Élevé au manoir paternel de La Roche-Racan, en Touraine, Honorat de Bueil quitta de bonne heure, selon l'usage, les paysages champêtres au profit de la cour. D'abord page d'Henri IV, il voulut accéder aux plus hauts grades au service du roi. Cependant, l'époque peu propice aux ambitions militaires lui laissa le loisir de cultiver ses dons poétiques, sur ses terres ou à Paris, dans le cercle des gens de lettres.
Disciple et grand ami de Malherbe, son style égala, voire surpassa le maître puisqu'il offrit avec ses poèmes une pureté stylistique que le siècle appréciait tant.
Déçu par ses ambitions militaires vaines ainsi que par ses conquêtes amoureuses, Honorat retourna en Touraine vers 1630. Il s'y maria et y vécut jusqu'à quatre-vingt ans passés, vivant ainsi son rêve bucolique qu'il avait exprimé dans ses Stances sur la retraite en 1618. Élu à l'Académie en 1635, il continuait à faire ses voyages à Paris. A la demande de confrères, il rédigea des Mémoires pour la vie de Malherbe (1651) dans lequel il mit en relief l'autorité du maître face à l'indépendance de l'élève. De 1651 à 1660, il paraphrasa des Psaumes, ce qui couronna sa renommée lyrique.
On retiendra, parmi ses textes, l'Ode à Maynard, 1614 ; Sur la venue du printemps, 1615 ; l'Ode à Louis XIII, 1616 ; Consolation au duc de Bellegarde, 1621 ; l'Ode au Comte de Bussy, 1622 ; ou encore ses Bergeries (1619).
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