Citations de Guy Millière (36)
Poutine […] il a, le premier sur la planète et le seul à ce jour, décrété un impôt strictement proportionnel, la « flat tax » théorisée par les conservateurs américains : 13% d’impôts sur le revenu, sur les profits, quelle que soit la somme… La fraude recule et l’argent rentre…
(p. 117)
Margaret Thatcher : « Le rôle de M. Gorbatchev, qui a spectaculairement échoué dans sa tentative de sauver le communisme et l’Union soviétique, a été interprété de façon absurde, biaisée et incompréhensible .»
(p. 109)
Ces mouvements dits « populistes » ne représentent pas une alternative définie mais ils incarnent un refus. Le refus, maladroit peut-être, myope sans doute,.mais le refus net, de succomber sans rien dire.
(p. 103)
L’Europe restera sociale et socialiste et devrait, selon toute vraisemblance, s’appauvrir financièrement entre Etats-providence maintenus, prélèvements obligatoires records, découragement de l’esprit d’entreprise et rigidifications technocratiques. (p. 101)
Dans les librairies, les livres anticapitalistes abondent. Les livres dont les auteurs pratiquent la haine de soi sont nombreux aussi. C’est pire, bien pire en France, je sais…
(p. 93)
…une confiscation de la démocratie. De plus en plus de décisions sont prises sans qu’on demande l’avis des populations, sur un mode oligarchique. Des élites qui se prétendent éclairées décident à la place des autres.
(p. 77)
Et je me souviens d’un discours de Margaret Thatcher prononcé à Bruges en Belgique en 1986 et que, face au silence général, j’avais traduit pour le public en français. « Alors que nous avons chassé notre bureaucratie par la porte, nous ne voudrions pas qu’elle revienne par la fenêtre de Bruxelles. »
(p. 68-69)
« Les ennemis les plus dangereux que nous ayons aujourd’hui, me dit Martin, […] sont sans doute ceux qui diffusent des informations entremêlées de fragments de désinformation ou ceux qui mettent en avant certaines informations tout en occultant d’autres. Ce sont ceux qui détruisent le savoir en s’abritant derrière l’apparence du savoir. Les ennemis les plus dangereux sont ceux qui de prime abord n’ont pas l’apparence d’ennemis. »
(p. 55-56)
« L’Organisation des Nations unies, ajoute Martin, a eu son utilité : elle n’en a plus guère et devient aujourd’hui un lieu d’absurdité et de stérilisation, en aucun cas une instance à même de dire le droit international : croyez-vous qu’une assemblée où les dictateurs et les tyrans sont devenus majoritaires ait encore la moindre légitimité ? Pour prétendre dire le droit international, il faudrait commencer par respecter un minimum de règles de droit chez soi... »
(p. 49)
La France, elle, a pratiqué ce que nous appelons le védrinisme, une attitude parfaitement incarnée par le ministre socialiste Hubert Védrine pendant cinq ans mais qu’on retrouve, presque inchangée, chez son successeur, Dominique de Villepin. Discours sentencieux de donneur de leçons. Attitudes équivoques. Obstruction. Hypocrisie.
(p. 38)
« La Guerre des Bush » d’Eric Laurent, où il est question non pas de géostratégie précise mais de rumeurs vagues et d’amalgames dignes d’ « Ici Paris »,… . (p. 15)
Dans les journaux télévisés désormais, les sujets les plus futiles se mêlent aux sujets bien moins futiles : la façon de faire des omelettes dans un village reculé se voit donner autant d’importance qu’une guerre régionale, ailleurs.
(p. 39)
Constatez, si vous lisez la presse étrangère, que nombre de faits sont tout simplement laissés de côté en France pour peu qu’ils n’entrent pas dans la grille de lecture et sont aussi absent de « l’information » française qu’ils pouvaient l’être dans la Pravda ou les Izvestia en Union soviétique, il y a trente ou quarante ans.
(p. 38)
…il ne s’agit pas de retraites dans ce qui se trouve présenté comme un « système de retraites », car, sous le nom de « cotisations», le système fait que les actifs d’aujourd’hui paient pour les retraités d’aujourd’hui, et devront compter sur de très hypothétiques actifs de demain, s’il y en a. Comprenez qu’absolument rien n’y finance les retraites du futur proche, car absolument tout est consumé au présent.
[…] Et comprenez que ceux qui paient doivent s’attendre à un avenir de pénurie et de rationnement là encore, voire à une absence d’avenir que le mot « répartition » cèle de plus en plus mal.
(p. 33)
Comprenez pourquoi la tolérance zéro s’applique non pas aux délinquants mais aux conducteurs de véhicules automobiles, surtout s’ils n’ont commis aucun acte répréhensible autre qu’un léger excès de vitesse sur une autoroute ou une absence de port de ceinture de sécurité, ce qui est sensé les transformer eux-mêmes en « délinquants ».
(p. 28)
Observez que le pays ponctionne et conduit vers l’euthanasie ceux qui ont encore de l’argent et des idées et qui n’ont pas fui, ou ceux qui ne peuvent pas fuir parce qu’ils n’ont pas des sommes importantes devant eux. (p. 21)