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Citations de Henri Bremond (34)


Henri Bremond
Les spécialistes voient surtout en Bremond l’auteur d’une monumentale Histoire littéraire du sentiment religieux en France, restée inachevée, dont certains aspects ont été vivement contestés ou sont aujourd’hui dépassés, mais qui demeure un instrument de travail indispensable. Il avait connu, vers 1925, son heure de notoriété en déclenchant la « querelle de la poésie pure » qui agita alors la république des lettres. L’apparente dispersion de ses curiosités et de ses travaux, son style volontiers « piquant » et son humeur souvent belliqueuse, les suspicions qui pesaient sur son orthodoxie à la suite des sympathies qu’il avait laissé entrevoir pour le modernisme le firent considérer par beaucoup comme un esprit frivole, touche-à-tout, « insaisissable ». C’était méconnaître ce qui tout au contraire le caractérise le plus profondément: le sérieux, l’unité de la vie et de l’œuvre dans la continuité d’une quête.
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Le plus sérieusement du monde. Un évoque n'est pas tenu à contresigner tous les mandements de ses confrères il y en avait juste quatre contre les nouveaux mystiques, ni de souscrire par un acte officiel à toutes les décisions des congrégations romaines. Aussi longtemps qu'il ne s'élève pas contre la doctrine reçue; on doit le supposer en parfait accord avec le Saint-Siège. D'ailleurs Fénelon n'a pas refusé de censurer les nouveaux mystiques. Non seulement il a signé les articles d'Issyqui les condamnent, mais encore il s'est expliqué on public sur la doctrine de Mme Guyon.
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Voilà le maître puissant et doux qui a, je le crois, marqué de la plus profonde empreinte la haute intelligence de notre cher et éminent condisciple. Voilà le secours que la Providence envoya au jeune abbé Isoard, (et au jeune abbé de Cabrières) pour l'aider à achever sa formation intellectuelle.

Introduction
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Je me souviens, après cinquante ans, de la magie caressante de ses entretiens du soir, après la prière. Je l'entends encore, faisant vibrer, comme à plaisir, les fibres de mon cœur, en me parlant avec une grâce infinie et de sa maison paternelle et du vieux fusil de chouan, manié jadis par son père., et des suaves légendes de la Bretagne.

Introduction
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Parmi tous les maîtres que nous avions alors. émergeait, dominant tous les autres de son éclat, sous les plus modestes dehors, un homme d'une singulière valeur. Soit qu'il fût dans sa chaire, devant son auditoire de classe, soit qu'il daignât nous admettre comme il aimait à le faire, dans l'intimité de sa cellule, cet esprit si distingué nous fascinait et nous entraînait dans son orbite. Il régnait vraiment sur nous, et nous eût menés partout où il aurait voulu.

Introduction
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Pour moi, je suis loin de regretter de les avoir lus. Je les ai rangés aussitôt sur les rayons de cette bibliothèque idéale que l'on voudrait toujours avoir à portée de la main. Ainsi cheminait jadis de génération en génération la tradition du sens et du goût catholique, tradition qui menace aujourd'hui de s'évanouir, et que notre manuel se propose d'entretenir, de fixer.

Introduction
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Je vois encore ces candides bibliothèques dont l'accès était permis aux plus appliqués d'entre nous, et même, j'en sais quelque chose, aux plus turbulents. Pour m'obliger à attendre en paix la fin des longues études, — inhumaine, absurde longueur, soit dit en passant ! — notre surveillant n'avait rien imaginé de mieux que de me passer quelqu'un des livres qu'il avait sous la main. Le premier venu était bon, l'affection que je portais à ce prêtre me faisant aimer tout ce qui l'intéressait lui-même.

Préface
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Nous nous plaignons parfois que ceux du dehors nous ignorent ; ne serait-ce pas un peu la faute de ceux du dedans ? Notre passé littéraire, même le plus proche ; nos gloires d'hier nous sont inconnus.

Introduction
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Le présent manuel a, sur beaucoup d'autres livres un avantage certain : il s'impose, il va devenir indispensable.

Préface
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Nous croyons donc offrir aux lettrés un livre de mesure, consciencieusement documenté et dont l'opportunité ne nous paraît pas douteuse.

Les éditeurs
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Les foudres de Bossuet n'effleurent même pas l'honnête homme qui va au théâtre « pour y rechercher le plaisir propre de la comédie». Ceux qui vont y chercher autre chose n'ont pas besoin qu'on leur apprenne, et avec une telle insistance, qu'ils l'y trouveront.
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En cet été de 1933, où l'abbé Henri Bremond s'éteignait, Florence voyait se dérouler des fêtes que cet humaniste aurait aimées. Florence célébrait le cinquième centenaire de Platon ressuscité. Marsile Ficin, tel était le nom de ce nouveau Platon dont l'année 1933 ramenait le demi-millénaire. Tournant le dos, non sans beaucoup de révérences, à son vieux maître à penser, Nicolas Tignosi, qui pensait par Aristote, le jeune Ficin, dès qu'il avait eu, dans Cicéron, la révélation de ce qu'avait été Platon, avait voulu qu'à Florence Platon retrouvât un auditoire, et des fidèles, et qu'à Florence Platon jouât un rôle. Il y avait, au palais archiépiscopal, saint Antonin qui veillait: le jeune Marsile, si épris d'hellénisme qu'il fût, consentit, quelque temps durant, à s'écarter de cette « veine d'or» qu'était l'oeuvre de Platon, et à lire saint Thomas. Mais c'était en vue de pouvoir, un peu plus tard, revenir, sans péril à l'inoubliable «veine d'or».
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Quand le siècle fut sur son déclin, Politien mourut, et puis Pic de la Mirandole; l'Académie de Careggi, qu'animaient jadis leurs propos, eut une raison de plus, en les pleurant, pour célébrer l'immortalité des âmes. En 1499, ce fut à Marsile Ficin le tour de mourir, sept ans après Laurent le Magnifique. L'Académie alors s'éteignit; qu'était-il désormais besoin d'elle? avec elle et par elle, Marsileavait fait son oeuvre. Ce bon chrétien, ce bon prêtre, avait donné à Platon ses lettres de naturalisation chrétienne: Platon avait revécu,
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" J'ai eu, il y a trente ans, pour élève en Humanités, un petit Auvergnat, très intelligent, le premier en tout, mais d'une désespérante sagesse. Les plus rétifs de la classe et les plus lourdauds s'animaient parfois; une lecture plus palpitante, un sujet de devoir plus excitant mettaient une flamme dans leurs yeux. Lui, jamais; je n'ai su que longtemps après le secret de cette indifférence apparente. Il avait une autre passion, jalouse, débordante, absorbante, qui le faisait vivre loin de nous : les pierres."

"Les 'Batailles d'idées' ", p 29-30
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