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Critiques de Ignacio Rodriguez Minaverry (22)
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Dora

Dora est un roman graphique en noir et blanc (à l'exception de quelques rares pages en couleurs) réalisé par Ignacio Minaverry, auteur argentin. C'est le premier tome d'une série de quatre.



On y découvre un personnage attachant, celui d'une jeune fille de seize ans, Dora Bardavid. Au début de l'histoire, nous sommes en 1959 en Allemagne. Dora travaille dans un service d'archives du Berlin document center. Elle vit en colocation avec sa collègue et amie prénommée Lotte, pour qui elle ressent une certaine attirance. Elle se cherche encore sur le plan de la sexualité, quant à son amie, elle est plus avancée qu'elle sur le sujet et fréquente un garçon.



Mais le sujet central, ce sont ces archives du nazisme que Dora est chargée d'inventorier. Un travail qui la bouleverse puisque son père a trouvé la mort dans un camp de concentration. Un jour, elle trouve un document qui le concerne. Elle décide de prendre en photo les documents confidentiels concernant les exactions nazies auxquels elle a accès, à l'aide d'un vieux Minox qu'elle dissimule dans son chignon.



A la mort soudaine de son chef, Dora et Lotte sont mises à la porte. Dora décide de rentrer à Paris chez sa mère avec qui elle semble entretenir une relation complexe. Elles déménagent à Bobigny. Dora y rencontre Odile avec qui elle se lie d'amitié et découvre le milieu communiste. Nous sommes au début des années 60, période de la guerre d'Algérie. Travaillant comme traductrice, elle rencontre un agent israélien qui lui propose de partir en Argentine sur les traces de Mengele, le médecin d'Auschwitz. Elle devient une espionne sur la "route des rats" (il est question des nazis, mais aussi des oustachis, mouvement croate fasciste et antisémite, dont je ne connaissais pas l'existence).



Le livre est bien documenté, il est le reflet d'une époque complexe : les non-dits de l'après-guerre, le besoin de reconnaissance des crimes commis, le communisme, la guerre d'Algérie, le démantèlement du peronisme après la révolution libératrice en Argentine... Malgré tout, je l'ai parfois trouvé complexe, notamment sur ces derniers sujets que je ne maîtrise pas. Le tout sur fond d'affirmation d'une jeune fille indépendante. Le graphisme est fourni, inspiré de la dactylographie des archives.



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Dora

J'avoue avoir acheté "Dora" par hasard, simplement attiré par la couverture assez réussie de cette jeune fille très années cinquante, lointaine cousine d'Aggie en plus graphique. Quand on retourne l'album, très bel objet sur beau papier, la quatrième de couverture n'offre qu'une seule phrase, à la fois étrange et énigmatique mais terriblement véridique : "Traquer les nazis, c'est comme chasser les fantômes avec un filet à papillons." Et là je dis "Bravo", car cela évoque exactement ce que l'on trouve dans ce roman graphique, un mélange de dureté (nazis), de légèreté (filet à papillons) et de mystère (fantômes).

A partir d'une vision sombre du début des années 60, période confrontée à ce passé nazi qui hantent toutes les têtes en Allemagne et à cette guerre d'Algérie qui gangrène la France, nous suivons Dora, jeune fille juive dont le père a péri dans un camp de concentration et qui, de rencontres en rencontres, va se retrouver en Argentine à traquer Mengele, le célèbre médecin nazi d'Auschwitz.

Cette histoire, ultra documentée, très forte symboliquement, est aussi l'occasion de mêler la petite histoire dans la grande. Si les rappels historiques sont nombreux et précis dans cet album, c'est aussi un roman d'initiation, le passage à l'âge adulte d'une jeune fille, découvrant la face sombre de l'humanité mais s'interrogeant aussi sur ses origines et sur sa sexualité balbutiante. Beaucoup d'autres l'ont fait avant Ignacio Minaverry, mais ici, il y a un plus : la beauté et l'originalité graphique de l'ensemble qui confine presque à l'oeuvre d'art.

J'ai vraiment été emballé par les illustrations et la mise en page de cette histoire. Ce noir et blanc très graphique est magnifique, un régal pour les yeux, jamais gratuit. Quelques cases suffisent à planter une ambiance, magie de cadrages originaux et subtils, même dans les passages plus didactiques (et il y en a quelques uns). C'est admirablement maîtrisé, autant dans la forme que dans le fond. A la fois roman historique sur l'après-guerre et étude psychologique sur une jeune fille en apprentissage de la vie, "Dora" est une merveilleuse découverte.

La fin sur le blog
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Dora

Dora est une toute jeune fille qui travaille à Berlin à la fin des années 50, au Berlin Document Center, où l'on archive tous les documents sur les nazis saisis à la fin de la guerre. Fille d'un déporté, elle en profite pour fouiner et trouver es documents parlant de son père ou d'ex-nazis vivant tranquillement en Allemagne. Son patron par exemple?

Elle va ensuite retrouver sa mère à Paris, puis, envoyée en Argentine par le mystérieux Lucien, pister le docteur Mengele lui-même...

Une bonne docu-fiction sur ces années là dans les trois pays, en plus de montrer l'évolution et les questionnements de Dora.



Un problème (qui peut se résoudre) : en dernière page est écrit "fin de la première partie".



J'ai eu un coup de cœur pour le somptueux graphisme en noir et blanc.
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Dora, tome 2 : L'année suivante à Bobigny

L'Algérie vient de devenir indépendante, en banlieue parisienne les terrains vagues ont laissé place aux barres d'immeubles, les Citroën modèles début années 60 sillonnent les routes. Après sa collecte de documents sur les nazis (en Allemagne) et ses recherches non abouties en Argentine (premier volume, peut se lire à part, finalement), Dora revient en France. Elle retrouve Odile, amoureuse de son copain d'enfance Didouche, qui ne pense qu'à Djamila. Une idylle se noue entre Dora et Geneviève, seule rescapée de sa famille tzigane après la guerre. Dora continue à œuvrer pour la collecte de témoignages sur les nazis (et sur les exactions policières en France en 1961), en collaboration avec Béatrice (avocate).



Dora, Odile et Geneviève racontent à tour de rôle leur histoire, de façon très intimiste. Mises à part quelques pages très colorées, aux moments très forts (première fois entre Dora et Geneviève, et lors d'un avortement), Minaverry utilise le noir et blanc avec la même splendeur que dans le premier volume. Maîtrisant parfaitement l'art de l'ellipse, il préfère souvent le dessin aux dialogues, quitte à représenter ce qui est dans la tête d'un personnage.Ce qui demande un peu d'attention au départ, mais en vaut la peine.



Rien n'est indiqué, mais tout laisse à penser qu'il y aura une suite. Par exemple pour la quête des ex-nazis.

Comme dit Béatrice

"Tu vois, Dora, il y a deux façons de chasser les nazis: l'amusante et la fastidieuse. L'amusante, c'est de les séquestrer avec un commandant du Mossad... La fastidieuse, c'est de chercher des témoins de leurs crimes pour qu'ils comparaissent devant la justice en Allemagne fédérale. Ma méthode, c'est la fastidieuse."



A découvrir.
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Dora, tome 2 : L'année suivante à Bobigny

Zut alors, c'est un tome 2 (ça m'apprendra à choisir juste en feuilletant 3-4 pages).

Mais en fait, pas besoin du tome 1, ça se lit très bien tout seul.

C'est très beau, d'abord : presque tout en noir et blanc. Presque, parce que l'utilisation de la couleur, rare, a du sens, et qu'elle claque.

On est dans les années 60, à Bobigny (à deux pas de là où j'ai grandi : moi aussi, j'ai fait du vélo le long du canal de l'Ourcq, raison pour laquelle cette BD m'a tapé dans l’œil).

Et à quelques kilomètres de là, c'est Paris : on est en 62, Charonne est évoqué, les accords d’Évian aussi : "Ce que la guerre n'a pas réussi, la politique l'a fait."

C'est la construction des premiers grands ensembles, une bande de jeunes communistes monte une troupe de théâtre pour aller jouer au pied des HLM, l'époque est très bien rendue.

Mais c'est aussi 5 ans avant la loi Neuwirth autorisant la contraception ; un temps où il fallait rassembler les sous pour aller chez "l'avorteuse". Glauque.

On suit le point de vue de trois femmes tour à tour : Dora enquête sur les crimes nazis, Geneviève a été une enfant cachée dont toute la famille gitane a été déportée. Odile hésite entre aller bosser ou entrer à l'université.

Et ça aurait largement suffi à faire un album splendide.

Alors pourquoi a-t-il fallu que l'auteur consacre la moitié de ses pages aux péripéties amoureuses ? C'est un peu répétitif et ça ralentit la narration, à mon sens c'est un petit peu dommage.

Traduction de Chloé Marquaire.

Challenge Bande dessinée 2022

Challenge Départements (Seine-St-Denis)

LC thématique de juin 2022 : "Titres à rallonge"
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Aleph-Alif

On suit le parcours assez chaotique de cette jeune femme libre qui va en Israel à la veille de la guerre de 1967 afin d'enquêter sur un nazi et pour mieux connaître son passé par rapport à un père mort dans un camp de concentration. On commence d'ailleurs par une scène d'amour dans un kibboutz puis on tâte l'atmosphère de ce pays occidentalisé au gré des rencontres dans une ambiance très sixties. C'est assez intéressant de découvrir la vie des habitants des deux côtés avant cette guerre qui va changer par la suite la donne dans la région.



J'ai bien aimé la philosophie de cette oeuvre à travers une phrase que prononce l'héroïne : "je suis contre toutes les guerres qu'elles soient justes ou injustes". C'est joliment dit. Cependant, n'est-ce pas le pacifisme qui a permis notamment l'éclosion d'Hitler et de son idéologie nauséabonde qui fait encore malheureusement des émules de nos jours ? N'est-elle pas elle-même à la recherche d'un criminel nazi en la mémoire de son père victime ? Bref, on a du mal à comprendre la psychologie de cette femme. De belles paroles ne suffisent pas à convaincre totalement compte tenu du contexte.



Ce qui est réellement déroutant dans cette bd, c'est la place laissée par l'auteur a des images représentant l'extérieur comme des pancartes publicitaires pour Coca-Cola. Bref, côté ambiance, c'est réussi mais cela se fait au détriment d'une histoire plus intimiste qu'on aurait aimé ne pas voir se terminer en queue de poisson. L'auteur a du potentiel qu'il s'agira d'exploiter à condition que le dosage soit pris en compte.
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Dora

J’étais totalement passé à côté de cet album publié par cette nouvelle maison d’édition : l’Agrume. C’est en le voyant parmi plusieurs sélections de fin d’année, que j’ai décidé de m’attaquer à ce récit d’Ignacio Minaverry, initialement publié en épisodes dans la revue argentine Fierro.



« Dora » raconte l’itinéraire d’une jeune fille discrète et indépendante, qui décide de devenir espionne et qui se lance même dans une chasse aux nazis. C’est en 1959, dans le Berlin Ouest de l’après-guerre, que le lecteur fait la connaissance de Dora Bardavid. Fille d’un père déporté et mort dans un camp dont elle héritera le prénom, elle est employée au Berlin Document Center, où elle classe les documents saisis aux nazis à la fin de la guerre. Le lecteur la retrouve ensuite en banlieue parisienne, à Bobigny, en tant que traductrice de manifestes politiques pour un groupe de jeunes communistes. Photographiant d’abord clandestinement plusieurs documents à l’aide d’un vieux Minox, elle se retrouve finalement embarquée pour Buenos Aires, sur les traces de Josef Mengele, le célèbre médecin nazi d’Auschwitz.



L’auteur livre tout d’abord la quête identitaire d’une fille de seize ans qui passe à l’âge adulte, mais mêle habilement la petite histoire à la grande. Grâce à son travail d’archiviste, Dora découvre en effet les dessous de la Shoah et se retrouve même confrontée à son douloureux passé familial en croisant la fiche du prisonnier 20.784, son père, parmi la comptabilité macabre des nazis. De l’organisation de la solution finale à la fuite des anciens nazis en Amérique du Sud, en passant par la situation politique de la France embourbée dans la guerre d’Algérie, l’ancrage historique est particulièrement bien intégré à cette histoire qui vogue entre le journal intime et récit d’espionnage.



Visuellement, le dessin sobre et élégant de l’argentin offre une grande lisibilité à l’ensemble. Le style ligne claire paraît fort classique, mais il est accompagné de cadrages originaux et d’insertions intelligentes d’éléments particulièrement didactiques, tel que l’organigramme d’un camp de concentration, les insignes des prisonniers des camps ou des fiches de renseignements de la Waffen SS. Des passages instructifs, qui font ressortir toute l’horreur et la minutie de la machine de guerre nazie et de sa solution finale.



Vivement la suite !
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Dora

Bienvenue ! Ce récit ce situe en Allemagne pour commencer. Nous irons ensuite visiter la France avant de terminer ce premier épisode en Argentine. Nous sommes entre 1959 et 1962. Dora, est un jeune juive dont le père est mort en camp de concentration, celui de Dora-Mittelbau. Elle étudie comme archi­viste au " Berlin Document Center ". Elle a seize ans, une adolescente ayant la maturité d'une jeune femme.



Au cours de ce premier chapitre, avec comme titre un numéro, le 20874, nous faisons connaissance du personnage principal, Dora et de son amie, Lotte. Elles travaillent toutes les deux au même endroit mais Lotte est plus attirée par son petit ami que par son travail. Au contraire de Dora qui est une fille consciencieuse, curieuse, responsable et belle ! Mais surtout, avec quelque chose derrière la tête : une sorte de mission de renseignements. C'est au détour d'un document d'archive qu'elle vu le nom de son père sur une liste de « transport juden » (transport de juif) du camp de transit Westerbork. (Anne Frank, sa sœur Margot, Otto et Edith Frank et la famille Van Pels sont passés par ce camp avant d'être envoyés à Auschwitz...)



Confrontée à l’horreur des crimes nazis, Dora entreprend donc sa propre enquête. Et c'est de rebondissement en rebondissement, ou de déménagement en déménagement que Dora, une fois sa bourse d'étude terminée, quitte l'Allemagne pour rejoindre sa mère en France, à Bobigny. Nous sommes dans la première partie du deuxième chapitre. Notre héroïne se lie assez rapidement avec une certaine Odile, membre active d'un groupe de jeu­nes communistes de la cité-jardin de Bobigny. Le récit se focalise sur cette rencontre entre les deux jeunes filles. Étonnamment, le rapport mère-fille est mis de côté. Dora vogue au gré des évènements. Alors que la France connaît sa guerre d'Algèrie, elle ne s'éloigne pas de son but : « la chasse aux nazis ».



[...] la suite sur le blog
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Dora, tome 2 : L'année suivante à Bobigny

L'an dernier, Les éditions de l'Agrume faisaient leur entrée en fanfare parmi les éditeurs de BD avec "Dora", récit graphiquement et scénaristiquement bluffant et parfait.

C'est donc avec une réelle envie que je me suis plongé dans ce deuxième tome " L'année suivante à Bobigny". On y retrouve Dora, jeune fille entrant dans l'âge adulte, possédant toujours des documents sur les nazis et qui va vivre dans une de ces villes nouvelles qui ont fleuri en région parisienne au début des années 60. La fin de la guerre d'Algérie, la politique, la chasse aux nazis, l'extermination des tziganes sont la toile de fond de ce deuxième tome plutôt centré sur la vie de trois femmes. Dora donc, seule depuis que sa mère est partie vivre en Israël, Odile, sa grande amie, amoureuse de Didouche, garçon indécis et Geneviève, d'origine gitane et dont Dora va tomber amoureuse.

Si Minaverry, auteur argentin, saisit très bien l'atmosphère de cette époque, il laisse par contre un peu tomber la chasse aux nazis qui était l'élément majeur du premier tome, pour s'intéresser principalement aux amours de ses diverses héroïnes. L'homosexualité, l"avortement sont mis en avant, au bord du cliché parfois. L'histoire avance doucement, s'attardant sur un détail, un silence, une étreinte. Le dessin est toujours aussi fort, avec ses aplats de noir et blanc, ses rondeurs empreintes de féminité, cassées par moment par des éléments plus géométriques d'un très bel effet. Minaverry en plus d'être un remarquable graphiste est doublé d'une touche féministe. On découvre au détour d'une scène de sexe, les belles jambes poilues d'une héroïne, chose rarissime en BD, plus souvent formatée dans la représentation de corps féminins irréels ou stéréotypés.

un peu plus sur le blog
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Dora

Ca c'est un bel exemple de ce qu'on fait de bien graphiquement et scénaristiquement parlant en BD indé (-pendante ou alternative, comme vous préférez). Avec des traits pleins et ronds un peu comme Marjane Satrapi (Persepolis, Poulet aux prunes, Broderies...) et moins crayonnés que Nancy Pena (Le Chat du kimono tuerie 2011, Les Nouveles aventures du chat potté), Minaverry l'Argentin, inconnu en France, raconte l'histoire en noir et blanc de Dora. Dora, juive de 16 dans le Berlin de la fin des années 60, a été transbahutée au gré de l'Histoire entre Paris, Amsterdam, Fez et Berlin. A Amsterdam son père a été déporté vers Aushwitz où il y est décédé, à Féz elle a grandi, à Paris habite sa mère. Et à Berlin elle travaille dans les archives répurées aux nazis après la fin de la guerre. Dora n'oublie pas les camps, n'oublie pas son père et n'oublie Josef Mengele le médecin d'Auchwitz disparu depuis la chute de Berlin. Tous les jours elle photographie les archives concernant les nazis qu'on a pas encore retrouvés avant et après Nuremberg, surtout celles qui traitent de Mengele. Elle se fait sa petite collecte d'archives persos, comme un écurueil sa provision de noisettes, jusqu'à ce qu'elle revienne vivre avec sa mère à Paris. A Paris, son histoire et son intrépidité vont lui faire rencontrer de jeunes militants communistes et elle croisera sur sa route les porteurs de valises du FLN. Ce sont ses archives et son amie d'enfance Judith, partie en Argentine avec sa famille qui vont lui ouvrir les portes de l'espionnage et des réseaux d'exflitrations des anciens nazis, réseaux favorisés par les péronistes en place pendant la seconde guerre mondiale. Parce qu'il semblerait bien que Mengele est été reperé en Argentine. La clef de sa mission là-bas réside dans un mystérieux personnage qu'on imagine bien travailler pour le Mossad même si ce n'est jamais dit.



Dora, c'est tellement de la BD indépendante que c'est seulement quand on a fini l'album qu'on sait que ce n'est pas un one-shot ! Il y a un deuxième tome mais pas de tomaison sur le premier, pas de titre de série et pas titre pour le premier tome. AAAAAAh je suis restée sur ma faim, car Dora m'a complètement scotchée par le dessin et par le fond, parce qu'en plus d'être une histoire avec un petit H en marge de celle avec un grand H, Dora c'est aussi le parcours initiatique d'une jeune fille qui découvre le sexe, les clopes, les causes militantes, la responsabilité de ses actes, la conscience humaine...



Si vous aimez Dora, alors vous aimerez le premier tome (seul paru pour le moment) d'Ernesto par Gabriel Ippoliti, sur la jeunesse romancée mais peut être pas si fictive que ça du Che.
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Dora

Au début des années soixante, Dora, jeune fille au sortir de l’adolescence — sa coloc’ l’appelle Mädchen —, a déjà vécu à Amsterdam, Rabat, Fez et Paris ; de passage à Berlin, elle ouvre la boîte de Pandore en plongeant dans l’Histoire avec un grand H... Pour la suite, c'est ici :
Lien : http://notesvagabondes.wordp..
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Aleph-Alif

Ce n'est pas souvent qu'un livre ne me plaise pas à ce point... Ai-je râté l'essentiel de l'histoire ? Rien ne m'a accrochée dans cette bande dessinée en noir et blanc, ni le dessin ni l'histoire. Des passages racontés trop rapidement, des non-dits, on passe du coq à l'âne... bref, ça n'a pas marché pour moi.
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Dora, tome 4 : Amsel, Vogel, Hahn

Moins prenant que les 3 autres tomes, on peine un peu à s'y retrouver dans le scénario. La vie amoureuse de Dora suit le même chemin, elle est évoquée comme ne surface.
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Dora

C’est l’histoire de Dora, qui travaille à Berlin après la Seconde Guerre Mondiale, au début des années 1960. Elle s’occupe des archives laissées par les Nazis et consignées par les Américains à Berlin-Ouest. Dora qui va aussi déménager à Bobigny, et faire la connaissance de nombreux communistes, engagés pour l’Algérie. Dora qui va aller en Argentine, mais cette fois-ci je ne vous dirai pas trop pourquoi, sinon je risque de vous gâcher tout le plaisir de la lecture.



Dora est une bande-dessinée pleine d’histoire qui m’a beaucoup intéressée (et NON ce n’est pas Dora l’exploratrice. Elle était trop facile celle-là). L’auteur réussit à nous traduire l’âme de chaque ville dans laquelle Dora passe, et c’est quelque chose que j’ai adoré. J’ai eu la sensation de voyager à la vitesse éclair, dans le monde comme dans le temps. Car au-delà de ça l’histoire est passionnante, pleine d’action et de réflexion. Dora est ce personnage qui semble un peu passif, mais qui s’ouvre au fur et à mesure de l’histoire, et tout laisse à présager qu’elle le fera encore plus dans le tome 2 (que j’ai très hâte de lire).



Les dessins (souvent en noir et blanc) m’ont beaucoup plu, ils ont ce petit quelque chose qui m’a immédiatement fait penser à Persépolis. L’histoire est riche en détails et en informations, il y a beaucoup à regarder (et à lire). J’ai peu de mots pour vous dire combien ce livre était une belle découverte, pour le moins inattendue. Contrairement à Un Petit Goût de Noisette pour lequel j’avais beaucoup d’attentes, je me suis lancée dans Dora un peu à l’aveugle, ne sachant pas trop à quoi m’attendre. Et tant mieux, sans doute. C’était une jolie surprise, comme je les aime.



Sur cette belle conclusion, j’espère vous retrouver bientôt avec une ou plusieurs autres bandes dessinées ; heureusement pour moi, j’en ai encore une en stock. Dîtes-moi si vous avez lu celles-ci, ou si vous comptez les lire, comme d’habitude, je suis très curieuse d’avoir votre avis.
Lien : http://laroussebouquine.fr/i..
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Dora

C'est grâce à Maus que j'ai eu envie de lire un autre album sur la Seconde Guerre mondiale. Par contre, l'histoire de Dora ne se passe pas pendant la guerre mais plutôt quelques années après. L'auteur nous fait part des énormes drames humains qui ont eu lieu par le biais d'archives. Il faut savoir que la jeune Dora travaille comme archiviste au départ.



Je n'ai pas détesté cette lecture mais il a fallu parcourir plus de la moitié du livre pour comprendre où voulait en venir Minaverry et entrevoir quelle serait l'intrigue. Je n'avais pas lu le résumé, je ne savais pas que l'héroïne partirait à la recherche du docteur Mengele en Amérique du Sud. Quand je l'ai compris, j'étais plus intéressée. Je sens que le tome suivant sera plus palpitant.



Sans être une historienne aguerrie, je peux m'imaginer le travail de moine derrière cette histoire très documentée. Il fallait rendre le métier de Dora crédible, c'est réussi ! Par contre, il y avait beaucoup trop d'archives à mon goût. Elles ralentissaient le rythme de la lecture. Certaines étaient pertinentes et intéressantes, d'autres moins.



Les dessins, eux, sont très beaux. Je trouve qu'ils ont de la classe malgré les visages qui me semblaient parfois un peu figés. Ce noir et blanc s'harmonise parfaitement avec ce genre d'histoire.



Je crois que je lirai la suite car on a réussi à piquer ma curiosité. Si j'avais un conseil à vous donner, ce serait le suivant : attendez d'avoir les deux tomes sous la main !
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Dora

Au début des années 60, de l'Allemagne à l'Amérique du Sud, une jeune juive dont le père est mort dans les camps e concentration, rejoint, par un concours de circonstance, la traque aux nazis échappés. Un récit hybride, qui mêle passages introspectifs et personnels sur l'adolescence, la découverte de soi, de la sexualité, les questions existentielles ; et la déportation et ses séquelles. Si le ton est très juste et l'histoire documentée, on a parfois un peu du mal à s'attacher, mais, sur le sujet, c'est clairement un livre qui compte.

Une histoire bien relevée cela dit par ce score: http://bobd.over-blog.com/article-europe-annee-zero-et-ailleurs-121549460.html
Lien : http://bobd.over-blog.com/ar..
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Dora

Avec sa série « Dora », l’Argentin Minaverry nous fait percevoir une Europe de l’après-guerre aux clairs-obscurs subtils bien plus aboutis que bien d’autres BD sur le sujet. Une série de référence qui parle de Shoah, de politique, de sexualité et plus généralement d’engagement.
Lien : https://www.actuabd.com/Dora..
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Dora

Dora jeune archiviste à Berlin dans les années soixante part à la chasse aux nazis qui ont fui l’Allemagne après-guerre. Une enquête (et une quête) qui la conduira à travers plusieurs pays et lui permettra de reconstruire son histoire et son identité. Une aventure passionnante et enrichissante, richement documentée et illustrée de main de maître par le jeune auteur argentin Minaverry.
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Dora, tome 2 : L'année suivante à Bobigny

De nouveau, la justesse dans le dessin rappelle celle du ton général de l’histoire [...] Amour décrit avec un mélange de calme et de fougue, d’empressement dû à la confusion des sentiments et de douce sérénité.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..
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Dora, tome 2 : L'année suivante à Bobigny

La très belle surprise de cette rentrée ! Laissez vous charmer par ce dessin et ces héroïnes !
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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