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Critiques de Ingrid Chabbert (860)
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Soixante printemps en hiver

Il suffirait de presque rien...



A 60 ans, elle quitte son mari et ses enfants, vit "libre", découvre l'amour au féminin, puis n'ose plus, retourne dans sa famille, puis repart définitivement vivre "libre" dans sa caravane.



Résumé comme ça, ce livre semble assez insipide. Or, il ne l'est pas et on peut suivre avec intérêt le parcours de (re) découverte de Josy, décidée à vivre sans rien devoir à personne et en se recentrant enfin sur elle.



Le problème est qu'on referme ce livre à peine après l'avoir ouvert car il se lit trop vite et qu'il reste une impression de survol, de réflexion à peine aboutie, et le sentiment désagréable d'avoir assisté à une crise de post-adolescence.



De plus, Josy n'attire pas vraiment l'empathie. On comprend ses motivations et son besoin de tout quitter. Mais le fait de préparer ce départ à l'avance et d'attendre le jour de son anniversaire pour l'annoncer par surprise à tout son entourage, relève d'un curieux état d'esprit. Josy a quand même la lassitude un peu cruelle.



Le sujet du mal-être, d'un couple résigné, d'une indifférence envers des enfants qui s'avèrent décevants, de la volonté de vivre pour soi...aurait pu être poignant.



Mais là, on manque quand même un peu de substance et le dessin d'Aimée de Jongh, sensible et agréable ne suffit pas à rendre ce livre indispensable.



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L'étrange boutique de Miss Potimary, tome 1 :..

Betty fête ses 9 ans. Elle reçoit un appareil photo en cadeau et décide d'aller se balader pour faire ses premiers clichés. Elle tombe sur une drôle de boutique avec une gérante non moins étrange. La petite furète sur les étagères et jette son dévolu sur une boite à secrets japonaise. Après de mystérieuses mises en garde, la boutiquière lui vend la boîte. La résolution du casse-tête va entraîner la petite Betty dans une drôle d'aventure fantomatique.

Un premier tome tout à fait mignon dans lequel on rentre très facilement. Le petite enquête de Betty est toute simple (surtout la résolution) mais efficace. Les graphismes aux couleurs chaudes et aux formes arrondies sont tout à fait chaleureux et invite le jeune lecteur à l'aventure avec curiosité et sans angoisse car même les personnages fantomatique ne sont pas particulièrement effrayants.

Hâte de lire le second tome qui tournera certainement autour d'un mystérieux grimoire retrouvé sur le lit de la petite dans la dernière planche de ce tome 1.
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Un crocodile sur mon toit

Un crocodile sur mon toit est arrivé par "magie" dans ma Pal grâce aux éditions Kilowatt je les en remercie

Une belle histoire à raconter à des petits , l'accueil, le sourire, le respect de celui qui est différent. Un message qui se cache derrière un graphisme volontairement "naïf". Le choix d'un dessin sans perspective ni volume m' a je l'avoue surprise je dirais même déroutée.

. Un livre pour enfants où l'investissement du conteur s'avère primordial.
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Écumes

Un couple de femmes essaie d’avoir un enfant. Elles ont tout pour fonder une famille ; elles s’aiment, elles sont socialement intégrées, équilibrées. La science leur permettra-t-elle d’accéder à leur désir d’enfant ? Après beaucoup d’échecs, de faux espoirs, de déception, le test de grossesse est positif. Comment le couple va-t-il survivre aux tempêtes qui les attendent ?



Ce roman graphique est une belle réflexion, sensible et percutante sur le sujet de l’homoparentalité. La qualité du dessin apporte aussi beaucoup à cette chronique de la vie moderne. Alors que la PMA pour toutes vient de faire les feux de l’actualité dans notre pays quelque peu rétrograde sur le plan sociétal, « Écumes » est une lecture qui ne peut pas faire de mal.
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Grand méchant loup cherche remplaçant

C'est le temps de la retraite pour le grand méchant loup qui va enfin pouvoir se reposer. Mais il souhaite avant cela trouver un remplaçant.



Quelles sont les qualités nécessaires pour exercer ce métier ?



Il poste alors une petite annonce locale afin de recruter le nouveau Grand méchant loup. Quels seront les candidats ? Et qui sera choisi ?



Un album grand format qui nous permet de retrouver avec une grande joie les personnages animaux à plat de Sylvain Diez qui en quelques traits arrive formidablement à les humaniser.



Il est aussi nécessaire d'évoquer le plaisir du scénario et des dialogues. Il y a une véritable théâtralisation du récit, avec des répétitions, jeux de scène, mise en page et la présence du déguisement.



Le loup va vite comprendre qu'il sera difficile de trouver quelqu'un idéal...



A lire !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Et j'ai couru...

Je ne sais pas vous mais déjà, moi, je trouve cette couverture très belle : ce duo fille-chien qui regarde dans la même direction, statique, les pieds ancrés dans le sol pour résister à la tempête. Je la trouve en complet décalage avec le titre de l’histoire comme si elle représentait la conclusion de l’histoire.



A l’ouverture de l’album, le lecteur en deviens le héros. L’utilisation magnifique du « je »nous immerge complètement. On brave les éléments, on a peur : de ne pas retrouver Harrington, d’être à son tour emporté. Et lorsque la conclusion arrive, c’est avec soulagement que nous câlinons Harrington le chien.



Ingrid Chabbert sait manier les mots à n’en pas douter. Il y a du rythme, de l’émotion. Tout pour retenir l’attention des jeunes lecteurs. Quand aux illustrations de Dani Torrent, elles déclinent presque uniquement des couleurs chaudes (jaune, brun, ocre) et donnent une grande luminosité à l’ensemble.



Un très bel album pour lequel je remercie Babelio et Masse Critique car je serais surement passée à côté sans eux.
Lien : http://boumabib.fr/2014/11/2..
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L'oiseau

Placé sous le signe de la tendresse, ce joli album à la fraîcheur pastel acidulée raconte, dans un langage simple et touchant, l'histoire d'une belle amitié entre un oiseau sauvage et un enfant séjournant chez ses grands parents. En explorant un petit bout de forêt tout proche grand comme un mouchoir de poche, le jeune humain a peu à peu tissé des liens avec son compagnon à plumes. Partageant jeux et confidences, les deux amis ne voient pas le temps passer. Mais bientôt arrive la saison des migrations : pour l'oiseau, le moment du départ, pour l'enfant, celui de l'attente. Et quand la petite forêt retrouve enfin ses couleurs, le bonheur prend la forme des retrouvailles tant espérées entre ces deux êtres faits pour s'entendre.















Il y a toujours un peu de magie dans les relations de confiance que parviennent à nouer les humains avec les animaux, de celle qui charme tellement les enfants. Elle opère particulièrement dans cette histoire conçue à l'échelle d'un petit garçon pour qui le monde a les dimensions de son environnement immédiat. Par sa proximité avec cet animal libre qui choisit de l'aimer, il entre dans l'immensité du monde que doit parcourir l'oiseau migrateur et apprivoise avec lui la longueur du temps de l'attente. Mais cette belle expérience n'est possible que grâce à l'approche prudente et respectueuse du petit homme dans lequel l'animal ne reconnaît aucun danger potentiel. C'est sans doute là que réside la vraie magie, dans cette transformation du plus craint et du plus redoutable de tous les prédateurs pour tous les animaux en un allié fiable et apprécié. Bien des enfants poursuivent toujours ce rêve...


Lien : http://libr.animo.over-blog...
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La tisseuse de nuages

Un conte délicat délicieusement illustré!



La première chose que l'on remarque est cette superbe couverture aux couleurs vives. Aussi pour une fois, je vais parler des illustrations avant de parler du texte.

L'objet est magnifique, chaque double page est comme un trésor, un tableau. La finesse des traits, tous les détails, mais surtout des couleurs chatoyantes qui captent délicieusement la lumière et nous font voyager dans un autre monde.

Virginie Rapiat réalise là un album qui est un ravissement pour les yeux et j'ai adoré m'y perdre. Rien que pour cela, cet album vaut le détour.

Ensuite, j'ai pris le temps de lire le texte, un conte écologique.

Il est signé Ingrid Chabbert. Avec douceur, délicatesse, Ingrid nous emmène en Chine dans un petit village est rudement touché par la sécheresse. Wang, le père de l'héroïne, Chih-Nii, doit alors quitter sa famille pour aller chercher de l'eau ainsi que l'exige la tradition. Seulement, le temps passe et Wang ne revient pas. Chih-Nii va alors trouver une astuce pour sauver son village et ainsi permettre le retour de son père.

Le texte est très poétique, l'amour que porte Chih-Nii à son père est touchant. Ingrid est une tisseuse de mots qui nous emporte vers un ailleurs.

Un très bel album qui aborde de nombreux thèmes et qui ravira toute la famille. Je suis pour ma part charmée...
Lien : http://parfumsdelivres.blogs..
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Elma, une vie d'ours, tome 1

Elma vit avec Papa Ours. Tout est simple et doux : grimper aux arbres, sauter sur les rochers, s'entraîner à rugir comme un fauve, râler après les écureuils. « Allez dépêche-toi, Papa Ours, l'aventure nous attend ! / Si tu savais... » (p. 13) Un matin, ils se mettent en route pour un long voyage, mais Elma pressent que ce n'est pas une promenade comme les autres. « En fait, si, j'ai un peu peur, je crois... pas de ce voyage, mais de ce que tu me caches si fort. » (p. 33) À mesure des jours, le périple devient de plus en plus dangereux, comme si le monde s'écroulait. Où Papa Ours emmène-t-il Elma ?



Le dessin très coloré et très dynamique nous montre un monde vivant. Et il suffit de quelques traits, du pli d'un regard ou de la courbe d'une nuque pour être englouti dans l'amour immense qui unit ces deux créatures si différentes.



Il était évidemment impossible que je m'en tienne au tome 1 !
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Soixante printemps en hiver

Josy, le jour de ses 60 ans, quitte le domicile familial sous le regard ébahi de son mari et des enfants qui ne comprennent pas son départ.



Il n’est jamais trop tard pour quitter une vie, une situation qui ne nous convient plus; passer outre des reproches de la société.



Il lui a arrivé quelques événements, heureux, mais sur peu de temps et tout va trop vite dans cette bd.



Cela dit, les dessins sont très beaux, les couleurs utilisées sont adéquates avec l’ambiance et cela reste une lecture très agréable.
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Soixante printemps en hiver

Une jolie petite famille sur la photo. Un gâteau d’anniversaire confectionné avec amour, deux bougies, l’une de 6, l’autre de 0 posées avec délicatesse et excitation. Alors qu’elle reprend son souffle pour éteindre leurs flammes, Josy choisit de partir. De tout quitter. Sa maison, sa famille, sa vie bien rangée pour aller vivre sur un parking dans un combi Volkswagen. Non pas pour conquérir le grand monde, mais plutôt pour s’affranchir de tout ce qui l’étouffe à petit feu dans son petit monde.

Hors de son cocon, elle rencontre par hasard une sororité faite de bric et de broc : une jeune maman célibataire, paumée mais pleine de ressources, un groupe de sexagénaires qui ont décidé de s’affranchir de leur âge, un amour aussi fulgurant que fugitif. Naturellement, cette émancipation sur le tard ne va sans culpabilité et chantage affectif. Entre les deux, son cœur balance avant de trouver sa propre voie.

Centrée sur ses personnages, avec une gamme réduite de couleur, plutôt froides, A. de Jongh donne à voir la palette de sentiment que traversent toutes ses héroïnes. Le dessin prend souvent le dessus pour mieux faire ressentir les émotions.

Tendre et poignant, pétillant et émouvant, cette émancipation nous touche et nous réjouit.

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Préjudice

Comment ce livre est arrivé entre mes mains ? Par l'intermédiaire de la bibliothécaire qui me connait depuis plus de 30 ans, qui connait ma passion pour les BD, mon éclectisme en terme de lecture...



le couverture m'a interpelé : du rouge, du noir et ces quatre filles dont une avec une batte de base ball et une autre avec un couteau. Qui est cet homme qui tourne le dos et semble fumer une cigarette ?



Hélène se rend à l'enterrement de l'une de ses copines de lycée et revient sur les lieux de sa jeunesse. C'est une jeune femme mariée et mère de famille.



Son père est atteint de la maladie Alzheimer et fait référence au passé, il semble avoir oublié le décès de sa femme 15 ans plus tôt, mais il vit encore chez lui.



Le livre est construit sur le principe de chapitres courts voire très courts et du va et vient entre le présent et le passé. Très vite, on sent qu'un lourd secret est sous-jacent. Hélène retrouve son journal où elle consignait tout. L'histoire va remonter à la surface et lever des voiles sur le passé.



Les autrices abordent les thèmes du harcèlement en général et du harcèlement scolaire en particulier, mais aussi de la violence faite aux femmes et celui de la vengeance.



Tous ces thèmes sont survolés, ce qui un peu dommage, on aurait pu attendre un peu plus de profondeur chez les personnages afin de les trouver un peu moins caricaturaux. Quant aux pratiques de la police et de la justice, le scénario est très léger.



Ce qui reste c'est la volonté d'aborder des sujets difficiles et peut-être de participer à la libération de la parole des victimes et des témoins. Le graphisme simple voire simplifié l'est peut-être pour cibler un public plus jeune (public de collégiens ?) et de centrer sur les idées plutôt que sur le dessin ?



Le rôle du père n'est pas sans rappeler celui d'Éliane (Elle) dans l'été meurtrier, superbement joué par Michel Galabru. Le père justicier (même si dans "L'été meurtrier", il ne s'agissait pas du viol de sa fille) qui s'enferme dans une sorte de bulle ensuite comme pour se punir d'avoir fait justice lui-même.



Pour résumé, j'ai lu cette BD très vite. Le talent des autrices aurait permis d'étoffer l'histoire, de donner de l'épaisseur aux personnages et de pousser plus loin la réflexion.















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Soixante printemps en hiver

Je ne peux que vous dire de foncer dans cette découverte ! Des dessins somptueux pour accompagner un récit touchant, à l'image de la couverture !

Alors oui,clin particulier à ce magnifique VW qui peut tous nous donne envie, à l'image de Rosy de liberté, de découverte, de bonheur...et pourquoi pas à deux, en famille pour sillonner nos si belles contrées !
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En attendant Bojangles (BD)

Après l’avoir vu et apprécié au cinéma, j’ai ce titre dans son format BD.

Le lecteur y suit l’histoire d’un couple un poil excentrique, qui s’aime à la folie et prenne plaisir à danser sur du Nina Simone devant leur fils.

Les difficultés les rattrapent par des soucis financiers et des problèmes de santé…



Mon avis :



L’histoire d’un couple rayonnant dans le bonheur qui se retrouve à faire face aux affres de la condition humaine : vendre des biens matériels pour éponger des dettes et le fait de faire face à une maladie psychiatrique.

Cette histoire, c’est la beauté de ce couple soudé, ce père et cet enfant qui soutiennent l’héroïne jusqu’au moment du drame.

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Soixante printemps en hiver

Josy fête ses soixante ans, mais point de fête d’anniversaire et encore moins de gâteau, seulement une valise prête à l’étage pour son départ. Au moment du dessert, Josy annonce à sa famille son désir de partir, complètement abasourdie sa famille pense à une crise passagère. Mais Josy monte dans le vieux van et laisse tout derrière elle. S’arrêtant sur une aire de camping, Josy fait la connaissance de Camélia, une jeune maman vivant avec son bébé dans une caravane.



Loin de moments de plénitude, Josy est confronté à la colère de sa fille et de son fils qui ne cessent de lui téléphoner. Personne ne comprends sa décision de de rompre avec trente années de mariage, et surtout son mari ne complait dans sa position d’homme délaissé.

Heureusement que Camélia la soutient et l’incite à rejoindre un groupe de femmes qui ont elles aussi mis les voiles. Josy y découvrira des alliées et à son grand étonnement bien plus.



La belle histoire d’une femme qui décide de reprendre sa liberté après enfermée dans un mariage sans amour, d’une vie de famille à se sacrifier pour le bien être de tous. Difficile d’affronter la pression de la société et celle de sa famille, qu’elle aime mais qui l’étouffe. Personne ne cherche à comprendre sa décision, tous ne souhaite que reprendre leur petite vie tranquille.

On trouve dans cet album toute une palette d’émotions, de le prise de décision à l’action, à la redécouverte de l’amour et la douleur de le perdre, l’amitié et le soutien de personnes inconnues.



120 pages qui filent à toute allure, du fait d’une multitude d’événements j’ai eu l’impression de louper certains détails du récit. Par contre le dénouement est très jouissif, une liberté chèrement acquise est à portée de main de Josy et on l’envie un peu.
Lien : https://leslecturesdestemilo..
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Soixante printemps en hiver

J’ai eu un peu de mal à entrer dans cette histoire, on démarre avec une grand-mère qui le jour de ses soixante ans, quitte brusquement sa famille, en les laissant plantés là devant le gâteau d’anniversaire avec ses bougies qui brûlent pour rien.



J’ai trouvé le début de l’histoire vraiment très artificiel, de l’effet de manche, un coup de théâtre vraiment trop théâtral dès l’entame, le graphisme, très convenu, avec la vieille encore belle pour son âge malgré ses cheveux gris, et l’amitié avec la jeune mère qui a quitté le père de son enfant… Une histoire d’amour éteint, d’une vie ratée, 35 ans de vie commune sans passion, dans l’ennui, juste pour ne pas faire de vagues. J’ai cru que j’allais subir une histoire cucul la praline, et heureusement, le scénario va être plus audacieux par la suite, n’hésitant pas à aborder le thème de la sexualité de façon directe et courageuse et c’est ce qui sauve la bande dessinée de la mièvrerie annoncée.



L’ensemble manque cependant de spontanéité, un scénario trop bien ficelé pour être sincère, sans bavure, comme le dessin. Il y a d’ailleurs quelques illustrations en postface bien plus originales, l’une avec un très plus appuyé, plus agressive, une autre sans trait, rien qu’en couleurs, je pense que l’histoire aurait gagné en force avec l’un ou l’autre style.



C’est cependant loin d’être négatif, cette lecture est plaisante, touchante et parvient à surprendre.
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Soixante printemps en hiver

Soixante printemps en hiver raconte la désertion de Josy, le jour de l’anniversaire de ses soixante ans. Par trop plein d’ennui, par manque de nouveautés, pas routine exacerbée, Josy tranquillement prépare sa valise dans sa chambre seule, alors que la famille continue sa vie au rez-de-chaussée. D’ailleurs, chacun la réclame pour servir le repas : en premier, sa fille qui s’en est occupée, puis ses petits-enfants qui crient leur famine et son fils, présent lui aussi. Son mari rentre après d’où on ne sait où !



Vient le gâteau. Les soixante bougies. Et là, Josy annonce son départ. Elle prend sa valise, ressort le vieux Combi Volkswagen du garage et se « barre » devant la famille interloquée.



Au fil de Soixante printemps en hiver, le désir retrouvé éclate à chaque bulle : l’envie de découvrir, de se redécouvrir, de penser à soi, de faire ce que l’on veut au moment où on le veut loin des obligations subies au fil des jours. Ce nouvel élan de vie lui permet de souhaiter s’ouvrir aux autres, d’abord la joyeuse Camélia malgré sa situation précaire, puis le groupe des CVL, Club de Vilaines libérées, où elle rencontrera de nouveau l’excitation et le plaisir.



Soixante printemps en hiver est un roman graphique délicat, pudique et tendre. Bien sûr, les différents membres de sa famille vont la culpabiliser ! Pas facile d’accepter que celle qui s’est toujours effacée devant eux, se prenne en charge et trouve seule son épanouissement.



Le dessin d’Aimée de Jonk met en relief les détails qui deviennent par cet effet de loupe porter du sens où l’écrit n’est plus nécessaire. Les couleurs sont le plus souvent dans les bleus, les mauves. Les scènes plus intimes sont posées sans excès, tout en sensibilité. Le texte d’Ingrid Chabert montre les interactions de Josy. Aucun dialogue intérieur, seule l’image alors est présente.



Avec tendresse, Soixante printemps en hiver explore le tabou de la vieillesse en décrivant l’aventure de Josy qui malgré son âge et ses contraintes va retrouver goût à la vie, au plaisir et à la curiosité affirmant ainsi comme le dit la quatrième de couverture « il n’est jamais trop tard pour être heureux ». Un roman graphique très réussi !
Lien : https://vagabondageautourdes..
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Soixante printemps en hiver

Josy tu es mon héroïne du moment !

Quel plus cadeau peut-on se faire à soi-même que celui de claquer la porte à ce qui ne nous convient plus et ce quelque soit son âge !

Je vous le demande ...

C'est prêcher à une convaincue que de me plonger dans cette histoire !

Même s'il faut attendre le jour de ses 60 ans, le jeu en vaut vraiment la chandelle !

J'ai adoré cette lecture qui fut une vraie bouffée d'air pur, mon dieu comme j'aimerais intégrer un CVL (« Club des Vilaines Libérées ») parce que moi aussi je le vaux bien !

Une bande dessinée qui m'a conquise à plus d'un titre, d'abord par son graphisme vraiment superbe, et ensuite par cette histoire qui a su m'émouvoir, me faire rire et pleurer, qui a su m'agacer aussi (je n'aime pas les marches arrière même en van) et qui m'a presque réconciliée avec mon présent et m'a donné très envie de plonger tête baissée dans mon futur.

En résumé une BD coup de coeur que je ne peux que vous recommander, merci pour cette formidable lecture !



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Soixante printemps en hiver

S'il y a des romans feel good il y a aussi des bandes dessinées feel good dont cet album est une belle démonstration avec son titre saisonnier "Soixante printemps en hiver".

Il commence par une couverture sur laquelle Josy est couchée sur le dos sur le toit de son vieux van Volkswagen, position surprenante pour une sexagénaire. J'ai donc eu pour première impression que le but était de montrer que l'on n'est pas vieille à soixante ans. Ce n'est pas moi qui vais dire le contraire puisque je les ai un peu dépassés et que je suis en pleine forme.

Ce qui m'a surprise c'est sa ressemblance avec l'autrice, Ingrid Chabbert en plus âgée, ce qui m'a fait penser qu'elle imagine sa vieillesse et tente de se rassurer.

Elle idéalise une femme qui décide de tout quitter le jour anniversaire de ses soixante ans. On n'a pas beaucoup d'éléments pour juger de sa vie de famille et du pourquoi de son ras le bol et surtout, on ne sait pas si elle travaille parce qu'elle n'est pas encore à l'âge de la retraite. Certes, elle s'ennuie mais ça n'a pas l'air d'être nouveau alors j'ai supposé qu'elle ne travaillait pas ce qui ne lui donne pas une autonomie financière. On peut quand même la comprendre et penser qu'il était temps qu'elle décide de sa vie.

Pour autant, Josy part subitement ce qui est assez violent pour sa famille. Il ne faut pas s'étonner que ses enfants se sentent agressés car il n'y a aucune explication et dans ces conditions tout le monde est dans le jugement et les injonctions (rentre à la maison maintenant ! je fais ce que je veux !...).

Bref, pas simple, ce qui n'empêche pas Josy de s'interroger tout en choisissant une nouvelle vie... surtout quand l'amour s'en mêle.

On n'échappe pas à quelques clichés du moment entre le van Volkswagen, l'homosexualité et l'âgisme mais indépendamment de l'âge des protagonistes ce qui est intéressant et réaliste c'est de montrer qu'il est difficile (mais pas impossible) quitter son mari même quand on l'a décidé.

Je remercie les éditions Dupuis et Babelio qui m'ont offert cet album dans le cadre d'une opération Masse Critique exceptionnelle.





Challenge Coeur d'artichaut 2022

Challenge Riquiqui 2022

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Soixante printemps en hiver

Au cœur d'un hiver où la neige recouvre de son blanc manteau son pavillon, Josy s'apprête à fêter ses 60 ans en famille. Au moment où le gâteau arrive et où elle devrait souffler ses bougies, Josy leur fait une annonce aussi brutale qu'inattendue : elle part. Quelques instants plus tard, elle met sa valise dans son vieux van et prend la route de la liberté.



Elle fera escale sur un parking de camping-cars où elle rencontrera Camélia qui vit dans une caravane avec son bébé depuis qu'elle a quitté le père de l'enfant. Grâce à elle, Josy poussera la porte d'un club de femmes âgées s'étant libérées de leurs maris, faisant d'elles des parias dans leurs familles.



Avec ces femmes, elle retrouvera un peu de légèreté, alors que la culpabilité la ronge, accablée par ses deux enfants qui ne comprennent pas son choix et ne pensent qu'à préserver l'illusion d'une famille aimante gravitant autour du noyau parental. Elle retrouvera de la légèreté, mais aussi de manière inespérée de la tendresse, du désir, comme elle n'en avait pas éprouvé depuis longtemps. Mais est-on vraiment aussi libre qu'on le pense ?



Cette BD m'a tapée dans l'œil à sa parution et je me suis empressé de l'offrir à ma meilleure amie. Aujourd'hui je l'ai dévorée, bercé par la justesse de son propos, la délicatesse de ses traits, la tendresse que j'ai éprouvé pour cette femme qui rêve de respirer à nouveau. C'est une très belle histoire, d'amour, de liberté, de quête de soi. Merci aux deux autrices !



🔗 Service de presse numérique obtenu via NetGalley.
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