Hugh Howey

Prenant la suite directe du roman Outresable, nous retrouvons un Colorado Post-apocalyptique où tous les contreforts des Montagnes Rocheuses autour de Denver ont été recouverts par des centaines de mètres de sable. C’est dans cette zone que vivent Palmer, Rob, Conner et Violette, une fratrie de plongeurs des sables. Leur sœur Victoria était partie à la fin d’Outresable pour faire exploser la ville à l’est d’où semblait venir les nuages de sable, et c’est sur cet évènement que débute ce roman.

On découvre alors la dualité de deux mondes très différents, où chaque camp semble voir un ennemi dans l’autre. La ville minière d’Agyl, rattachée à un empire civilisé qui accuse les « sauvages » des terres ensablées de les agresser, et les habitants des sables vivant comme ils le peuvent de récup en plongeant sous le sable et s’organisant en clans disparates et manipulables.

Le récit est bien mené, la lecture fluide et l’ambiance toujours très forte. L’histoire alterne autour de différents personnages, notamment ceux de la famille de Palmer, et un groupe de la ville détruite d’Agyl, en route pour -on le suppose- se venger.

Si au début j’ai mis un peu de temps à raccrocher les morceaux, Outresable étant sortie en 2019, j’ai retrouvé avec beaucoup de plaisir cet univers singulier, où les humains, grâce à des combinaisons émettant des vibrations, plongent sous des centaines de mètres de sable, à la recherche d’objets à récupérer dans les vestiges du monde ancien. Du coup, une (re)lecture du tome précédent pourrait ne pas être du luxe pour apprécier au mieux Outredune.



À noter que la fin de cet opus laisse une porte (grande) ouverte à une suite, même si l’histoire se suffit à elle-même.

Après avoir découvert l'univers de l'auteur à travers la saga "Silo" que j'avais beaucoup aimé, j'ai eu envie de réitérer l'expérience et franchement, c'était plutôt chouette !



Un nouveau monde essaie tant bien que mal de survivre alors que depuis des siècles, le sable a tout englouti. À sa tête, des plongeurs qui descendent toujours plus profondément à la recherche d'artefacts de jadis, prisés comme autant de trésors. L'un d'eux va partir à la recherche de Danvar,la cité mythique objet de tous les fantasmes. Pour la trouver, Palmer devra atteindre des profondeurs encore jamais explorées. Si elle n'existait pas, sa combinaison de plongée sera son sarcophage...



Le début à été un peu compliqué, il faut bien l'avouer. J'ai mis du temps à me réhabituer à la plume de l'auteur qui au départ manque de fluidité et semble lourde. Cette impression est probablement accentuée par le style littéraire qui n'est pas toujours simple. A travers ce roman de science-fiction, l'auteur a révélé un univers dense et recherché mais qui m'a parfois un peu perdu. J'ai par moment eu du mal à m'imaginer l'environnement et certaines scènes décrites.



Passé ces petits désagréments, je me suis très rapidement plongée dans ce livre à l'ambiance désertique et post-apocalyptique. Une lecture mystérieuse dû à cet immensité sableuse mais aussi très oppressante grâce aux descriptions de ces plongeurs totalement immergés dans le sable à des profondeurs inimaginables.



Nous suivons une famille qui va devoir se battre les uns pour les autres mais également pour survivre. Les rebondissements s'enchaînent tambour battant, des secrets éclates et avec eux l'annonce d'une tuerie à venir s'ils ne font rien ! Les 70 dernières pages ont été lues en apnée grâce à cette incroyable amour familiale qui m'a terriblement touché et même tiré quelques larmes sur la fin.



"Outredune" qui est sorti il y a peu, est la suite directe de ce roman et je peux déjà vous dire que je me jetterais dessus à sa sortie poche !

Claustrophobes s'abstenir !

C'est une histoire très intriguante que nous dépeint l'auteur tout au long de ce récit.



Déjà, nous sommes directement immergés dans "l'élément déclencheur" avec quasi peu de situation initiale. J'avoue que j'aurais aimé avoir plus de passages sur la vie du silo, son fonctionnement, sa politique, les gens qui y vivent. Là, finalement nous en avons qu'un bref aperçu alors que par le biais de son personnage principal féminin, l'auteur aurait largement pu nous dépeindre cette vie souterraine.



J'ai beaucoup aimé le scénario qui permet de s'imaginer plein de possibilités, de rebondissements et de révélations. On a beaucoup de mystère et l'atmosphère est somme toute pesante et oppressante.



Mon plus gros bémol vient de la plume de l'auteur que j'ai trouvé très chirurgicale ce qui m'a créé un peu trop de distance avec les personnages avec lesquels j'aurais aimé ressentir plus d'empathie face à leur situation. Même si l'intrigue est prenante l'écriture qui reste assez froide a cassé le rythme à plusieurs moments ce que je trouve assez dommage compte tenu de la qualité du scénario.



Je lirai tout de même la suite, beaucoup d'interrogations restant en suspens j'ai hâte d'en savoir plus et connaître les origines de ces fameux silos...

👩‍🚀 En voilà une lecture qui m'a totalement déboussolée. Ma lecture avec cet univers a même bien manqué de ne jamais avoir lieu. Un début de roman que j'avais trouvé assez poussif et long. J'ai fortement douté de ma capacité à poursuivre. Quelle erreur j'aurai commise!



⌚ Car, je vous l'avoue, la suite m'a vraiment prouvé le contraire. J'ai été mouchée sec par la force narrative et inventive de Hugh Howey. Silo ce n'est clairement pas qu'un énième roman post-apocalyptique. Pas de créatures, de fléau... Juste une volonté de survivre farouche. Le reste de l'intrigue ( soit 400 pages environ) sont portés par des personnages passionnants. Et que dire de Juliette, une héroïne malgré elle? Une femme qui m'a touchée en plein coeur et que j'ai totalement comprise. J'ai bien évidemment aimé d'autres personnages mais c'est vraiment avec elle que j'ai ressenti me plus d'affinités.



🔧L'univers développé dans Silo peut sembler complexe mais il n'en demeure pas moins que la trame de ce premier opus ( car oui c'est une trilogie) n'en paraisse d'un réalisme bluffant. Je pense sincèrement que quelque chose de ce type pourrait exister.



L'humanité et son instinct de survie est tout à fait capable d'envisager ce genre de folie. Le prix de cette survie peut parfois coûter et Silo aborde merveilleusement bien le sujet. Des thématiques importantes émanent de l'œuvre : le mensonge, la soif de vérité, les soulèvements, le sacrifice... Des thèmes profonds qui ont su me sensibiliser et susciter ma curiosité concernant les origines de tout ceci. Il me faudra donc sans conteste lire la suite de Silo pour en connaître davantage sur de nombreux mystères qui demeurent. J'en profite d'ailleurs pour remercier infiniment @melabooks27 de m'avoir conseillée cette lecture. En espérant que vous serez vous aussi convaincu de découvrir cet univers s.f qui saura ravir également les plus novices du genre.

🥼 Un tome 2 qu'on pourrait envisager comme un prequel...mais non. Dans Silo origines l'auteur lève le voile sur ce qui a permis le déroulement de ce qui se passe dans Silo tome 1. On retrouve quelques personnages du premier opus mais surtout on découvre ceux qui ont été les créateurs de cette folie. C'est un vrai régal à lire. Ça semble complexe à première vue mais à la lecture ça coule de source.



Intelligent, osé et original, l'univers de Silo est un concentré d'efficace qui ne peut que captiver. Un jeu de piste incroyable vers un monde qui sème l'effroi tant le réalisme de toute cette histoire est incroyable. Les thématiques sont savamment développées et son auteur va au cœur des choses quitte à induire chez nous un nouveau regard sur l'humanité. Dans notre monde où la manipulation de masse est tout autour de nous, Silo sonne comme une dénonciation du pouvoir et de l'esclavagisme moderne. Une invitation à heurter les consciences. Les personnages semblent d'ailleurs si réels et palpables que la lecture en devient effrayantes. Les sensations comme les messages sont forts. Une oeuvre d'une intensité aussi folle c'est rare.



Une lecture que j'ai donc adoré et dont la lecture du dernier tome de la trilogie, Silo Générations me fait déjà trépigner d'impatience.

🥼 Ce tome 3 boucle la boucle avec brio. On retrouve avec plaisir des personnages emblématiques de la trilogie. C'est du pur bonheur mais aussi un crève-cœur car on s'attache à cet univers, ses protagonistes. C'est tout un monde qui s'est ouvert à nous au fil de l'histoire. Une aventure merveilleuse et poignante qui ne laisse pas indemne. Pour moi c'est très honnêtement le genre d'oeuvre qui percute en plein coeur mais aussi en pleine tête. Comment ne pas être sensible au sort des personnages? Ne pas réfléchir à notre condition d'humains? Des humains tantôt forts, tantôt vulnérables. Hugh Howey réussit le tour de force de nous faire nous sentir infiniment petits. Pendant cette lecture j'ai eu le sentiment d'être réduite à la taille d'une fourmi. Une fourmi parmi tant d'autres. Le sentiment de faiblesse et d'impuissance est forte, grandissant au fur et à mesure jusqu'au dénouement. Les thématiques abordées sont bien trop nombreuses pour être citées. Toutes sont justement abordées, avec une force incroyable.



Et dire que j'ai manqué de passer à côté! J'aurais là commis une très grossière erreur car je le dit ouvertement : cette trilogie est l'une des plus belles qu'il m'ait été donnée de découvrir. Je pense rester marquée par cette lecture. J'ai ressenti tellement de choses, je suis passée par de si nombreuses émotions qu'il ne pourra en être autrement.



Je ne peux donc que vous en recommander la lecture car il est des lectures qui méritent d'être appréciée à leur juste valeur. Silo n'a pas de prix pour moi. Alors foncez! Vous m'en direz des nouvelles!

Phare 23 est un livre que j’avais reçu pour l’achat de 2 Babel, il y a quelques années, et qui sommeillait depuis lors dans ma bibliothèque. D’instinct, je ne me serais pas dirigée vers ce genre de roman et d’ailleurs, je lis rarement de la SF…



Je dois admettre aussi que je voyage peu dans l’espace et que je ne suis pas fan des films qui s’y déroulent, bien que l’univers m’attire, j’ai souvent du mal à accrocher et je finis par passer à côté. Je me disais que ce serait pareil pour ce roman. Et pourtant. J’ai beaucoup aimé me plonger dans le cosmos et me retrouver aux côtés de notre héros sans nom.



Mais du coup, je m’attendais à en lire encore davantage sur l’environnement dans lequel évolue notre personnage principal. J’ai trouvé que cela manquait de descriptions sur le paysage interstellaire… J’ai eu l’impression de demeurer en surface… Et il m’a manqué ce sentiment d’immersion totale dans l’espace.



Malgré ça, j’ai apprécié ma lecture. C’est sans prise de tête (quoique), dépaysant et même drôle ! Quelques passages m’ont en effet fait sourire, notamment les conversations avec Rocky… Sacré Rocky !



C’est une lecture carrément loufoque par moments, l’action s’enchaîne sans qu’on ait le temps de dire “ouf” et certaines situations paraissent même improbables. Notre héros, ex-soldat traumatisé par la guerre intergalactique, s’est retrouvé dans la balise 23, perdu et isolé en pleine voie lactée afin de fuir ses démons et au final, il attire tous les ennuis. Moralité, rien ne sert de fuir, on finit toujours pas être débusqué ! En tous cas, pour quelqu'un qui aspire à la sérénité, c’est dingue tout ce qui lui arrive...



Toutes les réflexions sur la guerre et tutti quanti m’ont un peu ennuyée par moments car je ne m’attendais pas à lire un roman autour de cette thématique. Mais tout ceci est nécessaire pour appréhender les ressentis du personnage principal et comprendre sa psychologie. Comprendre pourquoi il en est là. Ce qui influe ses choix. A travers ce récit, l’auteur expose une critique construite de la guerre (quelle qu’elle soit) et de ses travers, sur la paix espérée et la notion de pardon...



C’est finalement une bonne surprise, qui m’a dépaysée, même s’il m’a manqué une bonne dose d’immersion. Une lecture agréable donc mais dont je ne garderai pas forcément un grand souvenir.



Challenge Multi-Défis 2024

Challenge ABC 2023-2024

De la science-fiction post apocalyptique à l’ancienne. Un monde clos, une enquête policière, un complot. Silo est un roman un peu surprise d’abord auto édité.

Pour des raisons que l’on ignore, une communauté humaine de plusieurs dizaines de milliers d’âmes vit dans un silo souterrain géant d’environ 150 étages. Elle est dirigée par une maire élu et la sécurité est confiée à un shériff nommé par le Maire.

Le rôle du maire et du shériff est d’abord de permettre à cette communauté de survivre, de ne pas perdre espoir mais de ne pas non plus vouloir en masse quitter le silo. L’extérieur est apparemment invivable.

Pour maintenir cet équilibre, certaines personnes, ceux qui pensent qu’il faut sortir, sont condamnées à … sortir du silo. On aperçoit leur silhouette sur des caméras, que tous se mettent à nettoyer, une fois dehors. Mais après quelques pas à l’air libre, ils s’écroulent et meurent.

Or, il y a toujours des individus qui persistent à vouloir sortir et crient au complot. Le dernier en date est le shériff lui-même. Il est alors remplacé par Juliette. Une mécanicienne, une de celles qui, au fond du silo, permet à celui-ci de fonctionner et à l’air de se renouveler.

Or Juliette est une femme intelligente, perspicace et qui réussit toujours ce qu’elle entreprend. Et quand elle se met à la recherche d’une personne disparue, elle découvre les secrets du silo qui contredisent son histoire officielle et son fonctionnement démocratique. Notamment, le DIT, le Département information technologie, qui semble être beaucoup plus que ce qu’il paraît.

L’enquête de Juliette mettrait en péril la stabilité sociale et politique du silo. Elle devient à son tour une gêne pour certaines personnes.

L’intrigue de ce premier tome d’une trilogie est très dense. Les rebondissements sont nombreux et on lit avec intérêt cette description d’une humanité en vase clos. L’auteur ne nous décrit pas réellement le monde du silo. On le découvre au fur et à mesure que l’on suit l’action des personnages. Il y a Juliette bien sûr, le personnage principal, au caractère fort et trempé qui découvre le fonctionnement, opaque de son monde, mais il y a aussi Lukas qui rejoint le DIT et nous permet de comprendre, au fur et à mesure son fonctionnement, son rôle et … d’autres surprises.

Les personnages sont plutôt bien caractérisés. Juliette surtout, on ne l’oublie pas. Son itinéraire personnel, tout au long du roman, est passionnant. En suivant ses pas, on a envie de la soutenir, on espère qu’elle va s’en sortir et réussir l’objectif qu’elle s’est fixé.

Si, pour ceux qui aiment ce genre d’histoires, l’intrigue est captivante et le personnage principal réussi, il y a quand même un défaut dans ce livre. C’est le style. Le problème c’est qu’il n’y en a pas. Il n’est ni vif, ni dynamique, ni ennuyeux, ni lent. Il est neutre. On ne s’en rend donc pas compte tout de suite, mais, pour nous accrocher, il faut donc de l’action, du suspens, des révélations, des surprises. Et heureusement, nous les avons.

Ce que nous n’avons pas à la fin du roman, ce sont des réponses à toutes nos questions. Apparemment, il faudra lire les deux autres tomes pour cela. Je vais sans doute tenter au moins l’aventure du deuxième qui doit nous expliquer en détail comment on en est arrivé là.

Une lecture addictive et immersive, en pleine canicule cet été !

Ayant beaucoup aimé Silo mais un peu déçue par Une colonie, j'avais à cœur malgré tout de retrouver la plume d'Hugh Howey. Et la magie a opéré.



Les problématiques abordées dans Outresable sont très actuelles. Le manque d'eau, les catastrophes causées par les humains, l'extinction de l'humanité comme avenir probable, l'amour filial et la force des femmes de cette famille morcelée, tout s'ajoute à une intrigue en apnée.

Une lecture très visuelle, sensorielle même, que j'ai grandement appréciée.

Impatiente de découvrir Outredune très bientôt !

Deuxième tentative de Hugh Howey pour moi, après un Silo qui proposait de bonnes choses sans parvenir toutefois à m'accrocher.



Première impression : les descriptions sont détaillées mais on ne peut plus mornes et plates, rien ne semble faire vivre cet univers de sable qui engloutit tout...ce qui est plus que dommage ! Bon, peut être que les personnages relèveront le niveau ?



Non, toujours pas. Encore une fois, on a des ébauches, des idées avec cette famille éclatée mais rien pour attraper l intérêt du lecteur et donner envie de suivre ces gens là en particulier.



Mou, soporifique, maladroit... Un roman sans âme ni saveur malgré ses fausses promesses.

Après avoir lu la trilogie Silo et Outresable il y a quelques années, j'avais envie de découvrir un autre roman écrit par Hugh Howey.

Facile à lire, j'ai accroché rapidement avec l'histoire. Roman de science fiction abordant les thèmes de la solitude, la souffrance des anciens combattants, la guerre et la paix. À lire jusqu'à la fin pour comprendre si le héros sombre dans la folie ou non...

Je viens de terminer "Outresable", et je me suis laissé embarquer !



C'est un livre facile à lire, comme un film du dimanche soir sous un plaid.



Univers original et une intrigue intéressante.



J'ai bien envie de lire la suite : Outredune, histoire de poursuivre dans cette ambiance désertique.

A la base un concept simple : enfermer quelques poingnées d hommes pour sauver l Humanité. Agiter, laisser agir, attendre...

Gros potentiel mais ratage complet.

L ecriture est en roue libre, on sent tres vite qu il n y a pas de trame solide, les lois du silo qui semblent régler la vie de ses habitants semblent tantot rigides, tantot elastiques...alors que la surveillance est impitoyable. Peu crédible, tres décousu, sans cesse en attente d une révélation qui ne vient pas. L histoire tourne en rond, comme l escalier en spirale du silo.

Un petit roman de 255 pages écrit par Hugh Howey qui n'est autre que l'auteur de Silo. C'est ma deuxième rencontre avec cet écrivain à qui j'avais déjà lu et chroniqué « Une colonie ».



Au 23e siècle, les phares existent encore mais ils sont placés dans l'espace pour protéger les vaisseaux spatiaux des champs d'astéroïdes. Digger, un vétéran d'une guerre stellaire qui sévit dans toute la galaxie, est devenu suite à ses faits d'armes gardien du phare 21. Cette balise se trouve dans un coin perdu de l'univers. Notre héros qui est censé vivre la solitude de tous les gardiens de phare va se retrouver confronter à une succession d'aventures et de personnages qui vont profondément perturber le huis clos qui aurait dû s'imposer à lui. Cet ancien militaire traumatisé de la guerre, aurait pu nous être sympathique mais l'aspect loufoque de ses péripéties comme celui de sa propre folie rend le scénario difficile à suivre voire pas moment incompréhensible.



Heureusement le style de l'auteur est là pour sauver ce roman. En effet, et grâce cette fois-ci à la fluidité de son écriture, Hugh Howey arrive à nous maintenir à flot dans un livre qui avait tendance surtout à nous noyer. Les personnages sont relativement bien décrits et prennent leur place dans l'aventure, y compris le chat extraterrestre et télépathe Cricket. Pour le scénario, je le trouve un peu bancal. Les cinq parties qui le composent, ont un peu de mal à s'imbriquer les unes aux autres pour former un roman complet. On a même quelquefois des problèmes à trouver une certaine cohérence pour ce Fix-up qui peine souvent à trouver son unité.



Si ce livre avait tout pour plaire au début, il faut avouer qu'on est pourtant très loin du Phare du bout du monde de Jules Verne ou d'Ar-men le roman graphique d'Emmanuel Lepage. L'idée de cette balise perdue dans l'espace avec son gardien déjanté était super originale et aurait dû plaire aux amoureux de solitude et de grand espace. Malheureusement la magie n'était pas au rendez-vous et heureusement pour Hugh Howey, il me reste encore à lire son Silo pour me permettre enfin d'avoir un meilleur jugement pour cet auteur américain de science-fiction.



« Je pense à mes potes qui ont tiré leur révérence à cause d'une grenade et à ceux qui sont morts d'un staphylocoque doré dans un hôpital pour anciens combattants. Ces derniers passent inaperçus. Ils ne sont qu'une statistique. Mourez sans bruit et vous êtes un chiffre. Mourez de façon spectaculaire et vous êtes un nom. »

Hugh Howey prend du temps pour écrire ses romans, ou peut être a-t-il une autre occupation chronophage..

Quoi qu'il en est j'ai pris plaisir à relire Outresable avant de m'attaquer à Outredune.



En effet il s'agit ici de la suite des aventures de la fratrie composée de Rob, Conner, Palmer, Victoria et Violette qui évoluent de manières différentes par rapport au sable. Anya fait son apparition dans ce volet et nous permet de découvrir l'autre côté des habitants de cette Terre ensevelie sous les sables (spoiler c'esttoujours la fratrie mes chouchous). Je n'en dit pas plus sur l'intrigue mais les personnages sont vraiment bien décrits et on comprend tout à fait leurs actions et leurs pensées.

Et le sable est toujours bien présent ici avec de nouvelles informations sur ce monde mais toujours des trous qu'on peut chercher à combler. Je trouve cette SF plutôt originale qui me fait penser aux pilleurs de sarcophages de l'Egypte ancienne.

Je conseillerais peut être de commencer cette serie avant Silo qui est un peu plus dense et oppressant.



Et pour finir je remercie les éditions Actes Sud pour l'envoi de cet ouvrage via la dernière masse critique de Babelio, j'adore la couverture et la mise en page est bien aérée !

Dans un futur dystopique où l'environnement est devenu inhospitalier, l'humanité lutte pour sa survie. Au milieu de ce paysage apocalyptique, une communauté désespérée a trouvé refuge dans un silo géant réparti sur cent quarante-quatre étages reliés par un escalier. C'est là que le récit commence. Hommes et femmes cohabitent dans une société rigoureusement organisée. Chaque aspect de leur vie est régi par une série de règlements stricts, qu'ils croient être destinés à les protéger des dangers extérieurs. Les habitants du silo ont accepté cette discipline depuis si longtemps qu'ils ne se posent même plus de questions sur leur origine ou leur légitimité. Le quotidien est également régie par une hiérarchie rigide.

Je l'avoue : je l'ai lu après avoir vu la série. A cela, deux choses en découlent et sont à prendre en compte : premièrement je ne suis pas fan des lectures science-fiction. Ensuite, j'ai trouvé la série extraordinaire. Donc, deux raisons d'appréhender la lecture de ce livre de 500 et quelques pages.

Résultat : je l'ai dévore, et l'ai absorbé en deux soirs/nuits, tant il est addictif.

Si vous aimez la série, vous adorerez le lire car évidemment beaucoup d'éléments de l'intrigue sont nouveaux et viennent agrémenter l'histoire, sans la dénaturer. Si vous avez aimé le livre : la série le représente extraordinairement bien, et donne un condensé formidable de ce livre - saison 1 = moitié du 1 er volume.

Voilà pour le parallèle série / livre.

Concernant l'histoire en elle même, rares sont les dystopies qui sont aussi plausibles, expliquées et facilement imaginables. L'auteur est un véritable génie, il ne manque rien à ce livre.

C'est avec ce deuxième tome que je découvre l'univers post-apocalyptique ensablé dépeint par Hugh Howey. En effet je n'ai pas lu le premier tome, peut-être aurais-je dû pour mieux connaître les antécédents du monde et des personnages, mais cela ne m'a pas gênée pour le lecture. J'ai été un peu plus déstabilisée par la technologie utilisée par les plongeurs de sable pour explorer ces dunes et crevasses infinies, mais je dois dire que mon imagination est toujours un peu limitée lorsqu'il s'agit de se représenter des choses ou concepts inexistants, néanmoins ça ne m'a pas empêchée de trouver ça plausible d'un point de vue scientifique (et pourquoi pas ?!). Les chapitres sont relativement courts et l'histoire se déroule on veut connaître la suite, ce qui rend le récit vraisemblablement aussi haletant que le premier tome. Le livre est divisé en plusieurs parties et il y a de jolies illustrations en noir et blanc à chaque partie qui complètent ce livre comme étant un bel objet qu'on a envie de mettre dans sa bibliothèque non pas tranche mais face visible.

Ce deuxième tome, dont je redoutais grandement le contenu, m'a surprise à plusieurs niveaux - jeu de mots - : d'abord, il répond à énormément de questions "pratiques" qui s'accumulent à la lecture du premier tome, ce qui ravira les lecteurs cartésiens et attachés à la compréhension de l'univers dans lequel le récit se déroule. Ensuite, car le rythme plus soutenu est agréable, et permets de ne pas retomber dans des schémas d'intrigue déjà explorés. En général, les deuxièmes opus ne sont pas aussi satisfaisants.

Roman de science-fiction (post-apocalyptique) qui démarre lentement, qui prend le temps de mettre les choses (et les personnages) en place sans avoir peur de faire mourir au passage des personnages auxquels on commence à s'attacher... C'est un récit vraiment intrigant dont les premières réponses apparaissent dans la deuxième moitié de ce (très) long récit. N'empêche qu'on n'est pas déçu et qu'on a envie de lire les deux autres tomes. Je suis une grande amatrice de dystopie et je dois dire que celle-ci se démarque des romans habituels: j'avais davantage l'impression de lire quelque chose d'écrit il y a longtemps (un peu comme un classique de science-fiction du 20e siècle). C'est que l'action est moins présente que la réflexion et l'état psychologique des personnages et que ces personnages sont plutôt secrets.

Le thème est pourtant commun: une société post-apocalyptique en huis-clos dans un silo alors que le reste de la Terre est inhospitalier à cause de toxines mortelles dans l'air. Toutefois, le récit présente un personnage principal (Juliette) qui traverse des épreuves physiques et psychologiques et on subit ces épreuves en l'accompagnant.