AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Inga Vesper (350)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Un long, si long après-midi

C’est un roman assez inclassable : roman d’énigme avec disparition et enquête, avec une pincée de thriller, et portrait d’une société et d’une époque, celle d’une petite ville côtière de Californie à la fin des années 50, pas assez ancien pour en faire un roman policier historique. Pour brouiller davantage les catégories, nous avons une couverture qui détonne assez : toute en couleurs acidulées, en mode cosy mystery, avec tout de même quelques éléments inquiétants (couteau, sang, trace de lutte, ombre d’un homme).

Inga Vesper est journaliste, elle a fait un important travail de recherche pour nourrir son roman, et j’apprécie beaucoup de pouvoir me fier à la crédibilité du contexte, en toute confiance (le contraire me fait sortir de ma lecture). Un double contexte : celui d’une banlieue chic avec ses belles villas et ses femmes au foyer obligatoirement parfaitement heureuses dans leur rôle de mère et d’épouse, et celui de la banlieue « chaude » où vit leur personnel noir. Au milieu de ces deux univers, un intrus, un inspecteur fraichement muté de New York, pas encore formaté à l’idéologie dominante locale qui veut que lorsqu’une femme blanche disparait, c’est forcément la personne noire la plus proche qui est coupable.

Le roman alterne les points de vue des personnages, qui sont attachants : Joyce la Desperate Housewife dont les talents d’artiste sont étouffés, Mick l’inspecteur qui ose aller contre les idées reçues et contre sa hiérarchie, Ruby la femme de ménage qui rêve d’aller à l’université.

La couleur sous toutes ses formes, et en cela la couverture donne le ton, est un des éléments caractéristiques du roman : paysages baignés de lumière, robes aux couleurs peps, aquarelles. C'est agréable.

Je lui reproche tout de même quelques facilités dans l’écriture comme dans l’intrigue, qui manque un peu de consistance et me laisse vaguement sur ma faim.
Commenter  J’apprécie          110
Un long, si long après-midi

Il nous faudra attendre quatre cents pages pour apprendre ce qu’il s’est vraiment passé cet après midi là, ce si long après midi.

L’écriture est dynamique donnant la plume tour à tour à chacun des intervenants pour nous raconter ce qui se passe. Le style semble au début un peu trop facile, trop léger, ne donnant pas trop de consistance aux différents personnages.

Et puis on comprend, tout est vaporeux, nous nous heurtons à une bulle artificielle qui nous renvoie une vision déformée de la réalité. Tous se cachent derrière les apparences,

Homme athlétique auquel tout semble réussir,

Femme apprêtée et sophistiquée épanouie par une maternité librement consentie,

Enfants resplendissants, constamment en représentation pour correspondre aux rêves de leurs parents.

Ce que l’on aperçoit est une chose, ce qui se passe réellement en est une autre.

Derrière la façade,

Se cache les prémisses d’une évolution … des comités de femmes où certaines femmes essaient de faire comprendre à leurs homologues, qu’elles ne sont pas nulles, pas incapables de se prendre en mains … et

Émerge aussi, la prise de conscience que la couleur de la peau ne doit être déterminante pour choisir son avenir … les batailles pour l’égalité des droits peuvent commencer …
Commenter  J’apprécie          110
Un long, si long après-midi

Une lecture très agréable d'un roman policier mais surtout un roman sociologique. USA, 1959, quartier chic de Los Angeles, les maisons sont belles, les enfants bien habillés, les épouses tirées à 4 épingles, les maris travaillent dans de beaux bureaux, bref ... la vie de rêve ... Sauf que derrière cette image de famille parfaite il y a les souffrances, les désirs refoulés, les violences conjugales aussi.

La domesticité est noire évidemment, quelques cents de l'heure pour des sujets taillables et corvéables à merci.

Mais dans ce monde parfait, Ruby, jeune noire et Mick, flic expatrié de New-York feront équipe afin de faire éclater la vérité.



Une construction classique pour un polar, à chaque chapitre un protagoniste différent, des points de vue différents sur la même situation, et la mise en perspective de ces différents points de vue finissent par aboutir à une confrontation et la résolution du crime.

Une lecture "page turner" bien agréable.
Commenter  J’apprécie          100
Un long, si long après-midi

Une enquête bien soutenue. Un inspecteur, en 1959, enquête sur un drame dans un quartier chic de Los Angeles.

Ruby, femme de ménage noire, découvre du sang dans une cuisine et deux petites filles bien tristes. Joyce la maîtresse de maison a disparu. Il fait chaud, très chaud, un après-midi en pression, très long… l’enquête piétine, le racisme ressort !

Nous sommes au début d’une prise de conscience de la femme. La condition féminine est en train de changer. La femme prend du pouvoir. Émeute raciale, jalousie, discorde et meurtres.

Un bon polar, un peu attendu par moment, mais l’auteure met le doigt sur le commencement d’une lutte sur le pouvoir de la femme. Qu’elles soient noires ou blanches, dans la cuisine proprette, aux électro-ménagers derniers cris, d’autres souffrances mijotent dans le cœur de ces femmes…
Commenter  J’apprécie          100
Un long, si long après-midi

"un long, si long après midi" est un premier roman et je dois dire que dès les premiers chapitres j'ai été captivée par l'écriture de INGA VESPER.



Eté 1959, à Sunnylakes, un quartier huppé de Californie.

Joyce disparaît de chez elle en laissant ses deux enfants. Les soupçons se portent immédiatement sur Ruby, la femme de ménage noire.



Une couverture colorée très agréable à regarder, quelques touches d'humour, une enquête menée par un duo improbable et l'auteure parvient à emmener les lecteurs dans son sillon.



Je me suis rapidement attachée aux personnages notamment l'inspecteur Michael Blanke, tout juste arrivé de New York et Ruby cette jeune femme qui veut se sortir de sa condition et se révèlera très intelligente et déterminer à prouver son innocence.



"un long, si long après midi" m'a procuré plusieurs heures de lecture très plaisantes.
Commenter  J’apprécie          100
Un long, si long après-midi

Ce roman captivant commence par ces trois phrases : « Hier, j’ai embrassé mon mari pour la dernière fois. Il ne le sait pas, bien sûr. Pas encore ». Ces paroles sont celles de Joyce, une femme au foyer blanche, riche, vivant à Sunnylakes, dans un quartier résidentiel qui fait énormément penser à celui de Wisteria lane (« Desperate Housewives »). Les femmes au foyer s’ennuient derrière leurs rideaux vichy, et elles lorgnent toutes sur les possessions de leurs voisines, prêtes à leur planter un couteau dans le dos à la moindre occasion. Alors quand Joyce disparaît, la police se retrouve avec un véritable sac de nœuds à dénouer.



« Pourquoi ?

Il jette un œil à son identité. Ruby Wright, vingt- deux ans, domiciliée au 1467 Trebeck Row, South Central. Noire.

Ah. C'est pour ça. » C’est Ruby, la domestique, noire et pauvre, qui fait le constat de la disparition de sa patronne. Une mare de sang marque le sol de la cuisine. La jeune femme est immédiatement soupçonnée de meurtre, et brutalement arrêtée par la police.



« Juste après leur installation à Santa Monica, Fran a découvert le Comité des Femmes pour le Progrès local. Elle s'y est rendue religieusement et sa vie s'est beaucoup améliorée.

Celle de Mick, par contre... » Mick, qui vient d’être muté dans le commissariat du coin suite à une bavure, se retrouve chargé de l’affaire. Personne ne lui fait confiance, et pourtant, il apporte un œil neuf, tolérant dans ce coin de Californie ou la misogynie et le racisme se serrent la main. C’est d’autant plus difficile pour lui qu’il est en train de recoller les morceaux avec son épouse, Fran, une féministe en puissance ! Sa confiance en Ruby va être mal vue…



« Il y a de l'espoir dans les heures du matin, exactement comme il y a du désespoir dans l'après- midi qui s'étire comme du chewing- gum et pourtant ne mène à rien, une fois occupé par les lessives, le ménage, le dîner et les enfants qui courent partout et risquent toujours de tomber dans la piscine. » Joyce, tout comme Ruby et Mick est un personnage contemplatif, qui observe les couleurs de la journée qui passe et en ressent des émotions ambivalentes. Un esprit ouvert, et humain.



Au final, un roman que j’ai vraiment aimé dévorer. Entre « La couleur des femmes » et « Alabama 1963 », un récit féministe, qui s’ancre dans les années 50 pour montrer que quelques avancées ont eu lieu mais que sur certains points, il y a encore des progrès à réaliser ; notamment au niveau de l’avortement, récemment, et honteusement, abrogé aux USA. L’enquête policière est habilement menée, enrichie par un terreau fait de langues de bois, d’idéologies rétrogrades et de jalousie féminine. A lire cet été, pour bronzer intelligemment !

Commenter  J’apprécie          100
Un long, si long après-midi

Je viens de terminer la lecture de « un long, si long après-midi » d’Inga Vesper aux Éditions de la Martiniere.

J’avais eu la chance de rencontrer Inga lors d’une rencontre organisée par les éditions La Martiniere au Harry’s Bar.



Ce roman féministe,qui se passe dans les années 50 à Los Angeles, est une fresque sociale sur la condition des femmes et des Noirs sur fond de ségrégation raciale.

Ce premier roman, à l’écriture fluide et au style incisif et terriblement efficace, est d’autant plus agréable à lire que les chapitres, sous forme de narrateurs internes, son courts.

Je vous recommande ce roman exceptionnel !



Inga, née en Allemagne, vit en Écosse.

Elle nous dit avoir écrit un livre qu elle aurait aimé lire.



Elle a été influencée par les mouvements Mee too et Black lives mater, est inspirée par Virginia Woolf et sa manière de parler des femmes, Thomas Mann , qui écrit sur les gens de la vie quotidienne en mettant en lumière des problèmes de société,

WG Sebald, écrivain et essayiste allemand, Nele Neuhaus…



« La plupart des femmes, ici, se marient en sortant de l’université. Elles deviennent femmes au foyer, elles élèvent leurs enfants et vont à l’église. Et voilà. Personne ne s’intéresse à leurs désirs ou à leurs rêves. Tout le monde se fiche de leurs talents ou de leurs opinions. »



« Ces femmes sont parfaitement prises en charge. Elles ont tout ce dont elles ont besoin : les plus belles robes, une gamme sans fin de produits diététiques et les mixeurs les plus chers qu’on puisse s’offrir. Et pourtant, elle souffrent de terribles maladies. Anxiété, dépression, crises de panique, hysterie… »



J’ai laissé ce livre au Puy-en-Velay sur le chemin de Compostelle, là où je l’ai terminé, pour qu’un autre lecteur puisse en profiter 😉

Commenter  J’apprécie          102
Un long, si long après-midi

#Unlongsilongaprèsmidi #NetGalleyFrance

Avant tout merci à NetGalley France et aux Editions de la Martinière de m'avoir permis de lire ce livre.

Compliments à l'auteure Inga Verper et à son traducteur Thomas Leclere.

Ce livre sous ses aspects d'un roman policier est une peinture de la société blanche américaine de la fin des années 50, pour qui les apparences sont importantes, derrière les façades des jolies maisons se cachent toujours des secrets. Un style fluide et un suspens très bien mené vous empêche de lâcher le livre. Joyce est une femme au foyer d'un quartier bourgeois, blanc de Los Angeles, elle a deux petites filles, elle ne semble ni plus heureuse, ni plus malheureuse que ses voisines, pourtant un jour elle va disparaitre, et d'elle la police ne va trouver qu'une grande tâche de sang dans sa cuisine. C'est sa femme de ménage noire Ruby qui va faire cette horrible découverte. Qu'est-il arrivé à Joyce?

Pour appuyer cette histoire les thèmes traités sont logiquement le racisme, et le dénigrement de la population noire, la volonté des femmes a avoir une place dans la société et pas seulement celle de femme à la maison. Ce roman est clairement féministe et en faveur de l'égalité des êtres humains quelque soit leur couleur, leur croyance ou leur pensée, l'auteure s'en explique très bien à la fin du livre. Ce qui est très bien réalisé c'est d'écrire un manifeste féministe, situé dans un quartier bourgeois, blanc, de Los Angeles il y a plus de 60 ans. On se rend mieux compte de l'évolution de la femme pendant cette période, des libertés acquises. Imaginer le mouvement #meetoo à l'époque est totalement illusoire, ce qui démontre bien le chemin parcouru. de même pour l'intégration des populations noires, latinos ou autre, imaginer un #blacklivesmater fin des années 1950 est totalement ridicule, mais là aussi même s'il a été souvent semé d'embuches une indéniable évolution a eu lieu, fort heureusement. Se servir du passé pour donner encore plus de force au présent, c'est le tour de force que l'auteure a réalisé.. Livre passionnant.
Commenter  J’apprécie          100
Un long, si long après-midi

1959, Sunnylakes, petit quartier bourgeois typiquement américain,  digne de la série Desperate Housewives. Un quartier où les hommes travaillent et les femmes  restent à la maison à s'occuper de leurs enfants et de la maison.Joyce  fait partie de ces femmes. Mariée à Franck, mère de deux petites filles, la vie parfaite dans ces années-là.Ruby, femme noire et femme de ménage, arrive chez Joyce pour faire ses corvées. En arrivant elle trouve l'une des petites filles seule dehors, dans le jardin. En entrant dans le foyer, c'est la deuxième petite fille en pleurs et du sang dans la cuisine qu'elle découvre. Joyce a disparu et Ruby, à cause de sa couleur de peau, est arrêtée et devient présumée coupable.

L'inspecteur Mick est chargé de l'affaire et prend sous son aile Ruby. En menant son enquête, c'est la façade du quartier et des habitants qui s'effritent. Loin d'être la parfaite petite famille que tout le monde croit, Joyce cachait bien des secrets , qui petit à petit se révèlent. 



Un roman d'une écriture fluide qui parle de racisme et de la place de la femme dans cette société.J'ai trouvé Joyce, Ruby et Mick attachants et j'ai aimé les chapitres raconté de leur point de vue. Un page turner où le rythme est prenant, dès le début il se passe toujours quelque chose.

Laissez vous subjuguer par l'écriture d'Inga Vesper et entrez dans Sunnylakes !
Commenter  J’apprécie          100
Un long, si long après-midi

La couverture très colorée, un peu kitsch m'a laissé penser que j'allais lire un "cosy mystery", genre qui n'est pas ma tasse de thé. Mais pas du tout.

Il s'agit d'un roman policier assez traditionnel mais ce qui le rend particulièrement intéressant, c'est que l'auteur le place dans l'Amérique des années 50, gangrénées par le racisme et qui n'offrait aucun espace de liberté aux femmes, n'ayant que peu de perspectives, confinées dans leur rôle d' épouse et mère.

Nous sommes à Santa Monica, Californie, dans une banlieue bien proprette, en août 1959. Joyce Haney, 29 ans, mariée, mère de deux enfants, disparaît; des traces de sang sont retrouvées dans la cuisine. C'est Ruby, la jeune bonne noire de 22 ans, qui découvre la scène. L'inspecteur Mick Blanke est chargé de l'enquête; il décide de s'appuyer sur Ruby qui connaît bien la famille et les amies de Joyce. Au fur et à mesure, chacun se dévoile, les secrets apparaissent.

La lecture est agréable, fluide, rythmée par la présence majoritaire de dialogues. Les rebondissements sont savamment dosés jusqu'au final où tout se bouscule.

La place de la femme américaine dans la société des années 50 est au cœur du roman; la femme blanche restait le plus souvent à la maison, à tenir le foyer et élever ses enfants. Ses aspirations personnelles, ses opinions, étaient quantité négligeable. Elle n'était définie qu'à travers son mari. Mais les choses commençaient à bouger lentement, symbolisé dans le roman par Geneviève Crane, qui essaye d'ouvrir la conscience des femmes par des visites de musée, des conférences, la peinture... Le sort de la femme noire est bien pire, car elle cumule les freins liés à sa condition féminine avec la pauvreté, l'exploitation par les Blancs et un racisme agressif. On pourrait qualifier ce roman de polar social pour la description de la société américaine qui en est faite.

On retrouve, dans ce livre, un peu les mêmes ressorts que dans "Alabama 1963" de Ludovic Manchette et Christian Niemec : l'Amérique raciste des années 60, un enquêteur blanc qui se fait aider par une bonne noire car elle a un accès plus facile aux protagonistes du drame.

Je remercie Babelio et les éditions de La Martinière pour la découverte de ce primo-roman.
Commenter  J’apprécie          100
Un long, si long après-midi

Ce premier roman à la belle couverture éclatante de soleil mais qui dévoile au fur et à mesure la noirceur et la douleur cachées, nous entraîne dans la banlieue d' une ville encore en construction et à une époque révolue où le temps n'a pas encore apporté les changements espérés envers les femmes en particulier.

Il s'agit ici d'une femme qui disparaît, de son employée de maison noire qui se trouve sur les lieux juste après, et d'un policier qui enquête. le reste, les familles, les voisins nous sont dévoilés par touches successives, leur vie mise à jour, toujours plus terrible et cela constitue du suspens. Que se cache t-il derrière la palissade blanche, derrière la cuisinière immaculée et les appareils dernier cri?

Les thèmes sont abordés par les personnages principaux dont la vie est peu à peu dévoilée dans ces années 60 où tout semble neuf et pimpant.

Nous pénétrons donc dans ces maisons américaines où la vie a l'air facile (factice) sous un soleil qui éclaire intensément sans dévoiler. Finalement les housewives aussi désespérées que l'on ne pensait!

Commenter  J’apprécie          100
Un long, si long après-midi

L 'histoire se situe en 1959,à Los Angeles, sur fond de racisme , de luttes sociales ,occultés par le Rêve Américain qui semble plutôt être un cauchemar pour les épouses blanches, mères au foyer , servant de vitrine au couple ,tout comme la maison , la voiture ...Le train de vie doit surpasser celui du voisin que l'on surveille , critique ,fait semblant d'apprécier.

Bien qu'il y ait un tandem phare (une noire , un blanc, tous deux cabossés par la vie) chacune des autres personnalités qui font vivre l'histoire sont très "humains" avec des côtés sombres plus ou moins importants.

La race blanche est dominante ( l'homme surtout , qui règne sur ses possession-femme , enfants-) en despote .Il emploie du personnel noir l'exploite et s'en félicite.

L 'amour a sa place dans ce "conte" moderne :il frappe , magnifie ou détruit.

Quelques avancées sociales point leur nez à la toute fin ,mais rien n'est gagné!

J'ai beaucoup aimé le style de l'auteure qui réussit la performance d'éviter la caricature , le misérabilisme ,avec une plume légère qui insuffle au lecteur une sorte d'enthousiasme pour traverser les épreuves d'une vie actuellement si difficile.

Bravo et merci à l'auteure.
Commenter  J’apprécie          100
Un long, si long après-midi

Un premier roman maîtrisé, structuré et passionnant.

Quelle très belle découverte que ce roman qui sortira le 4 mars prochain aux éditions @lamartinière.littérature



Un polar oui, mais dans l’Amérique de la fin des années 50, parfaitement dépeinte, dans un quartier à la Desperate Housewives…Un quartier dans lequel le standard américain de vie idéale pour les femmes, est le modèle incontournable…Parfaites ménagères, bonnes épouses et bonnes mères, elles font très souvent abstraction de leur propre désir, vivant dans les secrets, les non-dits, les faux-semblants. Une enquête menée dans un univers au sexisme établit, et ou le racisme est toujours fort et dangereux. Ruby, jeune bonne noire y est confrontée depuis toujours ; elle, si peu considérée, si mal payée, mais dont l’intelligence et la volonté feront la différence dans ce roman.

Au fil de l’enquête, menée par un inspecteur fraîchement muté, un peu dépassé mais de bonne volonté et plus ouvert que beaucoup, on découvre les prémices d’un changement de certaines mentalités, un vent de modernité, des espoirs….. et puis le mystère ne se dévoile que petit à petit, ménageant le suspense, multipliant les pistes, jusqu’à la révélation finale.



J’ai été emportée par cette enquête, révoltée par les comportements racistes, sexistes, séduite par ces héroïnes volontaires prêtes à tout pour la vérité, la liberté, le respect.… Bref j’ai vécu à 100% ce roman parfois sombre, mais tellement haut en couleur.


Bravo Mme VESPER pour votre premier roman…
Commenter  J’apprécie          100
Un long, si long après-midi

L'atmosphère de ce roman est moite, poisseuse et puante de racisme. Exactement comme dans "la couleur des sentiments" avec deux quartiers radicalement opposés.

Les allées et maisons proprettes de magazine, avec ses faux semblants et ses secrets d'un côté, la misère, le labeur et la ségrégation subie de l'autre.



Ce roman est une enquête policière menée par un inspecteur et la bonne noire de la disparue.

Nous suivons ces trois personnages tour à tour selon les chapitres, ce qui est un procédé rafraîchissant.



Pour ce qui est de la disparue et de la clé de l'énigme, j'ai trouvé qu'il était assez aisé de deviner toute cette histoire. Mais les ficelles sont bien tirées, l'intrigue bien menée. Le pitch est donc déjà vu mais l'exécution habile de Inga Vesper a fait que j'étais quand même à fond dans le récit.



Ce roman parle donc du modèle américain des années 50 (belle maison au carré, mari au travail, enfants et femme épanouie dans sa cuisine), en gratte le vernis, en dénonce l'hypocrisie. Mais pas seulement; en découle une critique de la condition des femmes de l'époque. Et bien évidemment une dénonciation de la condition des Hommes noirs à l'époque (et encore aujourd'hui) et des abominations que sont le racisme et la ségrégation.



J'ai souligné mentalement quelques passages aux phrases bien trouvées pour exprimer ce propos, ainsi que quelques passages assez drôles et habiles sur ce même thème. La plume de l'autrice est vive et intelligente.



Ce thème des années 50, du rêve américain et du racisme qui a déjà été exploité bien des fois a pris un tour moderne, je trouve, à travers les yeux de l'autrice. Je recommande cette lecture et lirais à nouveau un livre de Inga Vesper avec joie.
Commenter  J’apprécie          90
Un long, si long après-midi

Ce livre me paraissait plutôt sympathique. J'aime bien les années cinquante (1950's), et cette idée de la parfaite ménagère m'a fait penser à MON ONCLE, l'inoubliable loufoque et tellement hyperréaliste film de Jacques Tati, mais aussi dans un registre complètement différent, au roman de Anne B. Radge , "je ferai de toi un homme heureux".



Ouh ! la déception. Tous les clichés sont rassemblés et l'histoire cousue de fil blanc ne donne lieu à aucune surprise.

Lu jusqu'au bout, par principe.

Commenter  J’apprécie          90
Un long, si long après-midi

Achetant énormément mes livres par rapport à la couverture, je n'ai souvent pas idée de ce à quoi je peux m'attendre avec un roman, et celui-ci n'échappe pas à la règle.



Moi qui pensais lire un roman type "scènes de vie" américaine, je me suis retrouvée à lire un livre que l'on pourrait qualifier de policier, avec une écriture très fluide voire plutôt marrante.



Joyce, une ménagère américaine enfermée chez elle avec sa petite famille parfaite durant les années 1960, a disparu. Ses filles sont trop petites pour parler simplement, les voisines commèrent et le mari n'était pas sur place lors de sa disparition. Celle qui a donné l'alerte est Rubis, la femme de ménage. Le problème ? Elle est noire. Et à cette époque, sa parole ne pèse pas le même poids que celui d'une voisine blanche.



Mike, policier nouvellement arrivé dans la bourgade, va alors mener l'enquête pour découvrir pourquoi Joyce a disparu ainsi, et surtout en laissant une marre de sang dans sa cuisine.



Sous couvert d'un Desperate Housewives des années 1960, l'auteure a également voulu faire passer des messages : émancipation des femmes au foyer, carcan familial et disparités entre les populations noires et blanches.



J'ai aimé cette lecture légère et agréable à lire, bien que j'ai parfois trouvé certains passages un peu trop tirés par les cheveux.
Commenter  J’apprécie          90
Un destin sauvage, si sauvage

1970, Nouveau Mexique. Deux femmes vont voir leur destin se croiser à l'hôtel Stovers.



D'abord, il y a Glitter, aussi connu sous le nom de Lauren, la fille de la propriétaire. Glitter fait le désespoir de sa mère, elle a abandonné ses études de géologie pour monter une communauté hippie qui prône amour et paix. Alors quand son cousin Mike est retrouvé mort dans des circonstances suspectes, elle est abattue et va tout tenter pour découvrir la vérité et innocenter sa communauté.



Ensuite il y a Joanna, une jeune femme qui fuit son mari. Ancienne policière, elle s'est retrouvée dans la spirale d'enfermement des femmes battues. Elle a fuit au hasard car elle n'a personne pour l'aider. Alors quand elle pose ses valises à l'hôtel Stovers au moment de la mort de Mike, son instinct de policier revient et lui permet d'oublier sa réalité.



Les deux femmes vont s'allier pour découvrir ce qui est arrivé à Mike et elles vont découvrir que l'affaire est peut être beaucoup plus importante que ce qu'elles pensaient et surtout plus ancienne. Tout semble lié à la mort de Cornelia, la grand mère de Glitter, qui a disparu en 1934 en cherchant de l'or.



Ce livre est un très beau portrait de femmes dans l'Amérique des années 1970, luttant à leur manière pour trouver leur liberté. On oublie rapidement l'absence de droits qu'avait les femmes à l'époque. L'intrigue est très prenante et pleine de rebondissements mais surtout les personnages sont très attachants et émouvants.



Merci aux éditions La Martinière et Netgalley pour cette lecture.

Commenter  J’apprécie          90
Un destin sauvage, si sauvage

Encore une couverture colorée qui ne laisse absolument pas deviner la noirceur des hommes de ce roman et un titre sur le modèle de son précédent roman qui était également le premier "Un long, si long après-midi". Voilà une auteur qui s'est créée une image et un visuel reconnaissables.

Son premier roman mettait en scène la place et le statut de la femme américaine dans les années 50; ici, nous sommes alternativement dans les années 30 et 70 au Nouveau-Mexique.

Le roman s'articule autour de trois femmes principales : Lauren dite Glitter, une hippie qui prône le célébrissime "peace and love" sur fond de drogue et vit au sein d'une communauté, Cornelia, sa grand-mère qui tenait l'hôtel et bar le Stover's et Joanna, ex-policière d'Albuquerque, qui fuit les coups de son mari policier. Un mystère entoure la disparition de Cornelia et d' une mine d'or dont tout le monde parle mais que personne n'a jamais vue; de plus, Mike, le cousin de Lauren vient d'être assassiné.

Inga Vesper, comme dans son premier roman, se sert d'une enquête pour dépeindre la société américaine des années 30 et 70. Ses trois héroïnes ont en commun un immense désir de liberté que la société et les hommes jaloux de leur pouvoir les empêchent d'atteindre. Elles payent très cher ce désir mais n'abandonnent pas et se battent avec toute l'énergie du désespoir.

L'auteure décrit une société de violence contre les indiens et les femmes où la cupidité règne en maître; elle utilise le fantasme de la mine d'or dont tout le monde parle pour souligner les travers des hommes qui n'hésitent pas à tuer pour l'or. Elle débusque également la face cachée et noire du mouvement hippie aux États-Unis qui était très loin de la gentillette utopie qu'on a voulu nous présenter; sous prétexte d'amour libre, les femmes étaient considérées comme des objets de désir que les hommes pouvaient "se passer", "se prêter" quand elles n'étaient pas violées alors qu'elles étaient sous l'emprise de la drogue.

Elle sait créer une atmosphère lourde, glauque qui déclenche un malaise chez le/la lecteur/trice. Certaines descriptions du village où se déroule le roman m'ont fait penser à ces décors de western où tout est décati, à l'abandon, menaçant.

Elle sait aussi maintenir la curiosité et l'attention en éveil car on ne saura qu'à la toute fin ce qu'est devenue Cornelia. Elle nous offre de très beaux portraits de femmes attachantes, qui refusent de subir leur vie.

De nombreuses longueurs auraient probablement pu être évitées pour rendre le rythme plus vivant et la lecture plus intéressante mais ce roman est , malgré ce bémol, très réussi.

#Undestinsauvagesisauvage #NetGalleyFrance

Commenter  J’apprécie          90
Un long, si long après-midi

Un long, si long après-midi pour ces femmes au foyer de la fin des années 50 dans les quartiers huppés de Los Angeles. Elles attendent patiemment le retour de leurs maris qui ont pris soin avant de partir de leur organiser leurs journées : s’occuper des enfants, faire quelques courses en suivant bien la liste, surveiller le travail de Ruby la femme de ménage noire et surtout prendre soin de leurs apparences. L’image de la vie de Joyce est ainsi, parfaite, jusqu’à jour où elle disparaît. Seule Ruby semble avoir compris le désarroi de Joyce.Elles ont pour point commun de vouloir sortir de leurs conditions. Mais la société est-elle prête ? Qu’est-il arrivé à Joyce? Un portrait inquiétant de la société américaine à l’heure de la ségrégation doublée d’une enquête finement menée par un duo attachant. Dommage que la fin soit un peu rocambolesque. Cela reste tout de même un très bon moment de lecture.









Commenter  J’apprécie          90
Un long, si long après-midi

Cette couverture m'attirait vraiment beaucoup et me transportait déjà dans cet univers des années des années 50 aux Etats-unis. Je n'imaginais pas qu'il s'agirait aussi d'un vrai roman policier. Cette ambiance me rappelle un peu l'univers des romans de Liane Moriarty et aussi de Alabama 1963. On y plonge et on ne reprend son souffle que la dernière ligne lue.
Commenter  J’apprécie          90




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Inga Vesper (1536)Voir plus

Quiz Voir plus

Les formules d'Harry Potter

La formule pour ouvrir les portes :

Wingardium Leviosa
Allohomora
Allohomorix
Aguamenti

13 questions
40 lecteurs ont répondu
Thème : Harry Potter, tome 1 : Harry Potter à l'école des sorciers de J. K. RowlingCréer un quiz sur cet auteur

{* *}