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Critiques de Gregory David Roberts (120)
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Shantaram

Un roman fleuve. Le livre de toute une vie. Et quelle vie ! Car Lin, personnage central de cette prodigieuse et funeste histoire, est excessif. Excessif en tout : dans son amour, sa fidélité, sa tendresse, ses renoncements, ses haines et ses vengeances. Vous verrez notre bel Australien recherché par toutes les polices du monde en Robin des bois et en second couteau de mafieux sanguinaires ; en médecin des pauvres, en Shantaram (Homme de paix) et en assassin ; en amoureux transi d'une femme qui toujours lui échappera ; en homme viril, fier et en cocu magnifique…

Mon moment préféré fut celui où Lin se retrouve médecin improvisé dans un immense bidonville ! Lui qui est revenu de tout a enfin donné un sens à sa vie. Ceux qui vivent dans cette pouillerie ne sont ni tristes, ni fatalistes. Leur générosité, leur appétit de vivre, leur foi en l'avenir sont inébranlables. Je ne suis pas prêt d'oublier Prabaker, l'ami fidèle au sourire lumineux, ce drôle de Zébulon grâce à qui Lin connaîtra et aimera la grande ville de Bombay. J'ai détesté ces grands mafieux qui fascinent tant Lin : des manipulateurs redoutables aux desseins tortueux. Côté face, des hommes respectables, religieux jusqu'au bout des ongles ; côté pile, des criminels implacables.

Un roman fleuve qui raconte Bombay. Tout comme Lin, la mégalopole passe d'un excès à l'autre. Ville de toutes les religions, de toutes les tolérances et de toutes les haines. Ville éruptive et empreinte d'une sagesse millénaire. Ville foisonnante et tentaculaire ; ville miséreuse et m'as-tu-vu dans son opulence. Cité corrompue, pourrie jusqu'à la moelle, mais qui fait naitre les plus grandes espérances.

Un roman fleuve où Lin goûte au lent poison de la trahison ; où il se retrouve seul, désespérément et stupidement seul, à se remémorer ses amis perdus, ses amours enfuis, et tous ses égarements, toutes ses folies ; où, un brin amer, il prend soudainement conscience que sa vie – nos vies− n'est « rien de plus qu'un peu de sable dans un poing serré ».















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Shantaram

Waou ! Quel roman d'aventures grandiose ! Shantaram, c'est un peu comme si les trois mousquetaires s'étaient transformés en mafieux humanistes et étaient partis pour Bombay... Pas de la grande littérature, donc, mais un immense plaisir de lecture.



Ce pavé impressionnant retrace 10 ans de la vie de Linbaba-Shantaram en Inde après son évasion d'une prison australienne. Tantôt philosophe, mais aussi parfois bagarreur ou amoureux, Lin vit mille vies en une : confident des touristes et expatriés, médecin du bidonville, voyou et homme d'affaires au grand cœur, prisonnier malmené, amoureux quasi-mystique, apprenti paysan dans un village reculé, américain de service lors de la guerre d'Afghanistan, fumeur de charras...



Étranger partout, il s'intègre d'autant mieux et rencontre une impressionnante galerie de personnages de toutes les langues, ethnies et religions : Prabaker au cœur pur et au sourire contagieux, Khaderbbai le théologien musulman qui commande à ses heures perdues son armée de truands du marché noir ou de soldats afghans en mission, la mystérieuse et dure Karla, tous les paumés de Bombay : junkies, putes, dealers, mais aussi les Standing Babas, les Blind Singers, les héros ordinaires du bidonville, les stars de Bollywood, la terrible maquerelle Mme Zhou...



Sa vie est tout simplement extraordinaire et fait oublier au lecteur qu'il ne s'y retrouve pas parmi les 123 personnages secondaires, que certains rebondissements sont cousus de fil blanc et que les passages pseudo-philosophiques sont assez naïfs et répétitifs. Bref, malgré plein de petits défauts, le lecteur plonge complètement dans cette histoire de vie dépaysante, épique et étonnante et en ressort plein d'optimisme, d'amour pour le genre humain et d'envie de visiter Bombay...



C'est en tout cas l'effet que Shantaram a eu sur moi ! J'ai d'ailleurs été très étonnée en découvrant que c'était une autobiographie, un peu comme si on m'avait dit que Phileas Fogg avait vraiment fait le tour du monde en 80 jours.
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Shantaram

Une fois n'est pas coutume, je vais faire court.

Court, pour vous parler de plus de mille pages !

Mille pages d'aventures trépidantes, que l'on tourne presque sans reprendre son souffle.

Une histoire haletante, prenante, que je ne vais surtout pas vous résumer : primo, ce n'est pas l'objet d'une critique, deuxio, je ne veux surtout pas gâcher le plaisir de la découverte à ceux qui ne l'ont pas lue.

Une amie me l'avais conseillé il y a quelques années, alors que je lui confiais que j'allais partir en vacances totalement exténuée. Elle m'a dit : "Prends, c'est le livre idéal !"

Shantaram est-il un ouvrage parfait ?

Non, loin de là.

Mais il fut pour moi le bon livre au bon moment. Un livre que j'ai dévoré, une vraie lecture-plaisir. Une lecture qui m'a remise en selle pour aller vers d'autres.

Shantaram est loin d'être exempt de défauts. Il y a des invraisemblances, des longueurs, des personnages secondaires que l'on a du mal à appréhender... mais je me suis complètement prise au jeu et j'ai suivi avidement les tribulations du héros.

C'est donc que Shantaram, malgré tous ses défauts, est drôlement bien ficelé !

Shantaram ne fait pas partie des ouvrages que je peux qualifier d'inoubliables ou d'incontournables ; le fait que j'aie laissé traîner mes notes de lecture si longtemps en est la preuve. Mais c'est une lecture parfaite pour qui veux se plonger dans une histoire distrayante et s'évader.

Certains livres sont faits pour ça, et Shantaram est excellent dans son genre.

Merci Sylvie pour ton conseil : Shantaram a été le livre idéal à un instant donné.
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Shantaram

Un véritable roman « Coup de poing » qui se déroule au cœur de l’Inde.

Que l’auteur nous entraîne à travers les allées boueuses, puantes et surpeuplées d’un bidonville, qu’il nous emmène apprendre le marathi dans un village isolé, qu’on partage sa cellule étouffante en prison, qu’on le suive à cheval dans le froid d’une nuit en Afghanistan, jamais ce sentiment de malaise indéfinissable ne nous quitte.



Un roman « inracontable », des pages foisonnantes décrivant une ville démunie de tout, sauf de l’essentiel : cette humanité qui nous fait défaut.

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Shantaram

Ce roman-fleuve ( mon édition comptabilise 1081 pages ) aura marqué mon année 2022, et il restera pour moi un livre majeur dans un genre où se mêlent action, aventure, amour, amitié, social, guerre, quête initiatique, conte philosophique, autobiographie.



Ce best-seller mondial traduit dans une trentaine de langues et publié dans une centaine de pays, adapté en film et en série, reste assez peu connu en France et c'est vraiment dommage...



Linbada-Shantaram est le nom de baptême indien que donnent à GDR Prabaker - son chauffeur de taxi, son guide, l'un de ses meilleurs amis - à son arrivée à Bombay, la famille de Prabaker et les amis que ce fugitif va se faire dans cette mégapole dont il va tomber éperdument amoureux.



Lin est donc le nom d'emprunt d'un taulard australien en cavale dans les années 80.

Dans son pays d'origine, GDR était un jeune homme anarchiste qui, par déception amoureuse, a basculé dans l'héroïne puis dans le grand banditisme.

Responsable d'une série de braquages réalisés à l'aide d'une arme factice ; il a été surnommé " le Gentleman Bandit".

Arrêté, il a été condamné à 19 ans de prison.

Là a commencé son apprentissage de survie dans un univers où la violence des gardiens et des détenus est omniprésente ; une jungle où la mort est le pendant de la faiblesse et la conséquence de l'insoumission.



Après une évasion digne d'un "Papillon" ( référence à Henri Charrière ), il fait cette fois la connaissance des planques, des fausses identités, se réfugie dans un premier temps en Nouvelle-Zélande avant de s'envoler pour l'Inde et Bombay où il va séjourner une dizaine d'années.



Là, Lin va vivre mille vies, mille aventures.

D'abord touriste, puis résident, sa condition de fugitif en cavale va faire peser au-dessus de sa tête la menace permanente de l'extradition.

Pour y échapper, il faut des appuis, de l'argent, des planques toujours, la fuite quelquefois.

Pour cet homme en quête d'identité et de rédemption, les bonnes opportunités vont côtoyer à part égale les chausse-trapes, mais jamais, tout au long du roman il ne perdra de vue que

"Il m’a fallu du temps et presque le tour du monde pour apprendre ce que je sais de l’amour et du destin, et des choix que nous faisons, mais le cœur de tout cela m’a été révélé en un instant, alors que j’étais enchaîné à un mur et torturé. Je me suis rendu compte, d’une certaine façon, à travers les hurlements de mon esprit, qu’en dépit de ma vulnérabilité, de mes blessures et de mes chaînes, j’étais libre : libre de haïr les hommes qui me torturaient, ou de leur pardonner."



Il y a donc cette amitié fraternelle avec le "petit" Prabaker, sa folle passion amoureuse pour Karla, sorte de "dé-mante religieuse", trait-d'union entre la mafia et son parrain local et la mystérieuse Madame Zhou, maquerelle sadique et tueuse à l'occasion...

Il y a plus d'une centaine de personnages qui font lien ; le lecteur n'est jamais égaré.

Tous ces personnages ne sont que quelques-unes des expressions du plus grand d'entre eux : la superbe Bombay.

Ville de tous les contrastes, de toutes les chimères, des mythes, des légendes, de la plus haute spiritualité fondue dans les paradis artificiels, des apparences bollywoodiennes et des bidonvilles où les rats n'ont pas besoin de trucages pour être gros comme des chiens et chasser en meutes, où le luxe le plus insolent flirte avec des maladies moyenâgeuses, où l'intégrité de quelques exceptions confirme la corruption de la grande majorité pour qui elle fait office de règle.



Lin va être tour à tour paysan dans l'Inde des petits paysans, ceux qui ne possèdent rien.

Il va pendant deux ans faire office de médecin de fortune dans le plus grand des bidonvilles de l'enchanteresse et cruelle Bombay.

Devenir homme de main, faussaire et passeur de faux passeports pour la mafia.

Retrouver la geôle, sorte de colonie pénitentiaire entre le bagne et "Midnight Express".

Mercenaire projeté du Pakistan en Afghanistan.

Celui qui se croyait enfin libre, au moins au niveau de ses choix de vie va apprendre avec dépit, acceptation et pardon qu'il n'a été qu'un jouet entre les mains de...



Exotisme, aventures, action, rebondissements, suspense, il y a tout dans cet épais roman dont le poids ne pèse que par la qualité du narratif de GDR.



J'ai lu, étonné, qu'il y avait beaucoup d'invraisemblances, des longueurs et une qualité d'écriture relative.

Pour ma part, je réfute ces critiques.

J'ai eu entre les mains un excellent bouquin qui m'a passionné durant 1081 pages riches d'un narratif tenu, d'une pléiade de personnages tous remarquablement restitués, tous d'une indéniable présence, et une écriture travaillée à laquelle je ne peux faire d'autre reproche que celui d'avoir monopolisé mon attention durant des heures de lecture(s) haletantes.

Uu roman qui respire Bombay, un roman de couleurs, d'odeurs, de sonorités exotiques.



GDR a mis treize ans pour écrire ce roman trop riche pour être réduit aux quelques banalités que je vous livre.

Si vous en avez l'opportunité, ne passez pas à côté de - Shantaram - sans le lire.



Mes meilleurs voeux à tous pour l'année naissante !



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Shantaram

Titre : Shantaram

Auteur : Gregory David Roberts

Editeur : Flammarion

Année : 2003

Résumé : Lin s’est évadé d’une prison australienne où il fut condamné à plusieurs années de prison pour attaque à main armée. Muni d’une nouvelle identité, libéré du démon de la drogue,il parvient à fuir son pays pour rejoindre Bombay, la mégalopole indienne dont il tombera éperdument amoureux. Bientôt sous la coupe d’un parrain local, Lin sera mêlé à de nombreux trafics qui le mèneront en Afrique puis aux confins de l’Afghanistan. Pourtant, celui que l’on surnomme Shantaram, veut donner du sens à sa vie. La création d’un dispensaire de fortune au beau milieu des bidonvilles fera de lui un homme respecté. Dans un milieu où les trahisons et la violence sont légion, la rédemption de Lin sera semée d’embûches et d’événements tragiques qui vont mettre à mal son nouveau statut et ses aspirations.

Mon humble avis : ‘Un chef-d’oeuvre littéraire plein de réflexion et de drôlerie’ the daily telegraph, ‘Résolument unique, absolument audacieux et merveilleusement sauvage’ Elle . N’en jetez plus… Certains bouquins sont auréolés d’une telle réputation élogieuse, de tellement d’avis dithyrambiques qu’on aurait presque du mal à donner un avis sincère et objectif sur cette prose sous peine de passer pour un inculte ou un éternel insatisfait. Le roman de Roberts ou plutôt ce témoignage, best-seller international, adapté prochainement par Hollywood, fait partie de ces bouquins ‘événement’ dont le succès dépasse largement le cadre de la littérature traditionnelle. Un roman de près de 900 pages, un pavé dans lequel je me lançais avec énormément d’envie et de curiosité tant la lecture de tant d’avis élogieux me promettait de longues heures de lecture passionnante. Et puis les premières pages : un style ampoulé, des réflexions pseudo psychologique à n’en plus finir, un héros à la recherche du sens de la vie, des personnages à peine esquissés, d’autres plus mystérieux, notamment le grand amour de Lin, la belle Karla dont les motivations m’ont semblé troubles et presque toujours incompréhensibles. La lecture des premières pages ( je dirais même des premières 200 pages) est laborieuse, je me perds dans les personnages, ne ressens aucune empathie pour le narrateur, reste à la surface de cette histoire qui pourtant devrait me passionner puisqu’il s’agit là d’un best-seller unanimement salué ! Las, quelques jours plus tard, je finirais ce roman avec un sentiment plus que mitigé, heureux de refermer ce livre pour tenter de retrouver du plaisir auprès d’un autre auteur, sous d’autres cieux… Evidemment l’histoire de cet évadé australien en quête de rédemption est superbe, les passages sur l’épopée afghane de Lin sont prenants, l’épisode prison est également à couper le souffle mais que de scories, que de pages absconses pour enfin parvenir à ces passages intéressants. A mon humble avis, Roberts n’est jamais aussi à l’aise que dans l’action, lorsqu’il est au plus prêt de son personnage, lorsqu’il décrit la réalité d’une ville tentaculaire et sordide. Les multiples introspections, les passages interminables sur le sens de la vie, l’amour, la religion, plombent son récit et n’apporte rien à ce texte qui aurait mérité d’être amputé de quelques centaines de pages. Je suis passé à côté de ce roman, c’est le moins que l’on puisse dire, je vous épargnerais donc mon sentiment sur d’autres passages liés à l’histoire d’amour entre Lin et Karla qui m’ont parus presque grotesque pour ne retenir que la jolie description de cette ville enivrante que semble être Bombay. Une fois n’est pas coutume, j’attends la sortie de l’adaptation cinématographique de Shantaram avec impatience. Plus d’action, moins de réflexion pourrait bien faire de cette histoire un excellent film à défaut d’avoir été un immense roman.

J’achète ? : Des millions de lecteurs se sont procurés cette oeuvre et ont adoré. Franchement, ce n’est pas un petit blogueur de Nouméa qui devrait te faire changer d’avis !
Lien : http://francksbooks.wordpres..
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Shantaram

Comment cet australien ex-junkie, taulard en cavale, a-t-il pu écrire une telle 'petite' merveille!



Débarquant à Bombay il est séduit par l'extraordinaire sourire des habitants 'du pays du coeur' et particulièrement de son guide Prabaker mais dans la dèche doit choisir entre mendier un squat chez la jolie suissesse Karla du cercle bien sélect de 'chez Léopold' ou la 'hutte' que lui a dénichée Prabaker dans la puanteur du bidonville.



Le bonheur serait il inversement proportionnel à la surface de sa maison? Et (un peu poussé par Prabaker) il s'engage, devenu 'doctor' malgré lui, éteindre l'incendie ravageur ou l'épidémie de choléra, assister à la belle justice rendue par le sage patriarche du bidonville, soirées philosophiques avec les gros bonnets mafieux et beaucoup d'amour, seul capable d'effacer sa honte.



Mais un séjour dans les apocalyptiques prisons indiennes pourrait le faire rechuter dans la spirale du crime.



Situations cocasses, ou tragiques sont terriblement bien rendues par un style très visuel, une construction intelligente, des phrases fouillées et puissantes (et une excellente traduction) qui m'ont plusieurs fois tiré des p'tites larmes de bonheur;-)

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L'ombre de la montagne

Mais qu'est-ce qu'il m'a pris de lire les deux gros pavés de Gregory David Roberts sur une courte période ? Il faut dire que j'ai adoré 'Shantaram' et j'ai voulu découvrir tout de suite le deuxième tome.

Et finalement la suite je l'ai découverte, mais je me sens fatiguée.

Je ne vais pas dire que je n'ai pas aimé ‘L'ombre de la montagne', mais la magie n'a pas opéré de la même façon.

Si Shantaram est en partie autobiographique, ici c'est la fiction qui l'emporte.

Lin a retrouvé en quelque sorte une vie plus stable. Il est en couple avec Lisa, mais les démons du passé vont le rattraper et le confronter avec la guerre des gangs.

Ce Bombay qui lui a ouvert les portes au début lui a appris l'amitié, la corruption, mais aussi l'envie d'aider les autres pour le meilleur et pour le pire. La multitude des personnages est là pour nous le rappeler.

Gregory David Roberts a la volonté et le talent de l'écriture, mais je trouve que dans ‘ L'ombre de la montagne' il va dans l' excès. Trop de personnages, trop de réflexions philosophiques, cela ralentit la lecture et fatigue le lecteur.

Du coup je me suis surpris à lire des fois en diagonale pour terminer le livre, et cela ne fait pas partie de mes habitudes.

C'est sûrement de ma faute, car la lecture de deux gros livres dans un laps de temps assez court apporte de la lassitude.

Que cela me serve de leçon.
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Shantaram

Lin (surnom) s'est échappé de prison en Australie et se retrouve à Bombay en Inde. Là-bas il commence une nouvelle vie incognito, à se faire des amis tout en craignant de se faire reconnaître et attraper par la police. Et puis c'est la galère, le manque d'argent. Une rencontre inattendue va l'emmener au coeur de cette Inde qui l'accueille et va lui apprendre le summum de l'intégration sur place. Lin, avec beaucoup de hasard, s'est bien entouré et se sent à l'aise. Les rencontres et évènements se succèdent, au point de changer sa vie et sa perception du monde à jamais...



Comme il est compliqué, après deux mois et demi de lecture, de se lancer dans l'exercice de la critique. Shantaram est une épopée personnelle extraordinaire ; un roman fleuve gigantesque ; une expérience de vie via la lecture. Shantaram vous prend, vous happe ; vous lasse et vous fatigue ; vous émerveille et vous laisse sans voix ; vous émeut et vous met mal à l'aise.

Honnêtement, par où commencer ?

Le début certainement, le plus simple. Tout d'abord ce très long roman commence par l'un des paragraphes les plus beaux qu'il m'ait été donné de lire. Déjà l'auteur marie à la perfection mots et sentiments et fait montre d'une sensibilité exquise. Déjà l'on sent qu'on rentre dans le cheminement personnel du personnage principal qui se livre totalement au lecteur. Cette qualité littéraire se retrouve tout au long du roman. Il va sans dire que l'auteur a une plume incroyable et puissante, tout en utilisant des mots simples mais qui touchent.

L'histoire se découpe en cinq parties et montre la progression dans la vie de Lin au fur et à mesure de ses rencontres et des évènements qui les accompagnent. S'il faut bien attendre la centième page pour rentrer complètement dans le récit, ce dernier prend une ampleur incroyable dès lors que Lin apprend le Marathi, intègre le bidonville et devient docteur de fortune. Sa rencontre avec le taxi driver Prabaker reste la plus belle de tout le livre, celle qui le rendra humble et humain. Cette partie dans le bidonville s'accompagne d'innombrables descriptions de la ville de Bombay, l'Inde plus en général, la vie en bidonville et la simplicité et pauvreté dans laquelle les habitants y vivent, le sourire aux lèvres et le partage dans le sang. Dans le dénuement le plus total ou presque, Lin se retrouve, raconte son évasion, la perte de sa famille, ce qu'il ne reverra jamais et ce qu'il est illusoire d'espérer. Les cinq ou six cents pages consacrées à Bombay sont sans tergiverser les meilleures.

Le récit prend une tournure assez radicale quand Lin, pour se faire de l'argent, rentre dans la mafia du coin, dirigée par Khaderbai. Si l'homme est pour lui la figure paternelle dont il a toujours manqué, il le conduira pourtant à sa perte d'identité, voire de foi en l'Homme. le passage le plus ahurissant, c'est quand il se rend avec tout un groupe en Afghanistan pour livrer des armes et aider les Mujahidines à combattre l'envahisseur russe (nous sommes au coeur de la guerre dans les années 80). Non seulement cette partie sort de nulle part, mais elle rend Lin aux yeux du lecteur complètement naïf de se joindre à une "guerre sainte" à laquelle il n'appartient pas du tout (il joue l'Américain, à l'époque où les Américains étaient les gentils parce qu'ils fournissaient des armes aux rebelles), et qui pour le coup est à l'origine de la suppression des droits civiques pour tous dans le pays, de l'émergence des Talibans et de l'armement de la future pépinière à terroristes mondiaux. Rien que ça. Lui suit aveuglément son père spirituel et ses amis, et honnêtement on ne comprend pas bien pourquoi lui qui n'est pas Musulman, même si son amour pour Khader Khan est maintes fois mentionné comme la raison de son ralliement. du coup cette partie casse avec l'ambiance installée dans la première moitié du livre. Même si Lin rentre sain et sauf à Bombay, le récit reste dans une tranche plus sombre et une atmosphère moins attachante quand il prend de plus en plus part au crime organisé. Lui-même admet qu'il n'aime pas traîner avec des meurtriers. Mais ce sont pour la plupart ses amis, et le pouvoir et l'argent jouent pour beaucoup dans sa décision de continuer sur cette voie, même s'il ne se sent plus en phase avec lui-même.

Mais c'est trop tard : le Lin modeste, combattant, studieux et attachant a perdu de sa superbe auprès du lecteur. Quel dommage ! Durant ma lecture de la première partie, je ne voulais pas quitter le récit. Je voulais savoir ce qui allait arriver à Lin en prison, toujours en savoir plus sur sa vie dans le bidonville, un peu à la Cité de la joie. Mais toute la deuxième partie porte la marque du crime, de la drogue, de l'argent sale, de la violence, de la manipulation, de révélations même plus intéressantes... Des personnages qui avaient disparu au cours du récit reviennent même, les uns après les autres, comme par magie, presque n'importe comment. Et on n'y croit plus, le charme est rompu. On devine aisément l'écart qui s'est créé entre les gens simples et plein d'amour et de respect et Lin, commettant encore plus de crimes qu'il ne l'avait fait en Australie.

Revenons d'ailleurs sur le personnage de Lin. Même si j'ai très apprécié le livre (du moins sur la première moitié), je ne peux que noter quelques facilités de récit : Lin est blanc, c'est un gora. Mais alors il parle facilement toutes les langues du coin apprises en moins d'un an, tout le monde l'aime, tout le monde lui fait confiance... C'est un peu gros pour être réaliste. D'ailleurs, l'auteur s'est basé sur ses propres expériences pour écrire ce récit. Mais où s'arrête donc la part autobiographique du texte ? Vu les descriptions détaillées, chaleureuses et précises de la vie à Bombay et dans les bidonvilles avec les plus démunis, on sent que ces parties-là viennent du coeur. Ou encore tous les passages sur la drogue et la perte de sa vie laissée à l'autre bout du monde sentent le vécu. Même si on se doute bien qu'il n'est pas parti combattre en Afghanistan (c'est d'ailleurs la partie la moins crédible de tout le livre), qu'en est-il du reste ?

Enfin, s'il y a bien un personnage qui m'a soûlée pendant tout le récit, c'est celui de Karla, cette fille dont Lin tombe éperdument amoureux et qui le traite toujours avec un mystère presque méprisant. Cette fille, qui a ses raisons, perd très vite la sympathie du lecteur, même quand il apprend pourquoi elle fait tant de mystères. Lin a bien du courage de s'accrocher à elle, parce que nous on s'en serait bien passé !

Pour conclure, il y a de quoi passer par diverses étapes d'appréciation à la lecture de ce très gros livre. Il y a néanmoins dedans une qualité littéraire absolue à ne pas manquer, la VO n'est d'ailleurs pas à bouder (certaines expressions en français dans le texte, toutefois, sont fausses contextuellement, ce qui fait un peu pédant car l'auteur utilise de nombreux langages dans son récit comme s'il les maîtrisait tous... raté). Toutefois, au vu de la fin, je ne lirai pas le tome 2, sorti quelques années après. Je n'ai pas envie de retrouver les gangs de mafieux et cinquante nouveaux personnages dont il faudrait se rappeler les noms, ni les tergiversations sur l'origine de l'univers et la foi en dieu du maître de Khaderbai, que Lin indique vouloir rencontrer après une nouvelle participation à une guerre qui ne le concerne pas (au Sri Lanka)... Je considère cet opus comme un mets unique, à apprécier et critiquer, dans ses très bons et moins bons côtés.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Shantaram

Lin, prénom que je choisis parmi tous ceux qu’il possède, s’évade d’une prison australienne de haute surveillance. Il atterrit à Bombay où il va se lier d’amitié avec son guide, un sacré personnage, et va s’intégrer à la population. Faute d’argent, il quittera l’hôtel pour vivre dans un bidonville où il deviendra ´le docteur’ bénévole. Je pense que rarement l’Inde n’a été décrite aussi profondément. Le trafic y est partout : drogue, devises, or, papiers, organes, enfants. Et Lin nous fait aimer ce pays et ses habitants attachants dans ce gros pavé où les pages sont bien remplies. J’attends désespérément qu’il nous raconte les braquages qui lui ont valu sa condamnation, mais qui ne viendront pas. Je ne comprends pas sa passivité vis-à-vis de Klara dont il tombe amoureux et qui dénote par rapport au reste avec des pensées niaises. Il se retrouve en prison sans explication. Là des passages presque insoutenables. À sa sortie, il va travailler pour la mafia et parcourir le Pakistan en guerre.

Un livre dense et marquant par un homme, qui a 68 ans ce jour, au parcours incroyable qui peut, selon les situations, passer d’une violence inimaginable à une grande générosité et don de lui-même. Il y a un quelque chose de Jack Black. Étonnant que ces grands bandits qui n’ont peur de rien soient aussi pudiques face aux femmes et peuvent passer du saint au diable. Bombay est à l’honneur et je n’oublierai jamais l’ours qui en traverse les rues. L’australien a mis 7 ans à écrire son séjour de 10 ans en Inde. J’ai vu une vidéo https://m.youtube.com/watch?v=fEFr05A4dYM

Gregory David Roberts a épousé une princesse qui dit de lui que c’est un homme hors norme, ce que je confirme.
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Shantaram

Ce n'est vraiment pas pour rien qu'une note de 4.38 pour 638 lecteurs a été attribuée à ce magistral roman, c'et un petit, non, un gros chef d'œuvre, très noir, très violent, mais aussi poétique, philosophique, religieux. On y trouve l'idée de tester ses amis en leur demandant de l'aide pour se débarrasser d'un cadavre. L'univers carcéral de Midnight express, mais aussi l'envoûtement de Flash ou le grand voyage, il y a un peu du Pukhtu de DOA, mais c'est bien mieux que la somme de tout ça et ça ne fait hélas que 1080 pages.
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Shantaram

Plus de mille pages, mais qui se lisent facilement. Il m'a fallu toutefois près d'un mois pour en achever la lecture car j'éprouvais à de multiples reprises le besoin de faire une pause.

Ensuite, à nouveau une pause avant de commencer à rédiger cette critique, tant je suis partagé entre de l'admiration pour certains passages et de l'agacement devant d'autres.

Rappelons-en d'abord brièvement la trame : le narrateur condamné à 19 années de prison en Australie pour vols à main armée, s'est évadé de prison et arrive à Bombay avec un faux passeport néo-zélandais. Il y rencontre un chauffeur de taxi, Prabaker, qui lui fait découvrir la ville et avec qui il se lie de véritable amitié, il rencontre également Karla dont il tombe immédiatement amoureux. Il sera invitè par Prabaker dans son village, où il sera baptisé Shantaram, "homme de paix". il sera dépouille de tout son argent à son retour. Prabaker lui trouve alors un logement dans une hutte dans un bidonville où il exercera comme docteur et gagnera l'admiration de tous. Jeté en prison pour des motifs qu'il ne comprend pas, il sera après une longue détention libéré grâce à l'aide d'un caïd de , Shantaram, travaillera ensuite pour lui et deviendra un membre influent de cette mafia. Il accompagnera Khader en Afghanistan pour livrer des armes aux hommes luttant contre les Russes, et aura la chance de revenir vivant à Bombay.

Je m'aperçois qu'il est difficile de synthétiser cette trame...



Contrairement à la plupart des critiques précédentes, mon sentiment est assez mitigé...

J'ai adoré l'amour qu'a le narrateur pour l'Inde et les Indiens, cet amour transparaît à tout moment. Il m'a donné envie de visiter Bombay.

Le livre est captivant également.

Je me suis souvent demandé quelle était la part autobiographique et la part de fiction, je me suis demandé ce que les Indiens pensaient de ce livre, n'était-il pas empli de clichés, tant certains épisodes m'ont interpellé...

Les passages romantiques par contre m'ont paru assez mièvres et frôlant le ridicule dans leur description "j'étais a elle. Elle était à moi. Mon corps était un char et elle le conduisait au soleil"

L'épisode afghan m' a paru de trop dans le roman.

Les réflexions pseudo-philosophiques m'ont ennuié.



Mais je ne peux dénier à ce livre un certain lyrisme et une certaine force.





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Shantaram

L’incroyable aventure de Lin, alias Shantaram, révolutionnaire ayant perdu ses idéaux dans l’héroïne, philosophe ayant abandonné son intégrité pour le crime et poète ayant perdu son âme dans une prison de haute sécurité : escroc australien, ex-junkie, ayant atterri à Bombay après s’être évadé de prison, Lin va mettre a profit ses connaissances en secourisme pour s’installer dans un bidonville et ouvrir une petite infirmerie où il soignera gratuitement les indigents, vivant grâce à de petits trafics de drogue… Fou amoureux d’une femme mystérieuse, Lin est recruté par un chef mafieux pour trafiquer or, devises et passeports avant de partir en expédition à cheval en Afghanistan pour soutenir les moudjahidins…

Comme les chats, Lin a 7 vies et les exploite au maximum, renaissant à chaque fois un peu plus cabossé et couturé dans une ville aussi sauvage qu’attachante.

Ce n’est pas un roman mais une épopée romanesque protéiforme à (multiples) rebondissements, une somme d’aventures épiques et plus périlleuses les unes que les autres, avec pour cadre Bombay et ses bidonvilles et l’Afghanistan.

Lin est un homme violent, un écorché vif qui a perdu sa famille, un homme en manque d’amour et d’amitié, qui s’est aguerri au combat en prison. Lorsqu’il couche sur le papier ses aventures hors-norme, il fait en même temps le bilan de sa vie, le compte de ses erreurs, de ses faux jugements, des hommes et des femmes qu’il a aimés et qui l’ont trompé…

Et sa vie est véritablement passionnante !

Ce qui l’est beaucoup moins, ce sont les réflexions (pseudo) philosophiques qui émaillent le texte de bout en bout, inspirées par son gourou mafieux ou la femme qu’il aime, des sentences naïves et répétitives, des passages parfaitement niais et à l’eau de rose…

Par ailleurs, son expérience mafieuse est détaillée par le menu et aurait avantageusement pu être condensée de façon spectaculaire sans nuire à l’intérêt ou à la compréhension de l’historie. J’ai quant à moi survolé plusieurs dizaines de pages pour m’appesantir sur son expérience afghane absolument passionnante.

Au final, une aventure absolument incroyable et passionnante qui aurait gagné à être amputée de 200 ou 300 pages !

Je recommande vivement d'aller sur internet écouter une interview de Gregory David Roberts qui travaille actuellement pour une ONG à Mumbai et qui est par ailleurs éminemment sympathique !

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Shantaram

Beau, poignant, fort, inoubliable, enchanteur.



Il fait partie de ces quelques livres qui restent gravés pour toujours dans nos mémoires.



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Shantaram

Autant le dire tout de suite, il s'agit d'un pavé (plus de 800 pages), mais qui se lit très facilement. Même, je me suis surpris, vers la fin, à ralentir ma lecture pour rester dans l'ambiance du livre. Car, j'ai trouvé qu'il y avait d'abord une ambiance. Une ambiance indienne qui m'a rappelé mon voyage dans ce pays, avec plaisir. Même si je ne suis aucunement un spécialiste de l'Inde, je n'ai pu que remarquer la justesse du moindre détail. Par exemple, la manière dont les indiens disent oui en balançant la tête est très bien décrite. Ce roman semble en grande partie autobiographique car l'auteur s'est bien évadé d'une prison australienne et a bien vécu 10 ans à Bombay comme son héros Lin. Savoir que la plupart des choses ont été réellement vécues, a renforcé mon intérêt et la profondeur de ce qui était écrit. J'ai aussi aimé l'humanisme du personnage principal (et de son auteur), même si le milieu où il évolue, la mafia de Bombay, ne semble pas s'y prêter de prime abord. Car, en plus de l'ambiance, il y a aussi une humanité, une éthique, une manière d'écrire ses pensées et ses ressentis que j'ai trouvé belle. J'ai un peu été déçu par la fin, que j'imaginais différente, mais n'étais-je pas déçu, en fait, parce que c'était fini ?

Lu en mars 2010
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Shantaram

J'ai été totalement soufflée par ce roman de plus de 1000 pages que j'ai découvert en version audio. La plume de Gregory David Roberts conjuguée à une lecture passionnée de Damien Witecka m'ont conquise. Le récit est long mais rythmé par de nombreuses péripéties, des personnages profonds, de l'Amour, de la Haine, de la philosophie... si bien que je ne me suis pas ennuyée une seconde. D'autant que le style est immersif et que les moments forts s'enchaînent (coups de foudre, prison, combats, amitié, guerre... ) dire que l'auteur s'est inspiré de sa vie ! Maintenant que ma lecture est finie, Bombay, Carla, Leopold et les autres vont me manquer.
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Shantaram

Ce livre est une fresque superbe et une déclaration d'amour d'un homme meurtri à un pays qui l'a accueilli en entier.

Presque 900 pages pour suivre les aventures, l'épopée plutôt de l'auteur à travers l'Inde mais aussi l’Afghanistan et le Pakistan mais surtout une aventure humaine hors du commun.

J'ai parfois eu un peu de mal avec les longues descriptions mais globalement, un plaisir de lecture réel et un voyage pour le lecteur. On sent, on vit, on souffre, on fulmine on rit, bref, on vit ce livre!

C'est touchant malgré la noirceur de cette histoire car l'auteur a su mettre en avant ses réflexions, son questionnement, son ressenti, en somme, son âme et ça se sent.

Shantaram, un beau roman d'une belle histoire humaine.
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Shantaram



Quel roman ! Aussi grouillant que la ville de Bombay où se déroule la majorité de l'intrigue, aussi complexe que les liens qui tissent les 12 millions de citoyens qui l'habitent.

C'est avec un avatar de l'auteur, Lin Ford, que nous plongeons presque en apnée dans la capitale du Maharashtra; dans le bruit, dans la poussière, dans les odeurs de pourriture mêlée aux senteurs des épices. Parce que Bombay est une jungle, dans laquelle Lin trouvera étonnamment sa place. Il vivra dans un bidonville, fraiera avec la mafia locale, tombera amoureux, se fera des amis, les meilleurs de sa vie, de ceux dont on se crée une famille de cœur.



L'intrigue parait tout simplement incroyable. Et pourtant, ce récit est en partie autobiographique et sa rédaction a pris 13 ans à son auteur depuis les geôles allemandes et australiennes.



Shantaram, c'est presque une épopée, un roman d'aventures moderne et dépaysant. L'histoire sort des tripes de l'auteur; c'est violent, dans les sentiments comme dans les actes mais c'est aussi empli d'humanité, surtout quand nous trainons dans les allées du bidonville.

Et par dessus tout, c'est parsemé d'un humour salvateur.



Dire que je me suis attachée au personnage de Lin est sans doute un peu exagéré. Même si l'auteur a pris le temps de bien construire ses personnages, même secondaires, ils sont tellement nombreux que parfois, je me suis perdue. Et quand on est face à une telle brique de plus de 1000 pages, bien entendu qu'on y trouve quelques longueurs. Sans compter les digressions philosophiques du chef de la mafia qui m'ont passablement ennuyées.



Mais malgré tout, l'ensemble était tellement différent de ce qu'on peut lire traditionnellement dans ce genre et cette profusion de personnages, d'actions et de dialogues collait tellement à l'endroit où tout se déroule que je me dis qu'il n'aurait pas pu en être autrement.



Ce fut un long chemin que celui de Lin, comme le fut celui du lecteur. Maintenant, reste à jeter un œil sur la série TV qui en a été adaptée cette année pour voir si on retrouve tout ce souffle romanesque à l'écran.



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Shantaram

L'Inde comme vous ne l'avez jamais vue, à travers les aventures d'un évadé australien ex-junkie, qui se réfugie dans le bidonville de Bombay puis intègre la mafia locale. Rencontres humaines -et animales: notamment celle d'un ours, assez inoubliable- recherche de soi, réflexion sur le bien et le mal, quête d'une rédemption, amour, amitié et trahisons...On lit sans pouvoir s'arrêter, on rit, on est bouleversé..Des personnages inoubliables, décrits avec empathie, finesse et... humour aussi! A lire pour découvrir le sourire du chauffeur de taxi Prabaker, la noble fierté de Khaled, le gangster palestinien, et surtout: Bombay, la multiple, la dorée, la fascinante ... C'est une brique énorme, mais vous ne la sentirez pas passer!!
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L'ombre de la montagne

Comme beaucoup, j'avais adoré Shantaram, roman en grande partie autobiographique de l'auteur. Quelques mois plus tard, c'est donc avec grand plaisir mais aussi une certaine appréhension que j'ai commencé la suite, l'ombre de la montagne. Appréhension car souvent les suites sont moins bonnes que le premier tome, pour plusieurs motifs, sûrement d'abord en raison de notre attente qui est proportionnellement exigeante à la qualité du premier livre, puis on n'a pas le plaisir de la découverte celle-ci étant réservée au premier de la série. En somme, il faut vraiment que le deuxième tome soit exceptionnel pour nous faire oublier la qualité du premier, du moins quand celui-ci a été bon bien sûr.



Evidemment j'ai eu plaisir à retrouver Lin et toute sa bande dans un Bombay où l'on n'a pas envie de traîner. Il y a dans ce roman beaucoup de violence, de morts, des guerres de gang, beaucoup de drogue, d'alcool, mais aussi de l'amour et de l'amitié, ouf ! Sur plus de 1000 pages, ça m'a parfois semblé long. On peut se perdre avec les multiples personnages qui interviennent si on a quelques secondes d'inattention. Sinon les personnages principaux sont attachants, c'est un vrai roman d'aventure. Mais, la magie de Shantaram n'a pas opéré dans celui-ci, même s'il n'est pas mal et reste un bon moment de lecture.
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