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4.5/5 (sur 2 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Juilly (Seine-et-Marne) , 1797
Mort(e) à : Juilly (Seine-et-Marne) , le 28/02/1869
Biographie :

Hippolyte Fauche, est un indianiste et traducteur français.

Élève d'Eugène Burnouf, il est connu pour ses traductions du sanskrit, notamment celles de deux grandes épopées de l'Inde, le Rāmāyana et le Mahâbhârata, du théâtre de Kâlidâsa et du Gîta Govinda de Jayadeva.

Ouvrages:
Panthéon, poème théologique en cinq chants, avec une introduction et des notes (1842)
Jésus enfant, étude historique d'après l'évangile apocryphe de l'enfance (1850)
Poucet et Poucette, ou la Suite d'un conte bleu (1852)

Source : wikipedia
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Bibliographie de Hippolyte Fauche   (8)Voir plus

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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Le dieu de l'année, Janus, à la double face, l'une noire et l'autre lumineuse, était venu du Nord chez les Romains et ses statues avaient les mains ouvertes : dans la droite ne lisait-on pas 300 ? dans la gauche ne montrait-il pas le nombre 65? Pourquoi ces deux chiffres étaient-ils séparés de cette manière? Les Romains n'en donnaient aucune explication ; en effet, comment auraient-ils pu songer à chercher l'origine de ce dieu sous le 71° de latitude, où le soleil est 65 jours entièrement caché sous l'horizon?
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L’autre était une fille, elle se nommait Girikâ, il en fit son épouse. Les jours de son mois arrivés, la jeune reine se baigna, elle se purifia en vue de la conception et fit informer son époux de ce moment propice à l’amour. 2371.

Mais ce jour même, ô le plus distingué parmi les êtres doués de l’intelligence, les mânes souriants de ses pères avaient dit à ce plus vertueux des rois : « Va tuer des gazelles ! » 2372.

Et le prince, obéissant à cet ordre de ses pères, s’en alla chasser, brûlant d’amour et l’âme toute occupée de Girikâ, qui était douée d’une extrême beauté et semblait une autre Lakshmî, visible aux yeux des mortels. 2373.

C’était la saison du printemps. II arriva dans un bois semblable au jardin d’Indra, tout plein d’açokas, de tchampakas, de nombreux tchoûtas, d’atimouktakas, de karnikâras, de vakoulas aux fleurs roses célestes, de bignonnes à la suave odeur, de cocotiers, de sandals, d’arjounas et d’autres grands arbres délicieux, purs et chargés de fruits savoureux. Les chants des kokilas remplissaient la forêt et les abeilles bourdonnaient, ivres de nectar. 2374-2375-2376.

L’amour assiégeait son âme de tous les côtés et nulle part il ne voyait Girikâ. Il promenait çà et là, consumé d’amour, sans la voir, ses pas capricieux. 2377.

Il vit un açoka aux longues branches toutes revêtues de fleurs, embelli de jeunes et tendres pousses et caché, pour ainsi dire, sous ses faisceaux de fleurs. 2378.

Le monarque s’assit mollement à son pied sous l’ombrage ; et le vent, dont le souffle lui portait le ravissement du parfum des fleurs, mêlé aux senteurs du nectar des calices, lui insinuant de pécher, il cédait à la fascination du plaisir. 2379,

Il reprit donc sa marche dans la forêt touffue, et la semence, malgré lui, s’échappa ; mais à peine eut-elle sorti qu’il la recueillit sur la feuille d’un arbre : « Tâchons, se dit-il, qu’elle n’ait pas coulé en vain ! » 2380.

« Ta semence ne sortira pas inutilement ! » dit la règle. C’est le jour de mon épouse, celle-ci n’aurait donc pas été vaine !» Ainsi parlait l’auguste promeneur. 2381.

Tournant et retournant mainte et mainte fois ces pensées en lui-même, cet excellent roi imagine un moyen, qui puisse remédier au mal. 2382.

Le prince, qui n’ignorait pas la vraie nature des choses et connaissait le devoir dans ses parties les plus déliées, voit que le moment presse d’envoyer cette liqueur à son épouse ; il enchante ce fluide ; puis, il s’approche d’un faucon aux rapides ailes, perché près de lui, et dit : 2383.

« Ami, rends-moi ce service ; prends ma semence, porte-la à mon palais et donne-la à Girikâ, car ce jour est pour elle celui propre au but du mariage. » 2884.

Le faucon prend la feuille, s’envole à tire d’ailes et le rapide oiseau fuit, déployant sa plus grande vitesse.
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« Les saints ne nomment pas dans le Swarga, répondit Pândou, la porte de celui, qui n’a pas d’enfants : cette idée, je vous le dis ! me déchire, moi, qui n’ai pas d’enfants ! 4654.

» Je n’ai point acquitté cette dette d’un fils et j’en suis consumé de douleur, hommes riches de pénitence ; car la perte d’une postérité entraine assurément la perte des pères ; telle est la décision. 4666.

» Les hommes naissent liés à quatre dettes sur la terre à l’égard des hommes, des anachorètes, des Dieux et des mânes : ils doivent les acquitter devant la loi. 4656.

» L’homme, qui ne songe point à ces dettes, quand il est à propos, n’entre pas dans les mondes supérieurs : ainsi l'ont déclaré ceux, qui savent les devoirs. 4667.
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» La Gautamide eut un fils, de qui je suis le père : c’est le redoutable Açwatthâman aux héroïques exploits et d’une splendeur égale au soleil. 5182.

» Je fus aussi heureux par ce fils, que Bharadwâdja le fut par moi. Un jour, dans son enfance, Açwatthâman vit les fils d’un homme opulent boire du lait de vache ; il se mit à pleurer, et son chagrin confondit à mes yeux tous les points cardinaux du ciel. 5183.

« Un maître de maison ne périra pas, me dis-je, s’il ne sort pas de son devoir. » Quand j’eus roulé cette pensée dans mon esprit, je parcourus maintes fois la contrée. 5184.

» J’eus beau promener mes pas d’un bout à l’autre bout, nulle part je n’obtins une vache, moi, qui désirais, fils de la Gangâ, ce don, pieux honoraire de mes fonctions. 5185.

» Alors ses jeunes compagnons de tenter ses désirs avec une eau, qu’ils avaient blanchie au moyen de la farine. A peine eut-il bu ce mélange de farine et d’eau qu’il s’écria : « J’ai bu du lait ! » 5186.

» Il se leva et se mit à danser dans une folie d’enfantillage. Quand je vis mon fils, tombé dans un état ridicule, danser, environné de ses jeunes camarades, je sentis ma fermeté d’âme, qui m’abandonnait. « Fi du pauvre Drona qui n’arrive pas à trouver la richesse ! 5187-5188.

» Lui, de qui le fils, ayant soif de lait, a bu de l'eau enfarinée et s’est mis à danser, transporté de joie, en s’écriant : « J’ai bu du lait !... » 5189.

» Dès que je les entendis s’entretenir de cette manière, ma raison s’envola : je me blâmai moi-même, et j’en vins à concevoir de moi les pensées qu’ils en avaient conçues.
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« Sire, tu vois bien les défauts des autres, dit Çakountalâ, fussent-ils aussi petits que le grain de sénevé ; mais tes yeux, fixés sur toi, n’y voient pas les tiens, aussi gros que le fruit du vilva. 3069.
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» Ne jette point ici un mensonge, lion des Indras humains ! Un lac vaut mieux que cent puits : un sacrifice vaut mieux que cent lacs ; un fils est préférable à cent sacrifices : mais la vérité même vaut mieux que cent fils !

» On mit dans une balance, d’un côté un millier d’açva-médhas, sur l’autre plateau la vérité seule, et la vérité l’emporta sur les mille açva-médhas. 3094-3095.

» Avoir lu tous les Védas, s’être baigné dans tous les tîrthas : une parole de vérité, sire, égale tous ces mérites ou plutôt ces mérites ne l’égalent pas. 3096.

» L’accomplissement des observances de caste n’est pas égal à la vérité : il n’y a rien de plus grand que la vérité ; il n’existe rien au monde de plus odieux que le mensonge ! 3097.

» La vérité est le premier Véda, la vérité est la première loi ; ne foule pas aux pieds notre convention, roi puissant, et que la vérité soit bienvenue de toi ! 3098.

» Si tu mets ton amour dans le mensonge, si tu es sans foi, eh bien ! je m’en vais de moi-même ; je n’ai rien de commun avec un être comme toi ! 3099.
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Là, assis et rassemblés, ils virent dans la Bhagirathî un lotus d’or. 7283.

» Cette vue les remplit d’étonnement. Le héros, qui règne sur eux, vint les trouver. Il avait remarqué une femme, resplendissante comme le feu, à l’endroit où la Déesse Gangâ roule sans cesse avec des eaux plus abondantes. 7284.

» Cette femme pleurait, consumée d’une soif ardente ; elle se plongea dans la céleste Gangâ et se tint sur ses bords. 7285.

» Une goutte de ses larmes, tombée dans l’eau, s’y était changée en ce lotus d’or.

» À la vue de ce prodige, le Dieu du tonnerre demande alors à cette femme vis-à-vis de lui : « Qui es-tu, noble dame ? Pourquoi verses-tu des pleurs ? Je désire une parole, qui soit la vérité : parle ! » 7287.

» La femme répondit :

» Tu me connaîtras ; tu sauras, Indra, quelle femme est ici et pourquoi je pleure, infortunée. Viens, sire ; je marcherai devant toi : tu verras la cause de mes larmes. »

» Il suivit la femme, qui précédait ses pas, et se vit bientôt près d’un jeune homme à l’aspect admirable, jouant aux dés sur la cîme du roi des monts dans la compagnie d’une jeune fille. 7288-7289.

« Sache, lui dit le roi des Dieux, que le monde se tient sous ma puissance : je suis Iça ! » Et, voyant qu’absorbé par le jeu, il ne prêtait aucune attention à ses paroles, Çakra de lui parler avec colère. 7290.

» Mahâ-Déva sourit de le voir en courroux et tourna lentement ses yeux sur le roi des Dieux. À ce regard, celui-ci resta frappé de stupeur et demeura immobile comme un pieu. 7291.

» Après qu’il eut donné à son jeu un temps suffisant, Çiva dit à la femme, qui pleurait : « Qu’on l’emmène loin du lieu où je suis et que l’orgueil ne rentre plus en lui ! »

« À peine touché par lui, Indra s’affaisse et tombe de tout son corps sur la terre. L’adorable à la terrible splendeur lui dit : « Çakra, n’agis plus de cette manière à l’avenir ! 7292-7293.

» Entre dans ce roi des monts à la force, à la vigueur sans mesure ! Entre au milieu de sa caverne, où siègent des êtres semblables à toi, resplendissants comme le soleil. » 7294.

» Quand il eut ouvert l’antre de cette grande montagne, Indra vit là quatre autres Déités d’une splendeur égale à la sienne et cette vue le remplit de chagrin : « Est-ce que je serais, pensa-t-il, prisonnier comme eux ! » 7295.

» Ensuite, ouvrant les yeux, le divin Giriça dit ces mots au Dieu, qui tient la foudre : « Çatakratou, entre dans cette caverne, puisque ton ignorance a jeté le mépris sur moi, sans nul égard à ma présence ! » 7296.

» À ces mots du Seigneur, le roi des Dieux trembla, violemment frappé de cet arrêt, comme une feuille d’açvattha, agitée par le vent sur la cîme du roi des monts.

» À peine eut-il articulé rapidement ce langage, l’Être ineffable, de qui le taureau est la monture, fit entrer dans la caverne le Dieu terrible et multiforme, ses mains réunies aux tempes, et lui jeta ces mots : « Tiens maintenant l’Univers entier sous ton regard ! » 7297-7298.

Le Dieu, effrayant de splendeur, lui dit en riant ; « Les gens de ce caractère ne se laissent point oublier : en voici quatre, qui furent de cette manière avant toi ! Entre dans cette caverne, et ne reste point là ! 7299.

» Quand vous aurez été là prisonniers, vous descendrez tous, c’est indubitable ! dans une matrice de femme ; puis, quand vous aurez accompli sur la terre un exploit incomparable et donné une foule d’hommes à la mort, 7300.

» Vous reviendrez encore dans le monde fortuné d’Indra, conquis par le mérite de vos œuvres. Tout ce que j’ai dit s’accomplira ainsi, joint à d’autres choses différentes. »

« Nous irons du monde des Dieux au monde des hommes, dirent les anciens Indras, où nous attend une délivrance pénible à traverser. Que les Dieux Yama, Vâyou, Maghavat et les deux Açwins nous déposent au sein d’une mère ! » 7301-7302.

» À ces mots, le Dieu, qui tient la foudre, s’adressa en ces termes au plus grand des Dieux : « Je susciterai de ma semence, pour le bien de leur affaire, un homme, qui sera le cinquième de mes fils. » 7303.

(Ce furent Viçvabhoug et Bhoûtadhâman, Çivis, le portrait vivant de l’auguste Indra, Çântis le quatrième et Tédjasvî, qui est dit le cinquième). 7304.

» Le Dieu à l’arc terrible mit devant eux, comme il avait dit, l’amour, auquel aspirait leur penchant ; il fit de Lakshmî, l’amour des mondes, une femme, qu’il établit chez les hommes, pour qu’elle y devînt leur épouse.

» Le Dieu se rendit avec eux vers Nârâyana, l’éternel, l’antique, qui n’a pas eu de naissance, qui n’aura pas de fin, que l’esprit ne peut mesurer, qui est le Tout aux formes infinies. 7305-7306.

» Après qu’il eut ainsi tout disposé, ils naquirent tous sur la terre. Ensuite Hari suscita les deux Kéças, l’un blanc et l’autre noir, 7307.

» Qui entrèrent dans la famille d’Yadou, et deux femmes : Dévakî et Rohinî. L’un d’eux, qui fut le Kéça blanc de ce Dieu, était Baladéva ; l’autre enfant né fut Krishna, nommé ainsi de sa couleur noire. 7308.

» Les formes d’Indra, qui jadis vivaient prisonnières dans la caverne au sein de la montagne, sont ici-bas les héroïques fils de Pândou : l’Ambidextre, leur frère, est une portion d’Indra même. 7309.

» Ces héros, qui sont nés de Pândou, furent donc autrefois des Indras, sire ; et cette Draâupadî à la beauté céleste, qui fut destinée jadis à devenir leur épouse, est Lakshmî elle-même. 7310.
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Dans les commencements des yougas, chaque espèce d’êtres se manifeste à son tour : ainsi les caractères des saisons apparaissent dans la révolution d’une année avec leurs formes diverses. De même que tourne sans commencement ni fin dans le monde la roue de ses révolutions : ainsi roule, sans commencer ni finir, la cause de la naissance et de la destruction des êtres. 29—40.

» La création des Dieux fut de trente-trois mille trois cent trente-trois individus par une évaluation abrégée.

» Le fils du ciel fut Vrihatbhânou, le soleil, appelé encore Tchakshouratman, Vibhâvasou, Savitri, Saritchlka, Arka, Bhànou, Açâvaha et Ravi. 41—42.

» Les terres jadis sont nées de tous les soleils ; le plus éminent parmi eux, c’est Dévabhrâdj ; le fils de celui-ci porte le nom de SoubhrâdJ. 43.

» Trois fils d’une vaste renommée et pères de nombreuses familles naquirent à Soubhrâdj : ce furent Daçadjyotis, Çatadjyotis et Sahasradjyotis. Le magnanime Daçadjyotis eut dix mille fils ; Çatadjyotis engendra ici dix fois autant d’autres fils, et Sahasradjyotis, qui plus est, en eut lui-mème dix fois autant ! C’est d’eux qu’ont pris naissance la race de Kourou, des Yadouides et de Bharata, la famille d’Yayâti et d’ikshvâkou, la lignée entière des Râdjarshis, les races nombreuses et les vastes générations des êtres ; toutes les habitations des êtres animés, ce qui regarde le mystère contenu en trois lettres, les observances du Véda, la distinction, le devoir, l’intérêt et l’amour. 44-48.

» Le rishi a passé en revue les divers Traités, qui roulent sur l’amour, l’intérêt et le devoir, ainsi que toutes les lois, qui régissent la marche du monde. Les histoires, les commentaires, les traditions, enfin tout caractère du poème fut exposé là dans son ordre. Quand il eut fini de resserrer et d’étendre : « Les sages désiraient, en vérité ! dans le monde, se dit le vénérable, cette vaste science, qui porte en elle ses abrégés et ses développements ! » Certains brahmes lisent le Bhàrata en commençant par l’épisode de ManOu, quelques-uns par celui d’Astika, ceux-là par celui d’Ouparitchara ; il en est qui le lisent entièrement.
Les savants, habiles, les uns à raconter, les autres à retenir les vers du poème, font resplendir la science variée de ce docte recueil 49—68.

Après qu’il eut disposé, à force de pénitences et d’instruction théologique, l’éternel Véda, le petit-fils de Satyavatî, le fils de Parâçara, le savant brahmarshi, fidèle à son vœu, se mit à rédiger cette sainte histoire. Quand il eut achevé ce narré sans pareil : «Comment instruirai-je ici mes disciples ?» pensa le brillant Dwalpâyana. A ta vue de cette pensée dans l’esprit de l’anachorète, Brahma, l’instituteur fortuné des mondes, descendit ici-bas de soi-même par amitié pour le rishi et par affection pour le bien du monde. A son aspect le rejeton de Vâsavî, environné par tous les groupes des solitaires, sourit, s’inclina, ses mains réunies en coupe, et lui offrit un siège. Il décrivit un pradakshina autour d’Hiranya-garbha, assis sur le siège d’honneur, et se tint respectueusement à côté de son fauteuil ; puis, sur l’invitation de Brahma-Paraméshthi, Krishna s’assit joyeux près du siège avec un candide sourire. L’anachorète à la grande splendeur : « C’est moi, bienheureux, dit-il à Brahma-Paraméshthi, qui ai fait ce poème tenu en fort grande estime. J’ai fondé aussi, Brahma, un autre mystère, celui des Védas, avec les œuvres développées des Angas, des OupanishadS et des Yédântas ; par mes soins, les histoires et les Pourânas ont ouvert les yeux, et le passé, le présent et l’avenir, cette triade fut ce qu’on appelle le temps. J’ai défini la vieillesse, la mort, la crainte, la maladie, l’être et le non-être, le caractère de la vertu en ses diverses formes et celui des ordres religieux, les règles pour les quatre classes et celles des Pourânas entièrement, celles de la pénitence, du noviciat, de la terre, du soleil, de la lune, la mesure des étoiles, des constellations, des planètes avec les quatre âges, les Rig, Yadjous, et Sâma, esprit suprême du Véda ; l’étude du Nyâya, la médecine, le don suivant la manière des sectateurs de Çiva ; la naissance appelée divine et humaine, quoique égale par la cause ; la description des tîrthas et des lieux saints, des rivières, des montagnes, des forêts et de la mer ; l’art des combats dans les antiques âges et les kalpas divins, les différences des espèces de langage, la marche des affaires mondaines, l’essence, qui est répandu partout et se communique à tout : enfin, il n’existe pas sur la terre un écrivain, qui ait traité déjà ces matières. » 54—70.

— «Je pense, dit Brahma, que la connaissance de la science des mystères t’élève au-dessus de la foule distinguée des solitaires, quelque distingués qu’ils soient par la pénitence. Je connais depuis le commencement ta véridique parole, qui a pour sujet Brahman : ce poème, comme tu l’appelles, sera donc le poème par excellence. De même que les trois autres états sont incapables de faire ce qui distingue le maître de maison ; ainsi nul poète n’est capable de produire ce qui distingue ce poème. Pense à Ganéça, anachorète, pour la tâche d’écrire cette œuvre. »
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Le croyant, s’il fait une lecture du Bhârata, en lût-il seulement un saint distique, est complètement lavé de tous ses péchés. 252.
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À ces mots articulés d’une voix douce, le prince vit, debout en face de lui, cette nymphe aux vastes lombes. 6563-6564.

» Le prince alors de répondre en ces termes, d’une voix aux syllabes oppressées et l’âme toute enveloppée par le feu de l’amour, à cette jeune fille aux yeux noirs :

« Allons, noble dame aux yeux noirs ! aime-moi, comme je t’aime, moi, que l’amour consume ; car le souffle de la vie m’abandonne. 6565-6566.

» À cause de toi, vierge aux grands yeux, aussi brillante que la corolle du lotus, l’amour ne cesse de me percer avec ses flèches aiguës. 6567.

» Accueille, noble fille au charmant visage, aux lombes vastes et potelés, accueille la prière d’un homme, que mordit en silence le grand serpent de l’amour. 6568.

» Ma vie dépend de toi, femme au parler semblable au chant des Kinnaras, au visage pareil à la lune ou au lotus, aux membres tous beaux et d’un modelé parfait.

» Car la vie, fille craintive, m’est, certes ! une chose impossible, tant ce cruel Amour, vierge aux yeux couleur des pétales du lotus bleu, m’accable de ses traits ! 6569-6570.

» Étends donc sur moi ta compassion, demoiselle aux grands yeux ; ne veuille pas m’abandonner, moi, qui t’aime, demoiselle aux yeux noirs. 6571.

» Daigne me guérir avec le remède de ton affection, noble dame ; car l’amour, que ta vue m’inspire, agite mon âme d’un violent frisson. 6572.

» Depuis que je t’ai vue, éminente vierge, je n’ai plus aucune envie de voir quelque autre femme. Exauce ma prière, je suis ton esclave : réponds à mon amour. 6573.

» À ta vue, jouvencelle au corps suave, à la jolie taille, aux grands yeux, l’amour m’a tué on me perçant de trois flèches. 6574.

» Adoucis avec des ondes, auxquelles se mêle intimement ta sympathie, fille aux yeux de lotus, cet incendie, que les feux de l’amour ont fait naître en moi. 6575.

» Apaise avec le don de ta personne, noble fille, cet inaffrontable Dieu aux armes de fleurs, à l’arc encoché de flèches irritées, enfant né de ta vue, qui me perce de ses dards intolérables. Qu’un mariage Gandharvique, illustre demoiselle, te mette dans mes bras. 6576-6577.

» En effet, l’union Gandharvique, jouvencelle aux cuisses rondes comme le bananier, est la meilleure des unions. »
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