Les mouvements du silence

Vu mon impossibilité de pratiquer correctement le taï-chi puisqu'il faut, je crois, répéter les mouvements du Maître communiqués essentiellement par la vue, ce n'est donc pas la description de cette pratique qui m'a fait aimer cet ouvrage, mais surtout et avant tout la profondeur des contacts humains, cette attention, cette concentration à l'autre, grande caractéristique des vrais Maîtres asiatiques.
Aussi, le pouvoir de la nature quand nous lui donnons assez d'espace pour qu'elle exerce ses bienfaits par la voie de nos yeux, de nos oreilles, de notre coeur.
Mais Gregorio nous met aussi en garde contre les faux gourous, ceux qui agissent sous l'effet de l'alcool ou par avidité d'argent, et ceux-là, malheureusement, ne dévoilent pas à notre perspicacité leurs défauts de suite, et nous pouvons nous laisser emporter.
C'est un bon livre dont je retiendrai cet enseignement... Je ne sais plus le texte par coeur, mais il dit textuellement ceci : quand tu regardes la fenêtre et une plante, qu'y a-t-il entre les deux ? de même, qu'y a-t-il entre l'objet que tu touches, la fleur, le ciel, l'étoile et toi ? Je pense souvent à cette phrase, et je fais plus attention à mon environnement.

Journaliste d'origine argentine, Gregorio Manzur nous raconte une partie de son parcours spirituel. S'il garde de son passage en Inde une expérience inoubliable, les frères bénédictins l'auront également accompagné au cours de ses méditations. Mais c'est auprès de maîtres chinois qu'il trouve l'enseignement le plus adapté à sa personnalité. Il nous emmène à la découverte du tai-chi chuan, discipline corporelle indissociable de la philosophie taoiste. Un témoignage sans complaisance, à la fois direct et poétique.