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Citations de Howard Fast (175)


Il vaut mieux parfois pour un peuple d’être mort qu’esclave.
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Mais ce peuple qui tenait tête à des évènements plus forts que lui, qui se battait inlassablement, même contre tout espoir, le stupéfiait. Murray n’arrivait pas à croire que les Indiens avaient un idéal de liberté et d’indépendance semblable à celui des Blancs.
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Un esclave n'est jamais qu'un esclave mais je ne lui en tiens pas rigueur. Il était là sur sa croix et moi au pied, et de temps en temps je lui disais : Ton infortune fait ma fortune et si la façon dont tu meurs n'est pas des plus agréables , la façon dont je gagne ma vie n'a rien de si enviable. D'ailleurs, pour ce que je gagne ! Mes propos n'avaient guère l'air de l'émouvoir, ni dans un sens ni dans l'autre, mais vers le soir du second jour, il s'est tu. Il n'a plus ouvert la bouche, fini, plus un mot. Et savez-vous quelles sont les dernières paroles qu'il ait prononcées ?
— Quoi donc ? murmura Claudia.
— Je reviendrai et je serai des millions. Simplement ça.
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On pouvait bien donner aux Dogs Soldiers n'importe quel nom, sauvages rouges ou autre, les faits étaient là : ce peuple était en train de parcourir 1600 kilomètres d’un pays défendu militairement pour retrouver sa terre ancestrale et sa liberté.
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Wessells attendit que les soldats eussent pris leurs positions, puis il laissa retomber sa main levée. Une pièce cracha son feu et sa fumée, et recula sur la neige. L'obus siffla et éclata juste au-delà du camp ; la terre et la neige s'épanouirent comme une fleur dans le soleil du matin. (...)
Wessels cria "Feu" et un canon tonna de nouveau. La fleur qui s'ouvrit à l'éclatement de l'obus était maintenant rose de chair et de sang, ardeur humaine qui s'évanouissait dans le néant.
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Au matin, nerveuse, agitée, la milice était indignée. La veille, elle comptait près de trois cents volontaires et maintenant, elle avait fondu : il en restait moins de cent. La milice avait aussi changé de caractère. De petits fermiers, de petits éleveurs, de pères de famille, il n'était plus question. Dix heures avaient suffi : partir combattre les Indiens dans le feu de la boisson, des discours, de l'enthousiasme commun pour débarrasser le pays de la vermine, est une chose ; c'en est une autre de se mettre en route et de se faire tuer de sang-froid dans la lumière crue et sans ombres du matin.
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Cette petite bande de Cheyennes, un minuscule village de trois cents âmes en tout, avait donc quitté les lieux que leur avait assignés le gouvernement. Ils rentraient chez eux, vers le nord, à 1600 kilomètres de la réserve. Ils se comportaient comme des enfants et c'est pourquoi il leur faudrait mourir.
- Ils mourront vaillamment, conclut-il. On dirait que c'est tout ce qu'ils savent faire ces Indiens, mourir.
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Presque tous les Indiens étaient déjà partis pour la chasse au bison, d’où ils reviendraient pleins d’amertume et les mains vides.
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La femme portait son deuil sous forme de déshabillé noir sur de transparentes lingeries noires; ses pieds étaient chaussés de mules de satin noir, un mouchoir noir flottait au bout de ses doigts.
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"Perdu à nouveau dans ses pensées, il se demandait comment une chose pouvait être injuste en principe et juste en pratique."
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Par tout les diables de l'enfer, je vous répète que je ne me souviens de rien! Je n'ai pas d'existence... savez-vous ce que cela signifie? Savez-vous ce que cela signifie de ne pas savoir qui l'on est, ce qu'on est, ce qu'on a pu faire, quels faits terribles, monstrueux recèle peut-être votre passé, quelle femme vous a aimé, quels enfants vous avez pu avoir? Savez-vous ce que cela signifie? Savez-vous ce que cela signifie, que d'être à la fois mort et vivant, oui, les deux ensemble, mort et vivant!
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(...) ces Dog Soldiers ne meurent pas facilement. Et ils veulent mourir. Il faut le comprendre. Ils ne sont pas en train d'exécuter un raid. Ils rentrent chez eux dans le nord, dans la région de la Powder River. Ils savent à quel point c'est impossible, et à cause de cela ils ont perdu tout sentiment de crainte. Ils sont déjà morts. Il faut connaître les Cheyennes pour les comprendre. Et parce qu'ils sont morts, il ne peut plus rien leur arriver.
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Mettre en mots ou traduire en pensée des émotions n'avait jamais été facile pour lui. Mais il avait l'impression de voir son propre destin indissociablement lié à celui de ce petit village de sauvages. Tout comme eux représentaient la liberté, lui incarnait l'asservissement. Mais il avait arrêté de se battre, il n'en avait même plus envie. C'était un valet en uniforme doté d'un pistolet, et il allait continuer de détruire la seule incarnation de ses vagues rêves et désirs. Il ne savait ni comment, ni pourquoi il avait tort, de même qu'il ignorait pourquoi eux avaient raison, ces sauvages dénudés sans foi ni loi et pétris d'indécence. Mais il savait qu'en les éliminant, il ferait taire à jamais le dernier gémissement de sa conscience. Il pourrait alors dire, comme feu le sergent Kelly : On est bien payé... et il y a pire.
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Perdue dans sa ruée à travers les étendues désertiques du Kansas du nord-ouest et au sud-ouest du Nebraska, l’odyssée du village indien était pourtant suivie par les yeux de toute l’Amérique : les hommes de Washington attendaient la conclusion d’une histoire désagréable, les journalistes se préparaient à sortir leur papier d’une façon ou d’une autre, les voyageurs alertés guettaient les Cheyennes le long de la voie ferrée transcontinentale, les lecteurs de journaux espéraient voir l’apogée de l’histoire à sensation, la vengeance de Custer, la nation délivrée du souvenir même de ces Peaux Rouges qui avaient jadis appelé ce pays le leur.
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(…) pourquoi un groupe minoritaire dans notre République ne peut-il légalement occuper le pays qu’il a habité pendant des siècles ? Ne voyez-vous pas que le problème dépasse celui de votre responsabilité, ou de la mienne, ou celle de l’agence ? Nous sommes une nation faite de centaines de minorités liées par ce simple principe que tous les hommes ont été créés égaux – politiquement s’entend, pour qu’il n’y ait pas d’équivoque sur le terme. Actuellement, toutes les forces armées des États-Unis dans la région des Plaines se consacrent à un but unique, l’anéantissement des habitants d’un village indien, dont le seul crime est d’avoir voulu vivre en paix dans son propre pays.
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N'appelez pas ça une guerre. Ces sauvages assassinent, et soyez-en sûrs, messieurs, chaque assassinat sera vengé. C'est le dernier soulèvement indien auquel ce pays sera confronté.
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Il vaut mieux parfois pour un peuple être mort qu'esclave.
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Dis-leur que personne n'a le droit de quitter le Territoire indien sans une permission de Washington. Et que ce soit bien clair pour eux : le Grand Homme Blanc ne donne aucune permission de ce genre. Ici, c'est devenu et ça restera pour toujours leurs terres, et c'est à eux d'en faire ou non quelque chose. S'ils sont paresseux, bons à rien, s'ils restent couchés dans leurs huttes toute la journée, ils seront payés de la même monnaie. Que ce soit bien clair. Il faut qu'ils restent ici.
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« Ils commettaient une faute impardonnable : ils considéraient que le sol sur lequel ils avaient toujours vécu était le leur ; et leur croyance était assez forte pour qu’ils se battent et meurent pour elle. » (p. 13)
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« Ces hommes décharnés sur leurs maigres poneys semblaient les fantômes mêmes de leurs morts. » (p. 24)
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