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Critiques de Guillaume Villemot (5)
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André Malraux : L'homme qui osait ses rêves

Merci à Babelio et aux éditions Baker Street pour l’envoi de cet ouvrage. Biographie d’une centaine de pages, agrémentée d’une trentaine de photos et qui se lit d’un trait.

Découverte pour moi de cet homme que je voyais comme une statue de commandeur, figée, avec une œuvre grandiloquente et un service rendue à la France, via la culture, important certes, mais … ennuyeux.

Ce livre m’a fait découvrir un tout autre aspect de cet homme hors norme, aventurier dans l’âme, voyageant pour faire du trafic d’œuvres d’art Khmer, après avoir fait de mauvais placements boursiers, et se prenant alors au jeu de la culture. Un homme avec plusieurs femmes, deux fils qu’il va malheureusement perdre, une maladie qui va l’emporter en 1976.

Donc une figure complexe, douée, charismatique que je ne connaissais pas et qui donne envie de chercher d’autres documentaires sur lui. Pour ses livres, j’avoue que je ne suis pas certaine de me plonger dedans, mais l’homme lui-même est fascinant puisque parti de rien, il est devenu le « génial ami » de De Gaulle et son ministre de la culture, la rendant accessible à tout le monde et la montrant au monde entier. Donc une mise en bouche rapide et bien faite pour découvrir ou re-decouvrir André Malraux.

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André Malraux : L'homme qui osait ses rêves

Reçu dans le cadre de Masse critique.



De Malraux je me souviens de deux gros pavés, la Condition humaine et l’Espoir lus difficilement lorsque j’avais dans les 20 ans, une photo rimbaldienne les cheveux au vent, puis plus âgé et voix tremblotante lors du discours sur Jean Moulin, le ministre de la culture et ses maisons du même nom, le compagnon gaullien, la résistance, la guerre d’Espagne, ses tics et Louise de Vilmorin.

Malraux, plus guère évoqué de nos jours, ce livre arrive à point face à l’ingratitude mémorielle.



L’homme qui osait ses rêves me laisse néanmoins partagé. De plus Guillaume Villemot est un inconditionnel de Malraux, quel crédit accorder à son discours d’autant qu’il y a souvent, une fois mort cette tendance à idéaliser le disparu devenu alors le meilleur des hommes.



Agréable à lire, en une journée et agrémenté d’une vingtaine ou trentaine de photographies.

Cependant regrettons des impasses ou des gommages.



L’enfance et l’adolescence, périodes cruciales pour le développement de la personnalité ne sont qu’à peine survolées. Et écrire p 22 que son statut d’enfant ne lui plaît pas, il fait tout pour s’en échapper en dévorant des livres, en arpentant les galeries d’art et les musées, c’est un peu court pour justifier le balayage.



Idem, vie familiale, enfants et femmes de sa vie. Nada. Comportement exemplaire ou peu glorieux, cherchez d’autres sources.



Autres critiques négatives.



- L’auteur compare Malraux à Tintin, Indiana Jones, Corto Maltèse et autres du même acabit. Cette approche puérile est réductrice et en partie fausse l’honnêteté ayant parfois fait défaut au grand homme.

- Enfin, le farfelu a ne pas confondre dixit Villemot avec le pas sérieux un peu dérangé mais à rapprocher du papillon italien illustration de liberté emportée par la légèreté du vent. Soit, mais le concept n’ayant pas pris reste l’imprégnation loufoque.

- Terminons par la dimension littéraire, idem que pour l’enfance, à peine évoquée hormis quelques titres tout de même cités.



Que dire. Des aspects négatifs et des aspects positifs.



Négatifs : aventurier soit, mais escroc et trafiquant sur les bords. Ainsi vente de faux livres anciens et pillage de pièces antiques au Cambodge en particulier. Guère sympathique que tout cela. Remercions les collectionneurs grugés et les pays spoliés.

- Sa tendance à édulcorer la vérité, à majorer ses faits d’armes, voir des mensonges éhontés. Guère sympathique non plus. Résistant soit mais de l’avant dernière heure et pourquoi cette implication tardive en regard de ses faits d’armes espagnols.

- Sa propension à ce mettre en scène, posant en uniforme et béret basque ( il aurait inspiré le Che ces ) et enfin ce titre de colonel qu’il s’attribue même si le mérite le rattrapera.



Positifs.

Ses choix et luttes à son niveau contre toutes sortes de fascisme.

Ses talents d’écrivain malheureusement peu détaillés ici.

Ses talents de communiquant.

Son âme d’aventurier.

Et surtout son ministère de la culture. Le premier mis en place grâce à De Gaulle et ses actions multiples intelligentes novatrices et ne voulant pas se limiter à une élite intellectuelle.



Personnage à multiples facettes pour le pire et le meilleur. Le meilleur prenant le dessus, rejoignons Guillaume de Villemot avec son merci en dernier mot. Et laissons Tintin là où il est, Malraux existe suffisamment de part lui même, lui qui n’existait pas suffisamment au yeux de ses parents.
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André Malraux : L'homme qui osait ses rêves

« Les idées ne sont pas faites pour être pensées, mais pour être vécues ». Cette pensée de Malraux mise en exergue du livre est bien choisie, car elle résume la vie d'André Malraux, une vie tournée vers l'action.



Pour l'auteur, A. Malraux (1901-1976) est une sorte de Tintin, Corto Maltese ou Indiana Jones. Ce n'est pas forcément ainsi que tout le monde perçoit Malraux, mais en y regardant de près cela s'avère assez juste.



Malraux est à la fois écrivain, homme politique, aventurier, militaire, résistant, esthète, mais aussi mythomane, pirate pilleur des temples khmers et génial ami du général De Gaulle.



Toutes ces facettes sont bien mises en évidence dans ce petit livre agréable à lire et publié par l'éditeur indépendant Baker Street. Une vingtaine de photos accompagnent le texte imprimé sur un papier de qualité. L'auteur s'exprime avec simplicité dans un style direct et fluide.



On doit à Malraux plusieurs ouvrages à succès :

La voie royale, La Condition humaine (Prix Goncourt 1973), l'Espoir, Les Conquérants, etc.



Il fut le ministre de la Culture de Charles de Gaulle, c'est lui qui a créé les Maisons de la jeunesse et de la Culture. Il a permis le rayonnement de la Culture française à travers le monde. Et tout cela sans sortir de l'ENA ou de Polytechnique puisque qu'André Malraux n'avait aucun diplôme, pas même le bac.



On lui attribue cette citation : « Une vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la vie ».



— « André Malraux, l'homme qui osait ses rêves », Guillaume Villemot éditions Baker Street (2023), 186 pages.
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Quand le mépris devient la règle

Que ce soit sur les réseaux sociaux ou sur certaines chaînes d’infos, pas besoin d'une profonde analyse pour constater que depuis quelques temps, les avis, en plus d'être extrêmement tranchés sont de plus en plus fermés au dialogue et à l'écoute. Il n'y a plus de discussions mais des déclamations (souvent violentes) d'opinions qui ne tolèrent aucune contradiction.





 Comment notre grande nation s'est-elle fait confisquer le débat démocratique au profit des monologues proférés par des clans pour leurs membres, faisant grossir leurs rangs en attisant le rejet voire la haine de tous ceux qui pensent différemment ? Excitant les antagonismes, ils relèguent à l’arrière-plan les valeurs qui sont les nôtres depuis la révolution : la liberté, l'égalité et la fraternité.





 Quand le mépris devient la règle est un cri d’alarme. Guillaume Villemot nous propose, sans détours, avec franchise et lucidité de comprendre comment nous sommes arrivés à cette situation. Vous avez peur qu’un tel ouvrage soit rébarbatif ? Ne craignez rien. La lecture de cet essai est un bonheur de fluidité et de clarté.





 J'avoue que suis d'habitude plus enclin à me lancer dans un récit d'aventure que dans un essai sociologique, mais là je fais exception et vous invite à faire de même. Sans doute parce qu'à travers le glissement sociétal qu'il nous dépeint, Guillaume Villemot nous raconte une histoire, celle de notre pays, de ses fulgurances et de ses aveuglements, de ses penseurs, de ses acteurs, de ses apports extérieurs, aussi de ses erreurs. Tout est dit sans détours. Personne n’est vilipendé, mais personne n’est épargné. Pas de phrases lapidaires, pas de jugements hâtifs ou péremptoires, mais des faits qui expliquent, des rencontres et des témoignages qui aident à comprendre.





Truffé d'anecdotes, de citations, d’extraits d’ouvrages de référence, ce petit livre est un concentré d'intelligence, c’est le « digest » que nous devrions tous avoir lu pour nourrir notre réflexion et être plus clairvoyants.





 Guillaume Villemot ne fait pas seulement le constat de cette clanisation de la société, il apporte aussi des pistes de solutions, des propositions. Dans la vie, rien n’est noir, rien n’est blanc. L’auteur nous invite à colorer nos opinions pour améliorer l'écoute et la tolérance de l'autre. À les lire, on se rend compte que la tâche promet d’être difficile mais qu'elle est réalisable.





Je me suis dit en lisant ce livre que vouloir sauver le vivre ensemble et faire naitre le « faire ensemble » dans notre pays (ce que l’auteur appelle de ses vœux), c'est un peu comme vouloir sauver la planète. Il ne faut pas tout attendre d'en-haut. Chacun peut faire sa part, à son échelle. Que personne ne reste figé dans ses certitudes ! Créons du lien, rencontrons-nous ! Le dialogue réel et l’écoute permettent de découvrir d’autres façons de voir. Pensons au recyclage de nos idées parfois obsolètes (nous en avons tous, si, si…) pour en créer de nouvelles, plus belles et plus tolérantes.





 Quand le mépris devient la règle est un livre riche d’enseignements dont on ressort, sinon rassuré, au moins plein d’espoir et d’envie d’agir. À mettre d’urgence entre toutes les mains.



 



 



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André Malraux : L'homme qui osait ses rêves

Le résumé de ce livre m’a vraiment donné envie de connaitre André Malraux. Comme le précise le résumé, ce personnage a vécu 1000 vies. Il est présenté comme un farfelu qui a mené sa vie comme bon lui semblait et qui a toujours su rebondir face aux adversités de la vie.

Ce livre se lit comme un roman et m’a donné envie de m’intéresser de manière plus approfondie à la vie d’André Malraux. Le style littéraire de Guillaume Villemot rend accessible cet écrivain qui me semblait inatteignable.

Merci à Babelio et aux éditions Baker Street de m’avoir permis de découvrir ce livre dans le cadre d’une masse critique.

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