Citations de Gwénola Morizur (63)
Cet album est dédié aux hasards qui n'existent pas et aux chemins de traverse. Aux personnes qui ont provoqué cette fiction et qui s'y reconnaîtront peut-être. Aux mots d'enfants. À la neige.
Tu sais, je crois que je me fais vieux, il y a des choses qui me dépassent dans ce monde. Comment des parents peuvent en vouloir à leur enfant d'être différent ? C'est une richesse, la différence, c'est ce qu'on devrait enseigner à l'école. Le problème des adultes, c'est qu'ils se sont ratatinés. Ils ne savent plus se hisser à hauteur d'enfant...
La plante grimpe, grimpe, grimpe... et débouche tout à coup dans la cour de l'école...
Les jours de pluie, ses feuilles sont des gouttières sous lesquelles les enfants jouent à s'éclabousser. Sous ses branches se forment des mares de gadoues qui sont de vrais terrains de jeux... Les adules n'ont pas trouvé comment évaluer cette activité, alors ils ont fini par laisser faire.
L'école est remplie de cases, où tout est bien rangé, plié, ordonné, chaque-chose-à-sa-place.
Et Milo... Lui, n'est jamais mais alors JAMAIS dans la bonne case.
Milo n’aime pas être dans une case à l’école, et peut-être ailleurs aussi, quand Lulu adore cela. Qui a raison ? Quand Milo et Lulu sont parachutés dans le monde des « biencomilfo », la réponse à la question varie.
Il y a dans ce livre trois messages :
Le premier est que nous sommes différents et que notre rapport à l’éducation s’en ressent. A titre personnel, j’ai été longtemps responsable d’association de parents d’élèves. J’ai observé que s’il y avait de nombreux élèves qui se coulaient dans le « moule », un grand nombre avait besoin d’approches différentes pour apprendre, d’où des résultats inégaux. J’y retrouve bien Milo et Lulu.
Le deuxième est un message « éducatif » : comment s’adapter à ces différents profils avec un programme d’enseignement qui vise parfois à « gaver » plutôt qu’à favoriser le développement de la personnalité par le partage et l’échange. L’exemple de la plante qui pousse dans le jardin et que personne ne sait ranger dans une case en est un bon exemple.
Le troisième est un message « politique » : est-ce que les "bons élèves » comme Lulu qui font tout ce qu’on leur demande de faire seront plus tard de bons « robots » qui feront tout ce qu’on leur demande ? En bref, le système éducatif fabrique-t-il des gens obéissants qui seront dévorés par le système ? Milo a-t-il sauvé Lulu de ce futur ? Nous pouvons en débattre.
Pour ma part, je n’en suis pas sûr.
Au final, je trouve cette BD intéressante parce qu’elle souligne nos différences. Elle devrait plus interpeller les enseignants.
Ce mélange de puissance et de grâce qui nous donne comme jamais la sensation d'être vivants.
C'est une richesse, la différence. C'est ce qu'on devrait enseigner à l'école.
Rien que pour la chaleur de cette main dans la mienne, je remerciais le ciel d'avoir envoyé notre camionnette dans le fossé...
Peu importe la suite de l''aventure, il y avait cette toute petite main reliée à un cœur qui battait.
Un cœur qui acceptait de me faire confiance.
On rencontre sa destinée souvent par les chemins que l'on prend pour l'éviter.
Jean de La Fontaine
J'ai beau être amoureuse, j'arrive pas à tomber enceinte. Je suis fatiguée d'essayer. Fatiguée d'avoir de l'espoir. C'est tellement injuste, putain...
(page 76)
Encore des examens, de la chirurgie, on s'épuise ! On cherche une fois de plus à forcer la nature. Est-ce qu'on, ne devrait pas plutôt écouter ce qu'elle a à nous dire ?
(page 35)
Ce qu'il y a de bien avec tes cauchemards, c'est qu'ils nous laissent un peu de temps avant la sonnerie du réveil.
(page 10)
C’est mes parents et je les aime malgré tout ce bordel, mais j’ai pas honte de dire qu’ils auraient pu mieux faire.
Oh avec les enfants, il suffit d’être sincère, ils le sentent vite, si on s’intéresse à eux ou pas. Un enfant il a juste besoin qu’on l’aime.
Peu importe la suite de l’aventure. Il y avait cette toute petite main reliée à un cœur qui battait.
Aujourd'hui, on produit plus de déchets qu'on ne peut en recycler. C'est un gros problème pour la planète. Tous ces déchets polluent et finissent dans le sol ou dans les océans. C'est une catastrophe pour les êtres vivants...
En prenant soin de l'infiniment petit, tu prends soin de l'infiniment grand.
Et puis il y avait toi… Libre. Impertinente. Pirate. Avec ton imaginaire et ton envie d'aller voir ailleurs.
Notre corps est fait à 60% d'eau. Tu te rends compte ? Tu es un océan, Leïla. Avec des vagues, des tempêtes, des ciels, des êtres vivants. Ça bouillonne, là-dedans.
On a rangé nos espoirs dans une boite qu’on a posé au bord de nos cœurs. La douleur était immense. Étrangement, elle ne nous avait pas anéantis.
On a rangé nos espoirs dans une boîte, et lorsqu’on s’est retournés, notre amour était bien là, intact.
Alors, il a fallu réparer.Continuer.
Apprendre à vivre sans. Se réinventer.
La route allait être longue, mais possible, si l’on savait saisir ses chemins de traverse. Faire confiance et laisser une place à l’imprévisible...