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Hippolyte Fauche (Traducteur)
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Résumé :
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Là, assis et rassemblés, ils virent dans la Bhagirathî un lotus d’or. 7283.

» Cette vue les remplit d’étonnement. Le héros, qui règne sur eux, vint les trouver. Il avait remarqué une femme, resplendissante comme le feu, à l’endroit où la Déesse Gangâ roule sans cesse avec des eaux plus abondantes. 7284.

» Cette femme pleurait, consumée d’une soif ardente ; elle se plongea dans la céleste Gangâ et se tint sur ses bords. 7285.

» Une goutte de ses larmes, tombée dans l’eau, s’y était changée en ce lotus d’or.

» À la vue de ce prodige, le Dieu du tonnerre demande alors à cette femme vis-à-vis de lui : « Qui es-tu, noble dame ? Pourquoi verses-tu des pleurs ? Je désire une parole, qui soit la vérité : parle ! » 7287.

» La femme répondit :

» Tu me connaîtras ; tu sauras, Indra, quelle femme est ici et pourquoi je pleure, infortunée. Viens, sire ; je marcherai devant toi : tu verras la cause de mes larmes. »

» Il suivit la femme, qui précédait ses pas, et se vit bientôt près d’un jeune homme à l’aspect admirable, jouant aux dés sur la cîme du roi des monts dans la compagnie d’une jeune fille. 7288-7289.

« Sache, lui dit le roi des Dieux, que le monde se tient sous ma puissance : je suis Iça ! » Et, voyant qu’absorbé par le jeu, il ne prêtait aucune attention à ses paroles, Çakra de lui parler avec colère. 7290.

» Mahâ-Déva sourit de le voir en courroux et tourna lentement ses yeux sur le roi des Dieux. À ce regard, celui-ci resta frappé de stupeur et demeura immobile comme un pieu. 7291.

» Après qu’il eut donné à son jeu un temps suffisant, Çiva dit à la femme, qui pleurait : « Qu’on l’emmène loin du lieu où je suis et que l’orgueil ne rentre plus en lui ! »

« À peine touché par lui, Indra s’affaisse et tombe de tout son corps sur la terre. L’adorable à la terrible splendeur lui dit : « Çakra, n’agis plus de cette manière à l’avenir ! 7292-7293.

» Entre dans ce roi des monts à la force, à la vigueur sans mesure ! Entre au milieu de sa caverne, où siègent des êtres semblables à toi, resplendissants comme le soleil. » 7294.

» Quand il eut ouvert l’antre de cette grande montagne, Indra vit là quatre autres Déités d’une splendeur égale à la sienne et cette vue le remplit de chagrin : « Est-ce que je serais, pensa-t-il, prisonnier comme eux ! » 7295.

» Ensuite, ouvrant les yeux, le divin Giriça dit ces mots au Dieu, qui tient la foudre : « Çatakratou, entre dans cette caverne, puisque ton ignorance a jeté le mépris sur moi, sans nul égard à ma présence ! » 7296.

» À ces mots du Seigneur, le roi des Dieux trembla, violemment frappé de cet arrêt, comme une feuille d’açvattha, agitée par le vent sur la cîme du roi des monts.

» À peine eut-il articulé rapidement ce langage, l’Être ineffable, de qui le taureau est la monture, fit entrer dans la caverne le Dieu terrible et multiforme, ses mains réunies aux tempes, et lui jeta ces mots : « Tiens maintenant l’Univers entier sous ton regard ! » 7297-7298.

Le Dieu, effrayant de splendeur, lui dit en riant ; « Les gens de ce caractère ne se laissent point oublier : en voici quatre, qui furent de cette manière avant toi ! Entre dans cette caverne, et ne reste point là ! 7299.

» Quand vous aurez été là prisonniers, vous descendrez tous, c’est indubitable ! dans une matrice de femme ; puis, quand vous aurez accompli sur la terre un exploit incomparable et donné une foule d’hommes à la mort, 7300.

» Vous reviendrez encore dans le monde fortuné d’Indra, conquis par le mérite de vos œuvres. Tout ce que j’ai dit s’accomplira ainsi, joint à d’autres choses différentes. »

« Nous irons du monde des Dieux au monde des hommes, dirent les anciens Indras, où nous attend une délivrance pénible à traverser. Que les Dieux Yama, Vâyou, Maghavat et les deux Açwins nous déposent au sein d’une mère ! » 7301-7302.

» À ces mots, le Dieu, qui tient la foudre, s’adressa en ces termes au plus grand des Dieux : « Je susciterai de ma semence, pour le bien de leur affaire, un homme, qui sera le cinquième de mes fils. » 7303.

(Ce furent Viçvabhoug et Bhoûtadhâman, Çivis, le portrait vivant de l’auguste Indra, Çântis le quatrième et Tédjasvî, qui est dit le cinquième). 7304.

» Le Dieu à l’arc terrible mit devant eux, comme il avait dit, l’amour, auquel aspirait leur penchant ; il fit de Lakshmî, l’amour des mondes, une femme, qu’il établit chez les hommes, pour qu’elle y devînt leur épouse.

» Le Dieu se rendit avec eux vers Nârâyana, l’éternel, l’antique, qui n’a pas eu de naissance, qui n’aura pas de fin, que l’esprit ne peut mesurer, qui est le Tout aux formes infinies. 7305-7306.

» Après qu’il eut ainsi tout disposé, ils naquirent tous sur la terre. Ensuite Hari suscita les deux Kéças, l’un blanc et l’autre noir, 7307.

» Qui entrèrent dans la famille d’Yadou, et deux femmes : Dévakî et Rohinî. L’un d’eux, qui fut le Kéça blanc de ce Dieu, était Baladéva ; l’autre enfant né fut Krishna, nommé ainsi de sa couleur noire. 7308.

» Les formes d’Indra, qui jadis vivaient prisonnières dans la caverne au sein de la montagne, sont ici-bas les héroïques fils de Pândou : l’Ambidextre, leur frère, est une portion d’Indra même. 7309.

» Ces héros, qui sont nés de Pândou, furent donc autrefois des Indras, sire ; et cette Draâupadî à la beauté céleste, qui fut destinée jadis à devenir leur épouse, est Lakshmî elle-même. 7310.
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À ces mots articulés d’une voix douce, le prince vit, debout en face de lui, cette nymphe aux vastes lombes. 6563-6564.

» Le prince alors de répondre en ces termes, d’une voix aux syllabes oppressées et l’âme toute enveloppée par le feu de l’amour, à cette jeune fille aux yeux noirs :

« Allons, noble dame aux yeux noirs ! aime-moi, comme je t’aime, moi, que l’amour consume ; car le souffle de la vie m’abandonne. 6565-6566.

» À cause de toi, vierge aux grands yeux, aussi brillante que la corolle du lotus, l’amour ne cesse de me percer avec ses flèches aiguës. 6567.

» Accueille, noble fille au charmant visage, aux lombes vastes et potelés, accueille la prière d’un homme, que mordit en silence le grand serpent de l’amour. 6568.

» Ma vie dépend de toi, femme au parler semblable au chant des Kinnaras, au visage pareil à la lune ou au lotus, aux membres tous beaux et d’un modelé parfait.

» Car la vie, fille craintive, m’est, certes ! une chose impossible, tant ce cruel Amour, vierge aux yeux couleur des pétales du lotus bleu, m’accable de ses traits ! 6569-6570.

» Étends donc sur moi ta compassion, demoiselle aux grands yeux ; ne veuille pas m’abandonner, moi, qui t’aime, demoiselle aux yeux noirs. 6571.

» Daigne me guérir avec le remède de ton affection, noble dame ; car l’amour, que ta vue m’inspire, agite mon âme d’un violent frisson. 6572.

» Depuis que je t’ai vue, éminente vierge, je n’ai plus aucune envie de voir quelque autre femme. Exauce ma prière, je suis ton esclave : réponds à mon amour. 6573.

» À ta vue, jouvencelle au corps suave, à la jolie taille, aux grands yeux, l’amour m’a tué on me perçant de trois flèches. 6574.

» Adoucis avec des ondes, auxquelles se mêle intimement ta sympathie, fille aux yeux de lotus, cet incendie, que les feux de l’amour ont fait naître en moi. 6575.

» Apaise avec le don de ta personne, noble fille, cet inaffrontable Dieu aux armes de fleurs, à l’arc encoché de flèches irritées, enfant né de ta vue, qui me perce de ses dards intolérables. Qu’un mariage Gandharvique, illustre demoiselle, te mette dans mes bras. 6576-6577.

» En effet, l’union Gandharvique, jouvencelle aux cuisses rondes comme le bananier, est la meilleure des unions. »
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Çoukra dit encore :

« L’homme, toujours capable de supporter les paroles injurieuses de ses ennemis, sache-le, Dévayânî, est vainqueur de ce monde entier. 3319.

» L’homme, qui refrène, comme un cheval, la fougue de sa colère, est appelé des gens de bien un cocher, qui ne tombe jamais embarrassé dans ses rênes. 3320.

» L’homme, qui dompte la colère, au moment qu’elle veut se lever, avec la force d’un cœur impassible à la colère, sache-le, Dévayânî, est vainqueur de ce monde entier. 3321.

» L’homme, qui se dépouille ici-bas, grâce à la patience, de sa colère soulevée, comme un serpent de sa vieille peau, c’est lui, qu’il faut justement appeler un mâle. 3322.

» L’homme, qui enchaîne son ressentiment, qui supporte les paroles insultantes, qui brûlé ne brûle pas, est un vase tout plein de richesses. 3323.
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« Au temps passé, dit Vyâsa, les Dieux firent un sacrifice dans la forêt Naîmisha. Là, ce fut Yama, sire, qui alors fut le prêtre officiant. 7275.

» Une fois sanctifié par le sacrifice d’initiation, le Dieu de la mort assura l’immortalité aux créatures indistinctement ; et les êtres, dont la mort épargnait la vie, se multiplièrent à l’excès, grâce à cette négligence de son devoir.

» Lunus, Indra, Varouna, Kouvéra, les Sâdhyas, les Roudras, les Vasous, les deux Açwins et les autres Dieux s’en allèrent de compagnie trouver le Pradjâpati, maître et modérateur du monde. 7276-7277.

» Rassemblés devant l’instituteur de l’univers, ils dirent, troublés d’une cruelle peur à cette multiplication des hommes : « Elle nous épouvante et, désirant le bonheur, nous sommes venus implorer le secours de ta divinité. » 7278.

» Pourquoi donc avez-vous peur ainsi des hommes, répondit l’aïeul suprême des créatures, puisque vous êtes tous immortels ? Secouez cette crainte, que vous inspire la vue de simples mortels ! » 7279.

« Les mortels sont devenus tous immortels, sans aucune exception, reprirent les Dieux. Effrayés de ce don accordé à tous indistinctement, nous venons ici te prier d’y mettre une exception. » 7280.

« Le fils de Vivaçvat, répondit l’adorable, était tout appliqué au sacrifice, quand il a dit : « Que ces hommes ne meurent pas ! » Il a consommé tout le sacrifice d’un esprit absorbé dans ses fonctions, l’heure de la mort ne peut donc arriver pour eux. 7281.

» Le corps du Vivaçvatide est enrichi de vigueur et la vigueur du vôtre s’accroît. La fin de ces hommes arrivera ; en effet, au temps naturel de la mort, il ne restera plus aucune vigueur chez eux. » 7282.

» Dès qu’ils eurent ouï ce langage de leur divin ancêtre, les Dieux se rendirent au lieu, où ils faisaient leurs sacrifices. Là, assis et rassemblés, ils virent dans la Bhagirathî un lotus d’or. 7283.
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Le héros, le poète, qui, méprisant les yeux de son esprit, ne suit que la pensée d’un autre, tombe dans un affreux malheur, comme l’imprudent, qui s’embarque sur la mer dans un navire conduit par un enfant. 2113.
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