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Citations de Hector Hugo (16)


Le silence est pesant comme celui qui précède l'éclair que parfois Zeus Tonnant lance du haut de l'Olympe.
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- Regarde les chevaux qui dessinent sur la neige.
- Je ne vois que la neige et le vent.
- Ce sont les chevaux noirs du destin.
- Tu rêves, ce ne sont que des feuillages que le vent soulève.
- Regarde, mon frère, regarde bien. Ce sont des chevaux harnachés de guerre.
- Nul ne veut la guerre ici.
- Ils sont harnachés en guerre et c'est la mort qui les fouette.
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Je lui ai raconté toute l'histoire de mon loup végétarien, amateur de fraises des bois, douillet, dépourvu du sens de l'orientation, peureux, fumeur et grippé, avec une entorse à une patte arrière.
- Le jour de la distribution des tickets de chance, vous deviez être absent ! a dit grand-mère avec sa grosse voix.
- Ça c'est bien vrai, madame.
- Appelez-moi grand-mère comme tout le monde, espèce de cornichon.
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Ils sont cinq face aux quatre gamins qui n’ont rien vu venir. Plus âgés, seize, dix-sept ans ; plus costauds. Le plus grand est devant, cheveux noirs, visage très mat. Il a la main tendue vers le sac.

– Donne.

– C’est à nous.

Le coup de poing est parti, brutal. Manuel porte la main à sa bouche, pleine de sang. Javier et Jorge se sont dressés, mais derrière les autres ont sorti les couteaux.

– Sicarios, murmure Javier à Rafaele.

– Tout ce qui est ici est à nous, dit encore le chef, en s’avançant d’un pas.

Derrière lui, les quatre tueurs sourient, sûrs de gagner.

– Dégagez avant qu’on se fâche.

Manuel n’insiste pas. Le dos à l’église, il se faufile dans l’espace laissé libre et se sauve en courant ; Javier et Jorge suivent, Rafaele reste seul, il a profité de la bousculade pour remettre les billets dans
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Medellín est une des villes les plus douces de Colombie. La chaleur n’est pas étouffante, il ne pleut pas trop souvent. Une ville douce côté climat, c’est sûr. Mais côté vie quotidienne, c’est une autre paire de manches.

Assis sur un trottoir, face à la gare, Rafaele surveille. Il ne s’agit pas de laisser passer des occasions. On ne le lui pardonnerait pas : à douze ans, il doit être à la hauteur s’il veut continuer à faire partie de la gallada. La gallada, c’est la bande, le petit groupe qu’ils forment avec Manuel, Javier, Jorge et quelques autres.

De temps en temps, il y a aussi Maria, quand elle revient du quartier résidentiel d’El Poblado.

En groupe, c’est plus facile pour se débrouiller ; on lave des voitures pour quelques pesos, sauf les voitures de la police : les policiers aiment bien qu’on lave leurs voitures, mais ils n’aiment pas donner des pesos. On vend El Mundo et d’autres journaux. Ou bien on s’arrange…

Aujourd’hui, justement, on s’arrange : c’est jour d’arrivée de touristes. Manuel, qui est le chef du haut de ses quinze ans, a donc posté Rafaele à l’affût. Et Rafaele surveille, sans se lasser, les bras autour des jambes, le menton sur les genoux. Il enregistre tout ce qui se passe aux deux portes à battants de la gare. Ses yeux noirs bougent à peine. Sur la chaussée, les taxis sont arrêtés dans un désordre indescriptible. Les chauffeurs sont à la chasse eux aussi : dès qu’un touriste sort, ils se précipitent, lui parlent à toute vitesse pour l’étourdir, attrapent les bagages. Ça marche presque à chaque fois. Dommage.

Non, en voilà qui refusent le taxi ; mais ils sont trois ; des hommes plutôt costauds. Pas intéressant.

De l’autre côté de la place, à l’entrée du quartier difficile qui borde la gare, Manuel, Javier et Jorge sont en train de jouer au palet ; mais il y en a toujours un qui a l’œil sur Rafaele.

Ça y est. Rafaele vient de se lever ; il se met à siffler une lambada endiablée. Les trois garçons laissent là leur partie.

C’est une touriste, avec les inévitables lunettes de soleil, américaine sans doute. Elle a un sac à dos et, au bout du bras, une espèce de sac en cuir avec un fermoir de cuivre. Elle refuse les taxis et s’engage dans une des ruelles.

Un chauffeur de taxi se frappe la tempe avec un doigt pour dire « elle est folle » puis, fataliste, se rassoit sur le capot de la vieille Ford.

Elle marche d’un bon pas, sans se laisser impressionner par l’encombrement des trottoirs. Derrière elle, Rafaele suit discrètement. Manuel, Javier et Jorge sont en train de courir dans le dédale des rues pour arriver en face d’elle.

Les voilà. Ils viennent de déboucher d’une ruelle. À eux trois, ils tiennent presque la largeur de la rue. Rafaele s’est approché. Les trois autres jouent bien leur rôle : mendier, en chantant, sans être agressif – surtout ne pas être agressif, sinon le touriste se méfie. La femme est à leur hauteur.

– Señora, tres pesos, por favor.

– Madame, s’il vous plaît, trois pesos.

Elle veut passer mais, dans son dos, Rafaele a sorti son rasoir, un vieux rasoir sabre comme on n’en trouve plus que chez les barbiers. En deux coups de lame sur les lanières, le sac de cuir est par terre. Rafaele le ramasse et s’enfuit à toutes jambes. Première rue à droite, puis à gauche. Continuer à courir. Maintenant elle ne risque pas de le rattraper. La touriste vient à peine de réaliser qu’on lui a volé son sac. Les trois garçons, l’œil rieur, innocents comme l’agneau qui vient de naître, mendient toujours des pesos. La femme jure en anglais, en tapant du pied sur les pavés mal ajustés. Les gamins n’ont pas l’air de comprendre. Elle fait demi-tour vers la gare. Les trois garçons s’éloignent en chantant « tres pesos, por favor » sur un air de lambada.

Rafaele, de son côté, court vers le lieu de rendez-vous. Il a enveloppé le sac de cuir dans sa chemise. Ici, un gamin pas débarbouillé, torse nu, ça ne se remarque pas, alors qu’un gamin avec un sac comme ça dans les bras, ça attire l’œil ; et il vaut toujours mieux ne pas attirer l’œil des flics, des commerçants ou des « autres ».



Le porche de l’église Santa Maria est petit et très renfoncé : parfait pour y être à l’abri. Rafaele est arrivé le premier. Il s’est assis sur le précieux butin, les yeux mi-clos comme s’il somnolait. Mais il ne somnole pas. Ça n’est pas pour rien que, dans la gallada, son surnom, c’est El Acechon, le « Guetteur ». Le Guetteur guette, pas très à l’aise. C’est sûrement un très gros coup qu’ils ont fait là. Il a un mauvais pressentiment. Tout à l’heure, un type a quitté un peu vite le café d’en face. Il vaudrait mieux ne pas moisir ici. Qu’est-ce qu’ils fabriquent ? Les trois autres arrivent enfin, aussi bruyants que tout à l’heure.

– Vous en avez mis du temps… On ne reste pas là. C’est pourri.

– Qu’est-ce qui se passe ? Tu as vu quelque chose ?

– Non, mais ce coin ne me dit rien. Foutons le camp.

– El Acechon a la trouille ; ça ne m’étonne pas.

Manuel redresse ses épaules de chef et nargue Rafaele toujours accroupi sur le sac volé.

– Maria va être déçue de savoir ça…

– Espèce de…

– Arrêtez. Vous réglerez ça plus tard. Pour le moment, on ouvre le sac.

– Allez, fais comme ils disent. Sors le paquet.

Tout en continuant de grommeler, Rafaele dénoue sa chemise et jette le sac au milieu des garçons. Manuel s’en empare, essaie de l’ouvrir, mais le fermoir de cuivre est verrouillé. Difficile d’aller demander la clé.

– Donne ton rasoir.

Manuel découpe le cuir. Le sac s’ouvre. Fabuleux : il y a un appareil photo japonais ultra-moderne, une paire de jumelles, un walkman et, dans une poche de côté, des pesos et des pesos. Ils étalent lentement les billets pour compter trenta mil pesos, trente mille pesos, à peu près quatre mille francs : une fortune comme ils n’en ont jamais rêvé ; ils vont pouvoir retourner dans leurs communes, leur bidonville pour faire une fête inoubliable où tout le monde aura de quoi manger.

– C’est plus la lambada des tres pesos qu’on va chanter maintenant. C’est celle des trenta mil pesos.

– Non, ça c’est la nôtre. Vous, vous restez aux tres pesos.

Ils sont cinq face aux quatre gamins qui n’ont rien vu venir. Plus âgés, seize, dix-sept ans ; plus costauds. Le plus grand est devant, cheveux noirs, visage très mat. Il a la main tendue vers le sac.

– Donne.

– C’est à nous.

Le coup de poing est parti, brutal. Manuel porte la main à sa bouche, pleine de sang. Javier et Jorge se sont dressés, mais derrière les autres ont sorti les couteaux.

– Sicarios, murmure Javier à Rafaele.

– Tout ce qui est ici est à nous, dit encore le chef, en s’avançant d’un pas.

Derrière lui, les quatre tueurs sourient, sûrs de gagner.

– Dégagez avant qu’on se fâche.

Manuel n’insiste pas. Le dos à l’église, il se faufile dans l’espace laissé libre et se sauve en courant ; Javier et Jorge suivent, Rafaele reste seul, il a profité de la bousculade pour remettre les billets dans le sac et a posé sa chemise par-dessus. Le grand est devant lui, les quatre autres bouchent la sortie.
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Aujourd’hui, justement, on s’arrange : c’est jour d’arrivée de touristes. Manuel, qui est le chef du haut de ses quinze ans, a donc posté Rafaele à l’affût. Et Rafaele surveille, sans se lasser, les bras autour des jambes, le menton sur les genoux. Il enregistre tout ce qui se passe aux deux portes à battants de la gare. Ses yeux noirs bougent à peine. Sur la chaussée, les taxis sont arrêtés dans un désordre indescriptible. Les chauffeurs sont à la chasse eux aussi : dès qu’un touriste sort, ils se précipitent, lui parlent à toute vitesse pour l’étourdir, attrapent les bagages. Ça marche presque à chaque fois. Dommage.

Non, en voilà qui refusent le taxi ; mais ils sont trois ; des hommes plutôt costauds. Pas intéressant.

De l’autre côté de la place, à l’entrée du quartier difficile qui borde la gare, Manuel, Javier et Jorge sont en train de jouer au palet ; mais il y en a toujours un qui a l’œil sur Rafaele.
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Medellín est une des villes les plus douces de Colombie. La chaleur n’est pas étouffante, il ne pleut pas trop souvent. Une ville douce côté climat, c’est sûr. Mais côté vie quotidienne, c’est une autre paire de manches.

Assis sur un trottoir, face à la gare, Rafaele surveille. Il ne s’agit pas de laisser passer des occasions. On ne le lui pardonnerait pas : à douze ans, il doit être à la hauteur s’il veut continuer à faire partie de la gallada. La gallada, c’est la bande, le petit groupe qu’ils forment avec Manuel, Javier, Jorge et quelques autres.

De temps en temps, il y a aussi Maria, quand elle revient du quartier résidentiel d’El Poblado.

En groupe, c’est plus facile pour se débrouiller ; on lave des voitures pour quelques pesos, sauf les voitures de la police : les policiers aiment bien qu’on lave leurs voitures, mais ils n’aiment pas donner des pesos. On vend El Mundo et d’autres journaux. Ou bien on s’arrange…
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afaele a les mains qui tremblent de peur et d’impuissance. Ce n’est pas encore cette fois qu’il pourra offrir une fête à sa mère. Il se racle la gorge et crache sur les pieds du grand. Les autres rangent les couteaux et font jouer leurs poings pour pouvoir mieux frapper. Sans un mot, le grand a pris Rafaele par les cheveux et le redresse. Rafaele a des larmes de douleur plein les yeux mais il ne crie pas. Deux sicarios lui arrachent le sac et la chemise qu’il tenait contre lui. Le grand lui dit encore :

– Tire-toi, chiquito.

– Je ne suis pas petit, Indio. Rends-moi ma chemise.

Il y a des éclairs dans les yeux du grand : « Indien », ici, c’est une des pires insultes. Les autres grondent.

– Laisse-le-nous, il va pleurer pour de bon.

– On va l’instruire.

– Non. Il a du caractère ce chiquito. Mais il est encore petit pour jouer. Il faut lui apprendre. Tiens.

Le grand a pris la chemise sur le sac. Il la colle brutalement sur le ventre de Rafaele qui referme les bras dessus.

– Et voilà, le souvenir de l’Indien.

Une gifle magistrale vient de claquer sur la joue de Rafaele. Les autres éclatent de rire. Rafaele part en courant de toutes ses forces. Les sicarios aboient après lui pour accélérer sa fuite. Il galope à perdre haleine vers la commune familière où il pourra se réfugier. Il a la gorge serrée à ne pas pouvoir respirer. Dans sa tête, ça tourbillonne à toute vitesse : la rage d’avoir été surpris, la fête trop vite espérée, l’image de sa mère si vieille déjà et de Cecilia, la petite sœur, la seule que la mama essaie encore de garder avec elle, pour la protéger de la « rue ». Mais elle a déjà huit ans, Cecilia.
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Elle marche d’un bon pas, sans se laisser impressionner par l’encombrement des trottoirs. Derrière elle, Rafaele suit discrètement. Manuel, Javier et Jorge sont en train de courir dans le dédale des rues pour arriver en face d’elle.

Les voilà. Ils viennent de déboucher d’une ruelle. À eux trois, ils tiennent presque la largeur de la rue. Rafaele s’est approché. Les trois autres jouent bien leur rôle : mendier, en chantant, sans être agressif – surtout ne pas être agressif, sinon le touriste se méfie. La femme est à leur hauteur.

– Señora, tres pesos, por favor.

– Madame, s’il vous plaît, trois pesos.

Elle veut passer mais, dans son dos, Rafaele a sorti son rasoir, un vieux rasoir sabre comme on n’en trouve plus que chez les barbiers. En deux coups de lame sur les lanières, le sac de cuir est par terre. Rafaele le ramasse et s’enfuit à toutes jambes. Première rue à droite, puis à gauche. Continuer à courir. Maintenant elle ne risque pas de le rattraper. La touriste vient à peine de réaliser qu’on lui a volé son sac. Les trois garçons, l’œil rieur, innocents comme l’agneau qui vient de naître, mendient toujours des pesos. La femme jure en anglais, en tapant du pied sur les pavés mal ajustés. Les gamins n’ont pas l’air de comprendre. Elle fait demi-tour vers la gare. Les trois garçons s’éloignent en chantant « tres pesos, por favor » sur un air de lambada.

Rafaele, de son côté, court vers le lieu de rendez-vous. Il a enveloppé le sac de cuir dans sa chemise. Ici, un gamin pas débarbouillé, torse nu, ça ne se remarque pas, alors qu’un gamin avec un sac comme ça dans les bras, ça attire l’œil ; et il vaut toujours mieux ne pas attirer l’œil des flics, des commerçants ou des « autres ».
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Alors, puisqu'on est copain, il aurait pu me prévenir de ce qu'il allait faire, non?
Je lui aurait donné un coup de main. Mais non, monsieur à le caractère trop fier: pas question de me mouiller là-dedans... J'y ai quand même été, mouillé, remarquez.
Mais par hasard.
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Une bonne famille, c’est plus important que tout le reste.
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Manuel découpe le cuir. Le sac s’ouvre. Fabuleux : il y a un appareil photo japonais ultra-moderne, une paire de jumelles, un walkman et, dans une poche de côté, des pesos et des pesos. Ils étalent lentement les billets pour compter trenta mil pesos, trente mille pesos, à peu près quatre mille francs : une fortune comme ils n’en ont jamais rêvé ; ils vont pouvoir retourner dans leurs communes, leur bidonville pour faire une fête inoubliable où tout le monde aura de quoi manger.
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Le porche de l’église Santa Maria est petit et très renfoncé : parfait pour y être à l’abri. Rafaele est arrivé le premier. Il s’est assis sur le précieux butin, les yeux mi-clos comme s’il somnolait. Mais il ne somnole pas. Ça n’est pas pour rien que, dans la gallada, son surnom, c’est El Acechon, le « Guetteur ». Le Guetteur guette, pas très à l’aise. C’est sûrement un très gros coup qu’ils ont fait là. Il a un mauvais pressentiment. Tout à l’heure, un type a quitté un peu vite le café d’en face. Il vaudrait mieux ne pas moisir ici. Qu’est-ce qu’ils fabriquent ? Les trois autres arrivent enfin, aussi bruyants que tout à l’heure.
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Ça y est. Rafaele vient de se lever ; il se met à siffler une lambada endiablée. Les trois garçons laissent là leur partie.

C’est une touriste, avec les inévitables lunettes de soleil, américaine sans doute. Elle a un sac à dos et, au bout du bras, une espèce de sac en cuir avec un fermoir de cuivre. Elle refuse les taxis et s’engage dans une des ruelles.

Un chauffeur de taxi se frappe la tempe avec un doigt pour dire « elle est folle » puis, fataliste, se rassoit sur le capot de la vieille Ford.
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Rafaele voudrait rester dormir avec sa mère et Cecilia ce soir, comme avant... autrefois... il y a si longtemps... Bien sûr, la cabane est minuscule, mais, comme on dort à même le sol, on peut se tasser. Il laissera la couverture à sa mère et à sa soeur, c'est tout. Il a l'habitude. A douze ans, il a passé l'âge de se plaindre.
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Ça la réconforte de chanter des mots où il y a de l’espoir.
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- Rien n'est sûr, mais rien n'est écrit d'avance. Moi aussi je suis inquiet. Je sais bien qu'il y a un risque sérieux et que, depuis le temps que, de guerre en guerre, d'escarmouche en accrochage, de querelle en embuscade, nous affrontons les uns après les autres les princes grecs, il viendra un jour où nous aurons le dessous. Nous avons déjà combattu les Myrmidons d'Achille et Nestor, roi de Pylos; nous avons affronté le rusé Ulysse, destructeur de villes, qui était accompagné de tous ceux d'Ithaque et de Samos; les Atrides tour à tour - Ménélas venu de Sparte une année, Agamemnon son frère roi de Mycènes une autre année - ont essayé de nous réduire ; Ajax le grand, fils de Télamon, qui à lui seul a douze vaisseaux à Salamine, s'est attaqué à nous, en vain; de Crète, d'Argos, de Pylos et de Tirynthe, d'Athènes et d'Étolie, ils ont de nuit et de jour, l'été et l'hiver, lancé des attaques de toutes sortes, sans jamais parvenir à franchir les murailles. Mais cette fois, c'est tous ensemble qu'ils vont se précipiter, si nous n'arrivons pas à empêcher la guerre. Alors, je suis inquiet, un jour Troie sera vaincue, et Priam à la forte lance périra, et son peuple avec lui.
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