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4.1/5 (sur 221 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , 1984
Biographie :

Iris Brey est critique, universitaire et journaliste, spécialiste de la représentation du genre au cinéma et dans les séries télévisées.

Né d'un père américain, elle a fait ses études à l'Université de Californie et à l'Université de New York où elle obtient son doctorat en littérature française et en cinéma. Elle a étudié les cultural et gender studies.

Elle a écrit sa thèse de doctorat sur la représentation des mères monstrueuses dans le cinéma.

Elle a travaillé pour la radio et la télévision (France Culture, Sérierama, Radio Campus, France 24).

Avec son livre "Sex and the Series" (2016), elle est l'une des premières en France à vraiment poser les questions du genre sur le petit écran.

Twitter : https://twitter.com/irisbrey?lang=fr
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Pour le dernier épisode de Bienvenue au club, Samuel nous invite dans l'intimité de son Book Club, un groupe d'amis qui se retrouve pour échanger autour de la littérature dans la convivialité. Au programme : Une lecture commune, un thème, un vote, des chips... Ce mois-ci les membres nous parlent de : Le regard féminin, une révolution à l'écran - d'Iris Brey aux éditions Points La plus secrète mémoire des hommes - de Mohamed Mbougar Sarr aux éditions Philippe ReyLe Monde sans fin, miracle énergétique et dérive climatique - Jean-Marc Jancovici et Christophe Blain aux éditions Dargaud L'or - de Blaise Cendrars aux éditions Folio La Bible Suivez le CNL sur son site et les réseaux sociaux : Site officiel : www.centrenationaldulivre.fr Facebook : Centre national du livre Twitter : @LeCNL Instagram : le_cnl Linkedin : Centre national du livre

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Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Le female gaze doit exister à contre-courant. À contre-courant des classiques, à contre-courant du système, à contre-courant des références cinéphiles. Et les films qui y recourent, lorsqu'ils parviennent à voir le jour, nécessitent qu'on se batte pour eux afin qu'ils ne tombent pas dans l'oubli ou le silence.
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De Renoir à Game of Thrones, en passant par Bresson, le viol n'est jamais montré comme ce qu'il est, le consentement de la victime doit paraître ambigu pour pouvoir représenter l'agression, à croire que ce moment de flottement rend le viol plus acceptable, ou du moins, montrable. Le visage de l'héroïne baigné de l'arme incarne la souffrance engendrée par l'acte, mais filmer cette expérience de son point de vue demeure impossible.
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C'est peut-être la première fois, dans leur expérience cannoise, que les spectateurs et les spectatrices ressentent la puissance du désir d'un personnage féminin sur un écran géant. Je ne l'ai moi-même éprouvé qu'une poignée de fois dans ce contexte. Ce n'était pas pendant la projection de La Vie d'Adèle en 2014 (où les corps des comédiennes, pourtant sujets désirants dans le film, étaient réduits à des objets masturbatoires lors des scènes de nudité et de sexe), mais en 2016 devant le film Aquarius du réalisateur brésilien Kleber Mendonça Filho, et en 2019 face à Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma.
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Il existe un regard féminin, ou female gaze, un regard qui nous fait ressentir l’expérience d’un corps féminin à l’écran. Ce n’est pas un regard créé par des artistes femmes, c’est un regard qui adopte le point de vue d’un personnage féminin pour épouser son expérience. Pour le faire émerger, les cinéastes ont dû tordre le corps de la caméra, inventer et réinventer une forme filmique afin de s’approcher au plus près de l’expérience des femmes. D’Alice Guy, qui utilise pour la première fois le gros plan au cinéma à des fins dramatiques dans Madame a des envies en 1906, à Phoebe Waller-Bridge, qui utilise le regard caméra pour créer non plus une distanciation mais un lien entre l’héroïne et les spectateur.trice.s (Fleabag, 2016), le regard féminin est là, sous nos yeux.

Pourtant, même si de nombreuses œuvres privilégient cette perspective depuis les débuts du cinéma, le regard féminin semble avoir été relégué à une culture souterraine, invisible. Dès lors, il s’est doté d’une autre puissance, d’une autre aura, celle des œuvres secrètes qui existent dans un murmure, dans les soupirs de celles et ceux qui ne se reconnaissent pas dans le cinéma dominant. Un régime d’images qui appellent à désirer autrement, à explorer nos corps, à laisser nos expériences nous bouleverser. Des images qu’il faut aujourd’hui nommer et définir.
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Cette scène de sexe entre femmes reste marquante parce qu'elle sort d'une tradition érotisant les scènes de sexe lesbien. Par exemple, dans La Vie d'Adèle, Abdellatif Kechiche dévore la chair de ces héroïnes avec sa caméra libidineuse visant à nous montrer à tout prix leurs fentes (d'ailleurs, il filme le sexe d'Adèle Exarchopoulos dans un travelling lent qui part de ses pieds jusqu'à sa bouche entrouverte par une cigarette). Les scènes de sexe ne sont que dans la performance, nous ne ressentons pas l'émotion des personnages, nous ne savons pas si elles jouissent, elles émettent des couinements au fil des changements de positions. Nous sommes en plein male gaze.
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" Interroger le male gaze d'un film c'est réfléchir à la manière dont un ou une cinéaste met en scène le corps féminin et l'imaginaire liée aux femmes.Ce n'est donc pas s'opposer au désir d'un cinéaste de filmer des femmes comme des culs, mais interroger la manière dont ces culs sont filmés et ce qui résulte du regard que porte le ou la cinéaste sur les êtres. L'utilisation de ce terme ne sert qu'à questionner l'esthétisme d'un film, non pas à le censurer"
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Notre culture véhicule l'idée que le désir vient de la domination, comme si l'égalité ne pouvait pas être source d'excitation. Spoiler alert, c'est faux! C'est pourquoi il est important de voir d'autres images, des images où de désir naît de l'égalité entre les partenaires.
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Le female gaze ne définit pas une essence féminine mais analyse, grâce à une approche phénoménologique et féministe, une spécificité qui renvoie à l'expérience du corps féminin. Une approche cruciale et urgente puisque les personnages féminins dont on ressentira l'existence et qui sortiront du statut d'objet ont été jusqu'ici absents, effacés, minimisés et avant tout discriminés de nos écrans et de notre culture. Le female gaze peut nous aider à voir et à regarder en dehors du modèle dominant.
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« Les séries constituent une alternative nécessaire à l’heure où la sexualité est incarnée par un puritanisme excessif au cinéma, soit par la pornographie réductrice des sites Internet. Entre ces deux extrêmes, les séries proposent une vision subversive des sexualités féminines en articulant un discours libérateur. Elles nous aident à repenser la sexualité linguistiquement et visuellement tout en mettant en scène les transformations profondes de notre société. Elles nous font jouir de nouvelles idées et de nouvelles images. Elles assurent une relève féministe et instaurent une véritable révolution (télé)visuelle. » (p. 18)
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S’il fallait proposer une grille de lecture pour caractériser le female gaze, voici les six points qui me semblent cruciaux :

Il faut narrativement que :
1/ le personnage principal s’identifie en tant que femme ;
2/ l’histoire soit racontée de son point de vue ;
3/ son histoire remette en question l’ordre patriarcal.

Il faut d’un point de vue formel que :
1/ grâce à la mise en scène le spectateur ou la spectatrice ressente l’expérience féminine ;
2/ si les corps sont érotisés, le geste doit être conscientisé (Laura Mulvey rappelle que le male gaze découle de l’inconscient patriarcal) ;
3/ le plaisir des spectateurs ou spectatrices ne découle pas d’une pulsion scopique (prendre du plaisir en regardant une personne en l’objectifiant, comme un voyeur).
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