations de toutes sortes, participant stupidement au mensonge généralisé qui régit notre monde ? Cherchant le profit derrière chacun de nos actes, de nos pensées, dissimulé dans nos paroles ? Était-ce pour cela que nous avions ce corps, cet esprit, tous deux de magnifiques cadeaux de la vie, pour les mettre au service du plus sordide des égoïsmes ? Moi, je ne cessais de célébrer la guerre sainte contre ma petitesse, et de me répéter : « Tu es libre. » Mais libre de quoi ? De retomber dans mes vieilles habitudes, de m'enchaîner une fois de plus avec mes ambitions, ma vanité, mes désirs ? Est-ce cela la liberté que tu cherches, mon cher Gregorio ?
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Cette écoute du Chi, chère aux moines taoïstes qu’on appelle les « spécialistes du Chi », non seulement nous permettra de découvrir les arcanes de notre anatomie mais de voir le Souffle vital agir dans nos organes, dans nos os, nos cellules nerveuses, comme un sage et patient guérisseur. C’est le courant énergétique interne qui déliera les multiples nœuds de notre corps-esprit.
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il n’y a pas d’autre réalité vraie que l’innommable que nous sommes. Pas d’autre entité que ce sans forme qui s’exprime à travers cet organisme merveilleux que nous appelons « notre corps ». Porter notre intention, notre yi, dans cette réalité sans bornes, plus qu’universelle, nous permet de rompre avec toutes sortes de dénominations, pour moi réductrices.
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Elle est là parce que le destin l’y a poussée. Elle ne gagne pas plus qu’elle perd. Elle est l’agneau de Dieu, celle qui doit être sacrifiée. Les seules vraies rivales ce sont les blanches et l’une des deux doit perdre. C’est la loi.
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Lorsque le son extérieur devient globalisant, le cerveau cesse de faire la différence entre un son et un autre. Il écoute tout, sans écouter. La vibration émise par les objets extérieurs : voix, violon, tambour, bruit de la rue, il ne les sépare pas de lui-même, il devient un avec eux, en eux. Lui et les sons deviennent impersonnels. Ainsi, lors de notre sommeil profond, nos oreilles continuent à entendre, mais il n’y a pas un sujet qui entend ou qui interprète ces sons. Le sujet, le moi ordinaire, s’est fondu dans l’univers. Il retrouve sa place dans le son cosmique, où tout vibre, où tout joue des « concerts » en solo et en « orchestre ». C’est la mélodie des sphères. Que dire des autres sens ? Il se passe la même chose : tant que nous, nous en tant que sujets qui observent, qui sentent, qui goûtent, qui voient, nous sommes séparés, isolés. En s’éclipsant, le moi ordinaire devient l’univers qui goûte, qui entend, qui perçoit, etc.
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Nous vivons dans une société où le « faire » et le « produire » occupent une grande place. Lao-tseu nous dit : « Le Tao ne fait rien et tout se fait par lui. » Dans notre discipline, au début nous devons faire des exercices, des mouvements, puis les sentir, jusqu’à ce qu’ils s’inscrivent dans notre intelligence neuronale et musculaire. Plus tard, après plusieurs années de pratique, nous pouvons cesser de nous appuyer sur cette mémoire, au profit d’un « effacement des traces », qui nous conduira graduellement au wuwei : le lâcher-prise. C’est alors que nous pourrons briser la séparation factice entre notre chi personnel et le chi universel.
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Une fois saisie cette présence à soi, une nouvelle tâche commence : celle de se centrer progressivement sur ce Moi. Faire en sorte que chaque moment de notre vie quotidienne devienne une occasion de pratiquer notre présence interne.
Nous constaterons alors que nos actes de chaque jour sont vraiment transcendants.
Qu’ils jaillissent de notre intimité vraie, qu’ils proviennent de la femme vraie sans qualités, sans nom et sans visage, de l’homme vrai sans affaires ni qualités, tous deux libre du temps et de l’espace, libres de la mort et de la vie.
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