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Citations de Hyam Zaytoun (77)


La vie sans l'autre, quand on l'a partagée si longtemps, est-ce qu'on s'y habitue ?
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Je la connais, je suis pareille. Une fille inquiète. Une fille capable d’échafauder, en peu de temps, le plan de survie d’un drame non encore advenu.
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-Je veux que mes enfants soient heureux. Quoi qu'il arrive. Peut-être que leur papa ne s'en sortira pas.
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La peur, elle est là, mais je dois agir. Arriver à descendre les escaliers jusqu'au salon. Attraper mon téléphone, composer le 18.
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Et si tu réveilles, qui seras-tu ?

Si tu ne reviens pas, je me projette en Mère Courage

Je ne connaissais pas notre bonheur.

Tant que je parle, rien n’est fini mon amour. Négocier. Oui négocier encore. Même si c’est vain. Simplement pour ne pas sombrer.

Des mots d’amour, c’est tout ce que j’ai.
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Je dis, Mon mari a fait un infarctus. Je donne l’adresse. On me demande si je sais faire un massage cardiaque, je dis, Oui.
— Vous l’avez mis par terre?
Non, je réalise que non, que ça ne peut pas marcher.
Je tire doucement ton corps pour le faire glisser par terre. Je crois que j’y arrive sans trop heurter ta tête. Je dis, Je ne sais plus comment on compte pour le bouche-à-bouche. La voix :
— Vous ne faites que le massage.
Mes mains sur ta poitrine, mes mains imbriquées l’une dans l’autre, pour me donner la force. À genoux, je donne mon poids dans ta poitrine et souffle pour deux. Il y a une semaine jour pour jour, j’ai reçu dans la boîte aux lettres un petit mémo des pompiers, intitulé « Les gestes qui sauvent ». Un carton avec les numéros utiles, en cas d’urgence. Et un petit dessin illustrant le massage cardiaque. C’est un après-midi chargé. Pourtant à mon bureau, je croise les mains comme il faut, mime, pour moi, le geste qui sauve, appris lors de ce stage de secourisme à la Croix-Rouge, il y a quatre ans, une bonne résolution de jeune maman. J’y ai peu repensé, j’ai si souvent laissé traîner ce genre de papier pour le jeter plus tard…
L’oxygène te quitte peu à peu, je le vois à ton front, à ton visage qui perd sa couleur. Je donne mon poids dans ta poitrine, continue de t’appeler.
Reviens mon amour.
À l’autre bout du fil, la voix me dit :
— Vous continuez.
Je n’ai pas le droit de flancher puisque je sais quoi faire.
Le temps passe, il faut qu’ils arrivent vite, les pompiers. Alors, le geste, le geste, le geste qui sauve, répétitif. Il fait passer ma peur, occupe mon énergie, tout entière dans mes mains, dans mon dos qui s’incline, près de toi, en rythme…
Je vois les minutes s’égrener sur le téléphone et les pompiers n’arrivent pas.
Le découragement, immense.
Je le dis à cet homme à l’autre bout du fil. Quand arrivent-ils ?
Pourquoi ne viennent-ils pas ? Je ne vais pas tenir.
Ta vie précieuse entre mes mains, mon chéri, c’est tellement difficile…
La mort est comme un diable qui susurre à l’oreille que c’est déjà trop tard, que tu m’as quittée désormais, que je ne vais pas y arriver. Je lui fais face avec mon corps qui tremble à n’en plus pouvoir, avec ces gestes que j’ai appris, comme une prière à laquelle s’accrocher.
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Près de ton lit maintenant je détisse.
Et tisse autrement.
Je gagne du temps.
Que nos enfants grandissent.
Que l'on s'aime encore plus.
À tes oreilles, je glisse une autre histoire.
Et tes lèvres prendront bien le relais mon amour.
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Tu dors de ce sommeil qui ressemble à la mort, celui-là même que Juliette s'infligea pour échapper au mariage forcé et retrouver Roméo, avant qu'il ne se verse le poison, la croyant perdue à jamais.
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Tendre les fils. Ne pas se laisser submerger par la déferlante.
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C?est une histoire de pulsation. Une certitude physique qui mute en pensée. Ça me traverse, dans la cuisine, alors que tu es là, juste derrière moi. À peine un mètre nous sépare. Nos corps s?activent pour préparer le repas et nos coeurs étrangement battent plus qu?à l?ordinaire. (Incipit)
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Papa a fait un infractus. J'ai appelé les pompiers. Et moi qui n'ouvre pas mes bras pour les accueillir. Leur amour doit être bien for pour qu'ils s'éclipsent comme cela, sans que je n'ai rien d'autre à dire. Oui bien fort leur amour pour que dans le lit ils repartent, sans un pleur, sans un cri.
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Tant que je parle, rien n'est fini, mon amour. Négocier. Oui, négocier encore. Même si c'est vain. Simplement pour ne pas sombrer.
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La patience, que je n'ai jamais eue, je veux l'avoir pour toi. Je n'ai que cela à faire, attendre et sublimer.
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Mon homme entre la mort et la vie . Qui pourrait consoler l'autre ?
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Et l'on a perdu la pudeur, parce que les mots sont écrits par d'autres et c'est comme un costume que l'on prend pour mieux se dévoiler.
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Alors que je te parle, te dis à voix haute ces pensées qui me traversent, parce qu'il faut bien parleer, oser. Cela, toi et moi on sait le faire, ouvrir notre coeur à ceux qui se taisent.
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Oui je me sens soudain si coupable. De ne t'avoir pas protégé, pas assez aimé, pas assez regardé. Si j'avais su, est-ce que j'aurais pu ? Est-ce que l'on s'aime en s'épargnant ?
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Mon amour je le savais, tu es entre la mort et la vie. Mais ton coeur bat. Tu es plus vivant que tout à l'heure. Alors je veux me raccrocher à la pensée de te retrouver.
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Tendre des fils pour ne pas se laisser submerger par la déferlante.
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J'obéis. En pilotage automatique, mais avec ce soulagement étrange, stupide, de n'avoir plus toute ta vie entre mes mains. Puisqu'ils sont arrivés.
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