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5/5 (sur 6 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Roumanie
Biographie :

Née en Roumanie, Irina Moga est une écrivaine canadienne qui vit à Toronto. Elle est l’auteure de quatre livres de poésies. Son livre « Sea Glass Circe » a été sélectionné pour un début officiel dans le cadre du Toronto LitUp!, Toronto International Festival of Authors en 2020.
« Variations sans palais » est son premier livre publié en France.

Source : éditeur
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Bibliographie de Irina Moga   (2)Voir plus

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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Rien ne nous distingue du sable,
sinon la nuance d’un poème
étranglé dans le poing de la lumière

(p. 68, extrait du poème Portes)
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Je me porte témoin du hiatus
que le bras de pendule inflige, en son balancement,
dans le continuum des heures inconnues,
− secondes d’insectes et d’or moulu.

(p. 25, extrait du poème Hiatus)
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Irina Moga
Comment sécher des herbes

Le thym aura besoin d'une inclinaison dans la lumière du soir,
un crochet dans les rayons de soleil ambrés -
l'absence de clair de lune
y ajoute un côté amer
dans l'humidité creuse de l'été.

L'origan est mieux laissé seul au seuil de l'aube,
la tumescence argentée et irisée de ses feuilles.
La neige s'accorde avec sa verdure
en fusion avec le silence.

Pour le basilic,
méfiez-vous des libellules cachées au milieu de son parfum.
Placez un bouquet de basilic sous votre oreiller,
pour rêver d'amours perdus depuis longtemps.
Des bénédictions se prolongent toujours dans son feuillage,
peu importe la saison ou
la pénombre que vous affrontez.

Les brins de romarin sont à envelopper dans du papier ciré,
soigneusement disposé sur un coin de la table du dîner
jusqu'à ce qu'ils deviennent cassants
et ressemblent à des cosses de cônes de pin.

Il y a un point de bascule dans chaque saveur,
dans la bacchanale de notre mémoire,
une densité de vies vécues

si seulement nous pouvions l'invoquer

à la fin de chaque recette oubliée.

( poème inédit, Le Pan poétique des muses|Revue féministe, internationale & multilingue de poésie entre théories & pratiques : Lettre n°16, mis en ligne le 7 juillet 2021)
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Glissando

À distance
un seuil de flocons en argent
fait tamiser l’écho des étoiles

comme si

comme si c’était une simple réluctance d’exister
sous des orbes fusionnés

un grenier du solstice
qui résonne, dans un glissando
avec le ton
des pluies à peine marquées.

(p. 73)
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Roture

À la fin de la bataille, tout était perdu.

Vaincue, flanquée par terre, couverte de plaies
qui saignaient, nez brisé et langue coupée,
je respirais avec peine - princesse en guenilles,
princesse de pacotille,
éclaboussée
par la boue des métaphores.

J’étais contente. J’avais survécu.

Naufragée, après d’âpres tempêtes,
sur une plage mystérieuse,
je me dressais, à genoux,
sur un nouveau continent.

Une terre neuve, vaste et silencieuse, dans laquelle
le mutisme des arbres était mon compagnon,
une contrée peuplée
d’inukshuks, petits bonhommes en calcaire,
qui me servaient de courtiers.

Un totem blanc, érigé en voyelles,
s’élançait entre neiges et pétales.

Fatiguée, je choisis un abri pour la nuit.

À peu près endormie,
je me suis évanouie de nouveau,
sans avoir pu saisir le rêve qui me guettait –
un rêve de palais.


Versailles.
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L'ancien bâtiment de la radio Stern, Berlin-Weißensee

Murs – brique sur brique superposés en rafales de lumière, portes de travers
– un monument de cire à l'heure.

Sur des fenêtres étroites, des éclats de verre découpent des nuages ​​nerveux.

J'ai pénétré dans ses chambres, j'ai attendu mon heure à ses conditions, j'ai
écouté d'étranges lois de symétrie sous son toit,
comme si un point de fugue occulte, rétréci par des décombres,
flottait vers l'équinoxe.

Sur une corniche de moisi, l'oreille se tend pour distinguer les rires,
et la musique emprisonnée dans des odeurs de fil brûlé.

Des voix étouffées descendent des plafonds.

Tout est ovale dans le toit surélevé du bâtiment, défiant obstinément le ciel.

Les secondes fondent, fluides, traçant un vol d'oiseaux sur des cadrans solaires enfoncés.

(traduction en français par Irina Moga du pictopoème page 13)

Stern Radio Building, Berlin-Weißensee

Walls – brick over brick layered in gusts of light, doors askance
– a wax monument to the hour.

On window panes, glass shards cut out
jittery clouds.

I have stepped inside its rooms,
bided my time on its terms,
listened to strangle laws of symmetry under its roof,
as if an occult point of fugue,
narrowed down by rubble
floated towards the equinox.

On a cornice of mildew, the ear strains
to distinguish the laughter,
and the music trapped in odors of burnt wire.
Muffled voices sift down from the ceilings.

All is oval in the building's lifted top,
doggedly challenging the sky.

The seconds melt, fluid,
tracing a flight of birds over sunken sun dials.

(p. 13)
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UNTER DEN LINDEN

Concave, convex, the angles of the buildings
show me the limits imposed by silence.
 
I’d like to sketch an edifice, a smile,
a mix of verbs in a shredded architecture
that would advance the contours
of the air.

Branches dissolving into the sky,
lamps on stilts of sleep,
towards which the illumination of the night retreats
voiceless, in neon dreams.
 
Viewpoints nestle on the ground.
The lazy evening sprawls on a solitary bench
where a heart still beats, alive,
pierced
by an oval line.

(p. 5)
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Pas de danse

Je quitte ton monde sur la pointe des pieds.
N’étant plus une turbulence de ta vue
je me trouve libre de flâner
dans des cavernes de tulle.

Fouetté, glissade, pirouette.

Exilée pour toujours de ton âpre province,
je retourne au palais de temps en temps.

C’est un endroit de bonheur sans relevance,
et d’harmonie tortueuse, placée très haut,

comme un miroir de ballet
suspendu au-dessus d’un gouffre malséant.

(p. 43)
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Night - the restlessness of a rose.

(p. 71)
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