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Critiques de Hiro Arikawa (764)
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Les mémoires d'un chat

"On dit que les chats à la queue pliée (en forme de 7) savent crocheter les petits bonheurs."



Satoru doit abandonner son chat Nana. Pourquoi? Ils étaient félin pour l'autre, depuis 5 ans... Il va emmener Nana aux 4 coins du Japon, afin de lui trouver un nouveau foyer.

Nana signifie 7 au Japon, chiffre porte-bonheur...



Ce chat-gace Nana, intelligent et emphatique, va nous faire découvrir la complexité des rapports humains, les problématiques sociales du Japon et l'importance des liens entre l'homme et l'animal.

-"Juste un chat, mais son chat. Pour son ami, un chat unique au monde".



Flash back, regrets et démonstrations d'amitié font de Nana, un témoin silencieux qui s'invite, à pas de velours, dans les vies des personnes qu'il rencontre...

"Ils en étaient arrivés à se disputer afin de savoir qui devait s'occuper de leur fils..."



Drôle, bouleversant et poétique, c'est un livre chat -leureux et chat-rmant.

-"Les fruits de mer. C'est pas fait pour que les chats les pêchent eux-mêmes. On attend... et on mange quand c'est prêt..." Miaou, chat-rigato et chat-yonara!
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Les mémoires d'un chat



Ouah! Le chat de la couverture me faisait déjà de l'oeil, avec son air filou! Cependant, j'ai hésité : un énième livre dont le narrateur est un chat? J'en avais lu des bons et des moins bons. Mais je n'ai pas résisté longtemps! Et comme j'ai bien fait: original, prenant, humoristique et très émouvant, un livre -coup de coeur et un véritable coup de foudre pour Nana, le chat ( oui, pour la petite histoire ce mot veut dire sept car sa queue vue d'en haut forme ce chiffre) et Satoru, son maître ...



Original, car ce roman n'est pas qu'un récit fait par un animal, il mêle différents points de vue. C'est assez déconcertant d'ailleurs car sur une même page, on peut passer d' une narration à la première personne ( Nana) à un point de vue omniscient puis à une focalisation interne de l'un des autres personnages. Mais on s'y fait très vite. Original aussi dans sa structure: chaque partie porte le ou les prénoms d'amis auxquels Satoru va rendre visite , pour faire adopter son chat qu'il ne peut plus garder.



Prenant, car à travers l'histoire, c'est le Japon contemporain que nous décrit l'auteure, entre traditions et modernité, où par exemple certains enfants sont appelés " enfants avec clé" car ils sont délaissés par leurs parents, trop pris par leur travail et se retrouvent seuls dans un appartement dont on leur laisse la clé... Intrigant également car on se demande pourquoi Satoru doit se séparer de son chat.



Humoristique : il a son franc-parler, Nana, le chat errant recueilli par Satoru! Et il égratigne par ses remarques pertinentes notre monde humain! J'ai adoré sa vision féline des gens et des choses.



Très émouvant quand on devine petit à petit la raison pour laquelle Satoru entreprend tous ces voyages . C'est un personnage magnifique, qu'on aimerait avoir pour ami. Souriant, généreux,ouvert aux autres, alors qu'il a connu bien des chagrins déjà ...



Chats, Japon, voyages révélateurs, un chaleureux rayon d'humour et un grand vent d'émotion, vous êtes convaincus, non ? En tout cas , je l'espère, ce livre mérite d'être connu! Parole de Nana!
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Au prochain arrêt

Le train de Takarazuka à destination Niyinoshima-kitagushi démarra. “Quels récits habitaient ses passagers ? Ils étaient les seuls à le savoir. le train se lança avec sa cargaison d'histoires sur un parcours qui n'était pas infini.”..... Voilà l'occasion à ne pas manquer pour connaître quelques uns de ces passagers et leurs histoires sur la ligne Hankyū Imazu, héros de ce roman. Hiro Arikawa nous invite à un voyage riche en rencontres sur cette ligne ferroviaire au sud de l'île de Honshu l'île principal du Japon. Un voyage en huit arrêts, huits chapitres allers au printemps, et huit chapitres retours en automne, où l'on retrouvera les personnages de l'aller quelque mois plus tard.

Dans ces vies croisées au fil des stations, tout âges et situations confondus, on sera témoin de l'intimité des protagonistes qu'on retrouvera dans les divers chapitres. A travers ces courts récits d'amitié, de ruptures, de vengeance, d'embarras, de rencontres amoureuses, de comportements malpolis.....où parfois un petit mot d'un inconnu va changer le cours de l'histoire, on s'attache vite aux personnages, qui protagonistes d'un chapitre entier vont réapparaître en personnages secondaires ou figurants dans les suivants. Et finalement on en apprendra sur eux beaucoup plus que à quoi on s'y attendait. C'est aussi pour l'auteur l'occasion de nous donner un aperçu de la société japonaise et nous pousser à une réflexion subtile et profonde sur la moral de ces histoires de vies finalement universelles, seul changeant les détails.

Un roman tout en douceur, léger en apparence, mais riche en réflexions, pudique, profondément humain et émouvant.















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Au prochain arrêt

« Les gens qui prennent le train seuls se composent en général une mine indifférente. Leur regard, qui va des publicités placées en hauteur au paysage à l'extérieur, erre en évitant sans cesse de croiser celui d'autrui. Ou alors ils passent leur temps à lire quelque chose, à écouter de la musique ou à fixer l'écran de leur téléphone. Une personne seule qui n'agira pas ainsi et exprimera une émotion attirera l'attention. »



Le ton est donné dans l'incipit de ce roman choral dans lequel chaque chapitre est consacré à un arrêt de la ligne Imazu. Un chapitre, une gare, un personnage dont le lecteur partage les pensées, la vie, les failles intimes, et observe avec lui les personnes croisées dans ce même train. du moins celles qui attirent justement l'attention. Nous comprenons que nous sommes tous les observateurs et les observés à notre insu, observations en cascade. Nous sommes tous porteurs d'émotions, de comportements pouvant avoir une influence sur les autres, comme autant de réponses à leurs questions. Et cela devient passionnant quand chaque protagoniste qui regarde et qui est regardé prend la parole à tour de rôle.



Ce roman de l'auteure des «Mémoires d'un chat» suit ainsi le trajet de la ligne Imazu de la compagnie de chemin de fer privée Hankyû. Il est organisé en deux parties de huit chapitres chacune (comme les huit arrêts du train), il se déroule au printemps dans le sens Takarazuka-Nishinomiya, et en automne pour le retour. À chaque arrêt, de nouveaux passagers montent, se parlent, s'observent. Et, d'un trajet à l'autre comme d'une saison à l'autre, le lecteur se fait l'observateur des paysages changeants, des multiples trajectoires de la vie et surtout de l'évolution de chacun des personnages montés à bord.



Certains des personnages ont le courage de prendre des décisions grâce à ces rencontres fortuites, suite à ces observations discrètes ; quand d'autres acquièrent des valeurs ayant été confrontés, dans ce même train pris quotidiennement, à certaines situations ( « Bientôt, elles purent toutes les deux faire comme si elles avaient toujours su que poser un cartable sur un autre siège était un geste indigne, et contraire au sens commun. Elles ne se dirent jamais qu'elles l'avaient découvert grâce aux reproches de ce petit homme chauve. Même si elles le savaient toutes les deux. ») ; lorsque d'autres enfin osent s'aborder, se parler. Tous les personnages sont impactés par ces observations, ces rencontres, par quelques mots murmurés parfois.



J'ai aimé le côté roman choral, le fait de donner la parole à celui qui est observé, parfois jugé. J'ai apprécié pouvoir me concentrer sur une personne dans un chapitre puis juste la croiser dans un autre chapitre, cette fois en tant que personnage observé. C'est un procédé narratif intéressant et réjouissant. Retrouver ces mêmes personnages quelques mois plus tard permet de s'attacher davantage à eux. Et finalement le train, cargaison d'histoires mettant en valeur l'étendue de l'âme humaine, de rencontres, de confrontations, est le personnage central de ce roman.



Mon seul bémol est le style, très, trop, épuré pour moi. J'ai déjà eu ce sentiment avec d'autres livres de la littérature japonaise. Si ce style a souvent un côté apaisant voire onirique (je pense bien sûr au grand Haruki Murakami ou encore à Kaho Nashiki dernièrement avec son beau livre « l'été de la sorcière ») cette écriture dépourvue de toutes fioritures peut ôter une certaine saveur à la lecture. Ce n'est pas le cas totalement ici, mais je l'ai un peu éprouvé jusqu'au bon tiers du livre. Une certaine fadeur heureusement compensée par la trame narrative que je trouve brillante. Ensuite, si les histoires sont émouvantes et les personnages touchants, elles peuvent sembler pétries à l'excès de bons sentiments. Je l'ai, là encore, de moins en moins éprouvé au fil de ma lecture mais je l'ai cependant ressenti.



Finalement, au fur et à mesure de l'avancée du train, cette histoire infusait, déployait tous ses sucs, ses essences en moi. Contre toute attente, son épure, ses bons sentiments un tantinet naïfs, m'ont charmée. Je vois à présent chaque histoire comme une fable. Des fables enchainées et interdépendantes, oui ce frais et tendre roman choral m'a fait du bien. « Tout à coup, elle se sentait gaie. Qui sait, une graine de bonheur venait peut-être de rouler vers elle. »…



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Les mémoires d'un chat

C’est l’histoire d’un petit chat errant livré à lui-même, une patte cassée, il lève son petit museau sur cet étrange homme, Satoru qui l’adoptera au premier regard. Baptisé Nana pour sa queue en forme de 7 (Nana signifie 7 en japonais), ce chat du hasard rappèlera à Satoru son premier chat Hachi auquel il était si attaché.



Pour des « circonstances indépendantes de sa volonté », Satoru se voit au regret de se séparer de Nana après 5 ans de vie commune. Il rendra visite à trois amis espérant faire adopter Nana.



Durant cette aventure, Nana et Satoru seront unis comme jamais. Nana découvrira le vaste monde et sur sa queue en forme de 7, il y accrochera pleins de jolies choses et de doux souvenirs.

Satoru, lui, retournera dans son passé auprès de ses amis pour de bien belles leçons de résilience et de générosité.

Jusqu’à la toute fin, on se demande pourquoi Satoru qui aime tant son chat lui cherche une nouvelle famille. Les dernières pages arrivent et tout s’assemble dans un tableau terriblement émouvant et humain.



Ce roman japonais est un hymne à l’amitié et aux liens puissants qui unissent un chat à son maître. C’est un roman qui nous surprend, nous fait briller les yeux. Les cartons devraient toujours traîner dans une maison, les chats les aiment tellement ! Il y a tant de choses magiques sur le langage des félins et tellement d’amour entre Nana et Satoru. On s’y sent bien dans ce livre, on respire le grand air, on sourit, on dit merci, on se souvient et on attrape de nouveaux souvenirs.



Un très beau roman tout doux profondément humain et bienveillant.
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Les mémoires d'un chat

« Prenant et surprenant, profond et plein d'humour, Les Mémoires d'un chat est un beau roman sur l'adoption, l'amitié, et la force des liens qui unissent l'homme et l'animal. »



Le dernier paragraphe du résumé de la quatrième de couverture reprend en quelques mots mon propre ressenti de lecture. Je pourrais donc m'arrêter là, ce qui en ferait sans doute mon retour de lecture le plus court depuis très longtemps... !?!



Voilà plus d'un an que "Les mémoires d'un chat" de Hiro Arikawa m'attend bien sagement. Il me faisait déjà très envie avant qu'on me l'offre, il m'aura pourtant fallu une lecture commune, comme souvent si ce n'est pas un défi littéraire, pour que je l'en sorte. Et quelle erreur n'ai-je pas faite, c'est bien plus tôt que j'aurais dû l'ouvrir : j'ai adoré !



Les mémoires que je viens de lire appartiennent à Nana, adopté par Satoru après une année d'errance. Cinq ans qu'ils vivent ensemble, où chacun a apprivoisé l'autre jusqu'à aboutir à une très belle et touchante relation, très fusionnelle. Mais voilà que pour une "raison indépendante de sa volonté", Satoru ne peut plus le garder auprès de lui. Après avoir fait une petite liste des personnes susceptibles de l'adopter (et après les avoir prévenues), Satoru et Nana entreprennent donc un voyage qui les conduira tour à tour chez chacune d'entre elles. Pour Nana, ce sera non seulement l'occasion de connaître du pays (ils vont traverser de long en large le Japon), mais aussi de connaître les personnes qui sont entrées et qui ont marqué la vie de Satoru : Kôsuké pour les années école primaire, Yoshiminé pour les années collège, Sugi et Chikako pour les années lycée et université, et bien évidemment Noriko, qui a adopté Satoru à la mort de ses parents.



À chaque étape du voyage, nous en apprenons de plus en plus sur le passé de Satoru, qui a eu ses moments douloureux, tristes autant que joyeux, plein d'amour et d'amitié. Des moments intenses, que l'on ne perçoit pourtant jamais du point de vue de Satoru lui-même. Ce sont ses proches qui nous racontent, et notamment Nana, ce chat aimé, impétueux, qui comme tout chat qui se respecte a sa personnalité et son caractère bien à lui (qui a des chats me comprendra !).



Et c'en est d'autant plus émouvant et drôle raconté de la bouche de ce chat, tellement choyé et aimé et qui le rend à 100%. J'ai facilement pu imaginer mes propres chats parler et penser ainsi, c'en était parfois tordant. Hiro Arikawa connaît ces petits félins parfaitement. Le coup du carton de déménagement trop petit mais préféré à l'arbre à chats, de la boîte de mouchoirs entièrement vidée, les boudineries à la moindre contrariété, etc : tout ça je connais aussi ! Mes chats pourraient très bien tenir le rôle principal dans l'éventualité d'une adaptation cinématographique !



Non mais sinon, Nana a beau avoir son caractère, il n'en est pas moins mignon, adorable, attachant, attendrissant, drôle également. Et les autres personnages, humains, ne sont pas en reste non plus.



"Les mémoires d'un chat", c'est un voyage initiatique plein de bienveillance et d'empathie, de sensibilité et de générosité, d'amour et d'amitié, fait de belles rencontres pour nous et Nana et de belles retrouvailles pour Satoru. "Les mémoires d'un chat", c'est aussi un voyage aux nombreux paysages japonais disparates. Mais c'est aussi et avant tout toute la force et le pouvoir qu'une relation entre l'homme et son animal peut avoir (entre le chat et son homme plus précisément ici, qui a un chat me comprendra !), tout ce que chacun peut apporter à l'autre, consciemment ou pas.



J'aime à dire quand un auteur a fait du bon travail, et c'est le cas ici : justement dosé en émotions avec des personnages fouillés et attachants, une intrigue aboutie, des décors joliment dépeints, le tout accompagné d'une jolie plume. Je découvre le feelgood version japonaise et c'est franchement une réussite. C'est drôle, frais, mais aussi profond, émouvant à souhait. J'ai ri, j'ai pleuré.



Et que dire de la fin ? Terriblement triste... Terriblement belle...

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Les mémoires d'un chat

Que d'aventures dans ce joli road-movie nippon. Cela faisait fort longtemps que je voulais lire ce roman et je n'ai pas été déçue. Tout d'abord, la magnifique couverture m'a attiré : un joli minois de chat, j'aime les animaux...Puis le résumé m'a indiqué qu'un chat de gouttière au franc-parler et rompu au langage humain rodait dans les parking de Tokyo...Malheureusement pour lui il se fait renverser par une voiture et se fait une fracture ouverte. Satoru, un jeune garçon, le nourrit régulièrement, et quand ce chat errant émet de forts miaulements à cause de la douleur, le prend sous son toit pour le soigner. Cinq ans plus tard, Satoru a décidé de se séparer de Nana (qui veut dire 7 en japonais à cause de la forme de sa queue) pour des circonstances imprévues. Il envoie des mails à quelques camarades qui veulent bien l'adopter. C'est l'occasion de relater les relations qu'il a eu avec ses quelques rencontres importantes à ses yeux. Certains l'ont connu enfant, d'autres adolescent et d'autres encore étudiant. Je ne vous en dirait pas plus sur ces circonstances imprévues...

Il ne m'en faut pas plus pour noter ce livre et l'emprunter plus tard à la mediatheque.

Un livre doux, tendre, drôle et triste à la fois. Une véritable cure de bonheur et de bienfaits. L'écriture est très agréable. Je ne peux que vous le conseiller
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Les mémoires d'un chat

Pourquoi ce roman qui bénéficie de tant d'étoiles, et qui parle de chats, d'amitié et de moult sujets que j'affectionne habituellement ne m'a pas plu ? Mystère ! Le style, la lenteur de l'intrigue ?

Ou alors j'en attendais trop, et je suis restée sur ma faim.
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Les mémoires d'un chat

Attention, pépite! Encore un énorme coup de coeur pour moi. Encore un livre refermé avec des sanglots.

Non, je ne suis pas dithyrambique sur tous les livres, contrairement à ce que pourraient faire croire mes dernières critiques. L'explication est beaucoup plus simple : ma pile de lectures de vacances est composée de livres que j'avais vraiment envie de lire et pour lesquels, j'avais lu des critiques qui me donnaient absolument envie de les dévorer.



Revenons à Les mémoires d'un chat. Après avoir lu deux pages, je savais déjà qu'il me plairait. Au départ, c'est un chat errant qui s'exprime. C'est plein d'humour. Lorsqu'il est renversé par une voiture, il demande de l'aide à Satoru, un jeune homme hyper sympathique, qui aime et comprend très bien les chats. Ce félin, à qui Satoru donne le nom de Nana, finit par se laisser adopter. Cette partie est pleine de tendresse.



Ensuite, nous suivons ce nouveau "couple" dans le voyage qu'ils entreprennent dans le passé de Satoru. Ce dernier, pour une raison que nous ne connaissons pas, doit se séparer de Nana et veut lui trouver le foyer qui lui conviendra.



Par petites touches, l'auteur nous donne des pistes sur les motifs de cette séparation forcée. Cette découverte se fait petit à petit, en douceur, pour finir de façon exponentielle.



J'ai beaucoup ri, j'ai été très attendrie, je me suis attachée aux personnages. J'ai été prise dans le cocon que Hiro Arikawa a tissé autour de moi. Au fil du livre, l'émotion a été de plus en plus forte pour finir par les vannes lâchées au niveau des larmes.



Ce livre, en ce qui me concerne, est une merveille. J'imagine très bien un film. Je me suis vraiment représenté les scènes, je les ai vécues. D'ailleurs, ce qui m'a fait sourire, c'est que j'ai une représentation imaginée de Satoru qui ne correspond pas à son physique. C'est la magie de la lecture.



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Au prochain arrêt

Lorsque je prenais le train, je ne sais pas si vous vous souvenez, à une époque, ça fonctionnait pas trop mal : Les trains arrivaient à l'heure, n'étaient pas chers, étaient régulièrement proposés à horaires réguliers. Si, si, j'ai connu ça, mais c'était avant toutes ces vélléités de privatisation, on appelait cela un Service Public!

Ce n'était pas toujours super confortable, mais il y avait du monde qui prenait le train! Normal, ça coutait bien moins cher que les avions!

A cette époque donc, j'aimais beaucoup regarder les gens qui m'accompagnaient pendant mon voyage, les écouter discuter, parfois même, il m'arrivait d'engager la conversation avec certains d'entre eux... Il faut dire qu'à cette époque barbare, il n'y avait pas encore de smartphone ou tout autre objet connecté et les gens n'avaient pas encore le nez sur leur petit écran.



Tout cela pour vous dire que Au prochain arrêt de Hiro Arikawa est un petit roman bien agréable qui vous raconte, au gré des trajets en train, entre les différentes gares sur une ligne ferroviaire, les croisements d'un échantillonnage de voyageurs nippons. Tous ces personnages vont se croiser, leurs histoires vont parfois s'entremêler, leurs destins vont parfois se mélanger les uns aux autres dans une agréable balade en deux parties conjuguée dans des temps différents. Un aller-retour qui va s'étirer au fil des saisons, le printemps à l'aller et l'automne pour le retour.



C'est frais, très agréable à lire, on s'amuse à deviner qui va retrouver qui, ce qu'est devenue telle personne à son retour, ce qu'est devenu ce gentil couple formé lors du voyage aller!



j'ai aimé accompagner tous ces personnages au gré des arrêts dans chaque gare et dans chaque chapitre! J'ai aimé écouter ces destins et les voir évoluer.



Comme dans tous les romans japonais que j'ai découverts ces derniers temps, j'y ai trouvé beaucoup de délicatesse, un peu de poésie et pas mal de charme!

J'y ai fait de belles rencontres et me suis laissé aller au rythme de ces existences et des saisons!



C'est un joli petit roman qui se déguste gentiment, agréablement comme un voyage dont on conserve plein de bons souvenirs!

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Les mémoires d'un chat

Ascenseur émotionnel : je suis passée du rire aux larmes et les « dingues de chat » me comprendront. Les mémoires d’un chat est un livre délicieux qui n’apprend rien, mais joue sur les émotions.

Après cinq ans de bonheur avec Satoru, Nana, chat de gouttière au fort caractère ne peut plus rester avec lui. Tous deux font le tour des amis de Satoru pour trouver lequel pourra s’occuper de Nana, comme si ce dernier allait accepter la décision de son maître !

Nommé Nana (sept en japonais), parce que sa queue fait un crochet en forme de sept, le chat n’aime pas du tout ce nom de fille, mais il a eu beau miauler et miauler encore, il n’est pas parvenu à se faire comprendre.

Et ne l’appelez pas minou-minou, ça l’agace.

Depuis qu’il est enfant, Satoru aime les chats, Hachi son chat a eu une grande importance. Pendant toute une partie du livre, on se demande quelles sont les circonstances indépendantes de la vie du jeune homme qui lui font renoncer à son chat. Ses amis émettent plusieurs hypothèses, Nana qui évidemment le sait, n’en dira pas un mot, jusqu’à ce qu’un chat persan trahisse le secret.

J’ai adoré ce livre bourré d’émotions et d’humour


Lien : https://dequoilire.com/les-m..
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Les mémoires d'un chat

Ca va faire 15 ans que j'habite chez mon chat! Eh oui, c'est un vieux matou qu'a presque tout vu. A présent, c'est moi qui le soigne, qui le garde à la maison, qui le nourrit, qui le choie.

Alors vous pensez bien, quand j'ai vu ce livre avec ce matou filou sur la couverture qui m'invitait à la lecture, je ne pouvais pas passer à côté!

Alors c'est l'histoire de Satoru... non, faux départ! C'est l'histoire de Nana, un chat de gouttière, adopté par un jeune homme, Satoru Miyawaki ...ou l'inverse d'ailleurs, car on ne sait pas bien finalement qui adopte l'autre.

Ce qui est certain c'est que l'histoire se déroule le temps d'un voyage, durant lequel les deux amis vont retracer le passé de Satoru et rencontrer les ami(e)s qui ont marqué son existence à plusieurs étapes de sa vie. Traversée rétrospective d'un Japon moderne aux contrées si différentes, le motif invoqué : Satoru cherche un nouveau foyer pour Nana car il ne peux le garder.

Un très chouette récit avec plusieurs narrateurs, sans parler du chat, l'un des personnages principaux, qui n'a pas l'habitude d'avoir la langue dans ...son poil et qui n'hésite pas à parsemer le récit de savoureux traits d'esprit et de remarques toujours justes. Normal, c'est un chat et ce n'est pas pour rien que le titre est : Les mémoires d'un chat.

Beaucoup d'humour donc dans ce récit mais aussi un peu de nostalgie, on ne peut s'empêcher de se poser la question : "Mais pourquoi, bon sang, veut-il se séparer de son chat?"

Chat, er désolé, ça, on l'apprendra à la fin!

Hiro Arikawa nous attrape dans les griffes d'un joli conte qui souligne l'amitié très forte qui existe entre ce chat pas bête et cet humain si doux et si câlin!

Une belle histoire à vous faire ronronner de plaisir surtout si vous êtes au chaud par ces temps humides!

Allez! Un petit dernier pour la route : Chat vaut vraiment le coup! ;-)

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Au prochain arrêt

J'avais déjà rencontré Hiro Arikawa avec son très joli roman « Les mémoires d'un chat ». Les critiques enthousiastes de plusieurs amies babeliotes et une dernière impulsion de Fanny1980 ont fini de me convaincre de lire « Au prochain arrêt » et je les en remercie.



*

Hiro Arikawa surprend par l'originalité du thème et la construction de son récit en miroir.

En effet, le récit se déroule sur la ligne de métro d'Osaka qui relie Takarazuka à Nishinomiya.

Structuré en deux parties, la première se déroulant au printemps dans le sens aller, la seconde à l'automne pour le voyage du retour, l'histoire suit quelques passagers, le temps de leur voyage.

A chacun des huit arrêts de la ligne débute un nouveau chapitre portant le nom d'une des stations de métro. Là, montent et descendent des voyageurs, habitués de cette ligne.



« La sonnerie annonçant le départ ne tarda pas à retentir, les retardataires se hâtèrent d'y monter, et les portes se refermèrent.

Il démarra. Quels récits habitaient ses passagers ? Ils étaient les seuls à le savoir.

Le train se lança avec sa cargaison d'histoires sur son parcours qui n'était pas infini. »



A chaque gare, on change de perspective en changeant de narrateur.

Tour à tour, personnage principal, personnage secondaire, témoin, médiateur, ou simple figurant, les voyageurs se croisent et échangent parfois un regard, quelques mots. Il est des rencontres qui peuvent nous briser, ou au contraire nous permettre d'avancer et nous rendre plus fort.



*

Ce roman m'a fait penser au magnifique poème de Jean d'Ormesson, « le train de la vie ».



« À la naissance, on monte dans le train et on rencontre nos parents. Et on croit qu'ils voyageront toujours avec nous. Pourtant, à une station, nos parents descendront du train, nous laissant seuls continuer le voyage…

Au fur et à mesure que le temps passe, d'autres personnes montent dans le train. Et elles seront importantes : notre fratrie, nos amis, nos enfants, même l'amour de notre vie.

Beaucoup démissionneront (même éventuellement l'amour de notre vie), et laisseront un vide plus ou moins grand. D'autres seront si discrets qu'on ne réalisera pas qu'ils ont quitté leurs sièges.

Ce voyage en train sera plein de joies, de peines, d'attentes, de bonjours, d'au-revoirs et d'adieux.

Le succès est d'avoir de bonnes relations avec tous les passagers pourvu qu'on donne le meilleur de nous-mêmes.

On ne sait pas à quelle station nous descendrons, donc vivons heureux, aimons et pardonnons… »

Jean d'Ormesson



Selon moi, le train d'Hiro Arikawa est une métaphore. Il symbolise notre existence, notre destinée.

J'ai vu cette ligne ferroviaire comme la matérialisation d'une tranche de vie. Cette voie n'est, bien sûr, pas toujours linéaire, ni dégagée de tout obstacle. Parfois également, elle se scinde en deux directions différentes et le choix s'impose.



« … on n'a jamais rien à gagner à fréquenter des gens qui ne partagent pas vos valeurs. On risque même d'en oublier les siennes. »



*

La deuxième partie m'a plu également car elle m'a permise de retrouver les mêmes passagers à plusieurs mois d'intervalle et voir les changements dans leur vie et l'influence de ces rencontres inopinées. Car, au bout du compte, c'est à chacun que revient la décision finale de choisir.



« Une femme que j'ai croisée dans le train un jour m'a dit des choses qui m'ont beaucoup aidée à un moment où je filais un mauvais coton. »



A travers ces différents portraits, le lecteur découvre quelques petites facettes de la société japonaise et en particulier les codes à respecter dans les transports en commun.



*

Ce qui est étonnant avec les romans japonais, c'est cette impression qu'il ne se passe pas grand chose. Mais j'ai été prise dans la narration centrée sur ces quelques personnages, témoin de ces petits instants de vie, de ces belles rencontres, de ces liens tissés ou de ces vies bouleversées.



L'atmosphère est si bien rendue que je me suis retrouvée passagère du train, observant les passagers de la voiture, surprenant des gestes, accrochant des regards, devinant des émotions, écoutant des conversations.



L'écriture de Hiro Arikawa est douce, simple et apaisante, s'attachant à capturer la personnalité de chacun des protagonistes de l'histoire. Tout au long du récit, l'auteure étonne par son habileté à faire naître de nouveaux personnages attachants, qu'on aime à retrouver au gré des arrêts du train.

Et cette fin ouverte laisse le lecteur imaginer la suite de leur histoire.



*

Pour conclure, ce petit roman choral décrit, avec délicatesse et pudeur, le quotidien dans les transports en commun et ces rencontres fortuites qui changent une vie. C'est aussi un roman qui parle de la perception que nous avons des autres.



Ce roman est une jolie découverte.

Le charme opère, laissant dans l'esprit du lecteur une douce lumière tamisée.

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Au prochain arrêt

On ne va pas se mentir, les histoires de train sont toujours les mêmes. Le train s’arrête en gare. Souvent de vieilles gares, certaines sont grouillantes, d’autres paraissent abandonnées. Des gens montent dans le wagon, pendant que d’autres en descendent. Voilà en quoi peut se résumer un roman sur une ligne ferroviaire, en l’occurrence la ligne Hankyu Imazu qui relie Takarazuka à Nishinomiya. Huit gares desservies et autant d’histoires à suivre sur un Aller-Retour.



Billet en poche, je monte dans le wagon lorsque la sonnerie retentit, attention à la fermeture des portes. J’aurais pu prendre le Shinkansen, j’ai préféré une balade ferroviaire dans la « campagne », juste histoire de regarder le bord de mer ou des collines souriantes et verdoyantes, un train bleu. Pourquoi avoir choisi justement Takarazuka-Nishinomiya ? Simplement pour observer les nids d’hirondelles dans une gare, une belle gare parait-il. Voilà, c’est aussi ça le Japon. Le respect pour ces hirondelles en sachant que leur fiente peut causer des ravages sur ton costume neuf ou mon tee-shirt noir Joy Division.



Mais il n’y a pas que des oiseaux, croix de bois croix de fer le cri du papillon, sur cette ligne pour agrémenter la conversation sur le quai. Je rencontre des lycéennes, des femmes de tout âge, vielles mégères ou jeunes femmes mûres comme ces fruits délicieusement acides et sucrées, des grands-mères avec leurs petits-enfants. Des couples qui se forment, et si on prenait un verre ensemble, une Carolus par exemple, des couples qui se déforment.



« Le moment était venu de rédiger le dernier SMS.

Elle y réfléchit quelques instants avant d’écrire :

Je n’en peux plus. Adieu. »



Un adieu par mail ou par SMS, dans l’air du temps, l'air d'un printemps et d'un automne, les fleurs de cerisiers s'envolent, les feuilles d'érables se dorent. Mais entre les « lignes » de ce roman, je perçois des notions importantes de respect et de politesse de la personne en face de soi, simplement le Japon. Bien sûr, tout n’est pas parfait, mais certaines valeurs subsistent, comme le code des samouraïs. On ne déroge pas à certaines règles, pour certaines ancestrales. Et c’est ce qui m’a plus dans ce roman, qui de prime abord, pourrait paraître futile et léger. Une fois que l’on franchit certaines lignes, j’en apprends, ou continue d’apprendre, beaucoup sur la pensée, la philosophie, l’état d’esprit de ce pays. Simplement en observant des vies, avec pudeur et humilité. Et quel en serait le meilleur observatoire ? Une ligne ferroviaire, bien entendu. Huit arrêts, autant de pauses intimes à l’intérieur d’une vie. Et par moment, il suffit d’une seule phrase d’une inconnue pour changer votre vie. Et c’est ce qui fait la force d’un tel roman, quel que soit le silence entre les lignes. Et le train entre en gare...
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Les mémoires d'un chat

Il y quelques mois j’ai lu de très beau avis sur le dernier roman de l’auteure Au prochain arrêt mais payer 18,50 euros pour un roman de moins de 200 pages m’a je l’avoue quelque peu refroidi pour le potentiel achat de ce dernier. Tant pis, j'attendrai un peu pour l’acheter d’occasion ou l’emprunter en médiathèque. En revanche quand j’ai lu l’avis de cascasimir sur Les mémoires d’un chat je n’ai pas hésité très longtemps pour me le procurer ce dernier étant à un prix bien plus abordable.



Et puis cette couverture en même temps, comment y résister bien longtemps. Cette dernière est franchement un argument de poids pour ouvrir ce roman d’autant plus si vous aimez les chats. Recherchant une lecture légère et facile à lire, je me suis retrouvé avec un roman m’ayant fait voyager, arraché de nombreux sourires mais aussi beaucoup touché. Vous l’aurez compris, Les mémoires d’un chat fut une excellente lecture.



Contrairement à beaucoup sur ce site je ne suis pas un grand amoureux des chats sans doute pour la très simple raison que j'ai toujours vécue chez moi qu’avec des chiens. Pourtant je dois bien dire être tombé moi aussi sous le charme de Nana, ce jeune chat sauvage qui renversé par une voiture se fera adopter par Satoru, ce jeune homme qui lui laissait auparavant quelques croquettes dans la rue. Ce dernier soignera le jeune chat, lui attribue le nom de Nana et lui permet de rester vivre avec lui. Une proposition que n’aura pas le cœur de refuser ce jeune chat malicieux qui ne manque jamais de commenter avec piquant nos habitudes humaines de son point de vue de chat ce qui s’avère tout au long du roman rafraîchissant et m’a fait de nombreuses fois sourire.



Nana a une belle vie, Saturo adore son chat et ce dernier le lui rend bien mais voilà pour des “raisons impérieuses" Saturo ne peut plus garder ce dernier et essaie alors de le faire adopter par des personnes de confiance. Il nous emmène alors avec lui en compagnie de Nana à travers le Japon successivement chez trois amis proches de l’école au lycée afin de déterminer si la cohabitation entre Nana et ses amis d’enfance est possible. J’ai apprécié ce voyage, j’ai apprécié ces échanges de souvenir entre Saturo et ses amis d’enfance qui l’air de rien retrace tout le fil de son enfance puis adolescence. Ce sont à chaque fois des passages nous permettant de découvrir par petite touche le Japon et certaines des problématiques sociales de ce pays tout en dressant des liens d'amitié profonds, sincères mais aussi complexes. Une chose est sûre c’est que je ne me suis pas seulement attaché à Nana durant ma lecture, car Hiro Arikawa est parvenu à rendre celui de Saturo vraiment très attachant lui aussi.



Elle a tellement bien réussi pour dire vrai que j’ai pleuré lors de ma lecture, la fin de ce roman est poignante. Les mémoires d’un chat fait partie de ses lectures capables de faire sourire voire rire mais aussi pleurer tout en vous laissant une fois la dernière page tournée avec le sentiment d’avoir passé un vraiment très agréable moment de lecture.



Pour le voyage à travers le Japon, les sourires, les pleurs, les belles amitiés et le lien unique que partage Satoru avec Nana, j'ai aimé ce roman que je ne peux que vous recommander. Merci à cascasimir qui m’a convaincue avec sa chronique de rajouter ce roman à ma PAL.

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Au prochain arrêt

Il y a huit arrêts sur la ligne de train Hankyu Imazu qui relie Takarazuka à Umeda. Huit gares importantes ou presque abandonnées. Des gens montent ou descendent de ce train, des personnes seules, en couple, en famille, entre amis. Le trajet permet à certains de réfléchir, de tomber amoureux, de se remettre en question, de faire des choix, de se réconcilier avec la vie.



Hiro Arikawa le dit elle-même : ‘’le héros de ce roman est la ligne Hankyu Imazu’’. Elle nous propose donc un voyage en train, l’aller au printemps, le retour en automne, en compagnie de quelques passagers qui vont se croiser, s’observer, parfois se parler et même influencer la vie leurs compagnons de rail. Nous allons faire connaissance avec Shôko et sa somptueuse robe blanche portée pour gâcher le mariage de son ex-petit ami, mais aussi de Masashi qui va faire preuve d’audace pour enfin aborder une fille qui lui plaît et qui partage avec lui l’amour des livres, ou encore de Misa, en couple avec un garçon beau mais violent. Se croisent aussi des lycéennes bruyantes et des mères de famille qui le sont autant, au grand dam des autres passagers qui voient d’un mauvais œil ce genre de comportements.

Rencontrés à l’aller à un moment charnière de leur existence, on les retrouve tous à l’automne pour découvrir leur évolution, souvent positive.

Un roman ‘’tranches de vie’’ tout en poésie et en sérénité. L’autrice nous fait monter à bord et l’on devient un passager à part entière de ce train, témoin privilégié de ces instants de vie saisis sur le vif. Une lecture douce et paisible plus profonde qu’il n’y paraît, sujette à des réflexions sur la vie, l’amour, les choix et les rencontres de hasard. Un coup de cœur.

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Les mémoires d'un chat

Voilà un livre que je me réservais depuis un moment pour la bonne bouche, c'est-à-dire que je voulais le savourer tranquillement, pendant des vacances par exemple. Mon entorse m'a donné l'occasion de ce moment, c'est bien l'un des seuls "avantages" à être plus ou moins clouée chez soi.



Les critiques de plusieurs babélamis m'avaient déjà mis l'eau à la bouche, notamment celles de Casimir (eh oh, on attend ton retour, tu m'avais promis !), de Magali-Coccinelle et de Florent-Yendare, mais quand j'ai vu la couverture, j'ai carrément fondu ! Cette petite bouille malicieuse et ces yeux verts craquants ! J'emploie beaucoup de métaphores culinaires, mais il ne s'agit pas d'un livre de cuisine, loin de là !



Comme le titre l'indique, il s'agit de l'histoire d'un chat, un banal chat de gouttière vivant dans un parking de Tokyo, et qui a jeté son dévolu sur le capot du monospace de Satoru pour y dormir douillettement. Mais voilà qu'un jour, il est percuté par un véhicule, et que, assez sévèrement blessé, il se traîne jusqu'au fameux monospace pour s'y réfugier, comprenant que sa seule chance de salut viendra du propriétaire qui le nourrit régulièrement. Et bien sûr, Satoru ne le décevra pas, car le jeune homme possède à un degré élevé la faculté de communiquer avec l'animal. Ces deux-là vont s'adopter, le chat y gagnera un refuge, un nom : Nana (soit 7 en japonais), ce qui lui conviendra moyennement puisque c'est un mâle, mais que Satoru a choisi à cause de sa queue en crochet et qui lui rappelle le chat de son enfance nommé Hachi (8 en japonais). Mais chacun a surtout gagné un ami fidèle, et le duo va vivre en parfaite harmonie durant cinq belles années. Jusqu'à ce jour où Satoru annonce à Nana qu'il va devoir le confier à quelqu'un d'autre, en raison de circonstances indépendantes de sa volonté. Et tous deux vont partir dans le fameux monospace à la rencontre d'anciens amis de Satoru, entre l'école primaire, le collège et le lycée. Ce sera l'occasion de retrouvailles et d'émouvantes évocations du passé pour le jeune homme, mais aussi de fabuleuses découvertes : la mer, le mont Fuji, l'île d'Hokkaïdo, la faune et la flore, pour Nana. Et également d'encore mieux connaître le vécu de son ami humain par le biais de ses camarades d'autrefois.



J'ai été totalement conquise tant par le minet que par le jeune homme, les deux sont vraiment touchants, et leur interaction est unique. Pour moi qui vis depuis des décennies avec des chats, je sais bien qu'ils sont tous différents, et j'ai toujours construit une relation particulière avec chacun selon son caractère et nos affinités électives. Mais c'est assez rare de trouver ce type de relation aussi bien décrite et "ressentie" à travers un livre, Hiro Arikawa a vraiment réussi à faire passer beaucoup d'émotion dans son histoire, il doit avoir vécu quelque chose de fort avec un chat. Moi qui ne suis pas particulièrement attirée par la littérature japonaise, là j'avoue avoir été conquise ! Et même si c'est parfois un peu déroutant, j'ai fini par apprécier cette narration qui alterne entre la "parole" de Nana, assez familière et souvent très drôle, le point de vue de Satoru, et celui de ses amis, le passé et le présent, parfois sans transition. C'est un peu étrange au début, mais on s'y fait vite.



La partie "voyage" m'a beaucoup plu aussi, on est dans la peau de Nana qui découvre le monde (enfin le Japon) depuis le siège passager du véhicule, et on voit son émerveillement devant les prodiges de la nature. mais aussi son effroi devant la mer ! Et la fin...que d'émotion ! Ce livre m'a étiré les yeux et les lèvres parce que j'ai souvent souri, mais m'a aussi rougi les paupières et les joues parce que j'ai pleuré comme une madeleine. Même si vous n'êtes pas particulièrement "cat-friendly", vous aurez du mal à rester indifférent à cette lecture. En tout cas, Nana et Satoru resteront longtemps dans ma mémoire !
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Les mémoires d'un chat

Voici un ouvrage agréable, juste agréable.



Si j’ai bien aimé le ton et l’originalité du thème, j’ai bien moins aimé le style un peu trop « langage parlé » à mon goût et surtout l’absence de cette originalité poético-onirique qui m’attire dans les romans d’auteurs asiatiques. Du moins ceux que je pratique.

Tout ça pourrait se passer n’importe où en Occident, mis à part quelques gestuelles de politesse inclinée…



Mais si l’on souhaite lire un roman original sur l’amour profond - presque surréaliste - unissant un chat et son « maître », si on veut éprouver une fidélité à toutes épreuves, si on veut sourire voire rire, si on veut verser quelques larmes et, malgré tout fermer le livre sur une note plutôt chaleureuse, pas de doute c’est par ici que ça se passe.





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Au prochain arrêt

" Mémoires d'un chat" fait partie de mes grands coups de coeur, alors, quand j'ai vu ce nouveau livre de l'auteure en librairie, je me suis précipitée!



Une première de couverture aux tons délicats, en rose et bleu, nous invite à un voyage dépaysant en train...



Dans l'enthousiasmant "Matins bleus" de Jean-Marie Laclavetine, c'est la vie d'une gare et de ses voyageurs qui nous est présentée. Ici, ce sont les passagers d'une ligne de train japonaise qui vont se croiser, croiser aussi leurs destins, au gré des arrêts.



La construction narrative m'a beaucoup plu: deux parties, aller et retour, et des personnages qui montent, descendent du train, se parlent ou pas, et sont souvent à un moment-clé de leur existence, que d'autres vont bouleverser. Les points de vue se multiplient donc, un même passager étant perçu fort différemment par ses compagnes ou compagnons de voyage.



J'ai adoré entrer dans les pensées, l'intimité de chacun, le lecteur a l'impression d'être lui aussi dans un de ces wagons, témoin de ces rencontres, de ces échanges, positifs ou pas. On pourrait penser que l'ensemble est un peu léger, sans consistance, étant donné l'assez grand nombre de protagonistes. Il n'en est rien. Au contraire, les sentiments, émotions sont développés en profondeur. Et subtilement, un lien s'établit entre tous ces êtres.



Un parcours ferroviaire émouvant, où l'imprévisible joue un rôle déterminant, où les personnages se révèlent à eux-mêmes et aux autres...Montez vous aussi dans le train des possibles!



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Les mémoires d'un chat

L'autrice nous emmène à la découverte de son pays, le Japon, à la suite d'un chat et de son maître bienaimé. Saturo, accompagné de Nana le chat qu'il cherche à faire adopter pour de tristes raisons , part sur les traces de sa jeunesse et retrouve quelques amis d'enfance. Nous découvrons à la fin du roman à quel point il était apprécié.

Dans ce roman choral, plusieurs personnages s'expriment à la suite, le principal étant le chat, Nana, sensé raconter sa vie.

L'autrice fait la part belle aux sentiments, à l'amitié, à la bonté mais aussi à l'indifférence et à la rudesse. Et l'humour est omniprésent dans ce récit.

Avec Nana (le chat), j'ai découvert une société à l'opposé des nôtres, nous Européens, où le calendrier est marqué de nombreuses fêtes, fort heureusement car le travail régente la vie de chacun.e, depuis le plus jeune âge, au point de passer avant les relations familiales.

Je n'ai trouvé aucun défaut à ce livre, excepté le fait qu'il m'a émue jusqu'aux larmes (mais c'est plutôt une qualité, ne trouvez-vous pas ?).
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