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Critiques de Iñaki Holgado (42)
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Le crime parfait

De biens belles ou étranges histoires qui tournent toutes autour du crime parfait.



Différents dessinateurs ont pris la plume chacun leur tour pour parler de leur vision du crime parfait.



Comme souvent les graphismes sont complètement différents. Alors bien sûr on est plus touché par certains que par d'autres, mais en tout cas on sent que chaque dessinateur s'est investi.



J'ai apprécié picorer par ci par la ces belles histoires, parce même si le sujet est le crime , elles sont belles et bien menées.



A chaque fin d'histoire on a une petite explication sur l'histoire, sur le tueur qui est très intéressante.



Mais bien sûr j'ai adoré une de ces histoires. Mon petit coup de coeur du recueil : le crime parfait de Metter qui a tout pour lui. : Le graphisme, le scénario, et le message porté



Un grand merci a Babelio et aux éditions Phileas pour ce très beau livre



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Le crime parfait

Cet album recueille onze récits de crimes parfaits (« crime » étant pris au sens juridique, donc pas forcément des assassinats). 1) « Une danse ? » de Gess : une prostituée se venge. 2) « Le Crime de Séraphin Bouchet » de Guérineau : un bourreau, celui qui actionne la guillotine, a des états d’âme. 3) « Cry me a river » de Holgado et Seltzer : un vol de diamants spectaculaire. 4) « 12h30 » de Chabouté : un épisode historique aux Etats-Unis. 5) « Le Train pour Paris » de Rabaté : un fils va retrouver son père qu’il n’a jamais rencontré. 6) « L’Aveu » de Peyraud et Liéron : une autre vengeance. 7) « Meurtres en abyme » de Sandoval et O’Griafa : un artiste plasticien fasciné par les scènes d’horreur. 8) « Le pépère » de Moynot : une découverte inattendue. 9) « Le Perfectionniste » de Krassinsky : encore un plasticien horrifique. 10) « Danse macabre » de Pomès : des naufragés. 11) « Le Crime parfait » de De Metter : une dystopie. ● Dans l’ensemble, j’ai beaucoup aimé cet album, qui présente des scénarios et des dessins très différents, mais tous intéressants. La chute est souvent inattendue. Le scénario du vol de diamants et celui du fils qui va retrouver son père m’ont particulièrement séduit. Les dessins sont tous superbes, sauf pour une des histoires, je vous laisse deviner laquelle. Un album que je recommande !
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Verdun, tome 1 : Avant l'orage

Décidément, Jean-Yves le Naour touche sa bille lorsqu’il s’agit de transcrire la première guerre mondiale en BD. Avec Marko à la mise en scène et Iñaki Holgado au dessin, il développe en plusieurs épisodes la longue bataille de Verdun. « Boucherie » serait d’ailleurs un terme tout aussi approprié.



Le premier épisode décrit d’abord les préparatifs : le plan de von Falkenhayn, l’installation près de Verdun de milliers de canons et de 150000 fantassins allemands, l’inquiétude des rares troupes françaises dans les parages, les avertissements du député et lieutenant-colonel Driant auprès du Parlement, et l’absence totale d’inquiétude du généralissime Joffre, qui ne croit pas à un véritable danger dans cette zone jusqu’à ce qu’il soit trop tard.

Puis c’est l’attaque : un premier bombardement phénoménal qui fera tomber un million d’obus sur les troupes françaises et rasera les bois alentours, un premier assaut de fantassins persuadés qu’il ne reste rien des Français et se retrouvent face à des soldats qui vendent chèrement leur peau.

Puis la chute du symbolique fort de Douaumont, présenté comme une grande victoire par la presse allemande – Duaumont ist Gefallen – et comme un accident de parcours vite réparé par la presse française à qui le gouvernement ment effrontément – il s’agit de conserver le moral de la population.

Puis c’est la prise de commandement de Pétain et l’arrivée de renforts français qui va enliser la situation. Seuls quelques jours ont passé, et c’est déjà un carnage.



Jean-Yves le Naour n’hésite pas à tourner l’état-major français en ridicule. Ses cibles sont surtout Joffre – comme dans son livre 1914 – qu’il montre prétentieux, sûr de son analyse, négligeant les signes pourtant évidents, et guère inquiet même lorsque la bataille tourne à l’aigre, et Pétin qu’il montre malade dans sa bicoque de commandement tandis que son aide de camp fait tout le boulot (informations tirées du journal du fameux aide de camp).



Pourtant le dossier nuance l’absurdité des décisions de Joffre qui ne croyait pas que les Allemands lançaient toutes leurs forces à Verdun mais cherchaient à pousser la France à déplacer ses troupes vers Verdun pour affaiblir d’autres zones du front. Le dossier précise que telle était bien l’idée de von Falkenhayn au départ, mais voyant que le reste du front ne se dépeuplait pas de Français, il décida de se lâcher sur Verdun vu la masse de matériel germanique qui y était engagée. Joffre, par son entêtement et son aveuglement, aurait donc contrarié les plans de l’état-major allemand un peu par accident.



Je reste soufflé par la puissance de l’artillerie allemande et des incroyables dégâts qu’elle pouvait engendrer. Il faut pourtant bien réaliser qu’on a par la suite largement dépassé ce stade grâce aux bombardements aériens d’une part, puis aux armes nucléaires ensuite.

Un enfer plus terrible encore menace nos têtes.

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Le crime parfait

« le crime parfait, c'est un crime sans faute et sans coupable. Parfois même sans victime avérée ! Il est le révélateur de l'éclat ou des machinations d'un criminel… Ou d'un scénariste adroit. 15 auteurs de bandes dessinées revisitent le plus grand fantasme de la fiction policière en 11 récits pour explorer le génie criminel ! »



Les 11 nouvelles suivent le quotidien de personnages criminels, mais à différents degrés, et l'ingéniosité dont ils font parfois preuve est soit admirable, soit répugnante… À vous de juger…



Différents auteurs prennent la plume pour évoquer ce qu'ils pensent être le crime parfait, et même si les planches sont de qualités assez inégales, elles ont le mérite de nous faire réagir et de poser la question « comment réussir le crime parfait ? »



Les graphismes sont très différents selon les dessinateurs, certaines nouvelles nous font réagir plus que d'autres et comme bien souvent, on en gardera en mémoire, pour en oublier d'autres. Mais il n'est pas simple, en à peine 10 pages (pour la plus longue), d'illustrer le propos et d'apporter une chute mémorable, pourtant quelques une de ces nouvelles sont incroyables !



« le crime parfait » reprend le principe des ouvrages collectifs à thèmes, récurrents il y a quelques années dans les numéros hors série des mensuels BD aujourd'hui malheureusement disparus.



Sous la couverture signée, Nicolas Barral, ces histoires courtes en noir et blanc ou en couleurs, nous entraînent aux côtés de criminels atypiques, ceux que l'on soupçonne moins, les discrets, dont les délits restent difficilement prouvables. Et c'est là tout le génie de cette BD de ce collectif, elle ne vise pas les assassins ordinaires, mais ceux qui un jour passent à l'acte, sans rien faire paraître, sans laisser aucune trace.



Ces faits divers, retracés par les auteurs, ont le mérite d'interroger le lecteur sur l'être humain et sa condition.



Si au départ, je pensais piocher au gré de mes envies la lecture de quelques planches, la sauce prend bien et sans m'en rendre compte, j'avais terminé toute la BD. Preuve, il en est que le collectif, passionné de polars, a su retranscrire l'essence même de ce qui fait un crime parfait !



Je remercie Babelio et les éditions Phileas pour cette découverte que j'ai engloutie en une soirée, à la manière d'une boulimique dont le seul crime a été de se régaler !




Lien : https://julitlesmots.com/202..
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Rétine, Tome 1 : Guérilla dans la ville basse

Rien de nouveau sous le soleil de Quadrants. Un scénario SF assez convenu avec une oligarchie dominante et suscitant le désir de révolution des opprimés. Il y a aussi des traîtres (les kapos habituels) et les héros issus de la petite classe dominante qui vont s'éveiller à la conscience (Marx/Engels) et mener tout ce petit monde au ... tome 2.

Graphiquement, le monde urbain de Rétine est bien dessiné, style moderne et nerveux, couleurs vives.

Le français est sans surprise actuel (Le fameux "ce qu'il se passe"...) mais dans une police lisible.

Bref, de la SF facile et rapide à lire.
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Le crime parfait

Club N°51 : BD sélectionnée

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Bonne anthologie même si l'ensemble est un peu inégal.



Mention spéciale pour De Metter et Rabaté !



Clément

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11 nouvelles polars sur le "crime parfait".



L'ensemble est inégal mais grosse performance pour créer un histoire en moins de 8 pages.



Aaricia

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Bien, voir mieux que bien, petites nouvelles de crimes en tout genre, et un Chabouté que j'adore...



Jérôme

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Le crime parfait

Je suis très heureux de revenir sur ce recueil de « nouvelles dessinées », tout à fait remarquable, découvert en fin d'année 2022. 15 auteurs de bandes dessinées interprètent, chacun dans son style, le thème du crime parfait sous la forme de 11 histoires courtes de 10 à 12 pages.



Une danse ?, par Guess : dessins couleurs sépias (ambiance 19ème d'un bar dansant mal famé) ou vives (scène de la danse puis celle de la bagarre au couteau). La mornifle veut aller guincher au Perlimp' avec Maurice, son « marle », un violent au langage fleuri surnommé Momo-main-lourde. Comme dans de nombreuses nouvelles, la fin rebat d'un coup les cartes. Une première histoire parfaite, illustrant l'intelligence du crime. Chaque histoire est suivie par un petit texte explicatif, très bien écrit, concernant les personnages et les faits.



Le crime de Séraphin Bouchet, par Guérineau : ambiance bleu nuit puis petits matins blêmes dans une clarté rose. Séraphin a l'amour du travail chevillé au corps, la rigueur et la passion des mécanismes de précision, une tradition dans la famille. Vous avez deviné… Il officie à la guillotine ! C'est un véritable « bourreau de travail » à une époque où la police lui envoie de plus en plus de clients, répondant ainsi à l'essor du crime. Difficile à concilier avec le travail bien fait ! le burn-out le guette… le talent et l'humour sont réunis pour illustrer le crime et sa surprenante punition.



Cry me a river, par Holgado & Seltzer : Revanche d'une femme sur des hommes violents ou cupides, traitant celle-ci comme un objet, un être inférieur dont on dispose à sa guise… Ambiance 1939 déclinant dans les classes aisées un thème traité dans l'histoire d'introduction !



12h30, par Chabouté : le crime parfait c'est, en tête de gondole, le mystère non élucidé de John F. Kennedy permettant à notre société gouvernée par le spectacle médiatique de vendre journaux, films, livres… à l'infini… Revisité ici dans un dessin très original, noir et blanc à l'encre pure, sans nuance de gris et avec peu de détail. Texte direct, laconique et percutant. Tout ou presque est dit dans l'économie des moyens !



Le train pour Paris, par Rabaté : une BD qui joue de la réplique « assassine », du cadrage, du trait décisif… Ah ! La veste quadrillée d'Adrien c'est quelque chose !!! Un père retrouve brutalement un fils qu'il n'a jamais vu auparavant. Petitesse, voire bêtise crasse dans ce crime. Ambiance ferroviaire propice au fantasme du crime !



L'aveu, par Peyraud & Liéron : j'ai apprécié le bleu gris et les quelques apparitions de rouge soulignant les moments clés et l'action. le scénario est tordu, mais pas trop, avec la fin surprenante comme il se doit. Une femme dans l'intelligence de la vengeance. Elle ne veut pas se faire prendre et fera ce qu'il faut pour ne pas aller en prison. Je n'avais rien vu venir !



Le pépère, par Emmanuel Moynot (Nestor Burma...) : une de mes préférées ! En noir et blanc avec de belles nuances de gris. L'auteur joue du double sens, cela donne des répliques savoureuses, surtout à la relecture quand on connaît la chute. le pépère et Vanessa s'imposent d'emblée dans ce crime parfait des bas fonds.



Le crime parfait, par Christian de Metter : La dernière histoire, éponyme du recueil, se présente comme une réflexion sur l'art, la liberté et la vie. En dix pages De Metter clôt superbement un album dans lequel il sera bon de se replonger...



Trois histoires m'ont moins plu : Meurtres en abyme par Sandoval & O'Griaba, le perfectionniste par Krassinsky et Danse macabre par Pomès : exploration de la folie meurtrière, du morbide… Pas trop pour moi mais c'est l'atout de cet album collectif de permettre une approche de différents styles.



La belle couverture rouge et noire, au gros titre blanc, est signée Nicolas Barral. Et en bonus on a la possibilité de prolonger la visite en découvrant des albums de l'un ou l'autre des auteurs. Pour ma part ce sont Guess et Emmanuel Moynot qui sont mes préférés ici, même si l'ensemble se lit d'un bout à l'autre avec plaisir.



Et vous, lequel de ces auteurs connaissez-vous ? Quel album conseillez-vous ?

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Lien direct ci-dessous pour chronique du blog Clesbibliofeel avec des reproductions de plusieurs planches de cette BD...
Lien : https://clesbibliofeel.blog/..
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Verdun, tome 1 : Avant l'orage

BD historique dont le premier tome revient sur la chute de Verdun et de la forteresse des Caures, suite à de mauvaises décisions politiques et militaires.

planches très réalistes qui parfois donnent froid dans le dos.
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Verdun, tome 1 : Avant l'orage

Verdun, 1916. La grande boucherie n’a pas encore commencé, mais elle se prépare, dans les rangs allemands et le grand général Joffre ne veut pas écouter les alarmistes qui lui certifient que l’offensive va se faire à Verdun.



Le grand général, bien au chaud et à l’abri dans une belle maison, bâfrant, se croyant le plus intelligent et lorsqu’il se rendra compte que les autres ont raison, il sera trop tard.



Joffre est rhabillé pour l’hiver, dans cette bédé. Fini d’aduler les généraux s’ils ne le méritent pas. Rendons à César ce qui est à César.



Dire au général qui se trouve à Verdun, que les renforts arriveront d'ici à trois ou quatre jours, quand les obus comme une pluie drue, c’est culotté de la part du généralissime. Si Joffre avait été dans les tranchées, il aurait compris l’imbécilité d’une telle déclaration.



Avec des dessins réalistes, bien esquissés et différents arcs narratifs, le scénariste nous fait vivre Verdun au cœur de la bataille.



21 février 1916, Bois des Caures, 07:15, le bombardement commence tout proche de Verdun.



Si vous ne vous prenez pas le million d’obus sur la tronche, comme les soldats français de l’époque, croyez-moi, en peu d’images, le dessinateur arrivera très bien à vous montrer l’enfer que ce fut. Personne n’a envie de se trouver sous ce déluge de bombes. Ni après, sous les balles ennemies.



De l’autre côté, chez les Allemands, on a envoyé un million d’obus, on pense arriver les mains dans les poches, dans les tranchées françaises, sans tirer un coup de feu… Il y en a qui vont être surpris : les soldats français sont encore vivants et ils ripostent !



Dans cette bédé, nous sommes au cœur de la Première Guerre Mondiale, dans les tranchées, mais surtout dans les salons feutrés, là où se prennent les décisions (se prennent mal ?), là où des généraux qui ne sont pas sur le champ de bataille, décident ou pas, d’envoyer des renforts, ce ne sont pas eux qui mourront, de toute façon.



Là où des gens du gouvernement ont peur d’une catastrophe parlementaire, si Verdun est prise par les Allemands. Les députés font sans aucun plus peur que l’ennemi Teuton… Une guerre d’égo, en quelque sorte. Facile quand on ne risque pas sa peau dans une tranchée.



Une bédé qui touche en plein cœur, qui vous souffle, qui vous glace les sangs. Et Pétain, appelé en renfort, pour sauver le bazar, et qui, malade, doit garder le lit pendant que son aide de camp fait tout le boulot. Mais qui a eu les lauriers, au fait ?



Une bédé à découvrir, pour en savoir plus sur Verdun.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Le crime parfait

Derrière cette belle couv signée Nicolas Barral se cachent 11 récits courts réalisés par 14 autres auteurs de BD. Et non des moindres, Chabouté, De Metter, Rabaté, Guérineau, Moynot... Autant de noms qui à eux seuls suffisaient à me donner envie.



Et puis le thème bien sûr, mythe de la littérature policière, le crime parfait. De quoi broder des histoires quand on est un auteur de ce calibre. Chacun y va donc de son interprétation, en s'inspirant du réel ou pas,



L'intérêt de ce type d'albums collectifs, comme il en est sorti ces derniers temps, c'est d'offrir une variété de talents et de styles graphiques. Point de fil rouge ici, chaque histoire a une fin et une nécrologie signée Anaïs Bon qui vient conclure et éclairer la situation de la victime.



Evidemment, tu seras plus sensible à certains récits qu'à d'autres, à certains univers graphiques et moins à d'autres. C'est inévitable. Pour ma part je suis resté bluffé par le travail de Chabouté, ses noirs denses et son récit silencieux et puissant dont je ne dirai rien. J'y ajouterai les récits très réussis de De Metter, Guérineau, Rabaté, Moynot... rien de surprenant.



C'est aussi l'occasion de faire des découvertes. Le duo Peyraud-Liéron réussit ici son coup.J'ai également apprécié le style graphique de Inaki Holgado que je ne connaissais pas.



"Le crime parfait" est un chouette paquet de bonbons. On y pioche allègrement, on se délecte de quelques gourmandises particulièrement savoureuses, le tout sans véritable mauvaise surprise.
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Verdun, tome 1 : Avant l'orage

La bataille de Verdun en BD, pari très audacieux et réussi à mon avis. Ce premier tome est essentiellement centré sur les manœuvres politiques et les décisions contestables de l’état major, vision très révélatrice de ce qui s’est passé à cette époque. Pendant que les poilus attendent des renforts et des munitions dans le froid, le manque de décision des maréchaux les oblige à l’ultime sacrifice sous les ordres du lieutenant colonel Driant afin de gagner du temps et de sauver Verdun.

Très bonne BD à faire découvrir aux plus jeunes.
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Verdun, tome 1 : Avant l'orage

On pourrait dire encore une bd sur la Première Guerre Mondiale. Le lectorat peut être saturé tant la diffusion sur ce sujet fut vaste surtout à l'occasion du centenaire de cette guerre. Certes, mais il est surtout question de la bataille de Verdun qui curieusement n'a pas fait encore couler beaucoup d'encre de bd. On peut retenir de cette bataille qu'elle a coûté la vie à 700.000 hommes ce qui est en soi assez terrible.



Je suis également assez satisfait que depuis quelques temps, on remet en cause le prestige du généralissime Joffre qui est pour moi le principal responsable de ce massacre. Et dire qu'il y a encore des rues et des monuments qui portent son nom en France ! Qu'attendons-nous pour les déboulonner ?



L'auteur a restitué la vérité historique qu'on commence à peine à découvrir. Il sera également question de Pétain dans son rôle de sauveur de la mère des batailles. Encore une fois, rien ne sera épargné pour reconstituer la vérité. Par contre, si l'état-major s'est révélé incompétent, on ne peut que saluer le courage des poilus qui sont de véritables héros sacrifié pour notre pays.



A noter également une très belle couverture qu'il faut regarder d'un peu plus loin pour en saisir tout le sens.
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Verdun, tome 1 : Avant l'orage

21 février 1916, Bois des Caures 07:15



Le déluge d'obus tant redouté par les troupes françaises près de Verdun vient de commencer.

Le secteur est devenu l'enfer sur terre pour le Lieutenant-Colonel Driant et ses 1200 hommes.



1200 hommes qui résisteront, jusqu'au dernier aux coups de boutoir des allemands, et de leurs assauts.

Ils seront sacrifiés sur l'autel de l'incompétence de leur Etat-Major.



Prévenus depuis décembre 1915 déjà de la précarité des défenses du secteur, tant l'Assemblée que le GQG de Joffre, et ce dernier en particulier, n'y prêteront que peu, voir aucune attention.

Pis encore, on enlève troupes et matériel des différentes places fortes de la région.



La guerre d'égo entre politiques et militaires étant exacerbée jusqu'à son comble, Joffre se refusera même à envisager une attaque sur Verdun, juste parce qu'il est convaincu que ça n'a pas de sens.

Passer par la Champagne étant plus logique pour Joffre, les allemands ne feraient pas le détour inutile par Verdun, c'est donc un leurre dans lequel il ne faut pas tomber et n'y prêter aucune importance.



Quelques semaines plus tard, des centaines de milliers de soldats allemands sont présents à Verdun, plus de 1200 canons, tous munis de plus de 1000 obus chacun et enfin, le GQG français se décide à envoyer les divisions de réserve sur place.



Assurément trop tard pour Driant et ses hommes, peut-être pas encore pour culpabiliser l'égo de certains....



Des centaines de milliers de morts, de blessés, pour un total de pas loin de 700,000 pertes des deux côtés, 9 villages entièrement détruits et rayés de la carte... voilà un cher tribu payé pour la conviction d'un homme, refusant d'écouter son gouvernement sur des considérations militaires...
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Verdun, tome 1 : Avant l'orage

Pas envie de lire cette BD car je pensais – naïvement, peut-être – que sur cette bataille mythique de la guerre 14-18, on avait « tout vu, tout lu, tout fait ».



Et dès les premières pages, la surprise est au rendez-vous ! En effet, ce n’est pas une BD qui se veut patriotique – chose qui m’exaspère ! – mais on est dans la vraie vérité : les auteurs n’hésitent pas à mettre en avant l’incompétence de certains personnages de l’état-major français, le courage de nos Poilus mais également le coup de pouce du destin par moment.



J’ai aimé ces passages entre les salons feutrés des politiques et les tranchées humides et froides de Verdun. On s’attache aux personnages, on sent l’horreur de la bataille qui se déroule de février à décembre 1916, on s’énerve contre l’incapacité de prendre des décisions qui auraient évité la mort de nombreux Poilus… Un doux mélange qui donne un tome 1 réussi !



Certes cet album n’est pas très novateur, il s’inscrit dans la continuité des publications autour du centenaire de la Grande Guerre mais quand même quand on aime l’histoire et les batailles comme moi, eh bien on ne peut que saluer le bon travail des auteurs !



Cet album se veut aussi être un vecteur de la mémoire pour les générations suivantes, car oui, il ne faut pas oublier !
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Le crime parfait

En s'emparant du mythe du crime parfait, l'un des thèmes de prédilection de la littérature et du cinéma policiers, quinze auteurs de bandes dessinées se sont attelés à mettre en scène onze histoires, dont la plupart, je pense, ont été imaginées.

Tant par la trame que par le graphisme, cet album propose des visions variées du forfait par excellence. Vengeance, appât du gain, sens de l'esthétique, toutes les raisons sont bonnes pour commettre l'irréparable.

Merci à Babelio et à Philéas pour cette lecture.
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Le crime parfait

Livre reçu dans le cadre de l’opération masse critique. Un collectif de 15 auteurs de BD nous propose 11 récits qui revisitent le thème du crime parfait. Les dessins sont forcément très noirs, pas de couleur (ou du rouge sang) pour représenter le crime. Certaines histoires m’ont forcément plus plu que d’autres. J’ai particulièrement aimé « Cry me a river » pour l’ingéniosité de la voleuse de bijoux. J’avoue avoir été un peu perdue au début de ma lecture car le titre et la 4ème de couverture parlent de crime parfait. Je m’attendais donc à des meurtres particulièrement ingénieux mais il fallait comprendre « crime » au sens large (un vol est un crime) et un crime parfait n’est pas forcément volontaire ni prémédité. Une fois ce petit malentendu levé, j’ai lu avec intérêt ces 11 récits en dépit de leur noirceur.
Lien : https://monpetitcarnetdelect..
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Verdun, tome 1 : Avant l'orage

Verdun est constitué de trois albums : Avant l'orage / L'agonie du Fort de Vaux / Les fusillés de Fleury

Nous assistons au fil des albums ,qui sont chacun une histoire complète, à cette terrible et dévastatrice bataille de Verdun où le Général Joffre, qui n'a rien vu venir, ainsi que d'autres n'ont pas vraiment le beau rôle. Les tommes 1 et 2 tome se terminent par un supplément très pédagogique de huit pages concernant l'épisode dessiné, documents d'époque à l'appui.



Décembre 1915 : les Allemands semblent préparer une attaque d'envergure sur l'un des points stratégiques de la ligne de défense française. Si Verdun tombe, la guerre pourrait définitivement basculer en faveur de l'Allemagne. Malgré les nombreuses mises en garde, le général Joffre, commandant en chef des forces françaises, se refuse à renforcer la zone, persuadé que la vraie bataille se jouera en Champagne. Quand en janvier 1916, l'attaque ne fait plus le moindre doute, il semble bien tard pour réagir. Seul un miracle pourrait sauver Verdun.

Les pages alternent le point de vue des parlementaires qui, alertés par le lieutenant-colonel Driant au sujet de l'insuffisance des défenses devant Verdun, voient le désastre arriver mais ne peuvent pas agir, celui du général Joffre, commandant en chef de l'Armée française, qui, en plus d'avoir désarmé les forts de Verdun et transféré les canons et les munitions sur d'autres parties du front, s'enferre dans son idée que l'attaque à Verdun est un leurre pour frapper ailleurs et refuse d'envoyer des renforts, celui de l'état-major allemand qui planifie l'assaut de Verdun, certain d'écraser les français et ainsi de démoraliser l'armée, et enfin celui des poilus sur le terrain et de leurs chefs qui ont tous compris qu'ils allaient à la mort. On voit le général Joffre, dans le déni, considéré par ses chefs d'Etat-Major comme un « ventre » plutôt que comme un cerveau. Il va en fin de compte envoyer le général Pétain, tombé malade à peine arrivé, relever ce fiasco qu'est la première hécatombe de Verdun, celle du « Bois des Caures » du 21 février 1916. « Le Bois de Caures » où les 1200 hommes avec 270 canons, sous les ordres du lieutenant-colonel Driant se sont battus sans manger ni boire, avec juste un peu de neige à sucer pour étancher leur soif et furent sacrifiés face aux 10 000 allemands et à leurs 1200 pièces d'artillerie, seule une petite trentaine échappa à la mort ou à la captivité. On voit également la mise en place de la censure afin d'éviter que la population n'apprenne la si mauvaise stratégie de défense de la France et l'incompétence de leurs généraux.

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Le crime parfait

Il est vrai que la couverture attire l'oeil dans un premier temps...

Puis c'est le titre qi a retenu mon attention " le plus grand fantasme de la fiction policière" revisités par 15 auteurs de bandes dessinées.

Le moyen de passer un bon moment de lecture avec des styles différents et autant d'histoires courtes qui tiennent à chaque fois la route en peu de pages.

A lire !
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Le crime parfait

Dès la couverture, j’ai été conquise. Elle est illustrée par Nicolas Barral. Les auteurs Chabouté, Christian De Metter, Gess, Richard Guérineau, Inaki Holgado, Jean-Paul Krassinsky, Emmanuel Moynot, Miceal Beausang O’Griafa, Jean-Philippe Peyraud, Cyrille Pomes, Pascal Rabate, Tony Sandoval, Cyril Liéron, Adrien K. Seltzer, Nicolas Barral

Une danse ? de Gess le dessin, les couleurs, l’ambiance tout est au rendez-vous.

j’ai jubilé à la deuxième histoire: Le crime de Séraphin Bouchet de Guérineau quelle ambiance ! les couleurs fondues avec le noir et la finesse du dessin. Sans parler des dialogues.

La beauté des personnages ajoute à l’intrigue la dimension des policiers savoureux dans Cry Me A River de Holgado & Seltzer

12h 30 de Chabouté Ambiance poignante pour évoquer la noirceur de Dallas 1963. J’ai trouvé la nécrologie d’Anaïs Bon un tantinet légère.

Le train pour paris de Rabaté est admirable par ses personnages tout en rondeur. L’utilisation de divers gris souligne l’histoire du crime avec finesse.

L’aveu de Peyraud & Liéron Dans cette histoire on change radicalement de style et d’ambiance. Ceci n’enlève en rien à la réussite. La nécrologie porte sur le mot détective.

Meurtres en abyme de Sandoval & O’Griafa il apparait une ambiance bien policière ! La nécrologie d’Anaïs Bon est bien documentée.

Le pépère de Moynot est loin d’être une promenade chez les Bisounours !

Le perfectionniste de Krassinsky Ambiance est très particulière. Cependant le message véhiculé est bien présent. La nécrologie porte sur l’Art.

Danse macabre de Pomès Le choix des couleurs sombres accentue l’histoire des personnages. La nécrologie porte sur l’espoir !

Le crime parfait de De Metter Quelle précision du trait ! Des expressions ! Et puis quelle philosophie !



Toutes les nécrologies sont d’Anaïs Bon



Cette bande dessinée concoctée par 15 grands auteurs est vraiment un exercice de style très réussi ! Du grand art.



« Le crime parfait est le triomphe de la préméditation, le criminel doit non seulement camoufler son crime s’il le peut, mais même prévoir toutes les circonstances qui entourent ce crime de manière à ne laisser aucune trace, de façon à ce que son crime se déroule, en quelque sorte, automatiquement… » – Thomas Narcejac, auteur de Esthétique du roman policier



Je remercie très chaleureusement la Maison d’Ed Philéas pour cette belle découverte. Ainsi que Babélio de m’avoir sélectionné dans masse critique.



Claudia
Lien : https://educpop.fr/2022/12/2..
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Verdun, tome 1 : Avant l'orage

Une BD qui revient dans ce tome 1, sur les préparations de la bataille de Verdun par les Allemands et les premiers combats.

Un récit qui se veut le plus proche de la réalité et qui prend à partie le Général Joffre qui se révèle très incompétent dans la gestion de la guerre et de cette bataille en particulier. C’est également une bonne représentation des atermoiements des politiques et de l’opposition entre pouvoir civil et pouvoir militaire.

Dans ce premier tome, la bataille n’ayant pas commencé, les atrocités ne sont pas encore très représenté... On voit surtout toute la distance qu’il existe entre les poilus dans la boue et les haut gradés et politiciens dans leur confort.

Une bande-dessinée qui plaira aux amateurs d’histoire et surtout de cette période mais moins aux autres qui n’y trouveront que peu d’action (mais on peut imaginer que le second tome sera différent sur ce point).
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