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Critiques de Inga Vesper (350)
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Un long, si long après-midi

Quand on lit un premier roman, c’est souvent quitte ou double … Un long, si long après midi que je viens de terminer et que j’ai découvert grâce à Netgalley et aux éditions Lamartiniere est une réussite … Je ne suis pourtant pas ce que j’appelle une fan des romans policiers. Mais ce récit a tout ce que j’aime. Des personnages profonds,un roman choral à plusieurs voix qui permet d’appréhender la vision de chaque personnage et ce qu’il vit au moment donné, une période historique américaine peu glorieuse où les noirs américains avaient à peine le droit d’exister, une histoire extrêmement bien ficelée même si j’ai découvert le meurtrier assez rapidement … Le personnage de Ruby est juste incroyable… Une femme noire, jeune, femme de ménage chez les gens les plus aisés de l’époque, qui rêve d’université et de carrière dans une société où tout paraît impossible mais son intelligence son analyse et ses valeurs font d’elle un personnage central crucial. L’autre personnage et non des moindres est celle de Joyce, une maman blanche parfaite en apparence, mariée, qui vit dans une somptueuse maison dans un quartier riche de Californie, un personnage très psychologique, dont le passé a laissé d’irrémédiables cicatrices,et qui semble perdue au sein d’un monde qu’elle ne comprend pas … Les apparences sont parfois bien trompeuses, une morale qui convient bien à cette histoire qui débute comme un polar: un inspecteur, fraîchement arrivé, se voit confier une enquête de disparition au cœur d’un quartier aisé. Une scène de crime, un quartier à la Desperate Housewises, des femmes réunies en comité associatif, le tout sous un climat chaud de l’été 59. Bravo donc à Inga Vesper, dont le livre sortira le 4 mars prochain… Ce sera avec grand plaisir que je lirai ses prochains romans … À découvrir d’urgence.
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Un destin sauvage, si sauvage

Ce roman offre une immersion captivante dans l'Amérique des années Hippie, avec une ambiance richement décrite qui évoque à la fois la ruée vers l'or et la liberté de la contre-culture. L'autrice parvient à transporter le lecteur dans cet univers avec facilité, lui permettant de visualiser les scènes et de ressentir les sensations.

Trois femmes occupent une place centrale dans l'histoire, chacune apportant sa propre perspective et contribuant à élucider les mystères entourant la mort d'un jeune homme nommé Mike. Le récit est dense en intrigues, en secrets et en non-dits, ce qui maintient l'intérêt du lecteur tout au long de l'histoire.

Bien que la présence de nombreux personnages puisse parfois compliquer la lecture, le lecteur s'adapte progressivement à leurs différentes voix et perspectives. De même, la structure temporelle du récit, avec ses différents moments de découverte pour le personnage de Cornelia, est bien maîtrisée.

L'ensemble du roman est palpitant, avec des personnages féminins forts et modernes qui luttent pour trouver leur place dans une société dominée par les hommes. Cette exploration de la condition féminine constitue un fil conducteur intéressant tout au long du récit, offrant une réflexion sur les aspirations et les défis auxquels les femmes étaient confrontées à cette époque.

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Un long, si long après-midi

Été 1959, il fait chaud, très chaud dans cette banlieue chic de Los Angeles, où travaille Ruby, jeune femme noire, en tant que femme de ménage dans ces maisons sans âme où, "à l'intérieur, tout ressemble à une page de catalogue". C'est aussi là qu'a lieu un crime sordide. Ruby se rend vite compte que toutes ces femmes "cachent toutes quelque chose. Les gens de Sunnylakes, vivent aux pays des rêves. Et ils veillent à ce que personne ne vienne percer leur bulle. Ils... jouent à faire semblant".



L'auteure réussit très bien à rendre l'atmosphère de l'époque et nous décrit ainsi, page après page, le "rêve américain", la ségrégation, le sexisme. Elle fait monter progressivement le suspense de son intrigue afin de tenir le lecteur en haleine.



Belle découverte que je vous recommande vivement !
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Un destin sauvage, si sauvage

Un destin sauvage, si sauvage, a été publié le 2 juin dernier aux éditions de La Martinière.

Inga Vesper explore dans ce nouveau roman, le second paru en France après Un long, si long après-midi (on notera la similitude des titres français qui repète l'adverbe), un nouveau pan du rêve américain et entremêle les destins entravés de trois femmes, poussées par un désir irrésistible et vital d'émancipation.

Inga Vesper sonde le passé américain par le biais de ces trois femmes attachantes, vulnérables et fortes à la fois.

L'écriture est parfois un peu facile, les rebondissements un peu forcés, mais l'histoire qui voit le destin ne pas avoir le dernier mot plutôt haletante et prenante.

Une lecture idéale pour la plage !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un long, si long après-midi

L'auteure Inga Vesper nous plonge dans le mystère de la disparition de Joyce Haney, une femme au foyer, dans le contexte de la banlieue chic de Los Angeles en 1959. L'histoire se déroule dans une société en plein remous, marquée par des tensions raciales et une émancipation féminine en gestation.

Ruby, la femme de ménage afro-américaine, se retrouve au cœur de l'intrigue en tant que suspecte idéale. L'auteure explore les relations complexes et les secrets cachés derrière les façades parfaites de cette banlieue. Le récit dévoile une société patriarcale où la domination masculine pèse sur les femmes, qu'elles soient blanches ou afro-américaines.

L'intrigue, construite avec finesse, révèle les enjeux sociaux et met en lumière les luttes des minorités et des femmes pour leur émancipation. Inga Vesper propose une réflexion sur les normes sociales de l'époque et offre une peinture nuancée des personnages, loin des stéréotypes.

Globalement, j’ai apprécié cette lecture, la qualité d'écriture d'Inga Vesper et la manière dont elle a su captiver mon intérêt tout au long du roman.

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Un destin sauvage, si sauvage

Inga Vesper reste fidèle aux Etats Unis pour son deuxième roman Un destin sauvage, si sauvage.

Dans son roman précédent Un long, si long après midi elle avait pris l'Américan way of life des années 60 pour défendre la cause féminine au travers d'un roman policier très juste.

Elle récidive avec ce nouvel opus.

Elle a choisi deux époques différentes : les années 30 et les années 1970 et un lieu unique : le Nouveau Mexique.

Son roman tournera autour de trois personnages féminins.

D'abord Cornelia. Dans les années 30, elle tient un hôtel dans un endroit désertique du Nouveau Mexique. Peu de clients. Mais l'un d'entre eux parle de grotte , d'or . Reste une carte et la disparition de Cornélia

Ensuite dans les année 1970 , une communauté hippie vient s'installer à Bodville pas loin de l'hôtel vétuste que tenait Cornélia. C'est sa fille Géraldine qui a repris ce commerce claudiquant. Géraldine à une fille , Lauren ou Glitter qui fait partie de la communauté hippie.

Enfin Joanna , ancienne flic, qui vient d'échapper à son mari violent, et qui se retrouve par hasard à Bodville.

La communauté hippie à peine installée, Mike l'un de ces membres et compagnon (?) de Glitter est retrouvé mort. Accident ou meurtre ?

En s'appuyant sur ces trois personnages féminins qui formeront les en têtes de ses 39 chapitres, Inga Vesper va nous entrainer dans les mystères des différentes générations et de la société américaine.

Le côté policier est le prétexte à une plongée dans les affres de la condition féminine , mais aussi dans la face obscure du mouvement hippie. Sous couvert de Peace and Love et de drogue , la femme était globalement niée sous couvert d'amour libre.

Et puis il y aussi les populations natives . Nous sommes au Nouveau Mexique , territoire des nations indiennes.

On peut toujours avoir à redire sur le réalisme de l'enquête policière, mais ce n'est pas le propos central du roman.

Inga Vesper retrace avec force le destin de trois femmes qui croient en leur liberté alors que la rigidité de la société leur refuse .

Et dire que ces échos des années 70 sont encore bien prégnant dans notre société actuelle !
Lien : http://auxventsdesmots.fr
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Un long, si long après-midi

Encore un livre lu « à cause de » plusieurs avis sur Babelio et encore un excellent moment de lecture !

C’est une immersion totale en 1959 aux USA alors qu’aussi bien les femmes que les Noirs n’ont quasiment aucun droit sinon de satisfaire les besoins et désirs des hommes blancs. La ségrégation est annoncée à disparaître mais ce ne sont que les balbutiements.

L’auteure a choisi d’illustrer ces faits à travers deux femmes emblématiques. Une blanche riche, femme au foyer, qui semble habiter la maison parfaite avec sa famille parfaite mais qui disparaît sans laisser de traces. Et sa femme de ménage, noire, aussitôt soupçonnée. Deux femmes qui s’appréciaient, qui partageaient une douleur commune, mais que la Société opposait. Deux femmes avec la ferme volonté de devenir libre.

Un roman féministe sans aucun doute mais dans le bon sens du terme. Il nous permet d’apprécier les progrès sociaux réalisés jusqu’à aujourd’hui et de constater à quel point certains combats sont hélas encore trop actuels.

L’intrigue est complexe à souhait, chacun y va de sa théorie y compris le lecteur. Tous les indices sont quasiment sous nos yeux mais il est bien difficile d’établir la vérité. Il y a sans cesse un élément qui cloche jusqu’au dénouement qui dévoile tout le mystère et surtout l’horreur de ce mystère. La vie qui semble si parfaite cache des secrets immondes et des douleurs insoupçonnées.

Rien n’est blanc ou noir dans l’écriture de Inga Vesper. Ce qui compte c’est de rendre justice.

J’ai beaucoup aimé les personnages de l’inspecteur, de Mme Crane et de la femme de ménage. J’ai été choquée par des propos tenus sur les femmes au cours des dialogues, propos qui ont certainement été tenus à l’époque. Heureusement que notre Société a quelque peu évolué !



Un très bon roman que je recommande vivement !!!

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Un long, si long après-midi

𝑈𝑛 𝑙𝑜𝑛𝑔, 𝑠𝑖 𝑙𝑜𝑛𝑔 𝑙𝑖𝑣𝑟𝑒...



Ce livre, j'avais hâte de le lire. Je voyais les retours quasi dithyrambiques des bookstagrammeuses, la pub de l'éditeur... le sujet : ségrégation et féminisme sur fond de polar me tentait beaucoup.



Malheureusement comme c'est souvent le cas quand on en attend trop j'ai été déçue.

🍲

Ne nous méprenons pas, le livre est bon. Un beau décor et une galerie de personnages assez bien décrits, une disparition inquiétante et des suspicions ...

🍲

Mais dans ce roman où Alabama 1963 rencontre Wisteria Lane, j'ai vu trop de ressemblances avec le roman des chouchou Niemiec et Manchette. J'ai lu trop de digressions , qui m'ont fait trouver le temps un peu long.

🍲

J'ai eu aussi du mal avec ce concept de White Savior et même s'il était plein de bonne volonté je ne me suis pas vraiment attachée au personnage du flic.

🍲

Et ce dénouement... Tellement évident que je n'en avais pas imaginé d'autres dès le début de ma lecture ...

🍲

Bref j'aurais pu aimer beaucoup plus ma lecture mais les avis beaucoup trop élogieux m'ont trompée et je m'étais fait une fausse idée de ce livre



Dommage 🙄



Et toi, tu l'as lu?



Bonne journée 💓

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Un long, si long après-midi

Eté 1959, Ruby, une jeune femme noire dont la mère est récemment décédée dans des circonstances tragiques, est bien décidée à s'en sortir et à poursuivre son rêve d'études secondaires, même si pour cela il faut travailler comme femme de ménage chez de riches femmes blanches. Mais quand elle découvre un après-midi les enfants de sa patronne Joyce seuls à la maison et des traces de sang dans la cuisine, elle sait que les ennuis risquent de commencer et qu'elle ferait mieux de se tenir à l'écart. Son amitié pour Joyce va néanmoins la pousser à tenter de faire éclater la vérité même si cela s'avère risqué.



Un long, si long après-midi commence très fort avec ces scènes initiales qui nous montrent de l'intérieur la ségrégation raciale encore en vigueur sans aucune vergogne dans la Californie de cette fin des années 50. Le contraste entre Ruby et les riches femmes blanches qu'elle sert est frappant et on comprend très vite que sa peau noire et sa pauvreté sont des raisons idéales pour la rudoyer, la faire travailler plus que de raison en la payant à peine, sans qu'elle ne puisse jamais se plaindre ou protester. Quand en plus elle découvre ce qui pourrait bien être une scène de crime, le roman se fait franchement angoissant, à la mesure de la peur qui étreint alors la jeune femme : une Noire dans une maison de blanche aisée et disparue, voici qui forme une trame idéale pour des policiers souhaitant résoudre au plus vite une affaire. On ne peut qu'être révolté devant ce racisme omniprésent et totalement intériorisé, qui semble normal à quasi tous les protagonistes du roman à part Mick, un flic désabusé fraichement débarqué de la côte Est et qui heureusement va prendre l'enquête en main et innocenter Ruby.



Le roman bascule alors vers une enquête plus classique où ces 2 laissés pour compte, le flic muté suite à une bavure et la jeune femme noire, vont s'apprivoiser malgré tout ce qui les oppose et collaborer tant bien que mal pour essayer de faire éclater la vérité et de découvrir ce qui est arrivé à Joyce. J'ai trouvé que le roman perdait un peu de sa force initiale, les situations et le récit reprenant des grands classiques déjà beaucoup vus et lus et sans grande originalité. On y découvre l'envers de la médaille des belles maisons cossues de ce quartier chic de L.A., ces femmes au foyer oisives totalement à la merci de leur riche mari, occupant comme elles peuvent leur journée entre shopping, soin aux enfants et entretien de la maison (pour celles qui ne peuvent s'offrir les services d'une femme de ménage). On y découvre aussi petit à petit les secrets de Joyce et tout ce qui se cache derrière le beau miroir d'une vie à l'apparence parfaite. Le roman se lit plutôt agréablement, la plume de l'auteure étant vive et alerte et l'intrigue bien construite mais mon intérêt a quand même faibli au fil des chapitres, surtout que j'y ai trouvé quelques longueurs. L'auteure multiplie les rebondissements et intrigues annexes, nous distillant peu à peu les informations et les indices permettant de résoudre le mystère de cette disparition et cela devient un peu lassant, le côté intrigue policière étant quand même très classique et limité.



Un roman plutôt sympathique et intéressant pour se replonger dans les Etats-Unis des années 50 et redécouvrir avec effroi à quel point le patriarcat et le racisme y étaient omniprésents (même si tout est loin d'être réglé aujourd'hui, certaines scènes sont maintenant franchement choquantes). Néanmoins je l'ai trouvé trop délayé et un peu trop fade pour qu'il me frappe réellement ou reste dans ma mémoire. Pas totalement convaincue malgré la jolie couverture et la reconstitution historique intéressante.
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Un long, si long après-midi

Fin des années cinquante, dans une banlieue chic de Los Angeles.

Joyce, une jeune et dévouée mère de famille, disparaît brutalement en pleine journée, abandonnant ses deux fillettes et laissant derrière elle de nombreuses traces de sang dans la cuisine. Ruby, la jeune femme de ménage noire qui découvre la scène alerte les secours. Commence alors des jours d'angoisse pour le mari et l'entourage de la disparue.

C'est Mike Blanke, un inspecteur de police fraichement débarqué de New-York qui mène l'enquête et discerne rapidement sous le vernis de cette famille bien comme il faut, une réalité moins lisse qu'il n'y paraît. Il s'appuie sur la collaboration de Ruby qui avait trouvé en Joyce sa seule alliée sincère dans cet univers de bourgeois blancs racistes et méprisants. Et cette simple employée de maison, corvéable à merci mais qui rêve d'entrer à l'université, est très observatrice et se révèle une adjointe de poids pour Mike Blanke.

Au-delà de l'intrigue criminelle, fort bien ficelée, l'intérêt de ce roman réside dans le traitement d'une époque via le personnage central de Ruby, jeune femme noire exploitée mais amoureuse d'un activiste prônant la lutte contre le pouvoir blanc.

Ici, le lecteur s'immerge dans le milieu puritain et conformiste de la petite bourgeoisie blanche californienne qui considère la communauté noire avec mépris et cantonne les femmes au rôle de mère et de ménagères.

L'originalité de l'époque et des personnages principaux, alliée à une écriture efficace et limpide, transforme ce premier roman en belle réussite.

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Un long, si long après-midi

Ce roman est constitué de plusieurs chapitre où différents personnages donnent leur point de vue et font avancer l'histoire. En 1959, dans une ville américaine une épouse bourgeoise disparaît. La femme de ménage, Ruby, afro-américaine découvre la cuisine ensanglanté. Elle sera d'abord soupçonné en raison de sa couleur de peau mais très vite, un inspecteur va orienter l'enquête le milieu pavillonnaire où vit la disparue.

Ruby mènera son enquête et l'enquêteur sera forcé d'aller au-delà des faux semblants et de la perfection que renvoie les femmes blanches bourgeoises de cette bourgade.

Un bon premier roman mêlant enquête et destin de femme. Une très belle découverte. Une auteure à suivre !

#Unlongsilongaprèsmidi #NetGalleyFrance
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Un long, si long après-midi



Je remercie avant toute chose les éditions de La Martinière et Babelio de m’avoir fait découvrir ce roman, reçu dans le cadre d’une Masse critique.

Un après-midi, Joyce, mère au foyer disparaît. La jeune femme vivait dans un quartier huppé de Santa Monica. Ruby, la jeune domestique noire, s’aperçoit dès son arrivée que quelque chose cloche : Barbara, la fillette de la maison, est seule dans le jardin, Lily la petite dernière pleure seule dans son lit, la cuisine est pleine de sang…

C’est l’inspecteur Blanke qui est chargé de l’affaire. Récemment muté dans le Sud, il n’aime ni la chaleur, ni son chef qui est un abruti.

Comme dans Alabama 1963, Mick va mener l’enquête avec l’aide de Ruby. Celle-ci tente d’économiser pour rentrer à l’Université et cherche les moyens de s’extraire de sa condition : les 1000 dollars de récompense à quiconque serait susceptible de fournir des informations sur la disparition de Joyce pourraient bien l’aider à réaliser son projet.

Entre lutte pour les droits civiques dans les quartiers noirs et volontés féminines de s’affranchir du joug masculin dans les quartiers chics, les années 60 offrent une toile de fond plutôt intéressante pour ce polar. Parfois un bin caricatural, Un long, si long après-midi est néanmoins un roman dont la lecture est très agréable.

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Un long, si long après-midi

J'ai vu circuler ce roman depuis longtemps un peu partout. C'est finalement ma maman qui l'aura lue qui me le recommandera.

J'aime bien la couverture vintage et son résumé.

Je ne suis pas rentrée rapidement dans l'histoire car le flic blanc qui va se servir de la femme de ménage noire qui travaille dans un quartier bourgeois blanc, me faisait penser au roman Alabama 1963 de Ludovic Manchette et Christian Niemiec.



La disparition de Joyce, la seule qui était gentille avec Ruby m'a intriguée.

Le suspense à ce sujet est à son comble presque jusqu'au dernier chapitre.

Pour ce qui est du reste, c'est quand même un gros sac de nœuds.

On ne peut se fier à personne, pas même à Barbara.

Ni à l'inspecteur qui n'est pas très doué, ni dans sa vie perso, ni dans sa vie pro.

Le comité des femmes où elles se tirent toutes dans les jambes.

Ruby est la seule à vouloir connaître la vérité, pour son amie.



L'autrice alterne les chapitres entres les différents protagonistes.

Je termine pas convaincue, ni par l'histoire, ni par l'écriture.

Un roman vite lu, vite oublié, comme on dit, mais comme il plait à un grand nombre de Babeliotes, il en ira peut-être de même pour vous lors d'un long après-midi...ou pas.
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Un long, si long après-midi

Il fait chaud, très chaud, « c’est un jour pour les shorts » (p. 13). Ruby transpire dans son uniforme que les blanches, chez qui elle fait le ménage, la forcent à porter. Cela fait plus d’une heure qu’elle est dans le bus qui la mène de son quartier à celui des maisons cossues. Elle est en retard. Aujourd’hui, elle doit faire le ménage chez Mme Ingram, puis chez Mme Haney. Chez cette dernière, elle arrive 15 minutes après l’heure. Immédiatement, elle sent que la situation n’est pas normale : sa patronne n’est pas là et les enfants sont seuls. La plus âgée attend dans le jardin et le bébé pleure dans son lit. Lorsque Ruby pénètre dans la cuisine, elle découvre que la pièce est remplie de sang.





Ruby est suspectée : elle est la première sur les lieux, elle est pauvre et elle est noire. Pourtant, un inspecteur croit en son innocence et lui demande de l’aider à découvrir la vérité. Elle hésite, elle sait que sa couleur de peau la désigne comme coupable dans cette Amérique de la fin des années 50. Dans ce quartier résidentiel, seule Joyce Haney lui apporte de l’amitié. Pour les autres, elle n’est que la bonne qu’on malmène. Ruby, elle, supporte les remarques, car elle économise pour réaliser son rêve : aller à l’université. Elle sait que le chemin est semé d’embûches. Elle est très attachante : elle est partagée entre son envie d’aider Joyce, de savoir ce qui lui est arrivé et sa peur que sa condition entraîne. Elle est déchirée entre son idéal de vérité et la nécessité de ne pas se faire remarquer. Par expérience, hélas, elle sait que la justice n’est pas la même pour les noirs et les blancs. Elle est le personnage qui m’a le plus émue.





Joyce est-elle vivante ? Elle aussi, malgré sa vie aisée et sa belle maison, rêve de liberté, de s’échapper du carcan qui enferme les femmes à la maison. Elle a une passion secrète qu’elle ne peut réaliser. Elle est aussi une mère dévouée. Aussi, sa disparition est suspecte.





Le temps défile et Mick sait que les chances de retrouver Joyce en vie s’amenuisent. Cet inspecteur refuse de s’arrêter aux préjugés qui enlisent les enquêtes. Il a, même, parfois, tendance à oublier que les droits ne sont pas les mêmes pour tous, selon le lieu de naissance, le sexe ou les origines ethniques. Il commet beaucoup de maladresses, mais il est porté par le devoir. Il ne choisit pas la facilité : son enquête de voisinage fait valser les apparences. J’ai aimé qu’il se démarque de sa hiérarchie.





L’histoire est racontée par ces trois voix. Celle de Joyce décrit les évènements précédents, celle de Mick relate les investigations actuelles et celle de Ruby est le pont entre le passé et le présent. Ce sont trois sensibilités distinctes. Tous trois vivent dans des milieux différents et leurs vies sont entravées par des obstacles différents. L’union de leurs perceptions dresse le portrait social des Etats-Unis, alors que la ségrégation raciale est la norme pour ceux qui la subissent et pour ceux qui l’imposent. Au sujet des droits des femmes, il m’a semblé que l’auteure s’amusait avec les clichés, afin de montrer que la lutte était aussi à mener auprès des femmes.





J’ai adoré Un long, si long après-midi. J’ai aimé que l’aspect sociétal colore le suspense et le domine.





Je remercie sincèrement Babelio et les Éditions de la Martinière pour cette masse critique privilégiée.




Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Un long, si long après-midi

Joyce a disparu. Quand Ruby, la bonne, est arrivée, la petite Barbara attendait hors de la maison. A l'intérieur, le bébé hurlait dans son petit lit. Et dans la cuisine, une grande flaque de sang jurait sur un carrelage impeccable.

Ruby est noire... et comme "on ne sait jamais avec ces gens-là", elle est arrêtée immédiatement.

Mick, un flic new yorkais récemment arrivé en Californie, est mis sur l'affaire.



Voilà un très bon premier roman. Au vu du pitch, un polar bien sûr... mais pas que. Inga Vesper immerge son lecteur à la fin des années 50, dans une Amérique toujours ségrégationniste même si elle s'en défend, où les "noirs" n'ont pas besoin d'affiche sur les restos leur interdisant d'entrer pour comprendre qu'ils ne sont toujours pas les bienvenus hors des quartiers pauvres. Dans la banlieue Los Angélienne, se nichent des quartiers cossus, dans lesquelles des femmes au foyer règnent, tout en participant à des comités où elles parlent d'art et de cuisine. Elles ne sont pas racistes puisqu'elles emploient du personnel de couleur !

Au-delà de l'intrigue policière, c'est donc toute une fresque sociale qui traverse les pages.



L'autrice a vraiment bien construit ses personnages et les a dotés d'une personnalité suffisamment marquée pour qu'on les aime ou les déteste. Son personnage principal masculin, Mick, a un passé trouble qui est peu expliqué mais qui en fait quelqu'un de plus humain que ses collègues. Inga Vesper le fera donc collaborer avec Ruby, mais sans tomber dans l'angélisme. Mick reste un blanc, même s'il tente de soigner ses a priori, et Ruby est issue d'une communauté qui sert bien souvent de cible facile. On ne verra pas de belle et grande amitié mixte se déployer.



La structure narrative choisie est celle du roman choral tout en restant à la troisième personne. Et l'alternance n'est pas égale. Finalement, si l'autrice n'avait pas choisi d'intituler ses chapitres par le nom du personnage le plus présent dans celui-ci, on n'aurait peut-être même pas parlé de roman choral.



La force du roman nait de son ancrage dans la réalité de l'époque, sans vouloir édulcorer, sans vouloir prendre parti.

Quant à l'écriture, elle est très vive avec beaucoup de dialogues ce qui donne un bon rythme à une lecture qu'on éprouve des difficultés à interrompre.

Et l'intrigue policière? Elle tient toutes ses promesses.



Je tiens à remercier Babelio et les éditions De La Martinière pour cette découverte.
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Un long, si long après-midi

Le premier chapitre s'ouvre avec la voix de Joyce, une femme au foyer dans les années 60 à Sunnylakes en Californie. Joyce justement, qui à sa manière va être le personnage principal de ce livre. Lors de ce long, si long après-midi, Joyce disparaît, laissant dans seule à la maison ses deux petites filles et du sang est présent sur le sol de la cuisine....

Ruby, la jeune fille noire qui s'occupe du ménage et qui trouvent les deux enfants est très vite accusée...Pure ambiance racisme, puisqu'absolument rien ne peut être retenu contre elle. Heureusement l'inspecteur Mike Blanck la met très vite hors de cause et les deux s'allient pour percer les secrets des femmes au foyer de Sunnylakes...

J'ai beaucoup aimé ce livre, l'ambiance très années 60, sur le rôle de la femme au sein du foyer est fouillée et détaillée. Le personnage de Ruby, en quête d'une vie meilleure est très touchant. Une lecture vraiment très réussie et agréable !

Merci à Netgalley et aux éditions de La Martinière pour cette lecture.

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Un long, si long après-midi

Une lecture très agréable pour cette période de vacances.

Un roman qui se passe en 1959 aux États-Unis.

Joyce Haney est mariée et a deux filles, elle est femme au foyer dans une banlieue aisée. Elle a une femme de ménage noire, Ruby. Celle-ci travaille aussi dans les maisons voisines. Un jour, Joyce disparaît. A t'elle été enlevée ou s'est elle enfuie pour être libre ?

Un inspecteur de police va mener l'enquête et découvrir ce qui se cache derrière ces apparences de bonheur trompeuses. Il sera aidé par Ruby.

J'ai aimé cette enquête pleine de rebondissements et la description des années 1960 aux Etats -Unis.

Un plaisir de lecture, divertissant.

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Un destin sauvage, si sauvage

Nouveau Mexique, Etats-Unis.



Années 1930. Cornelia, veuve et mère d’une petite Géraldine, doit abandonner son hôtel et fuir son village.



Quarante ans plus tard, sa petite-fille Lauren décide de tirer au clair les conditions mystérieuses du décès de son cousin Mike. Elle reçoit l’aide inopinée de Joanna, une ex-flic victime de violences conjugales.



Non pas un, mais trois destins confrontés à la sauvagerie, la cruauté et la cupidité des hommes dans un environnement âpre et hostile. Une terre aride et peuplée de bêtes sauvages, autour d’un village de western, dans lequel tout le monde s’épie et garde jalousement ses secrets.



Trois femmes étouffées par le poids des conventions patriarcales mais éprises de liberté et portées par leurs convictions, qui n’hésitent pas à se battre avec l’énergie du désespoir, à se mettre en danger pour aller au bout de leur quête. Trois héroïnes qui cheminent dans les pas de Calamity Jane.



Le roman décrit une société violente envers les indiens et les femmes, qui doivent être soumises et se taire. Il dépeint également l’envers du décor du mouvement hippie, loin de l’utopique « love and peace » que nous pouvons avoir en tête : sous prétexte d’amour libre et de partage, les hommes s’échangent leurs partenaires, abusent d’elles lorsqu’elles sont sous l’emprise de la drogue.

Ne vous y trompez pas ; le texte détone avec la couverture colorée.

Le rythme est assez lent, mais le suspense entretenu jusqu’aux derniers chapitres.

J’ai beaucoup apprécié cette lecture dépaysante et résolument féministe.
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Un long, si long après-midi

Ce premier roman de Inga Vesper nous plonge dans une ambiance réconfortante, une impression de déjà vue…Desperate Housewives. On visualise très bien ce quartier résidentiel de Sunnylakes où les femmes occupent leur temps libre à l’éducation de leurs enfants, aux œuvres caritatives, aux activités artistiques et aux réunions en tout genre.

A ceci près que la scène se passe en 1959 sur fond de ségrégation. Ruby, Jeune employée de maison de couleur noire, souhaite étudier à l’université et économise pour sortir de sa condition sociale défavorisée (Cette fois, on se rapproche plus de « La couleur des sentiments » avec l’accent sur les rapports maître/domestique ).

Mais sa patronne Joyce disparaît et les préjugés font de Ruby la coupable idéale…



L’écriture est fluide et l’alternance de narration des personnages judicieuse. Le roman se lit rapidement et avec plaisir.



Petit bémol sur la fin un peu trop « hollywoodienne » à mon goût.



Je ne sais pas pour vous, mais j’adore la couverture rétro du roman qui l’illustre très bien en plus 👍 Bravo aux illustrateurs !

(C’est là que je regrette de lire sur Kindle)
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Un long, si long après-midi

Un récit qui peut tourner en rond...

Et c'est dommage !

Une histoire intéressante, servie par

une écriture, presque cinématographique .

Les années cinquante, le rêve américain,

Piscines, villas, grosses bagnoles, gazons impeccables...

Et,bien sûr.l'apartheid au quotidien...

La disparition d'une bourgeoise .

Une bonne, noire, comme de bien entendu

d'abord accusée, puis, s'éssayant à resoudre

cette énigme, contre l'avis des siens.

Le propos est un peu convenu,

même s'il reste plaisant.

Le portrait de cette Amérique

en technicolor a un charme suranné

Un récit plus ramassé aurait fait merveille.



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